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Discussion: Israël-Palestine, conflit sans fin ?

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  1. 22/03/2010, 15h41 #1
    Alhadji Timera
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    Par défaut Israël-Palestine, conflit sans fin ?

    Toute l'actualité avec LibérationIsraël-Palestine, conflit sans fin



    Le processus de paix entre les deux parties est-il mort ?


    Monde 22/03/2010 à 11h17

    «Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre la pression sur Israël»


    Recueilli par Sylvain Mouillard

    Après avoir été court-circuité il y a dix jours lors de sa visite en Israël, le vice-président américain Joe Biden doit recevoir ce lundi soir à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce dernier rencontrera ensuite mardi Barack Obama. L'objectif: renouer le dialogue sur le dossier israélo-palestinien après un sévère coup de froid diplomatique.
    Libération.fr a interrogé John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l'université de Chicago et co-auteur en 2007 d'un livre qui avait fait grand bruit («Le Lobby pro-israélien et la Politique étrangère des Etats-Unis») sur les relations qu'entretiennent les deux pays. Une position aussi développée sur le blog de la London Review, et qui s'ancre dans un débat récurrent.

    Diriez-vous, comme l'a affirmé lundi dernier l'ambassadeur israélien aux États-Unis, que la situation diplomatique actuelle entre les États-Unis et Israël est la pire depuis 1975?
    Il n'y a pas de doute, c'est bien le cas, et ce pour plusieurs raisons. Ça montre au grand jour et dans la sphère publique qu'Israël et les États-Unis ont des intérêts stratégiques fondamentalement différents. La crise a forcé le lobby israélien aux États-Unis à s'identifier formellement. Cela soulève la question de savoir si les principales institutions du lobby israélien sont plus loyales à Israël qu'aux États-Unis. Auparavant, les gens parlaient de ces questions en privé. Mais nous n'avions jamais vu une situation où elles étaient soulevées dans la sphère publique.
    Le langage de la diplomatie américaine était sans précédent. C'est très clair que le vice-président Biden et que la secrétaire d'État Hillary Clinton étaient furieux du comportement d'Israël. Ils l'ont dit clairement, dans un langage remarquablement non diplomatique. Les Américains sont même allés au delà des mots. Clinton a téléphoné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et lui a demandé de revenir sur sa décision de construire ces logements controversés à Jérusalem-est. Elle a aussi demandé qu'il prenne un certain nombre d'autres mesures pour qu'Israël s'engage à négocier sérieusement avec les Palestiniens. Mais de là à ce que cela se produise effectivement, c'est un autre problème. Va-t-il y avoir un suivi de l'administration Obama?
    Qu'est-ce qui vous semble inédit dans ces récentes déclarations?
    Le ton est moins dans la confrontation désormais. Mais l'administration Obama continue de dire clairement aux Israéliens que le «business as usual» n'est plus acceptable. C'est essentiel pour la sécurité américaine qu'Israël s'engage sérieusement à créer un État palestinien. Ce qui est vraiment remarquable dans les événements récents, c'est que le vice-président Joe Biden et le général David Petraeus ont dit clairement que les actions israéliennes vis-à-vis des Palestiniens mettaient en danger les vies de soldats américains, en Irak et en Afghanistan, par exemple. C'est un argument qu'Israël et ses supporteurs aux États-Unis ne veulent pas entendre, car cela ferait s'évaporer très rapidement le soutien américain à Israël.
    Au-delà des mots, de quels moyens disposent les États-Unis pour influencer la politique israélienne?
    Les USA ont un grand nombre de leviers potentiels. Mais ils ont été incapables de les utiliser par le passé, à cause du pouvoir du lobby israélien. Les États-Unis donnent par exemple 3 milliards de dollars par an à Israël en aides économiques et militaires. Les États-Unis offrent aussi une couverture diplomatique aux Nations unies. Ils mettent leur veto à toutes les résolutions du conseil de sécurité qui sont critiques envers Israël. Les États-Unis pourraient dire aux Israéliens - en théorie - que si leur attitude n'évolue pas, toutes les aides seront coupées et le soutien diplomatique arrêté. Mais ça n'est jamais arrivé par le passé, et les Américains n'ont même pas menacé de le faire. C'est plus imaginable aujourd'hui, mais c'est toujours hautement improbable.
    Est-ce que les groupes de pression pro-israéliens plus progressistes, comme J-Street, ont vu leur influence renforcée par les récents événements?
    Il y a une sérieuse scission au sein de la communauté juive américaine sur Israël. Nombre de Juifs américains pensent qu'il serait bon pour Israël qu'Obama mette une pression significative sur le gouvernement Netanyahou, afin qu'il négocie sérieusement pour qu'un État palestinien viable voit le jour. D'un autre côté, il y a une partie substantielle de Juifs américains - et c'est clairement la majorité - qui trouvent inacceptable que les États-Unis mettent la pression sur Israël.
