L'invulnérabilité au fer appellé tunduram!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Parlant de l’invulnérabilité (appelée tunduram chez nous) au fer quelle que soit sa nature, le sociologue sénégalais feu Yaya Wane nous dit à la note infra paginale de la page 41 de son brillant ouvrage intitulé : Les Toucouleur du Fouta Tooro (Sénégal). Stratification sociale et structure familiale, IFAN- Dakar, 1969, ceci :

«En tout état de cause, il nous a été donné d’assister à des démonstrations fort persuasives sur des personnes dites invulnérables, et selon lesquelles la qualité s’acquérait par ingestion d’une nourriture spéciale, dont la préparation n’admet nulle autre présence humaine, si ce n’est le medecin-man -magicien mais non marabout- et de son patient »

Avez-vous connu des gens dont le corps rejette le fer, quelle que soit sa puissance ?

[Cisko]

Bonsoir Cheikhna, je te rapporte quelques vagues propos et de souvenirs qui ont trait à la question posée, j'espère que d'autres ne manqueront pas de réagir et de nous en dire plus.
Le tunduram, dans le Guidimakha, l’on peut retrouver des pratiques similaires sous le vocable «Wankhiyé» qui veut dire, étymologiquement «se laver» dont l’objectif, est entre autres, de se protéger des mauvaises bouches, de ses « khonés », c’est à dire ennemi, de se rendre surtout invulnérable au fer (impossibilité de couper la peau avec une arme blanche ou qu’elle soit pénétrée par des balles d’armes à feu), de ne pas être dominé par son protagoniste en cas de conflit ou de lutte. Pour l’usage des armes à feu, il peut arriver que l’arme soit mystérieusement verrouillée dès l’instant qu’on la mire sur un individu qui a fait l’objet du « Wankhiyé », impossible de tirer sur cet individu, dès lors que la visée est faite sur une autre cible, le coup partirait sans aucune contrainte ! Par ailleurs, il est également courant de voir un individu, sous l’effet ou la force des gris gris qu’il porte, entrer en transe ou «Yaasi » après avoir terrassé ou être terrassé par son adversaire. Des cas sont observables dans les tournois de lutte organisés, par exemple au Sénégal. Pour que l’individu revienne à l’état normal, il faudrait détacher le talisman ou le gris gris qu’il porte sur soi, autour de la ceinture ou du bras voire du cou. En plus de l’ingestion de nourritures mystiques dont seul le maître en connaît la composition, l’usage d’eau bénite communément appelée «Goumbé» utilisée suivant des prescriptions ou indications précises filtrées par le magister ainsi que le port de gris gris concourent à rendre invulnérable. Mais, peut-on réellement se fier à de telles pratiques ou quelle peut en être leur durée d’efficacité, sont –elles encore vivaces dans nos contrées, quelle lecture en faire au regard de l’Islam ?

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Je veux vraiment en savoir plus sur ce sujet. Je compte sur ceux ou celles qui en savent plus que moi.

[Fodyé Cissé]

Il est clair, comme le dit Cisko que le "Mexen Wanxiye" existe pour se protéger contre toute arme faite en métal : couteaux, machettes, balles de fusil, etc...


Lors des problèmes sénégalo-mauritaniens dans les débuts des années1990, il y avait à Waoundé un peulh connu sous le nom de Algony qui faisait du banditisme en toute impunité et avait son quartier général établi au marché central de Waoundé. Lui et sa bande étaient considérés comme des rebelles. Ils traversaient le fleuve Sénégal, partaient en territoire mauritanien, puis ramenaient du bétail pour le vendre en territoire sénégalais. Avant de partir, il (Algony) testait tous les membres de son équipe avec une machette, puis, avec un fusil. Si la machette rebondissait sur le corps de son coéquipier et que le tir de fusil ne se déclenchait pas, alors, la personne était sélectionnée.
Cela s'est produit à plusieurs reprises sous les yeux de beaucoup de personnes.

[amylst]

Parlant de l’invulnérabilité (appelée tunduram chez nous) au fer quelle que soit sa nature, le sociologue sénégalais feu Yaya Wane nous dit à la note infra paginale de la page 41 de son brillant ouvrage intitulé : Les Toucouleur du Fouta Tooro (Sénégal). Stratification sociale et structure familiale, IFAN- Dakar, 1969, ceci :

«En tout état de cause, il nous a été donné d’assister à des démonstrations fort persuasives sur des personnes dites invulnérables, et selon lesquelles la qualité s’acquérait par ingestion d’une nourriture spéciale, dont la préparation n’admet nulle autre présence humaine, si ce n’est le medecin-man -magicien mais non marabout- et de son patient »

Avez-vous connu des gens dont le corps rejette le fer, quelle que soit sa puissance ?

Lors d'un séjour au Togo j'ai vu des gens de l'etnie kotokoli pendant une de leur fete populaire se promener dans les quartiers et avaler devant des yeux ébahis des lames de rasoirs prendre des machettes et se "couper" le ventre c'était quelquechose je vous assure ame sensible s'abstenir.

