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  • L'apprentissage de la religion en milieu soninké

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Discussion: L'apprentissage de la religion en milieu soninké

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  1. 24/09/2008, 09h33 #21
    ja-net
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    Hello

    Pour répondre à ta question Elhadji ça dépend des capacités de tes parents. J'ai un oncle qui habite en province et quand j'allais chez lui ça rigolait pas, on avait avec tous mes cousins des séances d'apprentissage du Coran et de la religion. C'est même lui qui donnait des cours à d'autres enfants de la localité.

    De mémoire mon père à commencé à nous faire l'apprentissage de la religion, qu'il m'en excuse par avance mais je crois qu'il à préféré faire pratique en nous envoyant à des cours collectifs avec d'autres enfants.
    dans ce cadre j'ai fait des cours d'arabe à l'école française 1 à 2 fois par semaine à l'heure de l'étude.
    Des cours dispensés par un papa soninké modi du quartier.
    Au foyer le week-end
    à domicile par le prof du foyer qu'on avait perdu de vue un temps (c'était les derniers vrais cours pour moi)

    Mes frères et soeurs vont à la mosquée derrière chez moi, comme presque tous les enfants musulmans de la ville. C'est assez bien organisé par classe etc et c'est 2 fois par semaine.

    Moi ce que je regrette dans l'enseignement religieux que j'ai eu ( je pense que c'est pareil pour beaucoup de soninké) c'est qu'à ce jour je ne sais pas lire en arabe et je ne comprends pas le sens des versets que je récite. L'objectif c'est de me faire violence cette année por y remédier. Je n'ai pas eu beaucoup de cours sur l'histoire de l'islam non plus, sauf lorsque je tapais l'incrust dans les cours que mes amies recevaient d'un prof très célèbre à Villiers le Bel.
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    Pas folle la guêpe!!!
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  2. 24/09/2008, 09h37 #22
    makalou
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    Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
    Merci pour vos interventions Fodye, Makalou, Lassana et Oumou tres pertinentes et enrichissantes.

    2 questions:
    Pour ceux qui etaient aux pays pour votre apprentissage islamique avez vous du l interromptre pour suivre l ecole francaise, ou avez vous suivi les deux en parallele ?

    J ai l impression qu il est rare de recevoir un apprentissage de la religion directement de ses parents, est ce propre au Soninkos, quelles en sont les raisons d apres vous ?
    Salam

    Normalement les 2 ensembles. En tout chez nous c'était comme ça.
    Le matin, on nous reveillait tôt pour apprendre nos sourates jusqu' à 7 h.
    On boit le Sombi et on prend le chemin de l'école française.
    L'après midi c'est pareil. Après la prière du Salifana, on commençait les cours d'arabes avant le départ pour l'école française.
    Le soir , après la prière du fourou, on apprenait le coran jusqu'au retour du marabout de la prière du Soxoufo. Ainsi se planifait les cours.
    Notez aussi que le Mercredi et le Jeudi sont des jours fériés pour les Xaralémas.

    Le problème commence au collège comme d'habitude. Tu as ton emploi di temps. Si tu es seul dans ta classe, tu peux raconter n'importe quoi pour ne pas faire les cours d'arabe. C'est une naïveté qui a des conséquences graves.
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  3. 24/09/2008, 09h54 #23
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
    Merci pour vos interventions Fodye, Makalou, Lassana et Oumou tres pertinentes et enrichissantes.

    2 questions:
    Pour ceux qui etaient aux pays pour votre apprentissage islamique avez vous du l interromptre pour suivre l ecole francaise, ou avez vous suivi les deux en parallele ?

    J ai l impression qu il est rare de recevoir un apprentissage de la religion directement de ses parents, est ce propre au Soninkos, quelles en sont les raisons d apres vous ?
    Bonjour!

    Tes deux questions sont très pertinentes.

