Je ne sais pas si vous avez entendu cette affaire? Moi, ça m'a fait froid dans le dos. Sous le pretexte de l'humanitaire, comme peut-on aller dans un pays, prendre une 100aine d'enfants les séparer de leurs familles et vouloir les sortir sans autorisation, comme si on allait dans un zoo géant pour se servir.

Pauvre Afrique, !


Des français impliqués dans un trafic d’enfants au Tchad


vendredi 26 octobre 2007, par RADIN RUE site catholique d'actualités en continu
Neuf français ont été arrêtés par la police du Tchad, hier, jeudi. Ils s’apprêtaient à quitter le territoire tchadien dans un avion dans lequel ils ont placés 103 enfants africains. Leur but était de les faire adopter selon les premières investigations ; des diplomates français ont confirmés l’information dévoilée par une radio française et rapportée par le gouvernement de N’Djamena.


Un des neuf français est le directeur d’une ONG du nom de “ Arche de Zoé”, cette Organisme avait fait savoir il y a quelques temps que l’Arche de Zoé avait l’intention de ramener des enfants d’Afrique en vu de leur adoption en France. Ces enfants devaient provenir du Soudan et plus spécifiquement du Darfour.
Le Tchad, au travers du Ministre de l’intérieur Ahmat Mahamat Bachir, a précisé que les neuf ressortissants français avaient été arrêtés à l’aéroport d’Abéché, dans l’est tchadien tout proche de la frontière avec le Soudan. La Police de la ville les retiens en garde à vue.
Selon des personnes proches de ce dossier, au Tchad, les français ne possédaient aucune autorisation officielle à ce genre d’action.
Les enfants, leur origines, et leur état de santé est inconnu pour le moment ; des personnes à Paris, dans le créneau diplomatique, se penchent pour une origine des enfants du Soudan et du Tchad, la région d’Adré d’où ils semblerait que provienne la majorité d’entre-eux est quasiment situé à la frontière du Soudan et du Tchad, aussi il n’est pas à exclure qu’il y aurait des enfants du Darfour mais aussi du Tchad.
Il semble assez curieux de prétendre que le personnel de l’Arche de Zoé, actuellement au mains des forces tchadienne ne savait pas que leur opération demeuraient à la limite du licite, et carrément illégal, car s’il s’agissait de les ramener en vu d’une adoption en France, l’action peut-être assimilé à un acte illégal de trafic d’êtres humains.
Dans les pages du site de l’arche de Zoé, la couleur est annoncée : « Il faut sauver les enfants du Darfour pendant qu’il est encore temps. Dans quelques mois, ils seront morts ! » Le site critique avec force l’action de l’ONU au Darfour, nous citons : « Il suffit, pour s’en convaincre, de croiser sur les pistes du Darfour les milliers d’enfants soldats (de 10 à 18 ans), vêtus de guenilles, sans une paire de sandales, mais avec dans les mains une Kalachnikov flambant neuve ! La communauté internationale préfère fermer les yeux sur les massacres des populations civiles et les crimes contre l’humanité, en soulageant sa conscience par quelques subventions aux organisations humanitaires, plutôt que de risquer de perturber l’économie mondiale. Ainsi fonctionne le monde des affaires ! Beaucoup réclament aujourd’hui le déploiement des Casques Bleus au Darfour. Cela permettrait, parait-il, de protéger les populations civiles… »
Et sur leur site officiel, le projet de l’action devant laquelle nous nous trouvons et bel et bien annoncé, nous citons encore : « En France, en Grande-Bretagne, aux USA, au Canada, et dans tous les pays d’Europe, plusieurs milliers d’enfants peuvent échapper à une mort programmée si nous leur ouvrons nos bras, nos cœurs et nos foyers ! Les équipes de L’Arche de Zoé, composées de médecins, d’infirmières, de sapeurs-pompiers et d’autres spécialistes, assureront une prise en charge complète des enfants depuis les zones de guerre jusqu’à leur arrivée dans la famille d’accueil, en veillant tout particulièrement au confort matériel et affectif des enfants. Consciente des traumatismes déjà infligés à ces enfants pendant le conflit (blessures, maladies, villages brûlés, massacres de leur famille, etc…), L’Arche de Zoé assurera un suivi