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  • Robert Mugabe : L'insoumis Et Le Bouc Emissaire

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Discussion: Robert Mugabe : L'insoumis Et Le Bouc Emissaire

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  1. 17/12/2008, 11h18 #1
    Malya92
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    Par défaut Robert Mugabe : L'insoumis Et Le Bouc Emissaire

    Salam,

    J'aimerai partager avec vous un article de Aminata Traoré, ancienne ministre du Mali, sur la situation actuelle au Zimbabwé. Elle donne une vision diametralement opposée à celle des journaux occidentaux. C'est un peu long mais interessant à lire.
    Que pensez-vous de son point de vue?


    ROBERT MUGABE : L'INSOUMIS ET LE BOUC EMISSAIRE (source : bworldconnection)


    1.QUI JUGE QUI ? POUR QUELS CRIMES ?

    Le torrent de boue dont on couvre Robert Mugabé depuis de longs mois a quelque chose de nauséabond et de suspect. J'en souffre.

    "Qui le juge? De quels crimes est-il coupable ?" sont parmi les questions que nous sommes nombreux à nous demander, ce 10 décembre 2008, à l'occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH).

    "A 85 ans, pourquoi s'accroche-il tant au pouvoir ?" entendons nous dire. Est-ce une raison suffisante pour l'humilier ? Est-il le seul de cette génération, à occuper ce poste a un tel âge ?

    "Il est au pouvoir depuis 28 ans." En termes de longévité au pouvoir est-il le doyen en Afrique ?

    "La fraude électorale ?" A-t-on oublié les élections américaines de 2000?

    Rares sont ceux qui, en dehors du continent, se doutent des enjeux véritables de cette campagne de dénigrement et de déstabilisation d'une rare violence contre cet homme tant le titre de dictateur sied aux dirigeants du Sud, plus particulièrement ceux du Continent noir. Il suffit de regarder du côté de la Cour Pénale Internationale pour s'en convaincre. Pendant ce temps les fauteurs de guerre en Irak et en Afghanistan se posent en défenseurs des droits de l'homme au Zimbabwe et partout ailleurs.

    Puisqu'ils ne sont pas à une contradiction près, les puissants de ce monde élèvent par ailleurs des murs devant ceux dont ils prétendent défendre les droits lorsque ceux-ci tentent d'échapper aux effets destructeurs du capitalisme mondialisé. Le pacte européen sur l'immigration et l'asile dont la France a fait de l'adoption une priorité dans le cadre de sa présidence de l'Union Européenne est l'une des traductions de ce cynisme.


    2. L'INDIGNATION SELECTIVE

    L'indignation et la justice à géométrie variable qui jettent le discrédit sur les droits de l'homme tournent au scandale lorsque George W Bush se joint à Gordon Brown et Nicolas Sarkozy pour exiger la démission de Robert Mugabé, responsable selon eux des 600 personnes victimes du choléra. Toute perte de vie humaine est un drame. Mais alors, que dire des guerres en Irak et en Afghanistan qui ont fait près d'un million et demi de morts ?

    Robert Mugabe aurait ruiné son pays dont l'économie était florissante et violé les droits des Zimbabwéens. En huit années d'une gestion calamiteuse George W Bush, a fait pire en conduisant l'économie la plus puissante de la planète au bord du gouffre avec des conséquences dramatiques et pour son pays et pour le reste du monde : accroissement du chômage, pertes de revenus, tensions sociales et violences en tout genre.

    Que fait et que compte faire la fameuse communauté internationale dont George W Bush et ses alliés se réclament face au drame de l'Irak puisqu'il a enfin admis qu'il a commis une "erreur" tout en se défaussant sur des services de renseignements qui lui auraient présenté Saddam Hussein comme une menace pour les USA ? Ce mea-culpa tardif n'incite, visiblement, ni le Président américain, ni le Premier ministre britannique a changer de regard et de perspectives quant au Zimbabwe. Le départ de Robert Mugabé, le Saddam Hussein de Tony Blair, est une obsession. Et, tant mieux, si la faim, le chômage, la maladie et la fuite des Zimbabwéens, provoqués par des années d'isolement et de sanctions économiques, peuvent être instrumentalisés en vue d'atteindre cet objectif. Un tel acharnement participe, bel et bien, à la criminalisation, la traque et l'élimination de la "racaille" dans les banlieues du monde globalisé.

    Ainsi va le monde, soixante ans après la déclaration universelle des Droits de l'Homme (DUDH). Le "plus jamais ça" est parfaitement valable pour les "civilisés" qui évitent la guerre chez eux et se serrent les coudes dans la mise au pas des "barbares". Pillée et humiliée l'Afrique se doit de tirer le maximum d'enseignements de cette réalité en apprenant à distinguer les conséquences des actes de sabotage économique et de déstabilisation des dirigeants qui osent dire "non" de la mauvaise gestion que les démocraties occidentales savent, du reste, pardonner tant que leurs intérêts ne sont pas menaces


    3. L'ASPHYXIE ECONOMIQUE

    Pèle mêle, les ennemis Robert Mugabe retiennent, contre lui, en plus de l'expropriation des fermiers blancs des terres agricoles, l'hyperinflation qui chasse les élites (médecins, avocats, enseignants, journalistes…) du pays, l'opération de déguerpissement des mal logés en 2005, la fuite de plus de trois millions zimbabwéens vers l'Angleterre et l'Afrique du Sud, la répression des opposants, le pourcentage élevé de personnes atteintes du SIDA, la faim et, à présent, l'épidémie de choléra.

    Mais, la quasi-totalité des situations imputées à l'incapacité du dirigeant zimbabwéen à gérer son pays résulte d'abord du non respect d'engagements pris, l'une des caractéristiques de nos rapports avec les pays riches comme l'atteste, plus récemment, les fausses promesses d'aide du Sommet de Gleneagles. L'argent qui coule à flot ces derniers temps dans le cadre du sauvetage des banques a toujours fait défaut quand il s'agit d'honorer les engagements pris envers les peuples dominés. Le facteur déclencheur de la crise zimbabwéenne est plus précisément le non respect par la Grande Bretagne de l'accord de Lancaster House (signé en 1979) selon lequel elle devait dédommager les fermiers blancs dans le cadre de la réforme agraire.

