Gorée

[Slevin8]

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LA « MAISON DES ESCLAVES » DE GOREE… « Un mythe inventé », selon une certaine idéologie


« Quelle a été la vraie place de Gorée dans la traite des esclaves ? » ; « Qui était la propriétaire de la maison dite ‘’des esclaves’’ ? » ; « Quelle a été réellement la fonction de la porte dite ‘’du sans retour’’ ? » ; « A-t-il été possible de stocker 20 millions de personnes dans cette maison en 33 années, comme l’affirme le ‘’conservateur’’ Joseph Ndiaye ? ».
Florilège non exhaustif de questions qui devront donner lieu à des débats contradictoires et passionnants à la Sorbonne (Paris) sur le thème générique : La fin du mythe de la maison des esclaves de Gorée, thème que va introduire Jean Luc Angrand, auteur de « Céleste ou le temps des signares ».
La note de présentation de l’événement est sans équivoque, la conférence étant annoncée comme celle de la négation de Gorée comme réalité physique historique de la traître négrière. « Le mythe de la maison dite ‘’des esclaves’’ a été inventé par Pierre André Cariou, médecin chef de la marine française en poste à Gorée en 1940. Il apparaît sous la forme d’un manuscrit non édité qui devait aboutir à l’édition d’un roman historique ». lit-on dans le document de présentation. Plus loin, on promet de faire savoir, en parlant de la ‘’Porte sans retour’’, « comment un simple vide-ordure a été transformé en mythe dans le mythe ».
Selon la même source, « l’histoire de la maison ‘’dite des esclaves’’ doit impérativement être déconstruite car elle empêche, le vrai travail de mémoire qui doit se construire autour des travaux de recherches des scientifiques africains (Université C. Anta Diop en particulier), antillais, américains noires et des autres ». C’est, ajoute-t-on, « dans une démarche de déconstruction/reconstruction positive » que se tiendra la conférence universitaire à la Sorbonne « qui permettra aux chercheurs noirs de présenter les travaux de recherches sur le rôle de Gorée dans la traite négrière ».
Dans le même mouvement, il sera aussi proposé la mise en place d’un programme de recherche sur dix ans, Charte Ouida, pour valoriser les autres lieux de mémoires impliquant, entre autres, « la mise en place d’un comité « Ouida » pour sélectionner chaque année les meilleurs travaux de recherches sur la traite négrière » ; d’« une base de données Internet ‘’Amistad’’ répertoriant les archives concernant l’Afrique pendant la période des comptoirs négriers et les travaux de recherches en collaboration avec l’Unesco », d’« une base de données Internet ‘’Racines’’ destinée à repérer les lieux de mémoires avec cartographie/Gps, alimentée par des données multimédias accessibles par internet ».

Lien : Seneweb news :LA « MAISON DES ESCLAVES » DE GOREE… « Un mythe inventé », selon une certaine idéologie Source : Sud Quotidien

[Slevin8]

Quel est votre avis?

Cela fait 2 fois que je lis cette remise en cause de l’Ile de Gorée.
Un américain Stephen Smith (je crois que c’est dans l’ouvrage : Négrologie : Pourquoi l'Afrique meurt / Calmann-Lévy 2003) a écrit brièvement sur ce sujet.

[Fodyé Cissé]

Moi, j'ai juste un mot à dire. J'entends ça et là des négationistes et des révisionistes de l'histoire vouloir jeter l'opprobre sur l'histoire de l'esclavage.
Mais, on les connaît tous ces intellectuels malhonnêtes.

Ne vous laissez pas distraire par ces pseudos intellectuels qui sont dérangés par le fait que la traite négrière soit en passe d'être reconnu comme étant le plus grand crime contre l'humanité que l'humanité ait jamais connue.

Que s'est-il passé quand Jean-Marie LE PEN avait émis un doute sur les chambres à gaz? Eh bien, il a été condamné par la justice. Aujourd'hui Ahmadinezad, le président iranien renie toute l'histoire de l'holocauste et beaucoup de gens l'ont cru. C'est parce que c'est sa stratégie, sa politique qui consiste à faire passer les juifs pour des vraies fausses victimes de l'histoire, même s'il sait très bien lui-même que l'holocauste a bien eu lieu.

