Salam Aleykoum.

Je me présente, je m’appelle Mariam, j'ai 20 ans et je suis issue d'une famille musulmane, originaire de la Gambie, à coté du Sénégal.

J'écris ce post pour que vous me donniez des conseils, afin de régler une situation plus que délicate avec mes parents, je vais vous expliquer mon histoire. Veuillez fort m'excuser, c'est très long, mais j'ai préféré tout vous écrire afin que vous puissiez voir l'ampleur de la situation, excusez moi aussi pour les fautes d'orthographe. S'il vous plaît, je vous demanderais de ne surtout pas me juger ou juger qui que ce soit dans l'affaire, s'il vous plaît, soyez objectif, j'aimerais avoir des conseils afin de gérer cette situation plus que délicate. Qu'Allah me pardonne si j'ai offensé qui que ce soit d'une manière ou d'une autre. Je vous remercie du fond du coeur ne serait-ce que pour avoir pris l'initiative de commencer à lire mon message, Qu'Allah vous donne tout ce dont vous avez besoin, et qu'Allah nous guide Amine

Tout à commencé en 2008, j'avais 16 ans, j’étais dans l'année de mes 17 ans. Un jour ma Mère m'a annoncé que son Cousin voulais m'épouser. Il s'appelle Ibrahim, c'est le fils au Demi-frère de ma Grand-mère, le père d'Ibrahim et ma Grand-mère ont la même mère. Ma Mère l'aime beaucoup dans son coeur, si elle pouvait faire que rien ne lui arrive elle le ferait, elle lui donnerait la lune si il lui demandait. Ibrahim c'est aussi un jeune homme à l'époque qui devait avoir 22 ou 23 ans, qui étudie la comptabilité en Gambie. C'est un jeune homme doux qui apaise, il ne dit que de bonnes paroles, c'est une personne comme on dirait aujourd'hui, il est Mach'Allah. En plus de cela, il est très pieux, il a fait des études et il RÉFLÉCHI (c'est bête peut-être mais il ne répond pas par hasard aux questions), il est humble, et tout et tout, on pourrait passer des heures sur ses qualités.

A ce moment là, je n'avais AUCUNE idée de ce que impliquait la notion de mariage, j'avais qu'une image, celle que mes Parents me renvoyaient. On a commencé à se parler au téléphone dans ma langue maternelle et sans plus rien de spécial pour le moment.
Les vacances d'été 2008 arrivent et toute la famille (Je suis le premier enfant de mes Parents, après moi il y a 5 enfants, trois filles et deux garçons) part en vacances en Gambie. Là bas, j'ai vu Ibrahim, il était gentil, il s'entendait fort bien avec ma Mère, normal ils sont cousins. Avec Ibrahim, mon Cousin Abdou et mes frères et soeurs on sortait beaucoup pour visiter le pays, aller à la plage, passer de bonnes vacances en gros, j'avais même fêté mes 17 ans. On a passé un temps à la capitale puis on devait aller au village.

Ça faisait bien un mois que l'on était à la capitale, que Ibrahim et moi se côtoyaient, mais de mon coté en tous cas, c’était encore et toujours sans plus, malgré que c'est une bonne personne dans le fond. La veille que l'on aille au village, le soir, au moment de la prière du Isha, on était dans la cour de la maison à mon Père et ma Mère m'a appelé et ma demandé de l'aider à faire la vaisselle bien moi j'y vais et je l'aide. Je me sentais mal, je savais qu'ils allaient me demander des "comptes". A peine la vaisselle commencée que ma mère me dit "Alors, tu veux te marier avec lui ou pas?". La première impression est toujours la bonne dit on, je lui ai répondu que franchement, je ne voulais pas me marier avec lui. Elle était blessée, et elle m'a dit des paroles de parents "Pourquoi tu ne m'as pas dit ça depuis le début au lieu d'attendre tout ce temps. Moi je préfère que tu te maries avec lui, car je sais que même si je meurs au moins je te laisse entre les mains d'une personne en qui j'ai confiance, et qui te guidera vers le bon chemin. Mais comme tu veux faire comme les autres, saches que ton Père et moi nous n'accepterons pas d'avoir une fille qui couche à droite à gauche et qui ne se marie pas. Et tu n'a pas intérêt de nous ramener un Ivoiriens, un Antillais, un Arabe ou autre, on ne l'acceptera pas." Comme je l'ai dit avant, ce sont des paroles de parents, on est Musulman, c'est claire que ma mère avait raison dans un sens. Moi dans mon coeur je ne voulais pas du tout malgré toutes ces paroles, je ne voulais pas. Je suis rentrée dans la maison, Mohamed, mon frère (il a un an de moins que moi) voyait que j'allais pas bien et il m'a demandé ce qui c'est passé. Je lui expliqué la situation, car il n'était pas au courant de tout ce qui se tramait. Comme je vous l'ai dit précédemment, Ibrabim est une bonne personne, et mon petit frère m'a conseillé d'accepter, il m'a dit " Franchement, t'as vu comment il est avec lui tu n'auras aucune galère", et c'est vrai. A partir de là, je suis retourné voir ma mère et je lui ai dit que finalement j'acceptais. Ma Grand-mère était assise dans la cour.