    En ce qui me concerne, j'ai fait les deux écoles en parallèle. L'une n'a jamais empiété sur l'autre. A l'âge de 14 ans, j'ai fini les 114 sourates du Coran à deux reprises et dans les deux sens auprès de mon père, après 8 ans d'intenses cours de mémorisations et de lectures habiles. Matin, midi et soir, dans la rue, à la boutique, aux champs. Dès que mon père avait un moment à nous consacrer, il nous faisait mémoriser. Par moment, j'avais mal au cœur, car je n'arrêtais pas de penser qu'il ne nous aimait pas, parce que pendant que tous les enfants de ma génération partaient jouer au foot, moi j'étais là à mémoriser. A partir de 14 ans, je suis rentré dans une autre phase, qui consistait à commenter des ouvrages théologiques jusqu'à mes 18 ans, qui a coïncidé avec l'année de l'obtention de mon bac. Mais même pendant mes vacances universitaires, je poursuivais mes études théologiques. Mon père n'a jamais lâché prise sur ce plan. Ce qui facilitait la tâche, c'est qu'en Mauritanie, j'ai eu aussi un enseignement en arabe tout au long de ma scolarité aussi bien en famille qu'à l'école. Aujourd'hui, mon père se contente de me dire, cherche tel livre, il pourra beaucoup t'instruire, après, on n'en discute. Une façon de me dire de ne pas abandonner mes vieilles amours.

    Pour ta deuxième question, oui il est rare de voir en milieu soninké qu'un père dispense lui-même des cours à ses enfants, et ce, même quand il était érudit. Il confiait souvent l'éducation religieuse de ses enfants à d'autres marabouts auxquels il avait confiance et pour laquelle il avait de la sympathie. Cette méthode consistait à permettre à son fils de connaître d'autres méthodes, d'apporter une connaissance qu'on n'en a pas à la famille. Car chaque marabout avait ses exemples, ses pièges quand il enseigne. En tout cas, cette pratique était fréquente en pays soninké. Combien d'élèves quittaient leurs parents-érudits pour aller étudier auprès d'autres érudits, dans d'autres villages. Partout en pays soninké, on trouve des exemples de ces allers et retours pour le besoin des études théologiques. Pour prendre le cas de mon père que je connais mieux, bien qu'il soit issu d'une famille de lettrés, il est parti faire tout son cursus théologique à Waoundé, et ce, pendant 8 ans, auprès de Fodyé Mahamadou Sirandou Diagana, décédé, en 1992 (paix à son âme).
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 10/06/2011 à 18h44
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  4. 24/09/2008, 10h09 #24
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    En ce qui nous concerne nous on allait a l'ecole arabe dans la salle d'une association de nos péres dans notre quartier c'etait yous les week end et pour etre sinceres personnes n'etait ravis d'y participées le maitre arabes etait nous tapés un peu quand étés en peu dispersés et pour tere touté a fait franche on été pas du tout disposé a apprendre donc les grand de mon quartier s'amusaient a mettre du chewgium dans la serrure de la porte ou alors des batons tout un tas de strategemes pour qu'on ne puisse pas ouvrir la porte aujourd'hui je le regrette un peu parceque si j'avais été un peu plus sérieuse j'aurai eu quelques bases.
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  5. 24/09/2008, 10h33 #25
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    Citation Posté par oumou Voir le message
    Je sais que quand nous étions petits mes frères et moi avions appris la fatiha, c'est mon père qui nous l'avait appris et il fallait la connaître,
    Ensuite nous avons eu un voisin qui nous a fait des cours d'arabe, mais nous étions plusieurs à apprendre, on avançaient bien jusqu'au jour ou il a trouvé un travail, et que nous avons du arrêter, par la suite j'ai appris à lire des sourates par moi-même, mais au niveau de la prononciation, ce n'était pas trop ça.
    Mon apprentissage ressemble au tiens, mon père à commencé à nous apprendre l'Al fatiha, ensuite on prenaient des cours chez une famille du quartier ou l'on nous a appris les Sourates. Pour des raisons que j'ignore on a du arrêter. J'ai du apprendre les sourates seul avec mes livres et comme tu dit les prononciations c'est pas trop cela. Ces derniers temps je prenais des cours le week end chez mon oncle avec un prof, j'ai arrêtée car cela ne correspondais pas à mes attentes, nous étions une tranche d'âge de 11 ans à l'âge de nos mères et j'avais l'impression de ne pas avancer. Aujourd'hui je me suis inscrite dans une Madrassa à Paris pour pourvoir apprendre les bases et accroîte ma culture islamique.

    Ce que nous pouvons observer à travers les différents posts, c’est qu'il existe des lacunes relationnelles chez bon nombre d'entre nous issu de l’immigration par rapport à ceux qui ont grandit en Afrique en ce qui concerne l’apprentissage de la religions.

