Citation Posté par Cheikhna Mouhamed WAGUE Voir le message
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Re: Société Soninké : Evoluer ou révolutionner ? (Score: 1)
par julko le 19 October 2007 à 12:40:52 CEST
salam les amis,
les soninkés sont les gens les plus honnêtes que je connaisse. Mes meilleurs amis sont des soninkés et je ne regrette pas de les avoir connus.
Mais il y'a une chose avec laquelle, le soninké ne transige pas: l'argent.
Tu peux tout lui demander, mais son argent vaut plus que la prunelle de ses yeux.
Mais aussi une autre chose: sa femme.
Comme l'illustre bien cette petite histoire entre un soninké et un peul.
"Un jour un vieux peul en voyage fait escale dans un village soninké. Il demanda au chef du village de lui accorder l'hospitalité pour une nuit afin de recupérer des forces avant de poursuivre le reste de son trajet qui doit le mener à un village situé à quelques trois jours de marche. Le chef du village soninké, après un instant d'hésitation, lui répondit favorablement. Il le fit entrer chez lui en disant bismillah, bismillah, bienvenu à toi, installe toi, fais comme chez toi.
Il demanda à sa première femme d'apporter de l'eau au vieux peul. Mais comme sa femme avez des fesses d'une beauté exceptionnelle, quand elle s'est levée pour aller chercher le liquide vital, le chef du village soninké se leva aussi, se saisit de son turban et se mit à cacher le train arrière de sa femme, empêchant ainsi le vieux peul de profiter du spectacle grandiose. Ce dernier, ne pouvant se retenir, se mit à rigoler comme un bambin que l'on chatouille.
Le chef du village soninké, vexé par l'attitude du vieux peul, attendit que ce dernier eut fini de se marrer et lui:" poullo, ici c'est chez moi, mes enfants sont tes enfants, mon repas est le tien aussi mais ma femme est ma femme. Cette nuit, tu vas dormir làbas (il désigna une place à côté de la porte de sortie), et demain matin, au premier chant du coq, tu prendras tes sandalles et ton baton de berger, et tu poursuivras ton chemin; et surtout ne t'amuses plus à revenir ici, tu as bien compris?" Le vieux peul bougea la tête de haut en bas, et sans même attendre le premier chant du coq, prit ses sandalles et s'en alla à la vitesse de l'éclair oublant son bâton et sa gourde.
Arrivé à destination, le vieux peul regarda en arrière et dit: " EH ALLAH KONI KO SARKOULLé YIDI DEBBO! ( Mon Dieu, qu'est ce que le soninké aime la femme!)"
Et ce n'est qu'une semaine après qu'il se rappela de sa gourde et de son bâton.
Cheikhna, le dernier commentaire montre bien le mépris qu'ont certains peuls à l'égard des Soninké. Et pourtant, DIEU sait comment les hôtes peuls sont bien accueillis et bien traités dans les villages Soninké à tel point que quand un peul refuse de manger dans une concession Soninké, s'il est avec un compagnon, ce dernier ne manquera pas de lui dire : "Mataa Ane ko katante ?"