Je ne sais pas pour quelles raisons, j'ai passé toute cette nuit à pleurer, le matin on a pris la voiture pour aller au village sur tout le trajet je pleurais. Pourtant je devais être contente, j'avais dit Oui j'allais me marier à une bonne personne, mais au fond de moi dans mon coeur, je ne voulais pas du tout.

Mes Parents savent comment me prendre, comment me faire accepter des choses que je ne veux pas du tout, je suis leur premier enfant. Moi je peux donner des conseils à mes petits frères et soeurs, mais moi j'ai personne à qui demander quoi que ce soit, si ce n'est mes parents. Ils me menaient à la baguette. Je n'osais pas leur refuser quoi que ce soit, de toutes les manières même si je disais non bien ils avaient le dernier mot, alors à la fin, même jusqu'à présent, je dit Oui à tout ce qu'ils me disent même si je ne veux pas. Mon Père m'intimide beaucoup, je n'ose même pas le regarder dans les yeux quand je lui parle, avec ma Mère c'est moins carré qu'avec mon père mais je ne lui dit jamais le fond de ma pensée. Je suis comme ça pour ne pas décevoir mes parents mais je vous avoue que parfois j'ai envie de parler, leur dire ce que je pense mais c'est comme si quelqu'un me mettait la main sur la bouche et je suis incapable de leur parler. Ils disent toujours que si le premier enfant est gâté, tous les autres vont suivre son exemple et faire n'importe quoi sous prétexte que de toutes les manières l’aîné a déjà fait pire. Et donc j'étais tenue d’être carré, pas de bêtises, pas de désaccord, je dois voir avec les yeux de mes parents entendre avec leur oreilles, parler avec leurs bouches. Je suis leur premier enfant il faut que je soit parfaitement comme ils voudraient que je soit. Je suis celle qui dit toujours Oui, même si mes petits frères et soeurs refusent de faire quelque chose, c'est moi qui le fait, c'est parce que je suis l'exemple, j'ai le regard de mes petits sur moi et le poids de mes parents.

Arrivé au village, bien on voit toute la famille, c'est vraiment bien, je vois mon Grand-père, mes Grand-mères, mes Oncles et toute la famille proche. Le Père d'Ibrahim est le petit frère de ma Grand-mère, c'est donc un de mes Grand-père et je l'aime beaucoup il est gentil, gentil comme un grand père. J'aimais beaucoup aller le voir, il m'apprenait sa langue maternelle à lui et tout, franchement, c’était vraiment bien au village. Ma tête est bourrée de souvenirs, je pourrai vous en raconter des pages.
Pour mes parents, aller au village permettait de faire des fiançailles avec Ibrahim sachant que toute la famille proche s'y trouvait. Pendant toute cette période, je ne me souciais plus du fait que j'allais me marier, j’étais officiellement fiancée aux yeux de toute la famille, dans mon coeur, j'étais tout sauf fiancée à qui que ce soit. En moins de un mois, j'étais devenu la fiancée d'Ibrahim. La famille me faisait des plaisanteries sur ça mais je n'y portais aucune attention.

