Lisez-moi cet article et dites moi ce que vous en pensez ?

Ce qui me désole dans tout ça on ne parle jamais du contenu des engagements. LA GENERATION FUTURE VA PAYER ENCORE UNE FOIS !!!!

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Groupe consultatif de Paris : Les bailleurs disent « OUI » pour un Sénégal émergent en 2015 !

Deux jours d’échanges de haut niveau entre le gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement ont permis d’amasser la rondelette sommes de 2492 milliards de francs CFA pour accompagner le Sénégal dans ses politiques de croissances accélérée et de réduction de la pauvreté. A Paris, la communauté internationale a mis la main à la poche pour dire « Oui » à la marche du Sénégal vers l’émergence avec des programmes ambitieux et séducteurs

Paris (France) - : La moisson a été fructueuse pour la délégation sénégalaise conduite par le Premier ministre cheikh Hadjibou Soumaré. La communauté internationale apporte à l’Etat un soutien de 1837 milliards de Francs Cfa pour accompagner le Sénégal dans ses programmes de croissance accélérée et de la réduction de la pauvreté. Premier bailleur de son propre développement, l’Etat du Sénégal participe à hauteur de 655 milliards de francs Cfa qui, selon le ministre d’Etat ministre des finances seront dégagés des recettes. Durant les deux jours de travail qui ont réuni à Paris le gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement, notre pays avait fait valoir un besoin de financement de 1347 milliards de francs Cfa pour l’horizon 2015. Les bailleurs sont allés plus loin avec 1837 milliards de francs CFA, ce qui fait un montant global de 2492 milliards. A l’issue des travaux du groupe consultatif, la délégation Sénégalaise rentre satisfaite avec des engagements importants des bailleurs qui ont approuvés unanimement les efforts importants enregistrés en matière de croissance économique au cours des années 2003-2005.

Pendant deux jours les experts sénégalais sous la coordination du ministre d’Etat, ministre des finances Abdoulaye Diop, ont exposé avec brio les programmes cohérents pour réduire la pauvreté et aller vers une croissance accélérée. « Les échanges ont aussi porté sur les facteurs qui devraient faciliter le succès de mise en œuvre de ce cadre stratégique, et notamment une stabilité continue du cadre macro économique, la disponibilité d’énergie en quantité et qualité, la mise en route rapide des actions inscrites dans les plans d’actions prioritaires... ».

Madani Tall, directeur des opérations de la banque mondiale d’ajouter : « il a également été noté le besoin d’encourager l’investissement privé national et étranger, et pour cela de mettre en place un climat des affaires de classe internationale ».
En ce qui concerne l’énergie une réunion spéciale se tient aujourd’hui en marge du groupe consultatif « pour approfondir la réflexion sur les principes définis du secteur, la vision et les objectifs du gouvernement et s’accorder sur un plan de redressement durable et efficace ». Visiblement très satisfait du résultat obtenu à l’issue des rencontres du groupe consultatif, le Premier ministre Hadjibou Soumaré a donné « l’assurance que toutes ces recommandations feront l’objet d’une riche matrice qui sera suivie de manière régulière et partagée avec les partenaire ». « Nous avons l’ambition et nous allons nous en donner les moyens, car il s’agit de répondre aux préoccupations de populations qui aspirent légitimement au bien- être » a affirmé Cheikh Hadjibou Soumaré avant d’ajouter « Il n’y a pas de mission ou de tâche plus exaltante que celle là ».

Réactions... Réactions... Réactions... - Gilles Hervio, Représentant de la Commission Européenne : « L’enjeu est de redonner espoir à la jeunesse ! »

La Commission européenne, se félicite de cette réunion qui d’ailleurs, aurait pu avoir lieu à Dakar. Pendant deux jours, nous avons eu un dialogue de haut niveau qui a permis de faire le point sur l’avancé des projets réalisés, sur les faiblesses qui restent encore, sur les perspectives... ça été un dialogue franc et ouvert qui je dirais, manquais un peu ces dernières années. On espère et on a noté avec satisfaction que le gouvernement du Sénégal s’est engagé à renforcer ce dialogue qu’il serait utile d’avoir au moins une fois par an. Les bailleurs on tous salués l’accord avec le FMI qui permet de recadrer le plan macro économique, et surtout le travail important qui a été fait ces derniers temps sur l’arrangement cadre des aides budgétaires lequel permet enfin au Sénégal d’offrir aux bailleurs de fonds un cadre plus cohérant et plus coordonné qu’il ne l’était. Les bailleurs ont notamment insistés sur le renforcement du dialogue, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la réforme du côté des marchés qui attend toujours à être mis en place effectivement. Le premier ministre s’est engagé très fermement sur des délais et sur le contrôle de la drive qu’il y a eu sur les marchés de gré à gré de plus en plus fréquent et aussi sur le contrôle des prix unitaires.

