Le racisme d'Etat en Mauritanie

[fromkelba]

c'est vraiment regretable que les ÉTATS africains se taisent sur de tettes pratiques en afrique au XXI sicècle.
c'est dommage aussi que quand on aborderai dans ce site j'étais surpris de voir certains membres mauritaniens surtout noir de soninkara.com dire qu'ils sont des nobles voire superieurs à d'autres noirs de chez eux qu'ils considèrent des esclaves. combattez le racisme des beydanes si vous etez des nobles. je pense que le vrai combat c'est de s'engager de toutes ses forces qu'on soit en france ou en mauritanie pour que cette injustice cesse le plus vite possible.

[lass77]

c'est vraiment regretable que les ÉTATS africains se taisent sur de tettes pratiques en afrique au XXI sicècle.
c'est dommage aussi que quand on aborderai dans ce site j'étais surpris de voir certains membres mauritaniens surtout noir de soninkara.com dire qu'ils sont des nobles voire superieurs à d'autres noirs de chez eux qu'ils considèrent des esclaves. combattez le racisme des beydanes si vous etez des nobles. je pense que le vrai combat c'est de s'engager de toutes ses forces qu'on soit en france ou en mauritanie pour que cette injustice cesse le plus vite possible.

Oui je crois que cette question est sur la table. les ONG ont denoncé depuis quelques années que la Mauritanie est l'un des rares pays où existe le racisme d'Etat et on constate que meme certains representants du pays sont frileux sur la question à l'étranger et esquivent avec maladresse les questions des journalistes sur le sujet .Le choix de faire afficher la Mauritanie aux yeux du monde comme un pays arabe avec une politique de representation minoritaire blanche est une strategie qui marche bien sauf on oublie que la realité est toute autre. il y'a quelques mois les chaines du monde ont couvert l'intervention militaire Mauritanienne au Mali à la poursuite des terroristesà la stupeur generale Alzazzera et France24 ont constaté que le nombre des soldats noirs etait plus élevé par rapport à l'image que veut faire le pays en meme temps tout le commandement de cette operation est dirigé par des maures blancs restés dans les bases . ainsi il s'est passé un black out sur le nombre des morts et qui sont -ils ? à savoir les sulbaternes des chairs à canon sont connus dans l'armée Mauritanienne . C'est vrai que l'esclavage et le racisme sont les deux grands problemes du pays en sachant que le premier n'est pas vecu de la meme façon par toutes les composantes du pays et le second est caracterisé. la lutte contre le racisme est un travail de longue haleine qui obligera les victimes à faire des sacrifices douleureux . rien ne justifie au XXIeme siecle que la majorité populaire soit sous le sigle écrasant d'une minorité dominante .

[fromkelba]

meme les mots te manquent parfois pour qualifier cette situation.
tu entre a goureye mauritanie tu es noir on te demande papier et c'est pas un maure blanc qui te demandes, lui il est sous l'ombre mais c'est ton parent noir qui te pose la question "oou es ton quarante idéntité" après il te dis commment t'appelle tu encore?
je sais pas si c'est parce que tous les noirs de mauritanie ne pense qu'a sortir pour l'émigration ou ils ne se lancent pas dans les étude?
le comble meme a l'ucad dans l'association des étudiants mauritanien
regle une un sourakhoulé président jamais un noir
regle deux un noir secretaire général.
mon Dieu dans notre propre pays le senegal les beydane ont le toupet de faire du racisme. c'est le comble. et nos autorités le savent.
quand j'attens ce fou de madické niang dire que wade a reglé le probleme mauritanien. que grace a lui le pays est sortie de la guerre civile.
c'est du n'importe quoi. mais never give up mes freres noirs de de mauritanie. seul Dieu est éternel toute oeuvre humaine finira tot ou tard et je sais qu'un jour cette injustice prendra fin mais avant il faut du combat quue ce qui doivent mourir meurt et ce qui doivent vivre vivent.
vive l'égalité dans toute la planete.

