C’est une cocasserie administrative, autant qu’un immense exploit sportif. Le tout entouré d’une histoire à vous faire écrire un scénario pour Hollywood. Sharif Hassenzade fêtera ses 18 ans en fin d'année. Il est devenu champion de France espoir de boxe française dans la nuit de dimanche à lundi.
Mais il n'a pas de papiers, et sa situation pouvait lui valoir une expulsion dès le 1er janvier 2010 s'il n'est pas régularisé. «Quand je suis sur un ring, je représente ma ville, Tourcoing. Maintenant, j'aimerais représenter la France. Mais je ne suis pas encore Français...», sourit le jeune homme, qui est parti skier avec son foyer d'accueil pour toute la semaine. «Il l'a bien mérité», se marre Bruno Cardoso, son coach du Punch Boxe Savate Tourquennois. «Il ne connaissait rien ni personne». Son parcours, c'est «Rocky chez les passeurs», et on force à peine le trait. «Je suis né en Afghanistan. Et puis avec ma famille, on est parti au Pakistan. Ensuite, on m'a proposé de venir travailler en France, et me voilà», explique pudiquement Sharif. A 14 ans, après trois mois avec les réseaux de clandestins, il débarque à Lille. «Il ne connaissait rien ni personne. On l'a mis dans un foyer, et puis il s'est mis à la boxe. En un an, il est devenu champion de France. Le vrai miracle, c'est d'être allé aussi vite», souligne Bruno Cardoso, qui avoue avoir «bluffé» pour son inscription aux championnats de France. «Il a une licence chez nous, ça a suffi. Personne ne nous a jamais rien réclamé, et il est allé au bout».

Vingt villages de la zone d’intervention de Tostan dans le tout nouveau département de Goudiry sont entrés dans les bonnes grâces des américains de Sigrid Rausing. Dans le cadre d’un programme de micro finance destiné à lutter contre la pauvreté dans l’optique de la pérennisation des activités de Tostan surtout dans le domaine de la résolution des conflits, chacun d’entre eux verra 400 mille francs Cfa tomber dans sa besace.
L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 était parmi les exigences de l’AJD/MR lors des Etats Généraux de la Démocratie organisés par la junte. Aujourd’hui le Haut Conseil d’Etat semblerait vouloir régler cet épineux problème en négociant directement avec les victimes. Entretien avec Ciré KANE, chargé de Communication du parti de Ibrahima Moctar Sarr et aussi militant pour le respect des droits humains.