    Avant nos parents faisait ce qu’ils pouvait pour nous enseigner la religions, aujourd’hui nous pouvons trouver des bonnes écoles, des bon profs. C'est pourquoi, en qualité de parents, de frères et de sœurs aînés, instruisons-nous, imprégnons-nous correctement de notre religion et transmettons notre savoir à nos enfants, nos petits frères et sœurs.
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  6. 24/09/2008, 10h33 #26
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    Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
    2 questions:
    Pour ceux qui etaient aux pays pour votre apprentissage islamique avez vous du l interromptre pour suivre l ecole francaise, ou avez vous suivi les deux en parallele ?
    En ce qui me concerne, j'avais essayé tant bien que mal de mener les 2 en même temps lorsque j'étais encore enfant. Mais, ce n'était pas facile. Pendant les vacances scolaires, je rentrai toujours à Waoundé où mon grand-père me donnait des cours. Mais, c'était insuffisant.
    Lorsque la Madarassa était ouverte, pendant les vacances, mon père payait un prof. pour me donner des cours d'arabe. Mais, il n'y avait pas de continuité, une fois rentré à Dakar. C'est seulement au lycée que j'ai pris l'option de la langue vivante arabe et qui m'a un peu aidé dans la grammaire etc.

    Comme cette Madarassa à Waoundé, tout le monde dans la famille a été enrôlé dans cette école franco-arabe. Donc, dans la famille, tous mes petits-frères et et petites sœurs sont passées par cette Madarassa. Certains sont même allés loin. Je dois dire que je suis, avec quelques autres frères, l'exception à la règle.

    Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
    J ai l impression qu il est rare de recevoir un apprentissage de la religion directement de ses parents, est ce propre au Soninkos, quelles en sont les raisons d après vous ?
    Je dois dire que chez nous, l'apprentissage de la religion est donnée d'abord par les parents. Si les parents sont absents, ils sont confiés à marabout, généralement un proche; Moi, ce fut mon grand-père, comme mon père était en France.
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  7. 24/09/2008, 11h36 #27
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    Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
    J ai l impression qu il est rare de recevoir un apprentissage de la religion directement de ses parents, est ce propre au Soninkos, quelles en sont les raisons d apres vous ?
    Cela n'est pas propre qu'au soninkos,selon leurs connaissances, ils nous instruit ce qu'ils sont en mesure de nous enseigner.
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  8. 24/09/2008, 11h51 #28
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par ROUMBALOVE Voir le message
    Cela n'est pas propre qu'au soninkos,selon leurs connaissances, ils nous instruit ce qu'ils sont en mesure de nous enseigner.
    Je vous assure que chez les Soninkés, les parents envoyaient leurs enfants ailleurs chercher la connaissance, même quand ils pouvaient eux-mêmes la leur donner. En plus des raisons que j'ai avancées plus haut, les Soninkés font partie des peuples qui pensent que pour avoir la science, il faut souffrir. C'est aussi pour cette raison qu'ils envoyaient leurs enfants loin, dans d'autres villages pour étudier. Pour preuve, mes deux grands-frères ont fait leurs études coraniques avec une autre personne, alors que mes autres frères et sœurs et moi-même avons été formés par mon père. Car selon l'idéologie soninkée, un enfant formé dans la maison paternelle, auprès de ses parents, de sa mère, de sa grand-mère, jouira sans doute d'un traitement de faveur et donc ne connaîtra pas les difficultés liées à la quête de la science, à savoir la faim, la soif, le travail pour son maître et la personne qui l'héberge durant ses études, etc. C'est donc aussi en partie pour cela que plein de lettrés musulmans du pays soninké n'ont pas été formés dans leurs propres villages. Cet aspect social est à inclure aussi au dossier.
    Dernière modification par Cheikhna Mouhamed WAGUE 29/05/2009 à 19h40
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  9. 24/09/2008, 11h54 #29
    ROUMBALOVE
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    Citation Posté par Cheikhna Mouhamed WAGUE Voir le message
    Je vous assure que chez les Soninkés, les parents envoyaient leurs enfants ailleurs chercher la connaissance, même quand ils pouvaient eux-mêmes la leur donner. En plus des raisons que j'ai avancées plus haut, les Soninkés font partie des peuples qui pensent que pour avoir la science, il faut souffrir. C'est aussi pour cette raison qu'ils envoyaient leurs enfants loin, dans d'autres villages pour étudier. Pour preuve, mes deux grands-frères ont fait leurs études coraniques avec une autre personne, alors que mes autres frères et sœurs et moi-même avons été formés par mon père. Car selon l'idéologie soninkée, un enfant formé dans la maison paternelle, auprès de ses parents, de sa mère, de sa grand-mère, jouira sans doute d'un traitement de faveur et donc ne connaîtra pas les difficultés liées à la quête de la science, à savoir la faim, la soif, le travail pour son maître et la personne qui l'héberge durant ses, études, etc. C'est donc aussi en partie pour cela que plein de lettrés musulmans du pays soninké n'ont pas été formés dans leurs propres villages. Cet aspect social est à inclure aussi au dossier.
    Peut être que tu à raison grand frèresje n'avais point vu cet aspect là
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  10. 24/09/2008, 12h00 #30
    Hadiya WAGUE
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    A vous lire je me replonge dans des souvenirs lointain Que de bon souvenirs ces années d’initiation à la religion. Mon parcours ressemble beaucoup à celui de Fodyé sauf à quelque différence près ! Le premier jour je m’en souviens encore comme si c’était hier on me présenta à mon maître je ne me souviens plus qui était le maître de l’époque mais dans notre famille WAGE Kunda Xore ( la grande famille WAGUE) un oncle était toujours désigné pour dispenser les cours à l’ensemble des enfants venant de tous les coins du village. Le Xaranyinbe (c’est un endroit destiné à faire du feu pour éclairer les élèves lors des études du soir. D’année en année les cendres s’accumulent), qui se trouvait d’office à l’entrée de la maison, témoignait de l’importance des études coranique au sein de la maison. Des douas furent effectué et le maître procéda à l’écriture de quelques mots sur la paume de ma main droite. Ces écritures avaient été faite avec du Wolin Sukara (le Dawa était mélangé avec du sucre) ensuite on me demanda de lécher les écritures. Une fois tout cela effectué ma mère me porta sur son dos pour faire le tour du Xaranyinbe (un moment de bonheur qu’attendaient tous les jeunes enfants qui n’avaient pas encore été initié à l’école coranique). Ensuite les mamans font du Sadaqa (une offrande – la plus part du temps c’est du Singete lire singuété).