La date du retour en France était proche alors, on devait revenir à la Capitale. On est rentré et on a retrouvé la famille, Ibrahim, Abdou et tout, et tout.

Un jour, Ibrahim m'a demandé de le suivre dans la chambre, il voulait me montrer un bouquin. Alors je l'ai suivi et il a sorti plusieurs revues qui parlaient de la religion Musulmane, et il m'expliquer des choses sur notre religion. Il m'expliquait qu'il faisait parti de la communauté Musulmane des Ahmadis. C’était la première fois de ma vie que j'entendais parlé de cette communauté, il m'a expliqué en quoi ça consistait, et je dois dire que c'est une communauté qui cherche la paix, je n'ai pas approfondi car, ça ne m'intéresse pas. Je n'ai pas fini, de voir ma religion en entier, il y a encore bien les choses que je dois apprendre, connaître que cette notion en plus me troublais plus qu'autre chose. Il m'a expliquer les fondements de leur communauté et franchement, sur le coup je n'y pensais rien, je ne répondais que Ok, Ok, Ok.
Je ne sais pas si vous avez des informations sur cette communauté, mais le plus important que j'ai comprit, c'est que leur chef, est soit disant le Mahdi qui est venu réparer l'Islam, ils pensent que Annabi'Laye Issa est mort, en se basant sur un verset du Coran. Ils ont leur propre interprétation du Coran.
Il m'a même donné des revues pour que je les lise. Mon Père a commencé a avoir des appréhensions. Et là, je ne le comprenait pas. Ma Mère et Lui voulais que je l'épouse, j'ai accepté. Le religion et le mariage sont deux choses qui vont ensemble je pensais. Cependant mon Père voulait que je soit mariée à lui mais surtout pas que je suive ses principes, ce qui est paradoxal. C'était comme si je me mariais avec quelqu'un et que lui il fasse sa religion de son coté et moi la mienne du mien, on est Musulman, on doit faire ca ensemble. Mon Père me disait de faire attention à lui, qu'il ne fallait pas que je l'écoute, que ce que les Ahmadis disaient était faux, qu'ils n'étaient pas considérés comme étant des musulmans. Et moi je me disait mais il prie comme nous, il connait le Coran comme sa poche, c'est quoi? Que ce passe-t-il? J'étais perdu, mais encore une fois je n'ai rien dit à personne, je les ai laissé faire leur affaire.
Il a fait part à ma mère de ses appréhensions et ma Mère, qui aime Ibrahim ne l'a pas défendu dans le fait qu'elle croit en ses principes, mais elle était blessée, pour quelles raisons son mari pensait cela de son Cousin. Et moi, j'étais confuse, Ils veulent que je me marie, avec une personne qu'ils ont choisi et ca commence déjà à faire des problèmes. Je ne savais plus quoi penser et j'étais pressée de rentrer en France reprendre l'école, voir mes amies.

Bon, mon heure de rentrer en France était arrivée, mais entre Ibrahim et mon Père, c'était tendu. Mon Père ne voulait pas lui parler, il le regardait bizarrement, et Ibrahim le ressentait, il est humain si quelqu'un agit différemment avec nous on le sait, on le voit. Dès que je suis rentrée, mon Père eu une conversation concernant cette situation avec ma Grand-mère et Ibrahim, ils leur à dit qu'il n’adhère pas du tout à ce que les Ahmadis pensent, ma Mère était encore blessée et à dit à mon Père de rompre les fiançailles comme ça tout le monde restera à sa place. Ibrahim est mon Oncle, je lui devrai le respect d'un Oncle et tout et tout. Sauf que mon Père n'a pas voulu faire ça, je pense qu'il ne voulait pas entrer en conflit avec ma Mère, car j'allais me marier avec quelqu'un de sa famille et il ne voulait pas qu'elle pense qu'il n'aime pas les personnes de sa famille. Moi j'avais le coeur serré, ça m'aurait fait du bien que tout ça finisse. Ce sujet est passé sous silence pendant de long mois. C’était un sujet tabou, personne ne devait en parler. Moi j'étais fiancée, mais je ne l'ai dit à personne même aujourd'hui, je n'ai mi personne de mes amies au courant de ma situation. Je ne l'ai pas dit à mes cousines vivant en France même si je pense qu'elles s'en doutent quand même.