    La «question à 64.000 dollars», comme on dit aux États-Unis, est de savoir à quoi va ressembler l'équilibre des pouvoirs entre ces deux forces au cours des prochaines années. Les tenants d'une ligne dure, au sein d'organisations comme Aipac et la Ligue anti-diffamation, sont plus puissants que les forces progressistes comme J-Street. Mais il est possible que cette crise modifie l'équilibre en faveur d'une ligne plus progressiste. Et dans ce cas, ça donnerait une assurance à Obama pour mettre la pression sur Israël afin de négocier une solution à deux États.
    De quelle marge de manœuvre Obama dispose-t-il, à six mois des élections de mi-mandat?
    S'il n'y avait pas eu cette crise, Obama aurait eu une marge de manœuvre très réduite. Mais, étant donnée la sévérité de la crise, et le fait qu'elle soit publique, Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre un peu de pression sur Israël. Mais il n'est pas sûr qu'il puisse forcer Israël à arrêter la colonisation à Jérusalem-est et en Cisjordanie. Il n'y a pas de doute qu'il ne mettra pas de pression significative s'il pense que cela amoindrit les chances des démocrates pour les élections.
    A votre avis, est-on arrivé à une impasse au Proche-Orient?
    Mon point de vue, c'est que le gouvernement Netanyahou est opposé à une solution à deux États. Il veut créer un Grand Israël, contrôler tout le territoire entre le Jourdain et la mer Méditerranée, et coincer les Palestiniens dans une poignée de Bantoustans. Quiconque est déjà allé dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie peut comprendre que les Israéliens sont en train de créer un État apartheid. Les dirigeants palestiniens, et en particulier Mahmoud Abbas, ont dit clairement qu'ils acceptaient l'existence d'Israël dans les frontières de 1967. Il y a un partenaire du côté palestinien, mais pas du côté israélien. Cela ne risque pas de changer de sitôt car le corps politique israélien bouge lentement mais sûrement de plus en plus à droite.
    La question sur la table, c'est de savoir si les Israéliens sont prêts à une solution à deux États, avec un État palestinien viable. Si on regarde dans les détails, les points clés sont connus, et tout le monde sait quelles sont les solutions. D'abord, Jérusalem-est doit être la capitale de l'État palestinien; ensuite il faut retourner aux frontières de 1967 avec quelques modifications mineures; enfin il ne peut pas y avoir de droit au retour significatif. Ce dossier doit être peaufiné. Les Israéliens n'accepteront pas un retour de grande ampleur des réfugiés palestiniens. Ces questions sont claires depuis le 23 décembre 2000, ce sont les fameux paramètres Clinton.
    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a étudié aux États-Unis. Quel type d'interlocuteur est-il pour l'administration américaine?
    Sa grande force avec le public américain, c'est qu'il a grandi ici. Il a passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, il parle couramment anglais et il sait comment le système américain fonctionne. Il est remarquablement efficace quand il vient aux États-Unis et qu'il défend les positions israéliennes. Quand Ariel Sharon et Ehud Olmert étaient Premier ministre au début de la décennie, Israël s'est retrouvé pris dans plusieurs conflits. Ce n'est pas un hasard s'ils ont alors envoyé Netanyahu aux Etats-Unis pour tenter de régler la situation.
    Quelle est l'influence de la crise iranienne dans ce qui se déroule au Proche-Orient?
    De manière intéressante, la crise iranienne a cessé de faire les gros titres. Il n'y a quasiment pas eu de discussion sur l'Iran depuis la visite de Biden, alors que les Israéliens voudraient qu'on se consacre beaucoup plus à cette question qu'à celle des Palestiniens. L'exact opposé est arrivé, et je pense que les Israéliens sont désespérés par toute cette controverse. Israël a deux grands objectifs: empêcher l'Iran ou tout autre pays d'acquérir l'arme nucléaire, et créer un plus grand État d'Israël. Leur plus grande inquiétude, c'est que les États-Unis n'empêchent pas l'Iran de développer l'arme nucléaire.
    Quel est votre état d'esprit sur la situation dans la région?
    Je suis en fait très pessimiste, car je ne pense pas que les États-Unis seront capables de mettre assez de pression sur Israël pour créer un Etat palestinien viable. Je pense que les conséquences seront mauvaises, non seulement pour les Israéliens et les Américains, mais aussi spécialement pour les Palestiniens. Je ne vois pas beaucoup de raisons incitant à l'optimisme. Les événements récents fournissent un rayon de soleil, mais quand on regarde la situation dans son ensemble, et en particulier le mouvement vers la droite sur l'échiquier politique israélien, et le pouvoir des lobbies, c'est difficile de voir comment on pourrait obtenir une solution à deux états. D'un point de vue américain, si on ne résout pas ce problème, ça aura de très mauvaises conséquences. Les supporters d'Israël aiment dire qu'Israël est un atout stratégique. Mais en fait, c'est un handicap stratégique pour les États-Unis.
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  2. 22/03/2010, 16h47 #2
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    Le processus de paix entre les deux parties est-il mort ?