    Comme l’a éxpliqué Fodyé à Bokidiawé il y avait trois sessions de cours un très tôt le matin avant le petit déjeuner, un autre juste après le Salifana (Dhur) jusqu’au Laxasara ensuite les élèves partait chercher du bois pour la session prévue la nuit qui commence juste après le Futuro (Maghreb) jusqu’à la fin de la totalité des bois ramené par les élèves cela pouvait aller jusqu’à 22h voir plus tard. La quantité apportée par chaque élève était contrôlée par le maître afin de ne pas tricher pour essayer de finir le cours plutôt !

    A ces sessions s’ajoutent des sessions extraordinaires pour les fêtes musulmanes c'est-à-dire une étude très matinale Fajr en allumant avec du bois ce jusqu’à la première lueur du Soleil.

    Ensuite ce fut l’inscription à l’école Française puis le déménagement de la famille à Dakar. Les premières années à Dakar on ne faisait que des cours du soir intense en Français jusqu’à ce que mon père se rende compte qu’on commençait à oublier tout ce qu’on avait appris même de Soninké car on parlait entre nous qu’en wolof. Il a commencé par nous donner des cours très tôt le matin avant de partir au travail et puis les grandes vacances c’était le retour au village depuis que j’étais en classe de CM1 jusqu’en première au lycée. Les quelques années où on n’allait pas au village il nous inscrivait à l’école franco-arabe de Colonne Al Falah. Mais de temps à autre il aimait bien faire de petit contrôle pour vérifier qu’on n’a pas oublié. A partir du Lycée il nous a donné à chacun d’entre nous une transcription du Coran. Je pense comme beaucoup de Soninké il collait beaucoup d’importance à la bonne prononciation des versets !