[Mamadou Lamine]

C'est incontestable . le racisme d'Etat existe en Mauritanie. Et si cet article pouvait tomber dans le bureau d'Aziz et d'y réfléchir je me demande que doit -il conclure.

Aziz est un raciste et suprémaciste maure comme ses prédécesseurs.
Il se remplira les poches et celle de sa tribu, s'il reste du temps il s'attaquera a tout sauf le racisme d’état envers les noirs mauritaniens (haratines inclus).

[Mamadou Lamine]

meme les mots te manquent parfois pour qualifier cette situation.
tu entre a goureye mauritanie tu es noir on te demande papier et c'est pas un maure blanc qui te demandes, lui il est sous l'ombre mais c'est ton parent noir qui te pose la question "oou es ton quarante idéntité" après il te dis commment t'appelle tu encore?
je sais pas si c'est parce que tous les noirs de mauritanie ne pense qu'a sortir pour l'émigration ou ils ne se lancent pas dans les étude?
le comble meme a l'ucad dans l'association des étudiants mauritanien
regle une un sourakhoulé président jamais un noir
regle deux un noir secretaire général.
mon Dieu dans notre propre pays le senegal les beydane ont le toupet de faire du racisme. c'est le comble. et nos autorités le savent.
quand j'attens ce fou de madické niang dire que wade a reglé le probleme mauritanien. que grace a lui le pays est sortie de la guerre civile.
c'est du n'importe quoi. mais never give up mes freres noirs de de mauritanie. seul Dieu est éternel toute oeuvre humaine finira tot ou tard et je sais qu'un jour cette injustice prendra fin mais avant il faut du combat quue ce qui doivent mourir meurt et ce qui doivent vivre vivent.
vive l'égalité dans toute la planete.

Les senegalais et les noirs-mauritaniens c'est la même.
Pourtant il ya certains senegalais quand tu leur dis que tu es mauritanien ils te disent "ah le pays des naars". Ces idiots ne savent même pas que le Noir est présent en Mauritanie longtemps avant les arabo-berberes.

N'est-ce pas Senghor qui a refusé de prendre la rive nord du fleuve et laissé le désert au marocains. Il a voulu aider les maures a avoir leur pays au détriment des populations aujourd’hui mauritaniennes de la rive nord du Fleuve Senegal. Ceci en sachant très bien qui sont les Maures et ce qu'ils sont capables envers l'homme Noir.

En 1989-1992 quand les gens se faisaient tirer dessus par des snipers de l'armée arabo-nazi mauritanienne l'armée sénégalaise a fait quoi ?
Rien. Ecoutez du mbalax et boire du thé rek.

Les arabo-berbères sont en compétition féroce mais quand c'est l'heure d'exclure ou de se mettre bien au détriment du Noir la ils sont uni !!

L'etat sénégalais ne sera jamais un allié de ses frères de sang noirs-mauritaniens, trop attaché à l'heure frontière héritée par leurs maitres coloniaux qu'ils sont. Ya des Noirs tenu en esclavage à moins de 100 km de St-Louis bon sang.
Mais c'est pas notre affaire dansons la nouvelle danse " yuuza" et allons supporter le lutteur à la mode.

[Mamadou Lamine]

Les cerveaux d'ébène mauritaniens marginalisés
04/04/2011


Un observateur attentif de la scène politique nationale a fait un décompte des nominations en conseil des ministres des trois dernières années. Il est arrivé au constat que sur plus de 1300 nominations hebdomadaires ou des mesures individuelles prises par la présidence de la république, seuls 50 noirs toutes ethnies confondues ont été promus.

Un chiffre scandaleux qui révèle au grand jour la politique d’exclusion communautaire érigée en mode de gestion de l’administration publique mauritanienne. La hiérarchie militaire elle c’est le comble de l’épuration ethnique ! La police est prise en otage par des nationalistes chauvins qui font main basse sur tous les commandements.

Dans tous les commissariats du pays on ne compte pas plus de trois commissaires haratines et négro- mauritaniens confondus.

