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Discussion: L'apprentissage de la religion en milieu soninké

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  1. 24/09/2008, 12h00 #11
    Hadiya WAGUE
    Hadiya WAGUE est déconnecté
    Senior Member Avatar de Hadiya WAGUE
    Date d'inscription
    juin 2006
    Messages
    1 717

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    A vous lire je me replonge dans des souvenirs lointain Que de bon souvenirs ces années d’initiation à la religion. Mon parcours ressemble beaucoup à celui de Fodyé sauf à quelque différence près ! Le premier jour je m’en souviens encore comme si c’était hier on me présenta à mon maître je ne me souviens plus qui était le maître de l’époque mais dans notre famille WAGE Kunda Xore ( la grande famille WAGUE) un oncle était toujours désigné pour dispenser les cours à l’ensemble des enfants venant de tous les coins du village. Le Xaranyinbe (c’est un endroit destiné à faire du feu pour éclairer les élèves lors des études du soir. D’année en année les cendres s’accumulent), qui se trouvait d’office à l’entrée de la maison, témoignait de l’importance des études coranique au sein de la maison. Des douas furent effectué et le maître procéda à l’écriture de quelques mots sur la paume de ma main droite. Ces écritures avaient été faite avec du Wolin Sukara (le Dawa était mélangé avec du sucre) ensuite on me demanda de lécher les écritures. Une fois tout cela effectué ma mère me porta sur son dos pour faire le tour du Xaranyinbe (un moment de bonheur qu’attendaient tous les jeunes enfants qui n’avaient pas encore été initié à l’école coranique). Ensuite les mamans font du Sadaqa (une offrande – la plus part du temps c’est du Singete lire singuété).

    Comme l’a éxpliqué Fodyé à Bokidiawé il y avait trois sessions de cours un très tôt le matin avant le petit déjeuner, un autre juste après le Salifana (Dhur) jusqu’au Laxasara ensuite les élèves partait chercher du bois pour la session prévue la nuit qui commence juste après le Futuro (Maghreb) jusqu’à la fin de la totalité des bois ramené par les élèves cela pouvait aller jusqu’à 22h voir plus tard. La quantité apportée par chaque élève était contrôlée par le maître afin de ne pas tricher pour essayer de finir le cours plutôt !

    A ces sessions s’ajoutent des sessions extraordinaires pour les fêtes musulmanes c'est-à-dire une étude très matinale Fajr en allumant avec du bois ce jusqu’à la première lueur du Soleil.

    Ensuite ce fut l’inscription à l’école Française puis le déménagement de la famille à Dakar. Les premières années à Dakar on ne faisait que des cours du soir intense en Français jusqu’à ce que mon père se rende compte qu’on commençait à oublier tout ce qu’on avait appris même de Soninké car on parlait entre nous qu’en wolof. Il a commencé par nous donner des cours très tôt le matin avant de partir au travail et puis les grandes vacances c’était le retour au village depuis que j’étais en classe de CM1 jusqu’en première au lycée. Les quelques années où on n’allait pas au village il nous inscrivait à l’école franco-arabe de Colonne Al Falah. Mais de temps à autre il aimait bien faire de petit contrôle pour vérifier qu’on n’a pas oublié. A partir du Lycée il nous a donné à chacun d’entre nous une transcription du Coran. Je pense comme beaucoup de Soninké il collait beaucoup d’importance à la bonne prononciation des versets !

    Autre chose qui m’a marqué durant mon parcours c’est les offrandes que les élèves faisaient à l’égard de leur maître le Araba (mercredi) suwa ou le Sallin suwa qui consistait à offrir à notre maître du bois tous les mercredi et veilles de fêtes pour recevoir de la baraka de notre maître.

    Ah ces études nocturne, les cris d’élèves quand on voyait des scorpions (ŋanto) autour du Xaranyinbe. Le brouhaha qu'on entend autour du Xaralaxe et Xaranyinbe car les niveaux étaient différent et chaque élèves devait réciter à haute voix ! que de bons souvenirs.