    La terre, - un enjeu central dans toutes les sociétés dont l'économie repose sur l'agriculture - est donc au cœur de la rupture. C'est en cela que le bras de fer entre l'ex Rhodésie du Sud et l'ancienne puissance coloniale est emblématique des tensions en Afrique Australe et des conflits à venir à l'échelle du Continent puisque l'ouverture au marché rime de plus en plus avec l'octroi de centaines de milliers d'hectares aux investisseurs étrangers au détriment des petits producteurs.

    L'économie zimbabwéenne était florissante et Robert Mugabé fréquentable tant que la minorité de fermiers blancs d'origine britannique pouvaient faire travailler des centaines de milliers d'ouvriers agricoles noirs sur les millions d'hectares de terres agricoles qui étaient en leur possession. Le héros de l'indépendance, est devenu l'homme à abattre à partir du moment où face au refus de Tony Blair de respecter les termes de l'accord de Lancaster House, il a dû récupérer les terres des fermiers blancs. Tout a depuis lors été dit à propos de la redistribution de ces terres qui n'aurait profité qu'aux proches de Robert Mugabé. La réalité est toute autre. Des milliers de familles sans terre jouissent aujourd'hui de leur droit à ce moyen de production. L'irrigation, les fertilisants, les prêts et la mécanisation sont autant d'efforts fournis dans le cadre de cette réforme agraire,avec les maigres moyens de l'Etat la priorité étant la couverture des besoins nationaux par l'agriculture nationale.

    L'Europe, l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle Zélande ont réagi dès la première procédure de retrait des terres, en 1997. Le dollar zimbabwéen a commencé à chuter et les sanctions économiques à pleuvoir : privation du pays de toute aide extérieure, de crédit, d'assistance de la part des institutions financières internationales et l'interdiction d'échanges commerciaux avec les entreprises américaines. Le pays de Robert Mugabé n'a bénéficié d'aucune aide en matière de balance des paiements depuis 1994 alors que jamais auparavant, il n'avait été privé d'apports extérieurs. Il a fallu, faute de prêts assortis de conditions favorables procéder à des émissions monétaires.

    L'ingérence et la subversion à la base consistent dans ces circonstances à créer la pénurie en privant l'Etat souverain de moyens et à soutenir des ONG et des opposants politiques qui s'attirent la sympathie des populations auprès desquelles ils interviennent

    Les conséquences de l'embargo et des sanctions économiques ont été aggravés par des sécheresses autrefois cycliques (à peu près tous les dix ans) mais désormais fréquentes du fait des perturbations climatiques.


    4. L'ALIBI DEMOCRATIQUE

    La Grande Bretagne prendrait une sacrée revanche sur l'histoire et rendrait un immense service aux fermiers blancs qui attendent, si elle parvenait à porter au pouvoir dans son ancienne colonie, un dirigeant de son choix ou tout au mois acquis au libéralisme économique.

    Au-delà de la Grande Bretagne, les puissances coloniales et leurs alliés n'ont jamais eu autant besoin de renforcer leur présence en Afrique, l'avancée de la Chine étant une véritable menace pour eux. Ils y arrivent au prix de l'ingérence, de la subversion et de la guerre. C'est dire jusqu'à quel point le fossé est abyssal entre la rhétorique sur la démocratie, les droits de l'homme et les desseins des Etats libéraux d'Europe et d'Amérique sur le Continent noir

    Le débat houleux qui pendant longtemps a opposé les Occidentaux aux dirigeants des pays d'Asie dont la Chine quant à la primauté des droits économiques et sociaux sur les droits politiques ressurgit ainsi à la faveur de la mondialisation néolibérale sans être pris en charge de manière conséquente par les formations politiques africaines, la société civile et les médias. Il en est ainsi parce que les dirigeants africains savent que leurs pays seraient dans le même piteux état que le Zimbabwe s'ils s'avisaient, à l'instar de Robert Mugabe, à aller à l'encontre des intérêts dominants. La politique de la terre brûlée est réservée, comme ce fut également le cas pour la Guinée de Sékou Touré, à tous ceux qui s'écartent du "droit chemin".

    Pour l'heure, en dépit du satisfecit des Occidentaux pour certaines "transitions démocratiques", le vote ne sert qu'au renouvellement du personnel local du système-monde. Les électeurs locaux en deviennent, à leur propre insu des clients de la politique spectacle et les victimes des rapports marchands qui lui sont sous-jacents. Les sujets qui peuvent écorcher les oreilles du G8, de l'UE et les IFIS tel que le pillage des matières premières de l'Afrique, le diktat des grandes puissances, la dette extérieure, les réformes néolibérales sont soigneusement écartés du débat électoral quand débat il y a. Et gare aux esprits critiques (opposants, médias, citoyens avisés…) qui osent défier les dirigeants dirigés dans leurs comportements mimétiques et complaisants. Ils sont combattus, de manière sournoise ou ouverte. Par contre, les faux opposants, les médias aux ordres, les associations et ONG qui savent manier la langue de bois seront épargnés, récompensés et utilisés pour soigner l'image du pays.


    5. NOUS SOMMES TOUS ZIMBABWEENS

    Rien ne justifie l'humiliation de Robert Mugabé et les privations imposées à son peuple afin qu'il se soulève et le renverse. Il n'est pas paranoïaque puisque Gordon Brown et ses alliés après avoir poussé Morgan Tsvangiraï marchent à présent à visage découvert et sans complexe, lui demandant de démissionner. Nommer et défier ses agresseurs n'a rien à voir avec la haine des Occidentaux véhiculée par certains médias qui excellent dans le lavage des cerveaux quant a Robert Mugabe. Précisément parce qu'il se savait le dirigeant d'un pays composé de Blancs et de Noirs il a tenté de les fédérer en nommant des ministres zimbabwéens d'origine britannique dans gouvernement

    Robert Mugabé n'est en aucun cas ce bourreau qui affame son peuple et le condamne à mourir du cholera et de je ne sais pas quelle autre maladie. Les quinze années durant lesquelles il avait les mains libres il a réussi à réaliser le taux d'éducation le plus élevé du continent en plus des performances économiques enregistrées. On ne peut lui reprocher non plus de s'être enrichi personnellement; à l'instar de la plupart de ses homologues même si certains excès son reprochés à son épouse.

    La persécution dont il est l'objet augure en réalité des difficultés à venir chaque fois qu'un dirigeant africain voudra se démarquer de la pensée unique en revendiquant la souveraineté économique, politique et alimentaire. Nous serons faibles et vulnérables tant que, face a une telle situation les peuples conscients des enjeux et des dangereux rouages du monde actuel ne prendront pas leurs destins en mains et ne défieront pas eux-mêmes leurs dirigeants mais aussi l Union Européenne, les IFIs les anciennes puissances coloniales en quête de lieux d'ancrage ; de matières premières et de parts de marches

    Nous sommes tous des Zimbabwéens face au défi de la nouvelle citoyenneté qui fera de nous les seuls et véritables responsables de l'alternance politique dans nos pays et de la défense de tous nos droits.