L’administration territoriale affiche encore son visage hideux d’une Mauritanie monocolore et « fière de son identité ». Cette injustice flagrante et abjecte doit interpeller les consciences et alerter les démocrates et autres citoyens honnêtes qui oeuvrent pour l’égalité des droits entre les citoyens d’un même pays et dénoncent toutes les formes d’exclusion au nom de préjugés épidermiques et autres archaïsmes.

Il est inadmissible de continuer à garder le silence sur une violence aussi grave des droits de citoyens victimes de mesures inhumains du fait de leur couleur. Cette mauvaise image d’une Mauritanie où une soit disant majorité accapare tous les postes de responsabilités et autres leviers du système économique social et politique est en train de se renforcer malgré les changements amorcés sur le chemin de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Malgré la prolifération des mouvements de la société civile et de la promotion de la liberté de presse. Les exemples ne manquent pas pour mettre à nu cette injustice à caractère racial entretenu à ciel ouvert et qui continue de tenir de plus en plus à l’écart les compétences issues des autres communauté au nom de faux schémas que ni la constitution du pays ni d’autres critères objectifs ne sauraient faire valoir.

Pour justifier le placement des hommes à de hauts postes de responsabilités on évoque la question de la langue officielle. Ainsi il faudrait être arabophone pour occuper le rang de directeur, de chef de service de Sg d’un ministère etc. Cet argumentaire ne tient pas non plus pour la bonne et simple raison qu’il y a des cadres noirs excellents en arabe en hassaniya et érudits en coran qui pourraient assumer les responsabilités qui leur seront confiés. D’ailleurs les langues nationales sont également consacrées comme des langues officielles par la loi fondamentale du pays.

L’arrivée de Mohamed Ould Abdel Aziz n’a pas rétabli cette injustice. Loin s’en faut. Au lieu de renforcer l’administration de cadres compétents, il s’est contenté de limoger ceux qui occupaient des postes importants. Que représentent les menus strapontins accordés à des noirs du système comparés aux milliers de postes occupés par les arabes du pays ? La Mauritanie n’appartient pas à une tribu ni à une ethnie.

Elle ne saurait se bâtir sur l’exclusion mais sur la diversité de ses composantes où les seuls principes de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut méritent d’être respectés.

Cheikh Tidiane Dia


Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

[Mamadou Lamine]

Enrôlement de la population : Des mauritaniens humiliés et rejetés par les recenseurs
20-06-2011


Qui est mauritanien, qui ne l’est pas ? L’opération d’enrôlement de la population qui est en cours ressemble à une entreprise de construction d’une ‘mauritanité’ dont certains sont entrain de se sentir injustement exclus. Mbaye Babacar Sèye qui a servi dans l’armée mauritanienne a été rejeté par les agents recenseurs de Riad. Ils lui auraient conseillé d’aller se faire recenser à Rosso.

Pourtant, selon Sèye, les agents lui auraient signifié que les ordinateurs ont perdu plusieurs dossiers du Trarza dont le sien. A plus de soixante, Babacar Sèye s’est senti humilié et maltraité par les agents recenseurs du centre de Riad. « Ils m’ont demandé de relater mon enfance », dit-il indigné.

‘J’ai, quand même, 63 ans. Je peux être votre père. Comment voulez-vous que je vous parle de mon enfance. Je dois parler de mon enfance et de ma vie pour me recenser ? Quand même !’, a rétorqué Mbaye Babacar Sèye aux agents recenseurs qui lui auraient, ensuite, demandé s’il va fréquemment au Sénégal.

Une question à laquelle il a répondu par l’affirmative. Un oui qui lui aurait porté préjudice sans qu’il le sache.

Mbaye Babacar Sèye témoigne :

« Je m’appelle Mbaye Babcar Sèye. Je suis né le 20 décembre 1948 à Keur Mour au Trarza. J’ai un acte de naissance signé par un toubab qui date de 1954. Donc, je suis plus ancien que l’indépendance de la Mauritanie. Lorsque j’ai appris qu’il y a un recensement, je suis allé me renseigner auprès de l’imam de mon quartier. C’est ce dernier qui m’a dit de partir à Dar El Kitab de Riad. Je suis allé là- bas le 14 mai.

