En milieu soninké, les morts n'ont que des bonnes qualités

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonsoir,

On connait presque tous que dans les milieux soninkés dès qu'une personne rend l'âme, les langues se délient. Et tout le monde, sauf rares exceptions, se met à attribuer que des jolies qualités à la personne défunte. S'il est très aimable dans l'islam de parler que des qualités d'un(e) défunt(e), il est strictement interdit de mentir à son sujet. Or, dans nos milieux, qu'un individu soit un sanguinaire, un égoïste, un méchant, un menteur, un voleur, un manipulateur, un alcoolique, un irrespectueux ou un brigand, et j'en passe, à sa mort, on essaiera toujours de lui attribuer que des qualités, parfois de façon mensongère. Et les gens qui lui donnent ces qualités savent très bien qu'ils sont en train de mentir et qu'en conséquence ils sont en porte-à-faux avec les recommandations de l'islam dans ce domaine.

Le but de ce post, c'est de mentionner qu'il est certes bien de parler des qualités d'un individu à sa mort, mais qu'il est strictement interdit et malhonnête d'attribuer des qualités qu'il n'avait jamais eues. Il est plus rationnel de se taire quand on a rien à dire de bien au sujet d'un défunt que d'inventer des qualités qu'il n'en avait pas, comme cela est le cas des milieux desquels nous sommes issus. Bien à tout le monde.