Le temps passe, je fais mon année de terminale, j'obtiens mon Baccalauréat scientifique, toute la famille est contente. Ibrahim et moi nous nous parlions de temps en temps au téléphone on ne parlait jamais de sa communauté, c’était surtout des conversations superficielles. Je vais en faculté de biologie et les cours se finissant tôt, je voulais partir en Afrique passer de bonnes vacances avec les cousins cousines comme en 2008. Sauf que mes parents eux, ils pensaient que je voulais voir Ibrahim, que mon but c'était d'entretenir cette relation qui n'avait aucun sens dans le fond.
Ma cousine qui s'appelle Lalla, s'est mariée avec un jeune homme qui venait de Gambie aussi et elle fait toutes les démarches pour que son mari vienne en France. Et donc entre temps, mes parents m'avaient fait commencé les démarches, je ne pouvais pas leur dire que je ne voulais pas encore une fois, je me sentais obligée de le faire C'est comme quand on vous demande de faire quelque chose mais on ne vous le demande pas on vous l'impose et vous avez même pas le temps de réfléchir que c'est fait, et j'ai rempli tous les papiers de mariages au Consulat de la Gambie et mon Père les a envoyé.

Au mois de Mai 2010, je suis repartie avec mon Père en Gambie, il devait construire une maison dans le village de mon Grand Père paternel. Donc j'étais là-bas la plus part du temps avec Ibrahim, ma Grand mère Abdou mon cousin et mes cousines.
Le jour ou je suis arrivée, les problèmes entre Ibrahim et mon père ont commencé. Comme marque de respect, Ibrahim avait parlé de ma venu aux personnes de sa communauté et pour mon Père ça été comme une bombe. Il n'a rien dit à Ibrahim mais il n'a fait fait que d'appeler ma Mère pour lui exprimer son désaccord. Avant que j'atterrisse en Gambie, ma Mère m'a appelé et m'a dit que mon Père était très énervé contre Ibrahim à cause du problème Ahmadi. Moi, comme d'habitude, j'étais à l'ouest, je viens pour passer des vacances cool et voilà que mon coeur se serre encore et encore. A mon arrivée, mon Père, Ibrahim, ma Grand-mère et moi étions dans la maison de mon père et nous avons commencé à s'expliquer sur ce problème. Mon Père voulait que je fasse ma religion de mon coté et Ibrahim la sienne de son coté MAIS que quand même on soit marié, dans ma tête ça ne va pas du tout ensemble mais bon. Pour ma part j'ai quand même réussi à un peu parler, je leur ai dit que même les Prophètes n'ont pas mi tout le monde d'accord, dans le monde la religion est un sujet sensible et que dans notre cas le mieux c'est que l'on rompe les fiançailles et tout le monde fait son chemin comme bon lui semble ( " Lakoum dinoukoum walya diini " ). J'avais dit que ça ne servait à rien de continuer, ça ne mènerai à rien. Mon Père ne m'a pas pris au sérieux, et encore il a étouffé l'affaire, en disant Non Ça va s'arranger, on laisse ça comme ça avec le temps ça ira. Moi je pensais tout le contraire, Si tout homme venait et sa famille me disait laisse tes convictions pour épouser mon fils, je leur laisserai leur fils et suivrai mon chemin, Dans ma tête je me disait mais comment Ibrahim va pouvoir tirer un trait sur ce qu'il pense au plus profond de lui, ce dont il est convaincu dur comme fer pour moi? C'est de deux choses l'une soit il allait continué de me parler de ses convictions et à un moment donnée, à force j'en aurai tellement assez que comme d'habitude je lui donnerais raison, soit on se mariait quand même avec lui mais on aurait un différent de taille, un différent que je ne pourrais supporter longtemps, pour moi ce mariage ne va que vers le divorce.