    Bamako le, 10 décembre 2008-12-14

    Aminata D Traore
    Ancienne ministre, Essayiste Animatrice du Forum pour un Autre Mali (FORAM)
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    La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.

    Gandhi.

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  2. 17/12/2008, 17h58 #2
    DJILA DIAGUILINKE
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    Citation Posté par Malya92 Voir le message
    Salam,

    J'aimerai partager avec vous un article de Aminata Traoré, ancienne ministre du Mali, sur la situation actuelle au Zimbabwé. Elle donne une vision diametralement opposée à celle des journaux occidentaux. C'est un peu long mais interessant à lire.
    Que pensez-vous de son point de vue?


    ROBERT MUGABE : L'INSOUMIS ET LE BOUC EMISSAIRE (source : bworldconnection)


    1.QUI JUGE QUI ? POUR QUELS CRIMES ?

    Le torrent de boue dont on couvre Robert Mugabé depuis de longs mois a quelque chose de nauséabond et de suspect. J'en souffre.

    "Qui le juge? De quels crimes est-il coupable ?" sont parmi les questions que nous sommes nombreux à nous demander, ce 10 décembre 2008, à l'occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH).

    "A 85 ans, pourquoi s'accroche-il tant au pouvoir ?" entendons nous dire. Est-ce une raison suffisante pour l'humilier ? Est-il le seul de cette génération, à occuper ce poste a un tel âge ?

    "Il est au pouvoir depuis 28 ans." En termes de longévité au pouvoir est-il le doyen en Afrique ?

    "La fraude électorale ?" A-t-on oublié les élections américaines de 2000?

    Rares sont ceux qui, en dehors du continent, se doutent des enjeux véritables de cette campagne de dénigrement et de déstabilisation d'une rare violence contre cet homme tant le titre de dictateur sied aux dirigeants du Sud, plus particulièrement ceux du Continent noir. Il suffit de regarder du côté de la Cour Pénale Internationale pour s'en convaincre. Pendant ce temps les fauteurs de guerre en Irak et en Afghanistan se posent en défenseurs des droits de l'homme au Zimbabwe et partout ailleurs.

    Puisqu'ils ne sont pas à une contradiction près, les puissants de ce monde élèvent par ailleurs des murs devant ceux dont ils prétendent défendre les droits lorsque ceux-ci tentent d'échapper aux effets destructeurs du capitalisme mondialisé. Le pacte européen sur l'immigration et l'asile dont la France a fait de l'adoption une priorité dans le cadre de sa présidence de l'Union Européenne est l'une des traductions de ce cynisme.


    2. L'INDIGNATION SELECTIVE

    L'indignation et la justice à géométrie variable qui jettent le discrédit sur les droits de l'homme tournent au scandale lorsque George W Bush se joint à Gordon Brown et Nicolas Sarkozy pour exiger la démission de Robert Mugabé, responsable selon eux des 600 personnes victimes du choléra. Toute perte de vie humaine est un drame. Mais alors, que dire des guerres en Irak et en Afghanistan qui ont fait près d'un million et demi de morts ?

    Robert Mugabe aurait ruiné son pays dont l'économie était florissante et violé les droits des Zimbabwéens. En huit années d'une gestion calamiteuse George W Bush, a fait pire en conduisant l'économie la plus puissante de la planète au bord du gouffre avec des conséquences dramatiques et pour son pays et pour le reste du monde : accroissement du chômage, pertes de revenus, tensions sociales et violences en tout genre.

    Que fait et que compte faire la fameuse communauté internationale dont George W Bush et ses alliés se réclament face au drame de l'Irak puisqu'il a enfin admis qu'il a commis une "erreur" tout en se défaussant sur des services de renseignements qui lui auraient présenté Saddam Hussein comme une menace pour les USA ? Ce mea-culpa tardif n'incite, visiblement, ni le Président américain, ni le Premier ministre britannique a changer de regard et de perspectives quant au Zimbabwe. Le départ de Robert Mugabé, le Saddam Hussein de Tony Blair, est une obsession. Et, tant mieux, si la faim, le chômage, la maladie et la fuite des Zimbabwéens, provoqués par des années d'isolement et de sanctions économiques, peuvent être instrumentalisés en vue d'atteindre cet objectif. Un tel acharnement participe, bel et bien, à la criminalisation, la traque et l'élimination de la "racaille" dans les banlieues du monde globalisé.

    Ainsi va le monde, soixante ans après la déclaration universelle des Droits de l'Homme (DUDH). Le "plus jamais ça" est parfaitement valable pour les "civilisés" qui évitent la guerre chez eux et se serrent les coudes dans la mise au pas des "barbares". Pillée et humiliée l'Afrique se doit de tirer le maximum d'enseignements de cette réalité en apprenant à distinguer les conséquences des actes de sabotage économique et de déstabilisation des dirigeants qui osent dire "non" de la mauvaise gestion que les démocraties occidentales savent, du reste, pardonner tant que leurs intérêts ne sont pas menaces


    3. L'ASPHYXIE ECONOMIQUE

    Pèle mêle, les ennemis Robert Mugabe retiennent, contre lui, en plus de l'expropriation des fermiers blancs des terres agricoles, l'hyperinflation qui chasse les élites (médecins, avocats, enseignants, journalistes…) du pays, l'opération de déguerpissement des mal logés en 2005, la fuite de plus de trois millions zimbabwéens vers l'Angleterre et l'Afrique du Sud, la répression des opposants, le pourcentage élevé de personnes atteintes du SIDA, la faim et, à présent, l'épidémie de choléra.

    Mais, la quasi-totalité des situations imputées à l'incapacité du dirigeant zimbabwéen à gérer son pays résulte d'abord du non respect d'engagements pris, l'une des caractéristiques de nos rapports avec les pays riches comme l'atteste, plus récemment, les fausses promesses d'aide du Sommet de Gleneagles. L'argent qui coule à flot ces derniers temps dans le cadre du sauvetage des banques a toujours fait défaut quand il s'agit d'honorer les engagements pris envers les peuples dominés. Le facteur déclencheur de la crise zimbabwéenne est plus précisément le non respect par la Grande Bretagne de l'accord de Lancaster House (signé en 1979) selon lequel elle devait dédommager les fermiers blancs dans le cadre de la réforme agraire.