On m’a dit qu’il faut au préalable se faire enregistrer et prendre un rendez- vous. Le gardien qui m’a enregistré m’a donné rendez-vous le 15 mai à 3 heures du matin. C’était un dimanche. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé des dizaines de personnes. Parmi elles, mon ancien camarde de promotion Oumar Sall.

C’est un ancien policier. C’est à 9h30 que nous avons été reçus par un brigadier de police. Il a remis à chacun un ticket qui portait un numéro. Moi, j’avais le numéro 3. Quand j’ai été reçu par les agents recenseurs, ils m’ont posé énormément de questions humiliantes quand j’ai déposé les papiers qu’il fallait : un extrait de naissance, une copie de la carte d’identité et une copie du recensement. Ils m’ont demandé encore d’autres papiers.

D’abord, ils m’ont demandé ce que j’ai fait dans mon enfance. ‘Je peux être votre père. Comment voulez-vous que je vous parle de mon enfance. Je dois parler de mon enfance et de ma vie pour me recenser ? J’ai 63 ans quand même !’ Puis, ils m’ont dit : ‘quel pays avez-vous fréquenté ?’

Je leur ai dit que j’ai fait la France et le Sénégal. Ils m’ont demandé quand je suis allé au Sénégal pour la dernière fois. Je leur ai dit que j’y vais tous les trois mois parce que je suis talibé Tidjane. Quand je leur ai dit que j’ai fait le service militaire, le plus jeune m’a offensé par ses propos. Il m’a demandé si j’avais pris ma retraite. Comme j’ai répondu ‘non’ il m’a demandé si j’avais été révoqué. Malgré tout je suis arrivé à me maîtriser.

Après ces questions humiliantes, ils m’ont demandé où était mon père. Je leur ai dit que mon papa est décédé en 1988. Ma maman ? Je leur ai dit qu’elle est décédée en 2007. Ils m’ont dit d’apporter le certificat de décès de ces deux personnes là. Je leur ai dit que mon père est décédé au village et qu’il fallait que je m’y rende pour chercher ledit certificat. L’agent m’a alors dit que ce n’était pas la peine et qu’il suffisait de voir un Cadi à Nouakchott. Une façon de me demander de faire usage de faux.

Je suis allé chercher dans les archives de mon père, sa carte d’identité. Quand je partais, il m’a assuré qu’au retour je n’aurais pas besoin de faire le rang et qu’il suffisait de se présenter. Mais quand je suis revenu, ils ne m’ont pas reçu tout de suite. Je suis resté sous le soleil jusqu’à 16h. Quand j’ai été reçu, ils ont recommencé l’interrogatoire. Cette fois c’est un ‘bidhane’ qui parle wolof qui m’a interrogé. Encore les mêmes questions.

Finalement, ils m’ont rejeté, c’est tout. Ils m’ont dit que l’ordinateur n’accepte pas le numéro qui est sur mon acte de naissance et qu’au niveau du Trarza, l’ordinateur a perdu un certain nombre de dossiers dont le mien. Je leur ai présenté plus de dix dossiers qui ont tous été rejetés. Ils m’ont conseillé de me rendre à Jedrel Mohguen pour me recenser. Comme si Jedrel Mohguen ne faisait pas partie de la Mauritanie »

Des mauritaniens qui décident de la 'mauritanité' de leurs compatriotes, simplement,par la couleur de leur peau. Des exemples comme de Babacar Sèye, il y en a plusieurs. Les dysfonctionnements de l'opération d'enrôlement ont pourtant été signalés par plusieurs acteurs et leaders d'opinions…

L’IRA de Biram Ould Abeid pense que l’objectif des autorités est de maintenir ‘un équilibre artificiel’. Toutes ces manœuvres, selon elle consistent à diviser. ‘Des touaregs ont envahi la Mauritanie en 1992, à la faveur de la guerre civile au Nord du Mali, tandis que des sahraouis étaient déjà, omniprésents dans le pays’ peut-on lire dans ‘Le Calame’ de la semaine dernière.