Tous les jours Ibrahim et moi on se voyait et tout, il est gentil comme personne, très respectueuse de l'espèce humaine et animale, c'est la personne qui ne ferait pas de mal à une mouche. Il a continué à m'expliquer les principes de sa communauté, et je lui disais que j'y croyais pas, que c'était faux, mais il essayait tout de même de me convaincre. J'ai rencontré ses amis qui sont tous des Ahmadis, j'étais choquée qu'il ne côtoie uniquement des gens de sa communauté, c'était trop bizarre. Il m'a présenté à l'un des ambassadeurs des Ahmadis, Ibrahim a beaucoup d'estime pour ces personnes.
Au mois de juin, je suis rentrée en France parce qu'il fallait que je travaille pendant les vacances d'été, et j'ai eu 19 ans.

Entre temps, les démarches administratives avançaient, mes Parents étaient enthousiastes. Mais j'étais toujours pas pour dans mon coeur. J'avais l'impression qu'elle voulait absolument que les démarches soient faites vite pour qu'il vienne en France afin d'étudier, comme je vous l'avais dit, ma Mère voulait qu'il ait un très bon niveau d'études et elle aspirait à ce que dès qu'il arrive en Europe il aille directement en Angleterre pour continuer son cursus dans la comptabilité. Et moi je me disait mais Et moi dans tout ça vous faites tout ça sans me demander ce que j'en pense ni rien??! Le mari de ma cousine était venu en France elle avait un enfant en bonne santé Al Hamdoulillah, je pense que mes parents voulais que je sois comme elle, mariée à une personne du bled, qu'elle a amené en France et tout et tout. Mais moi ça ne m'intéressait pas du tout, j'étais très contente pour elle, mais je ne l'enviais pas. J'avais l'impression que mon père était pressé que les démarches aboutissent afin que tout le monde voit que Monsieur a marié sa Fille à une personne du bled, alors que certaines de mes cousines étaient ici en France à plus de 25 ans sans être mariées. C'est ce que je ressentait au plus profond de moi.
Au mois de Mars 2011, j'ai reçu la capacité de mariage, qui m'autorisait à aller en Gambie faire le mariage à l'ambassade avec Ibrahim afin que les papiers de mariage soient fait avant le mariage religieux. De là, mon cœur était encore et toujours serré. Je ne disais rien mais j'espérais tellement que mes parents puissent lire dans mes pensées, traduire mes réactions quand ils me parlaient de mariage, qu'ils comprennent que je ne suis pas pour ce mariage, mon mariage, mais nen, soit ils le ressentaient et se voilaient la face soit il étaient tellement enthousiastes qu'il ne me voyaient pas.