Je demandais au gens du pays et ils me dirent qu'ils avaient un secret et qu'après avoir fait leur "show" ils ne devaient pas se laver pendant plusieurs jours car ils ressentiraient les douleurs du fer qu 'ils se sont passés sur le corps.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Et ben dis donc! Comme quoi, il y a des savoirs qui échappent à la science dite rationnelle. Le cartésianisme a donc ses limites!

[MARIRENME]

Parlant de l’invulnérabilité (appelée tunduram chez nous) au fer quelle que soit sa nature, le sociologue sénégalais feu Yaya Wane nous dit à la note infra paginale de la page 41 de son brillant ouvrage intitulé : Les Toucouleur du Fouta Tooro (Sénégal). Stratification sociale et structure familiale, IFAN- Dakar, 1969, ceci :

«En tout état de cause, il nous a été donné d’assister à des démonstrations fort persuasives sur des personnes dites invulnérables, et selon lesquelles la qualité s’acquérait par ingestion d’une nourriture spéciale, dont la préparation n’admet nulle autre présence humaine, si ce n’est le medecin-man -magicien mais non marabout- et de son patient »

Avez-vous connu des gens dont le corps rejette le fer, quelle que soit sa puissance ?

Salam
Moi j'ai connu un cas qui m'a étonné,il s'agit d'un vieux qui ne vit plus , qui avait fait la seconde guerre mondiale,il s'était "lavé" contre tout métal , il l'avait tellement "bien" fait que cela s'est repercuté sur sa descedence.
Le vieux n'a eu qu'une seule fille comme enfant et cette dernière qui ne s'est jamais "lavée" contre le métal , était invulnérable à l'approche de tout métal pointu comme couteau,aiguille de tresse,hache et autres.
Un jour alors qu'elleest venue empreunter un mortier à la maison , ma tante me fit signe et me dit , connais-tu cette dame, oui dis je de nom , c'est la femme invulnérable dont je te parlais , elle nous montre le dos , alors va lui remettre ce couteau en essayant de tout faire sans qu'elle ne remarque ta présence qu'à quelques centimètres d'elle.
Et à ma grande surprise bien que j'avais pas l'intention de la poignarder j'ai remarqué le bout ducouteau se tordre comme si il était chauffé à une grande température,quand elle me vit avec le couteau elle adressa un sorire à ma tante , en lui disant :arrête de faire ça devant les enfants...elle me dit n'essaye plus ça même si ta tante te le demande.
Après j'ai su qu'elle est genée chaque fois que cela lui arrivé.
Son père avait pourtant juré qu'il n'a jamais donné ni lavé une seule fois safille contre le métal.
La remarque que j'ai faite à la femme,c'est que par rapport aux autres femmes , elles avaient trouée les oreilles pour y mettre des boucles(dobben do kantoro) mais elle n'avait pas les oreilles trouées comme les autres;malgré cette invulnérabilité elle était humble dans cela et faisait tout pour le cacher.

[Fodyé Cissé]

Et ben dis donc! Comme quoi, il y a des savoirs qui échappent à la science dite rationnelle. Le cartésianisme a donc ses limites!

Il est clair que tout ou presque tout ne peut pas s'expliquer par la sciences (en faisant référence bien sûr au thread sur l'hospitalité en milieu soninké).

Il y avait un vieux comme ça à Dakar, on ne pouvait pas lui faire une piqûre avec une seringue pour le soigner, car, on a beau essayé, la seringue ne pénétre pas sa peau.

[Hadiya WAGUE]

Oui Cheikhna je peux t'assurer qu'au début je n'y croyais pas du tout jusqu'au jour où j'ai assisté à une démonstration à Colobane (quartier de Dakar). Un vieux qui vendait ces sortes de gris-gris.

Il a pris plusieurs personnes désignées par le public leur a donné quelque chose à boire ensuite a pris des couteaux immensément bien limés et a commencé à couper le mollet de ces personnes mais rien rien à faire rien ne pénétrer. On est rester toute la journée pour voir s'il prenait les même personnes ou d'autres personnes et à chaque fois c'était de nouvelles personne même scénario..

Il fallait voir ce qui était possible de faire avec les couteaux mais une fois sur le corps humain ...Âme sensible s'abstenir je vous assure !!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Voilà des savoirs que les africains doivent, à mon avis, enseigner et promouvoir, car il est anormal que ces sciences-là disparaissent. En plus de cela, l'on voit trés souvent dans nos contrées quand par exemple une arrête de poisson est coincée dans la gorge d'une personne qu'on la décoince avec des paroles jaculatoires. Moi, je suis pour que toutes ces sciences soient enseignées pour qu'elles ne se perdent pas.
C'est effectivement-là le mystère de notre continent. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que l'on doit les abandonner. Cette attitude de rejet ne se voit que dans le milieu africain noir. Les arabes, les chinois et les occidentaux restent toujours profondément attachés à leurs anciens savoirs , ce qui leur a d'ailleurs aidé à avancer dans pas mal de domaines, dont la médécine.