    Monde 22/03/2010 à 11h17

    «Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre la pression sur Israël»


    Recueilli par Sylvain Mouillard

    Après avoir été court-circuité il y a dix jours lors de sa visite en Israël, le vice-président américain Joe Biden doit recevoir ce lundi soir à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce dernier rencontrera ensuite mardi Barack Obama. L'objectif: renouer le dialogue sur le dossier israélo-palestinien après un sévère coup de froid diplomatique.
    Libération.fr a interrogé John Mearsheimer, professeur de sciences politiques à l'université de Chicago et co-auteur en 2007 d'un livre qui avait fait grand bruit («Le Lobby pro-israélien et la Politique étrangère des Etats-Unis») sur les relations qu'entretiennent les deux pays. Une position aussi développée sur le blog de la London Review, et qui s'ancre dans un débat récurrent.

    Diriez-vous, comme l'a affirmé lundi dernier l'ambassadeur israélien aux États-Unis, que la situation diplomatique actuelle entre les États-Unis et Israël est la pire depuis 1975?
    Il n'y a pas de doute, c'est bien le cas, et ce pour plusieurs raisons. Ça montre au grand jour et dans la sphère publique qu'Israël et les États-Unis ont des intérêts stratégiques fondamentalement différents. La crise a forcé le lobby israélien aux États-Unis à s'identifier formellement. Cela soulève la question de savoir si les principales institutions du lobby israélien sont plus loyales à Israël qu'aux États-Unis. Auparavant, les gens parlaient de ces questions en privé. Mais nous n'avions jamais vu une situation où elles étaient soulevées dans la sphère publique.
    Le langage de la diplomatie américaine était sans précédent. C'est très clair que le vice-président Biden et que la secrétaire d'État Hillary Clinton étaient furieux du comportement d'Israël. Ils l'ont dit clairement, dans un langage remarquablement non diplomatique. Les Américains sont même allés au delà des mots. Clinton a téléphoné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et lui a demandé de revenir sur sa décision de construire ces logements controversés à Jérusalem-est. Elle a aussi demandé qu'il prenne un certain nombre d'autres mesures pour qu'Israël s'engage à négocier sérieusement avec les Palestiniens. Mais de là à ce que cela se produise effectivement, c'est un autre problème. Va-t-il y avoir un suivi de l'administration Obama?
    Qu'est-ce qui vous semble inédit dans ces récentes déclarations?
    Le ton est moins dans la confrontation désormais. Mais l'administration Obama continue de dire clairement aux Israéliens que le «business as usual» n'est plus acceptable. C'est essentiel pour la sécurité américaine qu'Israël s'engage sérieusement à créer un État palestinien. Ce qui est vraiment remarquable dans les événements récents, c'est que le vice-président Joe Biden et le général David Petraeus ont dit clairement que les actions israéliennes vis-à-vis des Palestiniens mettaient en danger les vies de soldats américains, en Irak et en Afghanistan, par exemple. C'est un argument qu'Israël et ses supporteurs aux États-Unis ne veulent pas entendre, car cela ferait s'évaporer très rapidement le soutien américain à Israël.
    Au-delà des mots, de quels moyens disposent les États-Unis pour influencer la politique israélienne?
    Les USA ont un grand nombre de leviers potentiels. Mais ils ont été incapables de les utiliser par le passé, à cause du pouvoir du lobby israélien. Les États-Unis donnent par exemple 3 milliards de dollars par an à Israël en aides économiques et militaires. Les États-Unis offrent aussi une couverture diplomatique aux Nations unies. Ils mettent leur veto à toutes les résolutions du conseil de sécurité qui sont critiques envers Israël. Les États-Unis pourraient dire aux Israéliens - en théorie - que si leur attitude n'évolue pas, toutes les aides seront coupées et le soutien diplomatique arrêté. Mais ça n'est jamais arrivé par le passé, et les Américains n'ont même pas menacé de le faire. C'est plus imaginable aujourd'hui, mais c'est toujours hautement improbable.
    Est-ce que les groupes de pression pro-israéliens plus progressistes, comme J-Street, ont vu leur influence renforcée par les récents événements?
    Il y a une sérieuse scission au sein de la communauté juive américaine sur Israël. Nombre de Juifs américains pensent qu'il serait bon pour Israël qu'Obama mette une pression significative sur le gouvernement Netanyahou, afin qu'il négocie sérieusement pour qu'un État palestinien viable voit le jour. D'un autre côté, il y a une partie substantielle de Juifs américains - et c'est clairement la majorité - qui trouvent inacceptable que les États-Unis mettent la pression sur Israël.