    Autre chose qui m’a marqué durant mon parcours c’est les offrandes que les élèves faisaient à l’égard de leur maître le Araba (mercredi) suwa ou le Sallin suwa qui consistait à offrir à notre maître du bois tous les mercredi et veilles de fêtes pour recevoir de la baraka de notre maître.

    Ah ces études nocturne, les cris d’élèves quand on voyait des scorpions (ŋanto) autour du Xaranyinbe. Le brouhaha qu'on entend autour du Xaralaxe et Xaranyinbe car les niveaux étaient différent et chaque élèves devait réciter à haute voix ! que de bons souvenirs.

    Le système des Xaranyinbe s’est essoufflé maintenant quand je retourne au village et que je vois ce Xaranyinbe non allumé.


    Sans le savoir les mutations nous guettent …


    Citation Posté par Fodyé Cissé Voir le message
    C'est très jeune que j'avais commencé l'apprentissage de la religion chez mon grand-père maternel El hadji Sikhou Tacko Diakhaté (paix à son âme). A cette époque, je n'avais pas encore l'âge d'entrer à l'école française.

    Le 1er jour de l'école coranique est toujours un jour mémorable malgré le jeune âge. Les parents font du sadaqa (offrande), ils achètent du sel (qu'on appelle wolin sappe). Le maître fait dissoudre ce sel dans son encre et écrit quelque chose sur la tablette (walaxa) réservée à l'élève. L'élève prend ensuite la tablette et, avec la langue, lèche les écritures du maître. C'est tout un rituel sensé aider l'élève à bien mémoriser le coran.

    Malgré que nous ne connaissions rien sur l'alphabet arabe, le mâitre (xaramoxo) ou ses adjoints écrivait une sourate ou quelques versets sur nos tablettes (walaxa) et nous demandait de répéter, après lui, chaque mot. La technique de mémorisation consistait à faire répéter l'élève des dizaines, voire des centaines de fois les versets coraniques jusqu'à ce qu'ils soient définitivement mémorisés par l'enfant. Gare à celui qui s'amusait à écorcher la prononciation des versets du saint coran.

    Tôt le matin, avant le petit déjeûner, tous les élèves se rassemblaient dans la concession du maître pour réciter les versets de la veille. Pour ceux qui avaient compris leurs leçons, le maître conservait leurs tablettes pour écrire de nouveaux versets à apprendre. Pour les autres, ils emportaient leurs tablettes avec eux et le maître leur fixait un délai pour mémoriser le tout.

    Après le petit-déjeûner, on partait aux champs. Personnellement, je raccompagnais mon grand-père. On rentrait généralement avant la prière du Salifana (Dhur).
    Après la prière du laxasara (Asr), s'il n'ya plus d'encre , les élèves prennent les encriers et font le tour des maisons du quartier pour aller récupérer du Dawa (encre). On s'acharnait sur les marmittes, qui, avec la cuissson au feu de bois, avaient le dos norci. C'est cette substance qu'on récupérait grâce à un chiffon mouillé pour obtenir de l'encre. Concernant la plume, il y avait une plante spéciale qui servait pour ça, que le maître cueillait lui-même.

    Le soir, entre la prière du Foutouro (Maghreb) et le Soxfo (Ichaa), on allumait le feu (xaranyinbe) dont le but était de nous éclairer nos tablettes et on révisait sous l'oreille attentive du maître ou de ses adjoints.

    Au fil des ans, on commençait à bien maîtriser les versets du coran, à identifier les mots en arabe et même à les écrire. Mais, en ce qui me concerne, l'école française est venue bouleverser ce système. Après avoir passé 2 années à l'école française de Waoundé, sur décision de mon père, je partis pour Dakar pour y poursuivre mes études. A Dakar, j'étais inscrits à des cours d'arabe, mais, j'ai dû abandonné au bout de 2 ou 3 ans à cause de l'éloignement de mon domicile et l'école en question, me contentant des cours de mon grand-père pendant les grandes vacances scolaires.

    Beaucoup de personnes de mon âge que je connais ont suivi pratiquement le même système jusqu'à l'arrivée de l'école franco-arabe à Waoundé. C'est là que le système du Xaranyinbe s'est essouflé, tout le monde préférant mettre son enfant à cette école franco-arabe.
    Dernière modification par Hadiya WAGUE 24/09/2008 à 12h34
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    Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…

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