SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU SENEGAL EN 2009 : Un Sénégalais sur cinq vit à Dakar, selon l’étude de l’Ansd
05 /01/2011


En 2009, le Sénégal comptait 12.171.264 habitants

Faisant l’état de la population, l’étude relève que la population du Sénégal, évaluée à 5.100.000 habitants au Recensement Général de la Population (RGP) de 1976, était estimée à 7.900.000 d’habitants à celui de 1988 et à 12.8512.482 habitants à celui de 2002. Les projections démographiques officielles estiment cette population à 12.171.264 habitants en 2009. Dans cette population, «on observe une prédominance des femmes sur les hommes, avec toutefois une légère tendance à la baisse : La répartition par sexe continue de mettre en évidence un déséquilibre entre les sexes. En effet, le rapport global de masculinité s’élève à 97,5 hommes pour 100 femmes en 2009. En 2002, il était de 96,12. L’avantage numérique des femmes sur les hommes s’observent presque à tous les âges sauf aux âges jeunes (moins de 20 ans). Cette situation s’explique entre 20 et 49 ans par une migration différentielle en faveur des hommes et, au-delà de 55 ans, en plus de la migration, certainement par une espérance de vie des femmes plus longue que celle des hommes».

D’après l’étude, «l’examen de la structure géographique de la population montre une urbanisation galopante au niveau national et une redistribution de la population urbaine au profit de nouvelles régions : La population urbaine du Sénégal (population des communes) en 2009 est estimée à 5.080.338 habitants, soit un taux d’urbanisation de 42%. La région de Dakar se particularise par son degré d’urbanisation. En effet, elle regroupe presque la moitié de la population urbaine du pays (49%). En outre, elle est caractérisée par son urbanité très poussée puisque l’essentiel de sa population (97,2%) vit dans les villes».



La population de Dakar estimée à 2.536.959 habitants en 2009

Les auteurs de cette enquête soulignent aussi qu’il convient de noter que «le développement de nouveaux pôles d’équilibre à travers notamment la création de nouvelles communes a fortement influé sur la place qu’occupait Dakar dans la hiérarchie urbaine. D’ailleurs toutes les régions ont vu leur population urbaine diminuer au profit de ces nouveaux pôles. Ainsi, a-t-on assisté à une redistribution de la population urbaine à travers les 14 régions administratives. En effet, la réforme qui a eu lieu en 2008 a pratiquement touché toutes les régions du Sénégal dont certaines ont été amputées de leur département pour en faire une nouvelle région». «Les trois régions nouvellement créées : Kaffrine, Kédougou et Sédhiou avec respectivement un taux d’urbanisation de 1,3%, 0,4% et 1,3%, sont les moins urbanisées. La part de la population urbaine est passée de 23% en 1960 à 39,9% en 1988, avant de se stabiliser entre 41% et 42%, taux observés en 2002 et en 2009», ajoute le document.

Le Sénégal se caractérise également par une densification de plus en plus importante de l’occupation du territoire national et un déséquilibre patent de la répartition spatiale de la population, selon l’étude qui note que la population est concentrée à l’Ouest du pays et au Centre, tandis que l’Est et le Nord sont faiblement peuplés. «La densité de la population qui était de 50 habitants au km en 2002, est passée à 62 habitants au km en 2009. Dakar se démarque de loin des autres régions avec une densité de 4 646 habitants au km. Sa population est estimée à 2 536 959 habitants en 2009, soit près du quart de la population totale sur une superficie représentant 0,3% seulement de celle du pays. Alors que la région de Tambacounda, qui représente la région la plus vaste du pays (21,7% de la superficie du pays), ne regroupe que 5,2% de la population du Sénégal, soit une densité de 15 habitants au km».

Par Harouna Deme | Le populaire