Un jour je suis rentrée des cours c'était un mardi, j'étais dans le salon avec ma mère et elle me disait qu'il fallait absolument que j'aille en Gambie avant le mois de juillet pour faire les papiers. A ce moment là je lui ai fait comprendre que je ne voulais pas y aller, et ce que je redoutais le plus est arrivé; Elle m'a dit "Bon maintenant dit moi la vérité tu veux ou tu ne veux pas?", j'avais les larmes aux yeux, c'est bizarre elle m'invitait à m'exprimer et j'avais du mal. Je lui ai expliqué que je ne sentais pas du tout ce mariage, qu'il est sur des bases qui sont pourries et que ça ne va jamais duré d'une part parce que Je sens que nos caractères ne vont pas coller, je me connais après notre mariage, la seule chose que je ferais ce sera de le repousser ne pas lui prêter attention, je n'ai aucun, rien, même pas un morceau d'affection pour Ibrahim, dans ma tête, c'est mon oncle et c'est fini c'est fini même si il est jeune, je ne le voit pas autrement, je l'aime comme tous les autre membres de ma famille. Et que en plus le problème des Ahmadis n'est toujours pas réglé, qu'Ibrahim croit dur comme faire aux principes de sa communauté, quand une femme se marie, elle épouse son mari mais aussi sa famille et surtout ses convictions religieuses. Dans cette affaire ça sera soit moi soit lui qui devra faire un choix entre ses convictions ou son conjoint, il est hors de questions pour moi de penser que ce que les Ahmadis disent est vrai et il est hors de question pour Ibrahim de quitter sa communauté pour moi. Comme d'habitude, ma mère s'est fâchée, elle m'a dit les même paroles qu'il y a deux ans de cela, "Moi je préfère que tu te maries avec lui, car je sais que même si je meurs au moins je te laisse entre les mains d'une personne en qui j'ai confiance, et qui te guidera vers le bon chemin. Mais comme tu veux faire comme les autres, saches que ton Père et moi nous n'accepterons pas d'avoir une fille qui couche à droite à gauche et qui ne se marie pas. Et tu n'a pas intérêt de nous ramener un Ivoiriens, un Antillais, un Arabe ou autre, on ne l'acceptera pas. Mais bon j'en ai assez de cette affaire je vais appeler en Afrique ce week-end et on va mettre fin à tout cela Ça va faire mal au coeur d'Ibrahim mais ça passera avec le temps, toi tu seras libre et tu feras ce que tu veux. Mais ce soir tu devras en parler de toi même à ton père tu devras aller le voir et lui dire ce que tu viens de me dire". J'étais comme dans un cauchemar. Le soir mon Père est rentré avant ma mère mais je n'ai rien réussi à lui dire. Quand ma mère est rentrée, elle lui en a parlé et il m'a appelé dans le salon. Il me regardait comme si je le dégoûtait, j'avais peur qu'il me frappe, il m'a demandé de répéter ce que j'ai dit à ma mère. Je lui ai tout répété et il m'a dit "Tu viens de commencer la guerre, je m'en fous de ce que tu pense Mariam tu vas te marier avec lui quoi qu'il arrive. Tu veux être la cause pour laquelle tout le monde dira que je ne suis pas un homme, tu veux que je baisse la tête parmi mes semblables, c'est ça?!" Je lui ai répondu que non c'est pas ça, il m'a demandé si je cherchais la guerre, je lui ai répondu que non, alors il m'a dit que je le veuille ou non je vais me marier avec Ibahim, il va me forcer et que si je ne suis pas contente de cela je n'ai qu'à partir de la maison. A ce moment j'ai dit Oui, encore et encore, je m'en veux de toujours leur obéir, ça m'énerve parfois que je ne leur parle pas parce que là c'est un sujet important. Je suis allée dans ma chambre et je pleurais. Dès que tout le monde était à la maison, mon père nous a tous réuni dans le salon pour faire une réunion de famille, en gros il a dit à tous mes frères et soeurs que j'étais contre ce mariage et que je le veuille ou non, j'allais me marier avec Ibrahim. Je ne faisait que de pleurer je n'arrivait pas à parler tout mon corps tremblait, il a même dit à ma mère de prendre un congé pour qu'elle m'emmène en Gambie pour faire le mariage religieux avant qu'un autre que Ibrahim ne prenne ma virginité. On a prié tous ensemble le Isha, je pleurais tellement que j'ai du refaire la prière une deuxième fois dans ma chambre. Ça s'est passé un mardi, durant le mois d'avril 2011, j'ai passé ma nuit à pleurer, je ne suis pas allée au travail le lendemain, j'ai passé ma journée à penser, penser et encore penser.

Mai 2011, les tensions se sont apaisées, je ne leur parle que si ils me demandent quelque chose, avant on avait l'habitude de regarder et de commenter ce qui se passait à la télé ensemble, mon père lisait le coran en arabe et moi je faisait la traduction en français, mais maintenant, je n'arrive même pas à le regarder, même pour une question bête qu'il me pose on dirait que quelqu'un diminue le volume de ma voix et fait que ma tête est dirigée vers le bas uniquement. Avec ma mère ça se résume en quelques conflits, j'ai du mal à faire ce qu'elle me demande avant c'était dans la minute qui suivait maintenant je lui dit "Wai j'vais l'faire", quand elle me parle j'ai l'impression qu'elle parle trop et que ce qu'elle me dit n'a pas d'importance. J'ai honte de ça et je sais que Allah va me punir pour ça, mais j'arrive pas à redevenir comme avant, j'arrive pas à être le robot de mes parents comme avant, je suis triste, A chacune de mes prières je demande à Allah de me pardonner, je répète Que Dieu me pardonne, j'ai tellement peur d'aller en Enfer pour ça. J'ai peur que si je n'écoute pas mes parents que je le regrette plus tard, que je me dise "Mince, ils avaient raison", et j'ai peur de les écouter et que ça aboutisse sur un échec et que je me dise "J'aurai jamais du les écouter depuis le début à cause d'eux..."
Dans le fond tout ça c'est de ma faute, je n'avais pas qu'à revenir sur mes pas la première fois, dire un non définitif, mais bon...

