Bonjour
Je trouve aussi comme bon nombre d'entre vous que des drames pareils pourraient être évités, si les parents se donnaient la peine de préparer les enfants dès leur bas âge aux injonctions sociales soninkées. On impose pas une culture à un(e) majeur(e). Or l'expérience a montré que, en France, il y a des parents qui ne discutent même pas avec leurs enfants depuis leur tendre enfance. Et un bon jour, ils se lèvent pour leur tenir des discours qui n'ont rien à voir avec tout ce qu'ils ont connu depuis leur naissance. Il faut que les parents comprennent aussi que les choses ont changé partout dans le monde et ce changement est encore plus visible en contexte migratoire, vu les logiques dans lesquelles leurs enfants ont été éduquées. Inutile de nous voiler la face sur ce plan. C'est en ce sens que je trouve les solutions de Fodyé pertinentes quand il écrit :
Mais il a encore plus raison quand il parle de l'influence de certaines copines. Il y en a tellement des jeunes filles soninkées ici, éduquées dans je ne sais dans quelle planète, qui squattent les Halls de Chatelet, de la gare du Nord et qui ne savent même pas prendre des décisions seules. Très souvent, elles consultent leurs copines qui leur racontent du n'importe quoi. Elles ne se disent même pas que ces copines d'origine arabe ou zaïroise respectent, elles, les injonctions de leurs cultures respectives. Il est rare de voir une jeune fille maghrébine s'échapper à sa culture. Tous les spécialistes sont unanimes sur cette question. Fodyé a bien décodé leur langage quand il s'agit de raisonner et d'influencer :
Pour la partie cité plus bas, je ne comprends pas non plus ces hommes qui n'ont aucun honneur à défendre, qui veulent coûte que coûte se marier avec des filles qui ne les aiment pas, parce qu'elles sont leurs cousines ou je ne sais quoi d'autre. Mais, merde, qu'est ce qu'on fait avec quelqu'un qui ne nous aime pas, ou qu'est ce qu'on peut construire avec quelqu'un qui nous a clairement signifié son opposition à nous épouser. C'est une folie que de demeurer dans une telle union. Il aurait été sage, dans des conditions pareilles, d'aller toquer à d'autres portes, car les Soninkés disent que : "Yaxarin nbaane gana bara an ηa, kame yaxare naari duηe an ηa", c'est-à-dire : "quand une seule femme vous résiste, cent autres femmes vous seront soumises". Dans ce cas, au lieu de s'entêter dans des unions impossibles au point de briser des familles, couper des liens familiaux, autant aller chercher ailleurs. Pour rien au monde, je me marierai avec une femme qui m'a dit, ne serait-ce qu'une fois, qu'elle ne m'aime pas. Pour moi, c'est un manque de dignité et de confiance de pouvoir trouver autre chose ailleurs. Fodyé, comme à son habitude, l'a bien résumé dans son quatrième et dernier point :
Pourquoi, les gens ne veulent donc pas simplifier les choses, aussi bien du côté des parents que celui des jeunes filles et des jeunes garçons? Les choses sont, à mon sens, très simples.