    La «question à 64.000 dollars», comme on dit aux États-Unis, est de savoir à quoi va ressembler l'équilibre des pouvoirs entre ces deux forces au cours des prochaines années. Les tenants d'une ligne dure, au sein d'organisations comme Aipac et la Ligue anti-diffamation, sont plus puissants que les forces progressistes comme J-Street. Mais il est possible que cette crise modifie l'équilibre en faveur d'une ligne plus progressiste. Et dans ce cas, ça donnerait une assurance à Obama pour mettre la pression sur Israël afin de négocier une solution à deux États.
    De quelle marge de manœuvre Obama dispose-t-il, à six mois des élections de mi-mandat?
    S'il n'y avait pas eu cette crise, Obama aurait eu une marge de manœuvre très réduite. Mais, étant donnée la sévérité de la crise, et le fait qu'elle soit publique, Obama a maintenant davantage de latitude pour mettre un peu de pression sur Israël. Mais il n'est pas sûr qu'il puisse forcer Israël à arrêter la colonisation à Jérusalem-est et en Cisjordanie. Il n'y a pas de doute qu'il ne mettra pas de pression significative s'il pense que cela amoindrit les chances des démocrates pour les élections.
    A votre avis, est-on arrivé à une impasse au Proche-Orient?
    Mon point de vue, c'est que le gouvernement Netanyahou est opposé à une solution à deux États. Il veut créer un Grand Israël, contrôler tout le territoire entre le Jourdain et la mer Méditerranée, et coincer les Palestiniens dans une poignée de Bantoustans. Quiconque est déjà allé dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie peut comprendre que les Israéliens sont en train de créer un État apartheid. Les dirigeants palestiniens, et en particulier Mahmoud Abbas, ont dit clairement qu'ils acceptaient l'existence d'Israël dans les frontières de 1967. Il y a un partenaire du côté palestinien, mais pas du côté israélien. Cela ne risque pas de changer de sitôt car le corps politique israélien bouge lentement mais sûrement de plus en plus à droite.
    La question sur la table, c'est de savoir si les Israéliens sont prêts à une solution à deux États, avec un État palestinien viable. Si on regarde dans les détails, les points clés sont connus, et tout le monde sait quelles sont les solutions. D'abord, Jérusalem-est doit être la capitale de l'État palestinien; ensuite il faut retourner aux frontières de 1967 avec quelques modifications mineures; enfin il ne peut pas y avoir de droit au retour significatif. Ce dossier doit être peaufiné. Les Israéliens n'accepteront pas un retour de grande ampleur des réfugiés palestiniens. Ces questions sont claires depuis le 23 décembre 2000, ce sont les fameux paramètres Clinton.
    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a étudié aux États-Unis. Quel type d'interlocuteur est-il pour l'administration américaine?
    Sa grande force avec le public américain, c'est qu'il a grandi ici. Il a passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, il parle couramment anglais et il sait comment le système américain fonctionne. Il est remarquablement efficace quand il vient aux États-Unis et qu'il défend les positions israéliennes. Quand Ariel Sharon et Ehud Olmert étaient Premier ministre au début de la décennie, Israël s'est retrouvé pris dans plusieurs conflits. Ce n'est pas un hasard s'ils ont alors envoyé Netanyahu aux Etats-Unis pour tenter de régler la situation.
    Quelle est l'influence de la crise iranienne dans ce qui se déroule au Proche-Orient?
    De manière intéressante, la crise iranienne a cessé de faire les gros titres. Il n'y a quasiment pas eu de discussion sur l'Iran depuis la visite de Biden, alors que les Israéliens voudraient qu'on se consacre beaucoup plus à cette question qu'à celle des Palestiniens. L'exact opposé est arrivé, et je pense que les Israéliens sont désespérés par toute cette controverse. Israël a deux grands objectifs: empêcher l'Iran ou tout autre pays d'acquérir l'arme nucléaire, et créer un plus grand État d'Israël. Leur plus grande inquiétude, c'est que les États-Unis n'empêchent pas l'Iran de développer l'arme nucléaire.
    Quel est votre état d'esprit sur la situation dans la région?
    Je suis en fait très pessimiste, car je ne pense pas que les États-Unis seront capables de mettre assez de pression sur Israël pour créer un Etat palestinien viable. Je pense que les conséquences seront mauvaises, non seulement pour les Israéliens et les Américains, mais aussi spécialement pour les Palestiniens. Je ne vois pas beaucoup de raisons incitant à l'optimisme. Les événements récents fournissent un rayon de soleil, mais quand on regarde la situation dans son ensemble, et en particulier le mouvement vers la droite sur l'échiquier politique israélien, et le pouvoir des lobbies, c'est difficile de voir comment on pourrait obtenir une solution à deux états. D'un point de vue américain, si on ne résout pas ce problème, ça aura de très mauvaises conséquences. Les supporters d'Israël aiment dire qu'Israël est un atout stratégique. Mais en fait, c'est un handicap stratégique pour les États-Unis.