Au mois de Juin 2011, j'ai du, contre mon gré aller faire les papiers du mariage en Gambie, je n'avais pas envie, j'y suis allée contre ma volonté.
Le problème c'est que présentement mes parents connaissent ma position par rapport à ce mariage mais ils font comme si de rien n'était.
Durant mon voyage bien j'étais chez mon oncle, on a fait tous les papiers de mariage, Mariage au consulat de la Gambie. Le problème de ce mariage refit surface : ses convictions religieuses. On s'est fortement pri la tete sur cela car il eu une journée durant laquelle j'ai eu le sentiment qu'il était prêt à ce que je croit n'importe quoi juste pour faire parti de sa communauté. Il m'a apporté un Coran traduit par des personnes de sa communauté en ne me le disant pas, Bref, il me donnait de soit-disantes preuves que par rapport à la religion j'étais dans le faux. Sauf qu'au cours de la discussion, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un Coran qui n'avait pas la bonne traduction. Et là je me suis énervé. J'avais l'impression d'etre une teubé, qu'il m'avait pri pour une conne. Depuis, on n'a plus prié ensemble. On était distant à mort, j'avais envie de rentrer en France plus que jamais. Je suis rentré mi-juin en France car je devait travailler et reprendre le cours Normal de ma vie. Depuis que je suis rentré, On ne s'est pas parlé du tout, il m'a envoyé un SMS auquel je n'ai pas répondu.

Au mois de Juillet 2011, j'ai reçu mon livret de famille, portant le nom d'Ibrahim et le mien. J'étais dégoutééééééé !!!!! Mes Parents sont derrière moi à savoir quand est ce que je compte repartir pour faire les papiers pour le visa afin qu'il vienne en France. J'en ai marre de ma vie !! C'est le mariage de mes parents pas le mien, c'est triste à dire mais c'est tellement véridique !! A l'heure d'aujourd'hui, devant l'état francais, je suis mariée à M. Ibrahin J. Je pense déjà aux démarches du divorce et je me demande comment vais-je m'y prendre !!!
Ça me fait de la peine pour lui quand même parce que il a demandé ma main mais ça partait d'une bonne intention sincère et il doit être déçu par moi je sais que ça lui faire mal au coeur, mais comment est ce que l'on peut se forcer à épouser quelqu'un? Si Allah me donne un mari Al Hamdoulillah, sinon Al Hamdoulillah, peut être que ce n'est pas ma destinée.

Que dois je faire, me marier pour sauver l'honneur de mon Père? Être dans le malheur pour lui, pour ne pas que les gens ne disent du mal de lui? Dois je me marier pour faire plaisir à mes parents? Est ce que je dois moi être malheureuse pour que eux ils le soient? Dois je quand même faire valoir mes droits et leur dire que ça ne se fera pas, quoi que les gens disent, au risque de me faire renier? Si c'est quelque chose de bon pour moi comment ça se fait que Allah ne me donne pas la force de continuer dans cette voie qui me semble sans issue? Dois je me marier malgré tout, pour pouvoir un jour leur dire "Vous ne vouliez pas m'écouter regardez maintenant ou j'en suis par votre faute"?? Car je sais que même si un homme pieux viendra pour demander ma main, et qu'il accepte, si il y a un différent entre mon futur mari et moi, ils me rappelleront toujours que j'aurai du me marier avec Ibrahim. Dois je risquer de mettre mes convictions en péril pour que mes parents ne soient pas fâché contre moi? Dois je, dois je, dois je ...

Je tiens à vous remercier d'avoir lu mon histoire. Excusez moi de vous importuner avec mes soucis. Que Allah nous protège et qu'Il nous guide, Amine.

Assalam Aleykoum