    La terre, - un enjeu central dans toutes les sociétés dont l'économie repose sur l'agriculture - est donc au cœur de la rupture. C'est en cela que le bras de fer entre l'ex Rhodésie du Sud et l'ancienne puissance coloniale est emblématique des tensions en Afrique Australe et des conflits à venir à l'échelle du Continent puisque l'ouverture au marché rime de plus en plus avec l'octroi de centaines de milliers d'hectares aux investisseurs étrangers au détriment des petits producteurs.

    L'économie zimbabwéenne était florissante et Robert Mugabé fréquentable tant que la minorité de fermiers blancs d'origine britannique pouvaient faire travailler des centaines de milliers d'ouvriers agricoles noirs sur les millions d'hectares de terres agricoles qui étaient en leur possession. Le héros de l'indépendance, est devenu l'homme à abattre à partir du moment où face au refus de Tony Blair de respecter les termes de l'accord de Lancaster House, il a dû récupérer les terres des fermiers blancs. Tout a depuis lors été dit à propos de la redistribution de ces terres qui n'aurait profité qu'aux proches de Robert Mugabé. La réalité est toute autre. Des milliers de familles sans terre jouissent aujourd'hui de leur droit à ce moyen de production. L'irrigation, les fertilisants, les prêts et la mécanisation sont autant d'efforts fournis dans le cadre de cette réforme agraire,avec les maigres moyens de l'Etat la priorité étant la couverture des besoins nationaux par l'agriculture nationale.

    L'Europe, l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle Zélande ont réagi dès la première procédure de retrait des terres, en 1997. Le dollar zimbabwéen a commencé à chuter et les sanctions économiques à pleuvoir : privation du pays de toute aide extérieure, de crédit, d'assistance de la part des institutions financières internationales et l'interdiction d'échanges commerciaux avec les entreprises américaines. Le pays de Robert Mugabé n'a bénéficié d'aucune aide en matière de balance des paiements depuis 1994 alors que jamais auparavant, il n'avait été privé d'apports extérieurs. Il a fallu, faute de prêts assortis de conditions favorables procéder à des émissions monétaires.

    L'ingérence et la subversion à la base consistent dans ces circonstances à créer la pénurie en privant l'Etat souverain de moyens et à soutenir des ONG et des opposants politiques qui s'attirent la sympathie des populations auprès desquelles ils interviennent

    Les conséquences de l'embargo et des sanctions économiques ont été aggravés par des sécheresses autrefois cycliques (à peu près tous les dix ans) mais désormais fréquentes du fait des perturbations climatiques.


    4. L'ALIBI DEMOCRATIQUE

    La Grande Bretagne prendrait une sacrée revanche sur l'histoire et rendrait un immense service aux fermiers blancs qui attendent, si elle parvenait à porter au pouvoir dans son ancienne colonie, un dirigeant de son choix ou tout au mois acquis au libéralisme économique.

    Au-delà de la Grande Bretagne, les puissances coloniales et leurs alliés n'ont jamais eu autant besoin de renforcer leur présence en Afrique, l'avancée de la Chine étant une véritable menace pour eux. Ils y arrivent au prix de l'ingérence, de la subversion et de la guerre. C'est dire jusqu'à quel point le fossé est abyssal entre la rhétorique sur la démocratie, les droits de l'homme et les desseins des Etats libéraux d'Europe et d'Amérique sur le Continent noir

    Le débat houleux qui pendant longtemps a opposé les Occidentaux aux dirigeants des pays d'Asie dont la Chine quant à la primauté des droits économiques et sociaux sur les droits politiques ressurgit ainsi à la faveur de la mondialisation néolibérale sans être pris en charge de manière conséquente par les formations politiques africaines, la société civile et les médias. Il en est ainsi parce que les dirigeants africains savent que leurs pays seraient dans le même piteux état que le Zimbabwe s'ils s'avisaient, à l'instar de Robert Mugabe, à aller à l'encontre des intérêts dominants. La politique de la terre brûlée est réservée, comme ce fut également le cas pour la Guinée de Sékou Touré, à tous ceux qui s'écartent du "droit chemin".

    Pour l'heure, en dépit du satisfecit des Occidentaux pour certaines "transitions démocratiques", le vote ne sert qu'au renouvellement du personnel local du système-monde. Les électeurs locaux en deviennent, à leur propre insu des clients de la politique spectacle et les victimes des rapports marchands qui lui sont sous-jacents. Les sujets qui peuvent écorcher les oreilles du G8, de l'UE et les IFIS tel que le pillage des matières premières de l'Afrique, le diktat des grandes puissances, la dette extérieure, les réformes néolibérales sont soigneusement écartés du débat électoral quand débat il y a. Et gare aux esprits critiques (opposants, médias, citoyens avisés…) qui osent défier les dirigeants dirigés dans leurs comportements mimétiques et complaisants. Ils sont combattus, de manière sournoise ou ouverte. Par contre, les faux opposants, les médias aux ordres, les associations et ONG qui savent manier la langue de bois seront épargnés, récompensés et utilisés pour soigner l'image du pays.


    5. NOUS SOMMES TOUS ZIMBABWEENS

    Rien ne justifie l'humiliation de Robert Mugabé et les privations imposées à son peuple afin qu'il se soulève et le renverse. Il n'est pas paranoïaque puisque Gordon Brown et ses alliés après avoir poussé Morgan Tsvangiraï marchent à présent à visage découvert et sans complexe, lui demandant de démissionner. Nommer et défier ses agresseurs n'a rien à voir avec la haine des Occidentaux véhiculée par certains médias qui excellent dans le lavage des cerveaux quant a Robert Mugabe. Précisément parce qu'il se savait le dirigeant d'un pays composé de Blancs et de Noirs il a tenté de les fédérer en nommant des ministres zimbabwéens d'origine britannique dans gouvernement

    Robert Mugabé n'est en aucun cas ce bourreau qui affame son peuple et le condamne à mourir du cholera et de je ne sais pas quelle autre maladie. Les quinze années durant lesquelles il avait les mains libres il a réussi à réaliser le taux d'éducation le plus élevé du continent en plus des performances économiques enregistrées. On ne peut lui reprocher non plus de s'être enrichi personnellement; à l'instar de la plupart de ses homologues même si certains excès son reprochés à son épouse.