    Le système des Xaranyinbe s’est essoufflé maintenant quand je retourne au village et que je vois ce Xaranyinbe non allumé.


    Sans le savoir les mutations nous guettent …


    Citation Posté par Fodyé Cissé Voir le message
    C'est très jeune que j'avais commencé l'apprentissage de la religion chez mon grand-père maternel El hadji Sikhou Tacko Diakhaté (paix à son âme). A cette époque, je n'avais pas encore l'âge d'entrer à l'école française.

    Le 1er jour de l'école coranique est toujours un jour mémorable malgré le jeune âge. Les parents font du sadaqa (offrande), ils achètent du sel (qu'on appelle wolin sappe). Le maître fait dissoudre ce sel dans son encre et écrit quelque chose sur la tablette (walaxa) réservée à l'élève. L'élève prend ensuite la tablette et, avec la langue, lèche les écritures du maître. C'est tout un rituel sensé aider l'élève à bien mémoriser le coran.

    Malgré que nous ne connaissions rien sur l'alphabet arabe, le mâitre (xaramoxo) ou ses adjoints écrivait une sourate ou quelques versets sur nos tablettes (walaxa) et nous demandait de répéter, après lui, chaque mot. La technique de mémorisation consistait à faire répéter l'élève des dizaines, voire des centaines de fois les versets coraniques jusqu'à ce qu'ils soient définitivement mémorisés par l'enfant. Gare à celui qui s'amusait à écorcher la prononciation des versets du saint coran.

    Tôt le matin, avant le petit déjeûner, tous les élèves se rassemblaient dans la concession du maître pour réciter les versets de la veille. Pour ceux qui avaient compris leurs leçons, le maître conservait leurs tablettes pour écrire de nouveaux versets à apprendre. Pour les autres, ils emportaient leurs tablettes avec eux et le maître leur fixait un délai pour mémoriser le tout.

    Après le petit-déjeûner, on partait aux champs. Personnellement, je raccompagnais mon grand-père. On rentrait généralement avant la prière du Salifana (Dhur).
    Après la prière du laxasara (Asr), s'il n'ya plus d'encre , les élèves prennent les encriers et font le tour des maisons du quartier pour aller récupérer du Dawa (encre). On s'acharnait sur les marmittes, qui, avec la cuissson au feu de bois, avaient le dos norci. C'est cette substance qu'on récupérait grâce à un chiffon mouillé pour obtenir de l'encre. Concernant la plume, il y avait une plante spéciale qui servait pour ça, que le maître cueillait lui-même.

    Le soir, entre la prière du Foutouro (Maghreb) et le Soxfo (Ichaa), on allumait le feu (xaranyinbe) dont le but était de nous éclairer nos tablettes et on révisait sous l'oreille attentive du maître ou de ses adjoints.

    Au fil des ans, on commençait à bien maîtriser les versets du coran, à identifier les mots en arabe et même à les écrire. Mais, en ce qui me concerne, l'école française est venue bouleverser ce système. Après avoir passé 2 années à l'école française de Waoundé, sur décision de mon père, je partis pour Dakar pour y poursuivre mes études. A Dakar, j'étais inscrits à des cours d'arabe, mais, j'ai dû abandonné au bout de 2 ou 3 ans à cause de l'éloignement de mon domicile et l'école en question, me contentant des cours de mon grand-père pendant les grandes vacances scolaires.

    Beaucoup de personnes de mon âge que je connais ont suivi pratiquement le même système jusqu'à l'arrivée de l'école franco-arabe à Waoundé. C'est là que le système du Xaranyinbe s'est essouflé, tout le monde préférant mettre son enfant à cette école franco-arabe.
    Dernière modification par Hadiya WAGUE 24/09/2008 à 12h34
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    Nul bien sans peine !!!
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