Le Sénégal est un pays qui bénéficie de plus d’aide et cela va continuer de plus en plus dans les années avenir. L’enjeu est de savoir si cette aide va être mise en œuvre de manière plus effective vraiment pour appuyer les priorités du Sénégal et si on va évoluer vers de l’aide budgétaire qui est quand même plus efficace et plus rapide pour le gouvernement. La priorité pour le Sénégal est de redonner espoir à sa jeunesse avec des emplois fiables et nous en avons discuté d’ailleurs la semaine dernière avec le gouvernement du Sénégal et au niveau de l’Europe.

Cheikh Hadjibou Soumaré, Premier ministre : « Le Sénégal est un label sûr ! »

J’ai aujourd’hui un sentiment de grande satisfaction comme tous sénégalais. Aujourd’hui, à travers ce geste, c’est la communauté des bailleurs de fonds qui s’est prononcé sur le Sénégal aussi bien sur ces politiques mais surtout sur sa stratégie d’aller vers l’émergence. En tant que sénégalais, nous avons tous aujourd’hui une certaine fierté d’avoir la signature des bailleurs de fonds sur tous ce que nous avons fait, sur ce que nous comptons et sur toutes les politiques définies du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade que nous sommes chargé de mettre en œuvre dans les meilleurs délais. Malgré leurs préoccupations, les partenaires se sont mobilisés pendant deux jours, ont fait confiance à notre pays et sont même allés au-delà de nos attentes. Cela prouve évidemment que quelques soient nos problème internes, le Sénégal représente aujourd’hui un label important que nous avons le devoir de préserver, sur la qualité des hommes et des programmes que nous mettons en œuvre. Toute cette stratégie a été pensée autour de politiques définies par le Président Abdoulaye Wade. Nous avons travaillé en équipe sous la coordination du ministre d’Etat ministres des finances et c’est là, une belle image du « Sénégal qui gagne ».

Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale : « L’heure est maintenant au travail ! »

Les deux stratégies du Sénégal pour la réduction de la pauvreté et de la croissance accéléré ont été très bien accueillies par les partenaires au développement. Par rapport aux questions qui se posaient dans le domaine de la gouvernance, des marchés publiques et du suivi évaluation, le gouvernement du Sénégal a donné des assurances qui ont milités en faveur d’engagements assez importants de la part de la communauté internationale. Cependant, tout ne va pas s’arrêter à Paris, il faut des concertations régulières à Dakar avec les partenaires au développement afin que le suivi et l’évaluation puissent avoir lieu régulièrement pour apporter les correctifs nécessaires. Il faut aussi que ces ressources mise à la disposition du pays soient utilisées de la façon la plus efficace possible sur des projets qui émanent des populations et qui répondent véritablement à la demande sociale pour véritablement faire ressentir aux sénégalais l’effet de la croissance mainte fois annoncée mais qui n’est pas encore comprise au niveau des populations qui vivent encore dans certaines difficultés. Nous allons donc continuer à travailler avec les autorités sénégalaises pour que dans les prochaines années, cette croissance soit plus palpable chez le citoyen sénégalais lambda afin de mieux pousser le Sénégal vers l’émergence. La vision est claire, les moyens sont désormais disponibles, il ne reste plus qu’à se mettre au travail et on y arrivera sûrement. La banque mondiale vous le savez est un partenaire important et nous sommes présent sur beaucoup de secteurs. Il était attendu que la banque mondiale effectivement, apporte des financements structurants qui peuvent aider à financer des projets à l’échelle national. C’est aussi notre rôle et nous avons répondu présent en nous engageant sur des financements assez importants.


Ousmane Noël MBAYE Correspondant permanent

Source : Le Soleil