médical et psychologique à long terme afin de minimiser autant que possible l’impact du déracinement et des séquelles de cette guerre. En s’appuyant sur le droit international et l’aide des ONG, dans le respect du droit et des institutions du pays d’accueil, la famille d’accueil assurera l’intégration de l’enfant en déposant une demande de droit d’asile. Ces formalités sont très longues, mais pendant ce temps là, l’enfant aura été sauvé et mis à l’abri des dangers. L’Arche de Zoé s’exposera certainement aux foudres de Khartoum, de certains politiciens, de quelques philosophes ou autres « grands penseurs » qui vont crier au scandale en parlant d’éthique, d’illégalité ou de traumatisme psychologique des enfants déracinés… »
En outre, le site propose tout un règlement à l’adoption des enfants ainsi évacués.
Face à cela, le ministre tchadien de l’Intérieur précise que les 103 enfants, âgés de trois à huit ans, ne sont pas tous orphelins. De son côté le ministère de Bernard Kouchner, a condamné l’opération que comptait mettre en oeuvre l’association "L’arche de Zoé" : “Le consul de France au Tchad se rendra demain sur place par le premier avion disponible pour rendre visite aux ressortissants français dans le cadre de la protection consulaire.
Nous sommes également préoccupés par la situation des familles qui auraient été victimes de promesses de l’association l’Arche de Zoé. Une enquête pénale est actuellement en cours au Tribunal de grande instance de Paris pour faire la lumière sur ce dossier.
Le droit international en matière de protection des enfants est très strict. Il est rigoureusement interdit de procéder au déplacement d’enfants sans avoir vérifié au préalable si leurs parents consentent à cette sortie. S’ils sont orphelins, les procédures sont extrêmement rigoureuses pour le bien même des enfants.
Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée. Le Tchad comme le Soudan, dont ces enfants pourraient être originaires, sont des États souverains qui n’autorisent pas l’adoption. Il est aujourd’hui absolument impossible pour une famille française de lancer une procédure d’adoption d’un enfant tchadien ou soudanais.
La France s’est particulièrement mobilisée pour la protection des enfants du Darfour. La résolution 1769 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 31 juillet dernier inclut spécifiquement cette question. La Secrétaire d’Etat en charge des Affaires étrangères et des droits de l’Homme, Mme Rama Yade, vient de se rendre au Darfour et a lancé en juillet dernier un appel à projets pour la protection des enfants du Darfour auprès des ONG et organisations internationales. Six projets ont été retenus et sont en cours de mise en oeuvre.”
Il semblerait en outre que des familles en France et en Bélgique auraient déboursé entre 2.800 et 6.000 euros pour l’acheminement des enfants à un aéroport de Vatry ( 120 km de Paris), cette information reste à vérifier, toujours est-il que ce serait 300 familles qui auraient contribué à ce règlement… La somme perçue serait alors astronomique.
Le Ministère des Affaires étrangères d’ailleurs avait avertit dès le 3 août 2007 contre les procédés de telles adoptions : "L’opération annoncée par l’association « l’Arche de Zoé » ne bénéficie du soutien d’aucune des organisations humanitaires intervenant sur le terrain depuis plus de 4 ans. En l’état des informations transmises par les organisateurs, rien ne permet de garantir que les enfants soient réellement orphelins et sans secours.
La perspective pour les familles de pouvoir adopter les enfants au terme d’une procédure d’asile ou de naturalisation est particulièrement préoccupante. Le placement et l’adoption d’enfants orphelins en France sont réglementés dans l’intérêt même des enfants et des familles. Envisager de se soustraire à ces règles revient à exposer l’enfant comme la famille à une situation lourdement traumatisante.
Enfin, il convient de rappeler que l’adoption n’est pas reconnue au Soudan et, qu’en France, l’adoption d’un mineur étranger ne peut être prononcée si sa loi personnelle l’interdit."
Radin Rue photo : DR / ARCHIVES