Avant de donner la réponse de vos questions, je vais d’abord faire un petit résumé de la conférence.

L e thème de la conférence s’intitule l’éducation traditionnelle sooninké face à l’islam : conservation ou rejet ? Ce sujet d’une importance capitale a été revu de long en large.
Notre conférencier était le Professeur Bachir DRAME qui avant d’entrer dans le vif du sujet , a d’abord définit les différentes concepts du sujet à savoir « éducation », « tradition », « islam », « conservation » .Ensuite il a souligné que l’éducation repose sur ces cinq éléments que sont : la religion « diina », la société « sooninkan kafo »,l’esprit « yonki »,le corps « fate »,la raison « faqile ».Ces éléments se rattachent à l’éducation de l’enfant. Il a développé la manière dont l’enfant sooninké a été élevé dans chaque domaine puis arrive une comparaison avec celui de l’islam. Mais le conférencier s’est appesanti sur l’exemple de la femme soninké qui a été dissociée de sa statut légitime. Il a souligné les différentes formes d’éducation que recevaient les femmes sooninkés mais aussi la manière dont le choix d’une épouse se faisait.
Ensuite notre conférencier est revenu sur les invocations en sooninké (duwaawu) puisqu’il s’agit de l’éducation traditionnelle. Dans ces invocations certaines sont rejetés catégoriquement car ils ont une connotation antéislamique (jaahiligankaaxu) : exemple les sooninkés ont tendance a dire à quelqu’un qui vient d’accoucher (yelli alla ga’na a yaaxido ña yugo). Et ceci signifie qu’on préfère le garçon à la fille comme le faisait les « diahilites » en enterrant leurs filles vivantes. Apres ces invocations au moment de la joie, il est revenu sur celles des cérémonies funérailles (laadan diwaawunu kallen falle). Partant de la il a explicité les différentes mauvaises pratiques qu’on imposaient à une femme qui doit observer une durée de 4mois et 10jours après le décès de son mari ( furjantaaxu), et ces pratiques sont complètement rejetés par l’islam.
En conclusion de sa conférence, le professeur a exhorter les étudiants à promouvoir les valeurs et la culture sooninké en écrivant nous même notre histoire qui a longtemps été trahi.

Pour la réponse à tes questions Cheikhna :
Pour les 3 premières questions , il les a regroupé en une réponse car ces questions sont identiques selon sa compréhension, et il a souligné que certains pratiques éducationnelles sont opposées à l’islam, certes l’éducation sooninké repose sur les valeurs islamiques depuis l’arrivée de l’islam. On ne peu pas parler de frontière entre l’éducation sooninké et celle de l’islam du moment que nous sommes musulmans. Un exemple du respect de l’enfant envers ses supérieurs, etait une valeur de l’éducation traditionnelle sooninké que l’islam a salué (xirsen daroye).
Pour la dernière question il a rappelé qu’on ne peut accepter que les laadas que l’islam accepte, par contre l’islam n’a rien avoir avec les laadas des arabes, car il y’a certains de ces traditions arabes que l’islam a complètement rejeté.

Voila d’une manière ramassé ce que le temps nous a permis donc je pense avoir tenu ma promesse.

Pour la référence complète du livre d’héritage le voici pour la bibliographie :

BA Abdoulaye, Al basìt fî ilmi al-mîrâth [le candide dans la science de l’héritage], Dakar, Sénégalaise de l’imprimerie, première Ed., 2007,187pp.