    La persécution dont il est l'objet augure en réalité des difficultés à venir chaque fois qu'un dirigeant africain voudra se démarquer de la pensée unique en revendiquant la souveraineté économique, politique et alimentaire. Nous serons faibles et vulnérables tant que, face a une telle situation les peuples conscients des enjeux et des dangereux rouages du monde actuel ne prendront pas leurs destins en mains et ne défieront pas eux-mêmes leurs dirigeants mais aussi l Union Européenne, les IFIs les anciennes puissances coloniales en quête de lieux d'ancrage ; de matières premières et de parts de marches

    Nous sommes tous des Zimbabwéens face au défi de la nouvelle citoyenneté qui fera de nous les seuls et véritables responsables de l'alternance politique dans nos pays et de la défense de tous nos droits.


    Bamako le, 10 décembre 2008-12-14

    Aminata D Traore
    Ancienne ministre, Essayiste Animatrice du Forum pour un Autre Mali (FORAM)
    Assalamou Aleykoum,
    Trés bel article écrit par une porte-parole des sans-voix que j'admire beaucoup et partage le combat contre l'ulta-mondialisation.
    Toutefois il reste certains de ses arguments que je ne partage nullement pour le cas spécifique du Zimbabwé.
    Certes le Grand BOB comme aiment surnommer Mugabe ses compatriotes,a été un héros de la lutte pour l'accession de son pays à la souveraineté alors dirigé par un bblanc SMITH.
    Avec NKOMO fondateur de la ZAPU,ils ont se sont opposés et ont combattu héroîquement l'etablishment Blanc.
    Sous son magistére le pays a effectué des bonds spectaculaires sur le plan socio-éducatif et surtout économique.
    Mais la réforme agraire entreprise à partir des années2000 est un échec.
    Si l'idée de répartir les fermes à l'ensemble de la population qui les exploite au profit d'une oligarchie,est salutaire,les moyens accompagnant de ces ambitions n'ont pas suivi.
    Du jour au lendemain,des cultivateurs noirs se sont retrouvés avec des fermes à exploiter sans des moyens inhérents à une telle pratique.
    Les conséquences ont été désastreuses.
    Sur le plan politique,BOB dirige le pays d'une main de fer et s'accroche au pouvoir au mépris de l'expression démocratique.
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  3. 17/12/2008, 18h00 #3
    lass77
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    franchement je ne comprend pas l'acharnement des occidentaux sur Mugabé. qu'a t-il commis ? certes le zimbabwé souffre ce n'est pas une raison valable. quoi qu'il puisse commettre il a marqué son p n' y'a plus que lui. on comprend cette motivation puisque des Blancs ont ete touchés par sa reforme agraire qui se trouvent d'origines Britaniques et n'oublions pas la solidarité de L'UE au debut de crise entre le zimbabwé et la grande bretagne
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    traites les autres comme, tu veux qu'on te traite
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  4. 17/12/2008, 23h04 #4
    Malya92
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    Merci pour vos contributions.

    Je pense que Mugabe n'est pas blanc comme neige. Il a beaucoup de choses à se reprocher. Mais, ce qui m'enerve un peu dans la gestion du probleme par les etats occidentaux est que Mugabe est à la tete du Zimbabwé depuis 28 ans et il n'est devenu un dictateur que recemment, pour les occidentaux.

    Ce n'est pas la premiere fois que des peuples meurent de manque de soins ou de medicaments, mais comment se fait il que les dirigeants occidentaux s'en offusque à ce point, dans ce pays?
    Le Darfour est toujours là, le Swaziland ou la famine fait rage, la Somalie et j'en passe...

    Cette pseudo-compassion de ces dirigeants m'étonne...
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    La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.

    Gandhi.

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  5. 18/12/2008, 00h33 #5
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    Il est évident que les occidentaux ont commencé à diaboliser Robert Mugabé lorsqu'il a commencé sa politique de répartition des terres, privant ainsi certains fermiers blancs des terres qu'ils avaient confisquées.

    Mais, Aminata Traoré doit savoir qui reste près de 30 ans au pouvoir n'est plus un président, mais, un dictateur. Le règne de Mugabe sur le Zimbabwe durant ces 3 décennies a plongé le pays dans le chaos le plus total.

    Aujourd'hui, nous savons tous que le choléra fait ravage dans ce pays, mais, cela n'empêche pas le ministre de la communication de dire que ce sont les occidentaux qui ont répandu cette maladie dans le pays. Tout ça montre la baissesse de ce régime qui ne doit plus exister. Car, chaque jour qui passe, des zimbabwéens souffrent et meurent sous le silence total de la communauté africaine.

    La solution, c'est que Mugabe et ses acolytes quittent le pouvoir, que de nouvelles élections soient organisées et que la communauté internationale vienne en aide à ces populations désoeuvrées.

    Ah le Zimbabwe!!! Il fut un temps où un célèbre chanteur de Reaggae chantait :"ce fameux pays" qui donnait espoir à toute l'Afrique. Mais, chaque jour qui passait, le pays faisait un pas en avant, 2 pas en arrière.

    Comble du délire, les zimbabwéens ont fini par faire le contraire de ce que prêchait Bob dans ses paroles.

    Every man gotta right to decide his own destiny,
    And in this judgement there is no partiality.
    So arm in arms, with arms, we'll fight this little struggle,
    'Cause that's the only way we can overcome our little trouble.

    Brother, you're right, you're right,
    You're right, you're right, you're so right!
    We gon' fight (we gon' fight), we'll have to fight (we gon' fight),
    We gonna fight (we gon' fight), fight for our rights!

    Natty Dread it in-a (Zimbabwe);
    Set it up in (Zimbabwe);
    Mash it up-a in-a Zimbabwe (Zimbabwe);
    Africans a-liberate (Zimbabwe), yeah.

    No more internal power struggle;
    We come together to overcome the little trouble.
    Soon we'll find out who is the real revolutionary,
    'Cause I don't want my people to be contrary.

    And, brother, you're right, you're right,
    You're right, you're right, you're so right!
    We'll 'ave to fight (we gon' fight), we gonna fight (we gon' fight)
    We'll 'ave to fight (we gon' fight), fighting for our rights!

    Mash it up in-a (Zimbabwe);
    Natty trash it in-a (Zimbabwe);
    Africans a-liberate Zimbabwe (Zimbabwe);
    I'n'I a-liberate Zimbabwe.

    (Brother, you're right,) you're right,
    You're right, you're right, you're so right!
    We gon' fight (we gon' fight), we'll 'ave to fight (we gon' fight),
    We gonna fight (we gon' fight), fighting for our rights!

