Quand Toulalan leur cloue le bec ....
Quand Toulalan leur cloue le bec ....
Ils étaient nombreux, journalistes comme politiciens à vouloir imputer la débâcle des bleus en Afrique du Sud à la racaille "africaine" de l'équipe de France. ça n'arrêtait pas. Toutes les amalgames étaient permises. Certains politiciens ont même osé faire le lien entre ce qui s'est passé au sein de l'équipe de France et les banlieues.
Certains avaient même parler de racailles et de "premiers de la classe". Les premiers, les basanés de l'équipe et les seconds, les Toulalan, Gourcuff et compagnie, non originaires de quartiers difficiles, vous comprenez ;D.
Répondant à une question de Jean-François Lamour, son prédécesseur au ministère des sports, à l’assemblée nationale, Roselyne Bachelot n’avait pas mâché ses mots. Elle avait dit : « Je ne peux que constater, comme vous, le désastre avec une équipe de France où des caïds immatures commandent des gamins apeurés, un coach désemparé et sans autorité, une Fédération française de football aux abois ».
Mais aujourd'hui, Toulalan, un des "premiers de la classe", un gamin apeuré, leur cloue le bec.
Il a parlé.
Quelques extraits :
Citation:
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La ministre des Sports Roselyne Bachelot a pourtant évoqué des "caïds immatures" menaçant des "jeunes apeurés".
Si vous voulez me faire dire que certains ont poussé à la grève contre l’avis des autres: non. Personne n’a été menacé. Lors des réunions, personne n’a été bloqué pour sortir. Cinq ou six joueurs s’exprimaient, mais tout le monde avait le droit à la parole. Celui qui voulait aller s’entraîner aurait pu descendre du car. Mais faire des réunions, comme ça, en pleine Coupe du monde, c’était surréaliste… Il aurait peut-être d’abord fallu se parler sur le terrain. Cet esprit de corps qu’on a eu autour d’Anelka, il aurait fallu l’avoir en match. On a été unis, oui. Même quand on n’aurait pas dû l’être! Quelque part, il aurait surtout fallu davantage de leaders. J’ai du mal à digérer de ne pas avoir eu le courage de me lever pour m’exprimer.
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Vous êtes proche de Yoann Gourcuff. Était-il mal à l’aise?
Oui, par rapport au manque de résultats et à tout ce qui se disait. Franchement, ce n’était pas évident pour lui de se libérer. On a raconté tout et n’importe quoi. Mais ça fait partie du métier. Vous savez, on ne s’entend pas forcément super bien avec tout le monde dans un groupe.
A-t-il été menacé physiquement? C’est complètement faux! J’ai même entendu que j’avais séparé Franck (Ribéry) et Yo: du grand n’importe quoi! Il n’y a eu aucune altercation entre eux.
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Source:
Toulalan: "Je ne suis pas fier mais j’assume" - jérélmy Toulalan, Afrique du Sud, Les Bleus, equipe de france de football, greve à Knysna, Raymond Domenech - leJDD.fr