Les travaux champêtres, les moments......!

[Cisko]

Salut les amis,
je voudrais savoir les moments forts qui vous ont marqué durant les travaux champêtres du début à la fin de l'hivernage.
En ce qui me concerne, j'ai fort apprécié les premières pluies marquant le début effectif des travaux champêtres (le tipiye). J'ai également apprécié la période dite de "tangande" marquée par la surveillance des champs contre les prédateurs (oiseaux, singes, phaco) avec l'usage des "danpu lanŋe" lance-pierres....le "feteye", récolte aussi a été une période fort intéressante avec en exergue le raffermissement des liens sociaux, tout le monde, le jour j est convié à participer. C'est l'occasion de ne pas donner une mauvaise image de soi (fainéantisme), de ne pas aussi se faire tirer les cheveux par les kalungoraxu .

[Fodyé Cissé]

Salut Aly, Que de bons moments gravés dans la mémoire à jamais. Les moments que je préférais, moi, c'était le Tangande, car on passait des jours et des nuits dans les champs, nos soeurs faisaient la cuisine, quand à nous, dès le lever du jour, certains partaient au walle (chasse) avec les chiens qui nous attrapaient des écureuils, on mettait en place les pièges pour les oiseaux....

Je reviendrais sur ce sujet insha Allah.

[Cisko]

Salut Fodyé, tu sais, on dirait que tu as lu dans mes pensées en parlant de chasse ou battu, je voulais lancer un thread pour que les uns et les autres nous parlent de leurs expériences et trophées de chasse.!

[Fodyé Cissé]

Haha, en matière de chasse, moi, j'étais le plus nul de la bande. Je faisais confiance au flair des chiens, c'est tout. Mon plus grand souvenir, c'est lorsque nos chiens avaient attrapé une fois un Fari nguije (phacochère) au bout de plus de 2 heures de traque dans la forêt de Diabaali .

[Ibrahim Soukouna]

salam
Pour moi chaque moment du travail champêtre malgrés leur difficulté on leur bon moment par exemple lors de l'hivernage(saison des pluie) Quand il pleut beaucoup trop et que le chef nous dit qu'on ne va pas travailler aujourd'hui dans le champ loool J'plaisante!

Mais le faite de faire le déffrichage avec la vache et le machin que l'on tien dérrière pour soulever la terre en sonninké on appel ça le sarrindé mais il a une autre appelation ,j'ai oublié et le faite de planté(tipé),de cultivé en enlevant les mauvaise herbes avec son daba appelé en sonninké tongué
tout en voyant ce que l'on a semé poussé pour moi ça a été une expérience innoubliable et puis le tanngaandé que fodyé a bien expliqué mais comme ça tombait pendant la période des cours je ne l'ai jamais fais mais seul mes grand frère l'ont fait et quand ils en parle je les envie.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour!

Que des bons souvenirs. Moi, j'ai beucoup aimé la période de tangande (ou xataye) qui consiste à surveiller les champs contre les prédateurs divers et variés. A cette période, on pouvait se permettre de cuire du molo (niébé) dans l'eau. Moi, c'est la période que j'admire le plus, surtout que généralement nous étions entre nous les jeunes, les parents étant en ville. Je me rappelle encore qu'on partait avec nos walaha (planchette coranique) pour mémoriser nos leçons de la journée. Ah, ce vieu beau temps. Quant aux champs de riz, c'était la misère totale, car ses travaux coincidaient avec l'hiver.......

[Hadiya WAGUE]

Ahhhh …..les travaux champêtres ça fait parti des choses qui m’ont beaucoup marqué je n’ai que des souvenirs lointains pour le « xatande » car avant d’aller sur Dakar nous avions déjà passé quelques années au village !!! Ce qui m’a beaucoup marqué c’est le « lellounde » lors du repiquage du riz (des pépinières vers les parcelles) ambiance inédite chaque famille est aidée par l’ensemble du village ainsi en des hectares peuvent être faites en quelques heures. Composition mixte de jeunes filles et de jeunes garçons, les paris, les concurrences, blagues cousins cousinages et moqueries sont au rendez vous et à celui qui est lent…
Les jeunes amenaient beaucoup de casses croûtes et les mamans préparaient les repas à la maison pour les amener vers 14h ou bien le cuisinait sur place. Les bains dans le fleuve, les glissades, les balades de retours …ah ses souvenirs resterons gravé dans ma mémoire pur instant de bonheur !!!

[mariamou]

Il faut que vous nous fassiez un bon sujet là dessus ar moi et d'autres nous n'y connaissons rien ou très peu

[Diana Soumaré]

Il faut que vous nous fassiez un bon sujet là dessus ar moi et d'autres nous n'y connaissons rien ou très peu

Je suis d'accord avec toi Mariamou

Je trouve que c'est un sujet très interressant

[Cisko]

Bonjour les ami(e)s!
Que de bons et lointains souvenirs ; mais laissez-moi vous dire, sans blague, toute la frayeur que j’ai éprouvée quand j’ai été débarqué pour la première fois dans un champ de mil. J’avais à peine huit ans et je venais pour la première fois en vacance auprès de la famille de mon oncle maternelle, je connaissais rien de la brousse . Les travaux champêtres, pour certains, en étaient à la phase de diaŋan (sarclage, 1er tour), pour d’autres, le fileye (sarclage, 2ieme tour) battait le régime plein.
Nous, nous en étions, sur certaines parties du te xore au diaŋan, compte tenu de la topographie, ces parties étaient trop humides et l’herbe y avait poussé grandement et sauvagement, sur d’autres par contre, c’était sans problème pour le sarclo-binage.
Faute de pouvoir utiliser le tonge (daba) parce que la terre étant très humide et les herbes très hautes, ce jour là, il nous a été dit de faire le doofa c’est à dire enlever les herbes par les mains par motte.
Les hautes herbes, convenons-le, étaient le refuge de tout reptile, fût-ce t’il dangereux ou pas, qu’est-ce que j’en savais, rien !!!
Alors courbé dans ce tapis vert, je m’exécutais, sans méfiance, à faire comme tout le monde, suivi de près par un de mes kawu (oncle). Soudain, je fus propulsé en arrière par celui-ci qui venait d’apercevoir quelque chose se faufilait entre les herbes devant moi. Attention, il y à quelque chose ! Nous nous arrêtâmes tous, avec un bâton, il écarta les herbes et se rendit compte que c’était un xaana (lézard vert) auquel il asséna, promptement, le bâton. Il le souleva avec le bout du bâton et le jeta envers moi, hé je n’ai pas demandé mes restes, je détalais ventre à terre car, je n’avais jamais vu de xaana . Durant cette journée, je suis resté cloué sur le daaxa scrutant mes alentours, à l’affût de tout ce qui bouge et pressé de rentrer au village. Cet évènement reste encore gravé dans ma mémoire. Mes cousins, cousines, mes kalingoro ne manquent pas toujours de me rappeler pour se moquer souvent de moi !