    Je partage cette analyse et ce pessimisme malheureusement
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  3. 22/03/2010, 23h34 #3
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    Ce conflit ne peut etre mis fin sans un Grand bouleversement politique ou stratégique mais aussi divin pour nous en tant que Croyants . Tous les belligerants et acteurs sont d'accord que qu'il n'yaura jamais de paix vues les positions et attitudes de l'Etat Hebreu . La situation physique des territoires occupés rend quasi impossible la Creation d'un tel Etat palestinien . L'humiliation de Barack Obama ces derniers jours dans ses efforts temoigne combien de fois il n'est pas possible de parler de paix. Et pourtant Obama veut le faire mais il vient de realiser les obstacles liés à ce conflit tant que les etats-unis considererons Israel comme leur 51eme Etat malgré les desaprobations mais aux Etats -unis la reponse : C'est la vie . il vient de heurter le mur que tous les presidents precedents ont rencontré à leur passage , mais aussi le Vrai visage de Netanyahou et les critiques du groupe controversé lobby juif et pro-Likoud . Quoi faire pour nos pauvres freres palestiniens . On reviendra sur les vieux termes diplomatiques que Madame Clinton a tenus :" les Israeliens et palestiniens doivent donner un engagement pour la paix" les memes propos ont eté tenu 20 ans un peu plutot le temps de Bush pere Avec james Baker qui disait au premier ministre isralien de l'époque " Voilà Shamir , quand vous deciderez de faire la paix avec les palestiniens, vous connaissez notre numero de telephone , vous ne telephonerez" .
    Dernière modification par lass77 25/03/2010 à 16h00
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  4. 24/03/2010, 22h29 #4
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    Ce professeur a tout dit. Mais, malheureusement, je ne pense pas qu'Obama puisse régler ce conflit. Même avec la plus grande bonne volonté du monde, Obama sera contraint de baisser les bras comme ses prédécesseurs (ex: Clinton).

    Les Etats-Unis sont un pays où les lobbies tirent les ficelles du pouvoir. Et le lobby juif n'est pas en reste. D'ailleurs, l'AIPAC arriverait en 3ème position parmi les lobbies les plus puissants aux USA après celui des Assurances/Banques et des Défenseurs des armes à feu. Et prendre des décisions que n'approuvent pas ces lobbies, c'est vraiment suicidaire pour un président américain.

    Ces lobbies ont placé leurs pions dans les hautes sphères de l'Etat. A chaque fois que l'AIPAC fait un congrès, les plus hauts responsables de l'ETAT américain viennent faire les cirages de pompes.

    Les israéliens savent qu'ils n'ont rien à craindre. Tout ce qu'on voit en ce moment à la télé où ils nous font croire qu'il y aurait un coup de froid dans les relations Israëlo-américaines, c'est du bluff, que du bluff.

    Israël, surtout ses dirigeants les plus nationalistes comme Netanyaou ne voudront jamais accepter la création d'un Etat palestinien à leurs côtés. Ils préfèrent presser les palestiniens comme des citrons, ou déclencher des guerres et commettre des génocides de temps en temps, en espérant qu'un jour, leur population et leurs terres seront supérieures à celles des palestiniens. Les palestiniens en auront marre et partiront dans d'autres pays ou mourront dans des guerres ou de maladies bénignes, etc.

    Ils savent qu'ils pourront massacrer les palestiniens comme ils veulent. Personne ne lèvera le petit-doigt. A part les protestations ou les manifestations un peu partout dans le monde, il ne se passera rien, pas même une résolution de l'ONU condamnant leurs génocides car le big brother USA mettra son veto. Ils peuvent même prendre des passeports de pays alliés et aller commettre des meurtres de palestiniens à l'étranger, il ne se passera rien. Nada. Des protestations, point barre. Oui, mais les protestations, ils ont l'habitude, ils savent gérer.

    Pour moi, seule solution divine pourrait régler ce conflit, ce n'est ni un Sarkozy, ni un Obama.
    Dernière modification par Fodyé Cissé 24/03/2010 à 22h34
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  5. 24/03/2010, 23h29 #5
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    Je crois qu'il est temps d'enteriner ce dossier qui coute trés cher au monde. pourquoi les occidentaux ne disent pas clairement au monde arabo-musulman qu'un Etat palestinien ne verra tout simplement pas jour. au lieu d'emballer le monde avec tous ses sommets de quarttete qui ne finissent jamais sans rien decider.
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  6. 25/03/2010, 09h52 #6
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    Je crois qu'il est temps d'enteriner ce dossier qui coute trés cher au monde. pourquoi les occidentaux ne disent pas clairement au monde arabo-musulman qu'un Etat palestinien ne verra tout simplement pas jour. au lieu d'emballer le monde avec tous ses sommets de quarttete qui ne finissent jamais sans rien decider.
    En tout cas, il y a une hypocrisie évidente dans cette affaire.
    Ils savent très bien ce qui pourrait être la solution: La création d'un Etat palestinien. Mais, ils savent très bien que c'est très improbable à cause de l'attitude des dirigeants israéliens qui ne veulent pas de cet Etat palestinien à leur côté. A chaque fois que le processus de paix avance d'un grand pas, ils le torpillent avec soit des décisions d'annexion de territoires palestiniens, soit des massacres de palestiniens pour que les choses reviennent à la case départ.
    Dès fois, j'ai même l'impression qu'ils se foutent vraiment du monde entier ces dirigeants israéliens.
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  7. 26/03/2010, 13h36 #7
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    Résultat de la rencontre entre Netanhayou et Obama :

    Nétanyahou dans l'impasse après son échec à Washington

    Selon le Pentagone, l'absence de progrès dans les négociations «sape les intérêts américains».