    To divide and rule could only tear us apart;
    In everyman chest, mm - there beats a heart.
    So soon we'll find out who is the real revolutionaries;
    And I don't want my people to be tricked by mercenaries.

    Brother, you're right, you're right,
    You're right, you're right, you're so right!
    We'll 'ave to fight (we gon' fight), we gonna fight (we gon' fight),
    We'll 'ave to fight (we gon' fight), fighting for our rights!

    Natty trash it in-a Zimbabwe (Zimbabwe);
    Mash it up in-a Zimbabwe (Zimbabwe);
    Set it up in-a Zimbabwe (Zimbabwe);
    Africans a-liberate Zimbabwe (Zimbabwe);
    Africans a-liberate Zimbabwe (Zimbabwe);
    Natty dub it in-a Zimbabwe (Zimbabwe).

    Set it up in-a Zimbabwe (Zimbabwe);
    Africans a-liberate Zimbabwe (Zimbabwe);
    Every man got a right to decide his own destiny.
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  6. 18/12/2008, 23h16 #6
    DJILA DIAGUILINKE
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    J'abonde dans le même sens que toi.
    Il urge plus que jamais qu'une transition se fasse au Zimbabwé.
    Dans la plupart des pays,le renouvellement de la classe politique doit s'opérer.
    On ne peut pas continuer à cautionner des régimes dirigés par des potentats au mépris de certains principes élémentaires du respect des choix et convictions des populations.
    BONGO dirige le Gabon depuis 1968,KHADAFI s'érige en maître penseur depuis Semptembre 1969,là où OBIANG NGUEMA pille les richesses de son peuple Equato-Guinéen depuis 29 ans.
    PAUL BIYA et LASSANA CONTE malgré des problémes de santé s'accrochent au pouvoir depuis leurs ascencions respectives en 1982 pour le premier au Caméroun et 1984 pour le second en Guinée.
    Quant à BOUBARAK aprés 27 ans de pouvoir,il nourrit l'ambition de transmettre le flambeau à son fils GAMAL en Egypte.
    Au Burkina Blaise COMPAORE reste seul le maître à bord depuis un certain 15 Octobre 1987 quand il mit fin aux espoirs de toute une jeunesse africaine en assassinant THOMAS SANKARA incarnation de leur lutte contre l'impérialisme.
    C'est à la même année le 07 Novembre précisément,que l'anti-religieux ZINE ABEDINE BEN ALI destitua le pére de l'indépendance Tunisien BOURGUIBA et imposa depuis, un pouvoir dictatrial.
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  7. 19/12/2008, 15h40 #7
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    Mugabet doit partir, tout comme la plupart des dirigeants africains, la situation du zimbabwée est préoccupante et le choléra l'envenime de plus belle, tout comme la situation du Congo, de la côte d'Ivoire, du Darfour, du Rwanda, de la somalie si ce n'est pour citer tous les pays africains. On ne s'est jamais interessée aux victimes, la seul chose qui les intéressent c'est de faire tomber des têtes dans leurs propres intérêts.
    C'est regréttable d'autant plus que tout le monde est au fait mais on avance tous la tête baissé dans la même direction.
    Bob Marley doit être entrain de se retourner dans sa tombe !

    PEACE
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    Personne ne peut passer une chaîne à la cheville de son compagnon humain sans finir pas se nouer l'autre bout autour du cou.

    Frederick Douglass
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  8. 22/12/2008, 16h15 #8
    djaleks
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    Par défaut Message d'Aminata Traoré sur Robert Mugabe et l'hypocrisie occidentale

    Aminata Traoré revient avec une grande lucidité sur la propagande occidentalo-occidentale contre le président du Zimbabwe. Une énième tentative de déstabilisation médiatique fourbe et hypocrite.




    1. QUI JUGE QUI ? POUR QUELS CRIMES ?
    Le torrent de boue dont on couvre Robert Mugabé depuis de longs mois a quelque chose de nauséabond et de suspect. J’en souffre.
    "Qui le juge ? De quels crimes est-il coupable ?" sont parmi les questions que nous sommes nombreux à nous demander, ce 10 décembre 2008, à l’occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH).
    "A 85 ans, pourquoi s’accroche-il tant au pouvoir ?" entendons nous dire. Est-ce une raison suffisante pour l’humilier ? Est-il le seul de cette génération, à occuper ce poste a un tel âge ?
    "Il est au pouvoir depuis 28 ans." En termes de longévité au pouvoir est-il le doyen en Afrique ?
    "La fraude électorale ?" A-t-on oublié les élections américaines de 2000 ?
    Rares sont ceux qui, en dehors du continent, se doutent des enjeux véritables de cette campagne de dénigrement et de déstabilisation d’une rare violence contre cet homme tant le titre de dictateur sied aux dirigeants du Sud, plus particulièrement ceux du Continent noir. Il suffit de regarder du côté de la Cour Pénale Internationale pour s’en convaincre. Pendant ce temps les fauteurs de guerre en Irak et en Afghanistan se posent en défenseurs des droits de l’homme au Zimbabwe et partout ailleurs.
    Puisqu’ils ne sont pas à une contradiction près, les puissants de ce monde élèvent par ailleurs des murs devant ceux dont ils prétendent défendre les droits lorsque ceux-ci tentent d’échapper aux effets destructeurs du capitalisme mondialisé. Le pacte européen sur l’immigration et l’asile dont la France a fait de l’adoption une priorité dans le cadre de sa présidence de l’Union Européenne est l’une des traductions de ce cynisme.
    2. L’INDIGNATION SELECTIVE
    L’indignation et la justice à géométrie variable qui jettent le discrédit sur les droits de l’homme tournent au scandale lorsque George W Bush se joint à Gordon Brown et Nicolas Sarkozy pour exiger la démission de Robert Mugabé, responsable selon eux des 600 personnes victimes du choléra. Toute perte de vie humaine est un drame. Mais alors, que dire des guerres en Irak et en Afghanistan qui ont fait près d’un million et demi de morts ?
    Robert Mugabe aurait ruiné son pays dont l’économie était florissante et violé les droits des Zimbabwéens. En huit années d’une gestion calamiteuse George W Bush, a fait pire en conduisant l’économie la plus puissante de la planète au bord du gouffre avec des conséquences dramatiques et pour son pays et pour le reste du monde : accroissement du chômage, pertes de revenus, tensions sociales et violences en tout genre.
    Que fait et que compte faire la fameuse communauté internationale dont George W Bush et ses alliés se réclament face au drame de l’Irak puisqu’il a enfin admis qu’il a commis une "erreur" tout en se défaussant sur des services de renseignements qui lui auraient présenté Saddam Hussein comme une menace pour les USA ? Ce mea-culpa tardif n’incite, visiblement, ni le Président américain, ni le Premier ministre britannique a changer de regard et de perspectives quant au Zimbabwe. Le départ de Robert Mugabé, le Saddam Hussein de Tony Blair, est une obsession. Et, tant mieux, si la faim, le chômage, la maladie et la fuite des Zimbabwéens, provoqués par des années d’isolement et de sanctions économiques, peuvent être instrumentalisés en vue d’atteindre cet objectif. Un tel acharnement participe, bel et bien, à la criminalisation, la traque et l’élimination de la "racaille" dans les banlieues du monde globalisé.
    Ainsi va le monde, soixante ans après la déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Le "plus jamais ça" est parfaitement valable pour les "civilisés" qui évitent la guerre chez eux et se serrent les coudes dans la mise au pas des "barbares". Pillée et humiliée l’Afrique se doit de tirer le maximum d’enseignements de cette réalité en apprenant à distinguer les conséquences des actes de sabotage économique et de déstabilisation des dirigeants qui osent dire "non" de la mauvaise gestion que les démocraties occidentales savent, du reste, pardonner tant que leurs intérêts ne sont pas menaces.
    3. L’ASPHYXIE ECONOMIQUE

