Bokidiawé :
Voici ce qu’Alain Fride nous dit dans son mémoire de maîtrise intitulé : Boki-Diawé halpullar, Boki-diawé soninké : Histoire d’un village de la moyenne vallée du fleuve Sénégal, Paris1, 1997.
« Le cimetière dit de Boki, au sud du village, est aussi endroit de référence. Il est à l’origine du nom du village. Amady Ndiaye ainsi que d’autres sources orales et notamment celles collectées par les archives Sonores de Dakar mentionnées par A. Bâ, racontent qu’on l’a appelé le cimetière du baobab [Boki] parce qu’il y avait un baobab là-bas […] Ils venaient se mettre en dessous du baobab aux bracelets ». Jawe est aussi bien le pluriel de jawo qui signifie une gazelle, selon S. Baldé, chargé de cours à l’INALCO. Cependant, la première signification est celle qui prévaut.
Le mythe du baobab aux bracelets figure dans d’autres témoignages et prouve sa pérennité. Ainsi, parmi les Soninké du village, Balla Konaté et Tchoundi Mangassouba m’ont indiqué que les femmes qui pilaient le mil sous le baobab et y déposaient leurs bracelets étaient des femmes soninké. O. Bâ, quant à lui, rapporte que Farba Jovol et son clan avient, à la suite d’un revers, émigré au Boundou puis à leur retour à Boki-Diawé, ils y trouvèrent les Jammannabe à l’ombre d’un baobab ventru aux branches duquel les jouvencelles suspendaient leurs bracelets. De là, la dénommination Boki-Diawé, ce qui veut dire le baobab aux bracelets….. »
Pour conclure, notons qu’il se dégage de toute la littérature qui existe sur la question que Boki-Diawé veut dire arbre (baobab) aux bracelets.
J’ai, dans mes notes, les étymologies des noms d’autres villages comme Oogo, Bokolaadji, Soringo, entre autres. Incha Allah, dés que le temps me l’autorise, je les posterai. Bien à tout le monde.