    De notre correspondant à Jérusalem
    Nétanyahou aura tenu presque un an. Depuis son investiture fin mars 2009 à la tête d'une coalition dominée par la droite et l'extrême droite, le premier ministre israélien était parvenu tant bien que mal à louvoyer entre les demandes américaines de concessions en faveur de la paix et les revendications de ses alliés politiques décidés à continuer la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem. Sa visite à Washington marque la fin de ce double jeu. Les Américains exigent à présent de lui des engagements clairs.
    Nétanyahou a grandi aux États-Unis et s'est toujours vanté de sa parfaite connaissance des rouages de Washington et de ses nombreux soutiens dans le monde politique américain. Son voyage aux États-Unis devait lui donner l'occasion d'apaiser son puissant allié après le camouflet infligé par l'annonce de nouvelles constructions à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président Biden. C'est le contraire qui s'est produit. Son entrevue avec Obama a été catastrophique. Le président américain l'a reçu froidement, interrompant même leur entretien pour dîner avec sa famille, et a exigé du premier ministre israélien des mesures concrètes.
    Selon la presse israélienne, Obama aurait formulé des demandes très précises, incluant la suspension des constructions à Jérusalem-Est, alors même qu'un nouveau permis de construire était annoncé pendant leur rencontre, mais aussi le retour sous contrôle palestinien des zones réoccupées par Israël pendant la seconde Intifada et ses opérations de 2002.
    Obama aurait aussi demandé des gestes supplémentaires de conciliation, comme la libération de centaines de prisonniers palestiniens du Fatah et la prolongation du gel de la colonisation en Cisjordanie, qui arrive à expiration en septembre prochain. Mais surtout, le président américain a réitéré sa demande de reprise des négociations en vue de la création d'un État palestinien d'ici deux ans.
    Nétanyahou, qui était de retour jeudi soir en Israël, est placé devant un dilemme. S'il obtempère aux demandes américaines, les jours de son gouvernement sont comptés. En 1999, il avait payé ses concessions à l'Administration Clinton et la signature avec Arafat du mémorandum de Wye River par la défection de ses partenaires d'extrême droite et la chute de son cabinet.
    Une mesure comme la suspension de nouveaux permis à Jérusalem-Est, inacceptable pour l'extrême droite et même une large partie du Likoud, pourrait signifier la fin de sa coalition.

    Des mesures concrètes
    S'il refuse de céder, la crise diplomatique avec les États-Unis risque de s'aggraver, et peut même déboucher sur des mesures de coercition de la part des Américains. L'argument avancé par les militaires américains, d'abord par le général Petraeus, puis repris par le secrétaire d'État à la Défense, Robert Gates, jeudi, selon lequel l'intransigeance israélienne et le blocage du dossier israélo-palestinien mettent en danger les intérêts américains au Moyen-Orient et la vie de leurs soldats, donne à Obama un argument supplémentaire pour accroître la pression sur Israël. Nétanyahou va vraisemblablement tenter de convaincre ses encombrants partenaires du Shas ultraorthodoxe sépharade et d'Israël Beitenou de la nécessité d'apaiser Washington par des mesures concrètes. Mais il ne fera ainsi que repousser le problème, car les Américains ne sont plus prêts à se contenter de concessions cosmétiques.
    Nétanyahou n'a pas entièrement tort lorsqu'il explique que son gel de la colonisation, quoique partiel, n'a été décidé par aucun de ses prédécesseurs. Ni que les constructions à Jérusalem-Est, légales du point de vue israélien, ont été encouragées par tous les gouvernements successifs.
    Mais les Américains doutent à présent de sa sincérité et le mettent le dos au mur. Nul doute que la chute de son gouvernement et son remplacement par Tzipi Livni seraient accueillis sans regrets à Washington.
    Tchooo
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  8. 26/03/2010, 15h07 #8
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    Cette rencontre est inédite en soi. L'entetement du premier ministre israelien est un defi à Obama. certains observateurs croient que ce defi releve d'un manque de respect voir meme du racisme à l'égard Obama quand on met à coté le soutien indefectible des etats unis.
    Je crois aussi qu' Obama etant chef supreme des Armées des etats unis se doit de se soucier des interets de son pays. on ne peut pas continuer à soutenir un allié encombrant au mepris du droit international violé depuis 60 ans. le pentagone et ses Generaux ont pris une position que tous les citoyens Americains savent : cette partie du monde les deteste à cause de leur soutien à israel et le non reglement du conflit.
    Nous savons en partie les attentats du 11 septembre sont justifiés par Alqaeda à cause du climat d'injustice que subi le peuple palestinien . La haine de L'Amerique continue dans cette region et il faut etre fou de fermer les yeux aux motivations de cet anti-americanisme dans la region du proche et au moyen -orient.
    De l'exterieur on ne comprend pas pourquoi les etats-unis n'imposent pas la paix faute de quoi israel n'aura aucun soutien ni militaire ni économique. les mesures de retorsions sont parfois bonnes à envisager si elles valent le prix de la paix meme entre Freres
    Dernière modification par lass77 26/03/2010 à 16h49
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  9. 15/04/2010, 13h11 #9
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    Lorsque tu lis l'entrevue du ministre des affaires étrangéres tu te rends compte à quel point cette pseudo résolution de confli est loin ...