L’organisation de Biram Ould Abeid est, pour le moment, la seule à dénoncer ce cinéma. Elle a mis en garde le pouvoir ‘contre les risques de tensions que pourraient engendrer le détournement et la réduction d’une opération d’une importance capitale, pour le pays en une entreprise sectaire, visant au renforcement et à l’accélération de la dérive ethnique du pouvoir.’ L’IRA engage les autorités à renoncer à la division aussi absurde qu’inacceptable, de la communauté Peulh en Fulbé et Halpulaar. Elle « exige, des autorités, la révision des procédures d’enrôlement, afin d’assurer, à tous les mauritaniens, un accès égal à l’état-civil ».


Mamadou Sy

Source :La Tribune (Mauritanie)

^^
En lisant cela j'ai honte d'être négro-mauritanien.
On est quasiment relégué au niveau d’étrangers et d'esclaves dans notre pays ancestral et ceci par des hordes de berbères arabisés.
Jamais vu un peuple aussi passif que les noirs mauritaniens. Notre lâcheté vas foutre l'air en l'avenir de nos enfants.

[lass77]

^^
En lisant cela j'ai honte d'être négro-mauritanien.
On est quasiment relégué au niveau d’étrangers et d'esclaves dans notre pays ancestral et ceci par des hordes de berbères arabisés.
Jamais vu un peuple aussi passif que les noirs mauritaniens. Notre lâcheté vas foutre l'air en l'avenir de nos enfants.

C'est une situation intenable et par conséquent elle ne peut durer . le silence des autorités supérieures est gravissime. réveiller les vieux démons du pays n'est pas de l’intérêt de la Mauritanie. pourquoi vouloir subdiviser : les peuls en deux groupes dans une seule Mauritanie, tout comme les questions idiotes posées par les agents recenseurs aux demandeurs . On a l'impression qu'il y'a des gens dans ce pays qui cherchent des problèmes graves puisque des sujets de ce type sont à l'origine de plusieurs guerres civiles dans beaucoup de pays africains dont le plus récent est la cote d'ivoire .vouloir exclure des mauritaniens ou remettre en cause la Mauritanité d'une partie des citoyens relève d'une pure provocation de mauvais dessein . ils ont plus à gagner en y réfléchissant.

[Mamadou Lamine]

réveiller les vieux démons du pays n'est pas de l’intérêt de la Mauritanie

1. Ces démons ne se sont JAMAIS endormi.
2. En Mauritanie tout ce qui compte c'est l’interet des Beydanes.

[Mamadou Lamine]

L’entêtement de l’état mauritanien dans le système exclusiviste
17-07-2011


Je milite certes pour l’unité entre les Négro-Mauritaniens et les Arabo- Berbères dans un seul et même pays ; mais, je préfère la dignité dans la partition à l’esclavage dans l’unité.

L’ancrage dans le racisme, l’exclusion, pire, dans les visées épuratoires à des échelons divers a de tous temps caractérisé nos dirigeants à travers les différents régimes qui se sont succédé les uns aux autres depuis l’indépendance. Ce qui a creusé le fossé de la haine qui ne cesse de s’élargir au fil du temps entre les deux communautés qui se regardent en chiens de faïence et dont la cohabitation reste toujours un problème posé.

L’entêtement insolent de nos dirigeants et de nos décideurs politiques actuels dans ce système d’exclusion et leur persistance dans le mutisme et le refus de reconnaître la réalité parce qu’ignorant que la politique c’est donner de la cohésion non seulement à des aspirations diverses et différentes offrant ainsi la beauté et l’originalité de l’arc-en-ciel, ...

...mais aussi à des aspirations contradictoires, maintenant l’équidistance entre deux entités antinomiques, en vue de prendre des formes idoines de lutte contre tout système d’injustice, dénotent une fois encore leurs velléités scellées et institutionnalisées au plus haut niveau depuis 1960 et qui constituent une continuité administrative en tant que consigne, que chaque dirigeant pérennise et consolide une fois arrivé au pouvoir .

