Intervention télévisée de SARKO

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

La seule partie qui m'intéressait concernait le sort des sans-papiers. C'était une question à laquelle il ne pouvait échapper.

Je comprends maintenant pourquoi Sarkozy a une telle haine à l'égard des sans-papiers. C'est parce qu'en fait, dans sa tête, les sans-papiers veulent devenir "français". La première fois qu'il a fait l'erreur, je croyais que c'était un lapsus, mais, il continuait avec son histoire de devenir français, en faisant insinuer à plusieurs reprises que les sans-papiers veulent acquérir la nationalité "française". Il a confondu "naturalisation" et "régularisation". Comment un ancien ministre de l'intérieur peut faire de telles gaffes? Chose curieuse, aucun de ces journalistes ne l'a corrigé.

Est-ce que réellement, dans sa tête, pour pouvoir travailler dans ce pays, il faut être "français" ?

Et enfin, cette dernière phrase qu'il a lâchée : "Alors qu'il y a 500 000 offres d'emploi non satisfaites et encore 1 900 000 chômeurs, de là à dire qu'il faut absolument chercher en dehors de nos frontières une main-d'œuvre, c'est un pas que je ne franchirai pas". Il n'a qu'à obliger les 1 900 000 chômeurs à accepter les boulots pénibles que font les sans-papiers. Et puis, on verra.

Bonjour chers soninkaranautes!

Tu as bien fait de retenir cette connerie. Tu es vraiment attentif au moindre détail. En réalité, quiconque connait Sarkozy, sait qu'il l'a fait exprès. Ce n'est pas un lapsus. En fait, c'était pour frapper la conscience des français, comme il l'avait fait avec ses discours enflammés quand il voulait accéder aux commandes. Il voulait leur dire de ne pas soutenir ces sans-papiers qui ne cherchent qu'à être français et, ainsi, occuper leurs posts. Comme il sait d'avance que " les français sont des veaux" pour reprendre les termes de De Gaulle, il peut espérer qu'ils se satisfassent de sa manipulation au niveau des termes.

En plus, quand il ne pouvait pas répondre à une question, ce qui était fréquent tout au long du débat, il se complaisait à s'attaquer aux socialistes, à l'extrême droite ou à dire qu'il n'a pas la majorité pour faire passer une telle ou telle loi. Je pense par exemple au vote des étrangers en situation régulière. Il ne faisait que manipuler les journalistes qui le laissaient faire.

Comme Djizeuss, je pense que les journalistes n'étaient pas à la hauteur. Ils étaient pour moi des observateurs tendres, passifs que des vrais journalistes. Je prenais même des notes quand il parlait. Au bout d'un moment, j'étais agacé, car il tournait en en rond et les journalistes le lui permettaient. Tout compte fait, ce n'était pas intéressant.