    Pourquoi êtes-vous dans le gouvernement Nétanyahou ?
    Avigdor Lieberman Il y a un an, pendant la formation du gouvernement, lorsqu’il a fallu aborder le volet diplomatique, j’ai d’emblée fait savoir que je ne croyais pas à la piste George Mitchell [envoyé américain chargé de négocier une paix israélo-arabe] et que je ne me voyais pas accepter comme objectif le retour aux frontières d’Israël de 1967. Pour moi, nous n’allions pas faire l’économie d’une brouille avec les Américains, voire d’un isolement international. J’avais mis en garde le gouvernement contre l’impasse dans laquelle certains voulaient nous engager. Mais, comme la plupart des Israéliens préfèrent ne pas voir la vérité en face, j’ai dit : “Chiche, pendant un an, je ne vous dérangerai pas pendant que vous testerez la piste Mitchell.” Un an plus tard, nous en sommes exactement là où je craignais d’arriver.

    Avez-vous peur d’une solution fondée sur deux Etats pour deux peuples ?
    Je crois dans le Grand Israël [Palestine biblique], mais je suis prêt à accepter une solution fondée sur deux Etats. Cette solution ne me fait pas plaisir mais, dès lors qu’il y a une contradiction insoluble entre deux systèmes de valeurs, il faut opter pour une solution qui, à défaut de garantir l’intégrité de la terre d’Israël, garantisse celle de son peuple. Cela dit, la solution que l’on tente de nous imposer est belle mais irréaliste. Je suis prêt à accepter la solution des deux Etats, mais pas celle qui donnerait un Etat et demi aux Palestiniens et un demi-Etat aux Juifs. Or, comme la majorité des Arabes israéliens se définissent comme Palestiniens, ils ne reconnaîtront jamais Israël comme Etat juif et sioniste. Tout le monde nous vante les mérites des frontières de 1967, mais il ne s’agit que de la poursuite du conflit par d’autres moyens, encore plus redoutables. Kfar-Sava ou Tel-Aviv seront arrosées de roquettes Qassam tirées depuis Qalqiliya ou de mortiers tirés depuis Tulkarem [en Cisjordanie]. Le retour aux frontières de 1967, ce n’est pas la fin mais le transfert du conflit au cœur du Goush Dan [le Grand Tel-Aviv] et de Haïfa.

    Dès lors, que proposez-vous ?
    Nous ne pouvons plus tergiverser à l’infini. Nous devons aller de l’avant et présenter à la communauté internationale un modèle simple et intelligible, pas quelque chose d’embrouillé et d’illisible. Des échanges de territoires et de populations. C’est la seule solution. Ça ne me plaît pas de voir le ­Triangle [un groupe de villes et villages arabes israéliens contigus à la Cisjordanie, au sud-est de Haïfa] sous ­souveraineté israélienne. Là-bas, il n’y a presque pas de Juifs et il ne sera pas difficile de faire passer ces Arabes israéliens sous souveraineté palestinienne. En contrepartie, les blocs d’implantations [colonies] de peuplement en Cisjordanie, comme le Goush Etzion [au sud-ouest de Jérusalem et Bethléem], passeront sous souveraineté israélienne.

    En somme, vous proposez de virer les Arabes israéliens ?
    Il ne s’agit pas de déplacer les gens mais les frontières. Les gens resteront dans leurs foyers et sur leurs terres, mais ils passeront sous souveraineté palestinienne. Une partie d’entre eux devront être évacués, tout comme, selon ce modèle, je pourrais être amené à évacuer ma maison de Nokdim [une colonie de Cisjordanie]. C’est sans doute difficile à avaler, mais je sens que cette solution commence aussi à faire son chemin en Europe. Nous devons dire ce que nous voudrons faire quand nous serons grands, exactement comme le font les Palestiniens. Notre objectif, c’est un Etat d’Israël ET juif, pas un Etat de tous ses citoyens ou d’autres contes de grands-mères.

    Echanger des populations, est-ce démocratique ?
    Lors de la création de l’Etat d’Israël, les pères fondateurs ont pris une décision historique : s’il y a conflit entre les valeurs universelles et les valeurs juives, ce sont ces dernières qui priment. C’est précisément pour cela qu’a été adoptée la loi du Retour, une loi qui ne concerne que les Juifs. Chaque démocratie a ses propres spécificités. Aux Etats-Unis, quelle est la différence entre Schwarzenegger et Reagan ? Reagan était un acteur hollywoodien élu gouverneur de Californie avant de devenir président des Etats-Unis. Schwarzenegger était un acteur hollywoodien et il est aujourd’hui gouverneur de Californie. Pourtant, il ne sera jamais président des Etats-Unis, tout simplement parce qu’il n’y est pas né. Est-ce davantage démocratique ? Non.