    Pèle mêle, les ennemis Robert Mugabe retiennent, contre lui, en plus de l’expropriation des fermiers blancs des terres agricoles, l’hyperinflation qui chasse les élites (médecins, avocats, enseignants, journalistes…) du pays, l’opération de déguerpissement des mal logés en 2005, la fuite de plus de trois millions zimbabwéens vers l’Angleterre et l’Afrique du Sud, la répression des opposants, le pourcentage élevé de personnes atteintes du SIDA, la faim et, à présent, l’épidémie de choléra.
    Mais, la quasi-totalité des situations imputées à l’incapacité du dirigeant zimbabwéen à gérer son pays résulte d’abord du non respect d’engagements pris, l’une des caractéristiques de nos rapports avec les pays riches comme l’atteste, plus récemment, les fausses promesses d’aide du Sommet de Gleneagles. L’argent qui coule à flot ces derniers temps dans le cadre du sauvetage des banques a toujours fait défaut quand il s’agit d’honorer les engagements pris envers les peuples dominés. Le facteur déclencheur de la crise zimbabwéenne est plus précisément le non respect par la Grande Bretagne de l’accord de Lancaster House (signé en 1979) selon lequel elle devait dédommager les fermiers blancs dans le cadre de la réforme agraire.
    La terre, - un enjeu central dans toutes les sociétés dont l’économie repose sur l’agriculture - est donc au cœur de la rupture. C’est en cela que le bras de fer entre l’ex Rhodésie du Sud et l’ancienne puissance coloniale est emblématique des tensions en Afrique Australe et des conflits à venir à l’échelle du Continent puisque l’ouverture au marché rime de plus en plus avec l’octroi de centaines de milliers d’hectares aux investisseurs étrangers au détriment des petits producteurs.
    L’économie zimbabwéenne était florissante et Robert Mugabé fréquentable tant que la minorité de fermiers blancs d’origine britannique pouvaient faire travailler des centaines de milliers d’ouvriers agricoles noirs sur les millions d’hectares de terres agricoles qui étaient en leur possession.
    Le héros de l’indépendance, est devenu l’homme à abattre à partir du moment où face au refus de Tony Blair de respecter les termes de l’accord de Lancaster House, il a dû récupérer les terres des fermiers blancs. Tout a depuis lors été dit à propos de la redistribution de ces terres qui n’aurait profité qu’aux proches de Robert Mugabé. La réalité est toute autre. Des milliers de familles sans terre jouissent aujourd’hui de leur droit à ce moyen de production. L’irrigation, les fertilisants, les prêts et la mécanisation sont autant d’efforts fournis dans le cadre de cette réforme agraire,avec les maigres moyens de l’Etat la priorité étant la couverture des besoins nationaux par l’agriculture nationale.
    L’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie, la Nouvelle Zélande ont réagi dès la première procédure de retrait des terres, en 1997. Le dollar zimbabwéen a commencé à chuter et les sanctions économiques à pleuvoir : privation du pays de toute aide extérieure, de crédit, d’assistance de la part des institutions financières internationales et l’interdiction d’échanges commerciaux avec les entreprises américaines. Le pays de Robert Mugabé n’a bénéficié d’aucune aide en matière de balance des paiements depuis 1994 alors que jamais auparavant, il n’avait été privé d’apports extérieurs. Il a fallu, faute de prêts assortis de conditions favorables procéder à des émissions monétaires.
    L’ingérence et la subversion à la base consistent dans ces circonstances à créer la pénurie en privant l’Etat souverain de moyens et à soutenir des ONG et des opposants politiques qui s’attirent la sympathie des populations auprès desquelles ils interviennent.
    Les conséquences de l’embargo et des sanctions économiques ont été aggravés par des sécheresses autrefois cycliques (à peu près tous les dix ans) mais désormais fréquentes du fait des perturbations climatiques.
    4. L’ALIBI DEMOCRATIQUE
    La Grande Bretagne prendrait une sacrée revanche sur l’histoire et rendrait un immense service aux fermiers blancs qui attendent, si elle parvenait à porter au pouvoir dans son ancienne colonie, un dirigeant de son choix ou tout au mois acquis au libéralisme économique.
    Au-delà de la Grande Bretagne, les puissances coloniales et leurs alliés n’ont jamais eu autant besoin de renforcer leur présence en Afrique, l’avancée de la Chine étant une véritable menace pour eux. Ils y arrivent au prix de l’ingérence, de la subversion et de la guerre. C’est dire jusqu’à quel point le fossé est abyssal entre la rhétorique sur la démocratie, les droits de l’homme et les desseins des Etats libéraux d’Europe et d’Amérique sur le Continent noir.