Ceci est intelligible même pour le citoyen ordinaire. Sans se voiler la face, la situation est plus grave aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été et que nous sommes tous assis ipso facto sur une bombe qui, si nos dirigeants persistent dans leur silence complice et l’inaction , finira par exploser sans nul doute en feu destiné à brûler l’herbe sèche entraînant dans son sillage même toute la verdure.

Les dirigeants de ce pays continuent malheureusement de se boucher les oreilles pour ne pas entendre les cris pourtant assourdissants du Négro-Mauritanien opprimé et martyrisé ; pour ne pas voir les supplices et exactions de la part des individus sans scrupules qui incarnent l’état pour continuer à insulter la morale , la dignité humaine et la personnalité de tout Mauritanien noir comme si on se trouverait dans un autre pays qui a une religion autre que l’Islam dont on n’arrête pas de bafouer les principes et les préceptes .

Ils refusent avec malignité et sournoiserie de reconnaître cette évidence et continuent par des discours enflammés montés d’hypocrisie et de scélératesse , les simulacres de soucis et de préoccupations de notre unité nationale qui n’existe que sur les lèvres alors que dans les cœurs bouillonnent les visées esclavagistes au-delà desquelles se conjuguent racisme et exclusion érigés en modes de gouvernance .

Chaque régime en place emboîte le pas à son prédécesseur pour enfoncer plus profondément le clou dans la plaie béante et toujours saignante de la mise à l’écart de la communauté négro-mauritanienne au bord je dirai de l’auto-anéantissement par la léthargie qui la caractérise aujourd’hui, en continuant, je veux nommer le régime, d’utiliser toutes sortes d’artifices politiques (recensement discriminatoire, ostracisme lors des mesures individuelles à l’issue des conseils des ministres), économiques (bradage des terres du Sud, expropriation en machrou, des espaces vitaux des populations de la vallée), militaires (l’accaparement de l’appareil sécuritaire, le recrutement dans l’armée, la police, la garde nationale, le lycée militaire), pour exclure cette communauté du pays.

Tous les secteurs publics et privés de développement se trouvent de la manière la plus flagrante et la plus insolente à 99% sous la coupole du système beïdane . Dans cette situation, plus grande est la patience aujourd’hui du Négro-Mauritanien pour espérer l’action bienfaitrice et bienveillante du changement paisible et pacifique face à l’injustice qui perdure ; mais plus amère et plus emportée sera demain la rébellion si rien n’est fait aujourd’hui.

La communauté négro-mauritanienne croyait avec l’arrivée d’AZIZ , sortir de l’auberge, du tunnel ; mais le bout du tunnel n’est pas encore à portée du nez . Nos dirigeants continuent de donner au peuple mauritanien l’illusion de justice , d’égalité et de l’unité nationale ; mais aujourd’hui , il faut le préciser , tout le monde , même le citoyen ordinaire n’est pas sans savoir que nos dirigeants perdent leur temps en croyant pouvoir continuer à donner l’illusion que la Mauritanie est un pays démocratique , un pays de droit.

Le président AZIZ n’a pas fait mieux que ses prédécesseurs contrairement aux attentes des Négro-Mauritaniens qui représentaient les 80% de son électorat . En ce sens qu’il continue à cautionner par son silence et son insouciance de s’élever pragmatiquement contre le racisme , l’exclusion et l’esclavage , bref , contre l’offensive discriminatoire de certains de son entourage partout dans le pays où le Noir se fait sentir.

Toute voiture qui roule finira un jour par s’arrêter ; il faut donc rouler avec prudence , en respectant le code de la route pour limiter les risques d’accidents et bénéficier parce qu’exempte de mauvaises manœuvres , des éloges des passagers , une fois immobilisée .

Nouakchott, le 15 / 07 / 2011
Sall Mamadou Amadou
Conseiller municipal / commune OULD BIROME