    Pourquoi la communauté internationale accepterait-elle votre solution ?
    La communauté internationale en a marre de nous. Ce qu’elle veut, c’est une solution, quelle qu’elle soit. C’est donc à nous de faire une proposition intelligible et limpide.

    Que pensez-vous des exigences américaines ?
    Les Etats-Unis exigent que nous gelions la construction dans la plupart des quartiers juifs de Jérusalem comme Gilo, Ramot, Pisgat Zeev et Talpiot-Est. C’est inacceptable. Toute concession israélienne supplémentaire est vaine. Tout ce sur quoi nous cédons est aussitôt oublié pour céder la place à de nouvelles revendications. Il y a un an, à [l’université nationaliste de] Bar-Ilan, le Premier ministre Nétanyahou a prononcé un discours clair dans lequel il acceptait le principe du “deux peuples, deux Etats”, la levée de la majorité des barrages et le gel de la construction en Judée et Samarie [Cisjordanie]. Personne ne nous a dit merci. Dès lors, si nous ne parvenons pas à convaincre les Etats-Unis que leurs exigences sont insensées, nous devrons nous accrocher et en payer le prix.

    Une telle position ne peut qu’aggraver la crise avec les Etats-Unis.
    Il y a un nombre incalculable de conflits aux quatre coins du monde, en Corée du Nord, en Afghanistan, en Iran, en Irak, en Inde, en Somalie, etc. Comme ils ne trouvent pas de solution, c’est à nous qu’on présente la facture, comme si résoudre le conflit israélo-palestinien allait tout faire rentrer dans l’ordre. Or le conflit du Moyen-Orient ne porte pas sur des territoires mais sur des valeurs. Il oppose l’islam extrémiste à l’Occident éclairé. Quiconque pense que la paix peut être pliée d’ici deux ans se trompe et trompe son monde.

    Quelle est votre opinion sur [le parti de centre droit de Tzipi Livni] Kadima ?
    Kadima n’est pas un parti politique mais un catalogue d’individualités venues d’horizons différents avec des idéologies différentes, et dont le seul dénominateur commun est leur ­appétit pour le pouvoir et les portefeuilles ministériels. Par ailleurs, à la place des dirigeants de Kadima, je ferais vœu de silence et je me retirerais dans un monastère. Pour vendre leur plan de désengagement [de la bande de Gaza, été 2005], ils avaient promis un jardin de roses, un pays où couleraient le lait et le miel. Le résultat, c’est quoi ? Le terrorisme et les roquettes. Et ils voudraient donner des leçons à la droite.

    Le Parti travailliste ?
    Aucun intérêt.

    Les députés arabes de la Knesset ? Voilà des gens dont la seule aspiration politique est de détruire Israël en tant qu’Etat juif et sioniste. Un député comme Ahmad Tibi ne reconnaît pas le caractère juif et sioniste d’Israël. Mais, comme il jouit de tous les droits conférés par un Etat démocratique, il participe au nom de l’Autorité palestinienne à des conférences contre l’Etat d’Israël. Il se présente lui-même comme un député “palestinien” et ne rate pas une occasion de nous ­calomnier.

    Il représente un courant d’opinion et participe à des scrutins démocratiques.
    L’opinion arabe comprend qu’être extrémiste peut s’avérer payant. Les Arabes israéliens ont été loyaux lors de la guerre du Kippour [octobre 1973] et de la première guerre du Liban [été 1982]. Mais, ces dernières années, les dirigeants israéliens ont fait preuve d’indécision, ce que les Arabes israéliens ont vu et ils se sont radicalisés. Nous n’osons pas avoir de la poigne à leur égard. Nous nous conduisons comme des imbéciles et des pleutres. Au Moyen-Orient, quand on agit comme ça, le résultat est à l’avenant.

    Si les Arabes israéliens se radicalisent, n’est-ce pas parce qu’ils sentent qu’ils ne sont pas des citoyens égaux en droits dans leur propre patrie ?
    Les Arabes israéliens ont trop de droits, et cela dans tous les domaines. Qu’ils arrêtent de nous casser la tête. En Judée et en Samarie, on traque la moindre terrasse construite illégalement [par les colons], mais, chez eux, des milliers de chantiers sont lancés sans permis. Les Arabes israéliens jouissent d’une liberté et d’un niveau de vie comme dans aucun Etat arabe. Ils le reconnaissent eux-mêmes, mais ils pensent tout simplement que nous allons perdre et parient sur la partie adverse.

    Selon votre conception de la citoyenneté, les Arabes devraient donc chanter “L’âme juive vibre” [une strophe de l’hymne national israélien] ?
    Absolument. En Angleterre, les Juifs chantent l’hymne national, font leur service militaire et meurent au ­combat.

    La gauche voit en vous un raciste.
    Les gens de gauche me font pitié. Ces malheureux souffrent apparemment d’une tare génétique. Que Dieu leur pardonne. Moi, cela fait longtemps que je leur ai pardonné.

    Tchooo
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