    Le débat houleux qui pendant longtemps a opposé les Occidentaux aux dirigeants des pays d’Asie dont la Chine quant à la primauté des droits économiques et sociaux sur les droits politiques ressurgit ainsi à la faveur de la mondialisation néolibérale sans être pris en charge de manière conséquente par les formations politiques africaines, la société civile et les médias. Il en est ainsi parce que les dirigeants africains savent que leurs pays seraient dans le même piteux état que le Zimbabwe s’ils s’avisaient, à l’instar de Robert Mugabe, à aller à l’encontre des intérêts dominants. La politique de la terre brûlée est réservée, comme ce fut également le cas pour la Guinée de Sékou Touré, à tous ceux qui s’écartent du "droit chemin".
    Pour l’heure, en dépit du satisfecit des Occidentaux pour certaines "transitions démocratiques", le vote ne sert qu’au renouvellement du personnel local du système-monde. Les électeurs locaux en deviennent, à leur propre insu des clients de la politique spectacle et les victimes des rapports marchands qui lui sont sous-jacents. Les sujets qui peuvent écorcher les oreilles du G8, de l’UE et les IFIS tel que le pillage des matières premières de l’Afrique, le diktat des grandes puissances, la dette extérieure, les réformes néolibérales sont soigneusement écartés du débat électoral quand débat il y a.
    Et gare aux esprits critiques (opposants, médias, citoyens avisés…) qui osent défier les dirigeants dirigés dans leurs comportements mimétiques et complaisants. Ils sont combattus, de manière sournoise ou ouverte. Par contre, les faux opposants, les médias aux ordres, les associations et ONG qui savent manier la langue de bois seront épargnés, récompensés et utilisés pour soigner l’image du pays.
    5. NOUS SOMMES TOUS ZIMBABWEENS
    Rien ne justifie l’humiliation de Robert Mugabé et les privations imposées à son peuple afin qu’il se soulève et le renverse. Il n’est pas paranoïaque puisque Gordon Brown et ses alliés après avoir poussé Morgan Tsvangiraï marchent à présent à visage découvert et sans complexe, lui demandant de démissionner. Nommer et défier ses agresseurs n’a rien à voir avec la haine des Occidentaux véhiculée par certains médias qui excellent dans le lavage des cerveaux quant a Robert Mugabe. Précisément parce qu’il se savait le dirigeant d’un pays composé de Blancs et de Noirs il a tenté de les fédérer en nommant des ministres zimbabwéens d’origine britannique dans gouvernement.
    Robert Mugabé n’est en aucun cas ce bourreau qui affame son peuple et le condamne à mourir du cholera et de je ne sais pas quelle autre maladie. Les quinze années durant lesquelles il avait les mains libres il a réussi à réaliser le taux d’éducation le plus élevé du continent en plus des performances économiques enregistrées. On ne peut lui reprocher non plus de s’être enrichi personnellement ; à l’instar de la plupart de ses homologues même si certains excès son reprochés à son épouse.
    La persécution dont il est l’objet augure en réalité des difficultés à venir chaque fois qu’un dirigeant africain voudra se démarquer de la pensée unique en revendiquant la souveraineté économique, politique et alimentaire. Nous serons faibles et vulnérables tant que, face a une telle situation les peuples conscients des enjeux et des dangereux rouages du monde actuel ne prendront pas leurs destins en mains et ne défieront pas eux-mêmes leurs dirigeants mais aussi l Union Européenne, les IFIs les anciennes puissances coloniales en quête de lieux d’ancrage ; de matières premières et de parts de marches.
    Nous sommes tous des Zimbabwéens face au défi de la nouvelle citoyenneté qui fera de nous les seuls et véritables responsables de l’alternance politique dans nos pays et de la défense de tous nos droits.
    Bamako le, 10 décembre 2008


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    Chacun dispose désormais de sa personne,
    Chacun est libre de ses actes,
    Chacun dispose désormais des fruits de son travail.
    Tel est le serment du Manden
    A l’adresse des oreilles du monde tout entier.

    SOUNDJATA KEITA.




    http://www.soninkara.com/forums/de-l...inke-3705.html
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  9. 22/12/2008, 17h43 #9
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    J'ai une grande admiration pour l'intellect et le franc-parler de cette grande dame. Il faut lire, entre autres, sa lettre adressée à Chirac (qui est publiée) pour se rendre compte de la dimension intellectuelle de cette dame. Quelle pertinence intellectuelle et analytique! Il nous faut vraiment des gens comme ça pour l'Afrique.
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    "Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
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  10. 22/12/2008, 21h52 #10
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    Citation Posté par DJILA DIAGUILINKE Voir le message
    J'abonde dans le même sens que toi.
    Il urge plus que jamais qu'une transition se fasse au Zimbabwé.
    Dans la plupart des pays,le renouvellement de la classe politique doit s'opérer.
    On ne peut pas continuer à cautionner des régimes dirigés par des potentats au mépris de certains principes élémentaires du respect des choix et convictions des populations.
    BONGO dirige le Gabon depuis 1968,KHADAFI s'érige en maître penseur depuis Semptembre 1969,là où OBIANG NGUEMA pille les richesses de son peuple Equato-Guinéen depuis 29 ans.
    PAUL BIYA et LASSANA CONTE malgré des problémes de santé s'accrochent au pouvoir depuis leurs ascencions respectives en 1982 pour le premier au Caméroun et 1984 pour le second en Guinée.
    Quant à BOUBARAK aprés 27 ans de pouvoir,il nourrit l'ambition de transmettre le flambeau à son fils GAMAL en Egypte.
    Au Burkina Blaise COMPAORE reste seul le maître à bord depuis un certain 15 Octobre 1987 quand il mit fin aux espoirs de toute une jeunesse africaine en assassinant THOMAS SANKARA incarnation de leur lutte contre l'impérialisme.
    C'est à la même année le 07 Novembre précisément,que l'anti-religieux ZINE ABEDINE BEN ALI destitua le pére de l'indépendance Tunisien BOURGUIBA et imposa depuis, un pouvoir dictatrial.
    Je suis d'accord avec toi pour l'alternance dans les pays suscités,mais il ne faut qu'en meme pas perdre de vue que l'acharnement des occidentaux sur Mugabé n'est pas seulement d'ordre democratique ni humanitaire.
    Les droits de l'homme ne sont pas violés qu'au zimbabwé,pourquoi la communauté internationale ne condamne jamais les exactions de l'armée israelienne dans les territoires occupées?
    Pourquoi la base americaine de guatanamo,ce territoire de non droit existe toujours?
    Moi les campagnes du genre anti-mugabé m'irritent car derriere il y'a une grande hypocrisie.
    Dernière modification par Lassana Bathily 22/12/2008 à 21h56
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    les ames les plus sensibles aux fleurs sont egalement celles les plus sensibles aux epines
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