Donc, faites attention à tous ces menteurs intellectuels qui veulent réecrire l'histoire, qu'ils viennent de la Sorbonne ou de Harvard.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Fodyé, tu as bien raison de mettre les gens en garde de ne pas prendre pour argent comptant le déni de l'histoire de ces soit disant intellectuels, malhonnêtes de surcroit. Ils veulent, de façon trés malhonnête, donner d'autres tournures à la cadence de l'histoire. Ils ne pensent qu'à la concurence de mémoire, au détriment de la vérité historique.
Faire la dénégation de la traite atlantique qui avait comme point focal l'ile de Gorée est une insulte pour soi-même avant de l'être pour le peuple noir. La chose est tellement connue que personne ne peut désormais occulter cette honte que l'humanité ait jamais connue et ne connaitra jamais non plus.
Des historiens malhonnêtes qui cherchent à minorer l'impact de la colonisation et de la traite atlantique sur l'Afrique, j'en ai beaucoup connus. Ces gens sont attaqués même par leurs collégues sorbonnards, qui reconnaissent et enseignent cette page sombre de l'histoire de l'humanité.
Une lecture des articles de l'historien soninké, Abdoulaye Bathily, nous montrera combien de fois que ces gens-là qui nient ou qui minorent les effets et/ou l'existence de la traite des esclaves sont des récalés de la bonne science.

BATHILY, A. « La traite atlantique des esclaves et ses effets économiques et sociaux en Afrique : le cas du Galam, royaume de l’hinterland sénégambien au 18ème siècle », in Journal of African History, 27, 1986, p.269-293.
BATHILY, A. « La traite atlantique des esclaves, ses effets économiques et sociaux, genèse du sous-développement en Afrique noire », in Les Annales de la Facultés des Lettres et Sciences Humaines de l’UCAD, n°17, 1987, p.83-93.

Dans ces deux articles, l’auteur examine l’impact de la traite atlantique des esclaves notamment ses retombées sociales et économiques sur l’Afrique.

[Slevin8]

J'ai été surpris la 1ère fois mais cette fois c'est dans un quotidien sénégalais sans aucune critique du journaliste même si le titre est évocateur.
Il est difficile de nier ou d'effacer les tracer de cette réalité dans les différents lieux ainsi que les témoignages des personnes vivantes.
Ces intellectuels qui ont pour objectifs de minimiser les effets de la colonisation et de l'esclavage, sur la situation actuelle de l'Afrique émettent ces théories faussent.

Malheureusement les européens d'une manière générale ne parlent que de l'ile de Gorée qui est le symbole, alors que de Tombouctou à Mogadischio toute l' Afrique est concernée.

D'où l'intérêt de nos historiens.
Merci pour ces ouvrages.

[marly]

Bonjour, tout le monde je viens de tomber sur cette discussion. Je constate une chose c'est que personnes n'a lu le livre de ce chercheur Africain originaire de Gorée. J'ai acheté le bouquin (céleste ou le temps des Signares) et cela ne correspond pas du tout à ce que vous dite ! L'auteur fait un travail sérieux et il fournit une masse d'information incroyable : relevé cadastral, relevé topographique, généalogie des propriétaires des différentes maisons, rapport des gouverneurs, commentaires des Auteurs de l'époque, citation des peuples de la coté résistant à l'esclavage (Wolof, Sérère, Diola, Lébou, Signares...) ainsi que rois complices de l'esclavage...

Je vous conseil de lire le bouquin car il ne cherche pas du tout à nier l'esclavage. Au contraire son travail permet de mieux comprendre la réalité historique de la traite négrière (Arabo-Musulman puis Européen). Il ne fait que dire ce que les chercheurs africains notamment de l'université cheik Anta Diop ont essayé de dire depuis longtemps. (Voir les écrits M. Camara). Les vrais lieux de mémoires sont cités (entrepôts à esclaves..) ainsi que les voies d'acheminement (Fleuves Sénégal et Gambie).
Il faut le dire le sujet principal n’est l’esclavage mais l’histoire de Gorée a travail 3 siècles avec comme point central l’histoire de ces femmes que l’on appel Signare.