Mon cher Makalou,
Je vais répondre dans les détails à tes divers questions dans la soirée pour explique le modeste travail de notre association.
Bonsoir Makalou,
je suis d'accord avec toi sur plusieurs points aussi bien dans la manière de soulever les problèmes économiques de nos villes et villages que dans la façon de proposer des solutions. Seulement là ou je ne partage pas du tout ton point de vue, c'est la responsabilité que tu imputes aux étrangers. Je me suis finalement dit que tout le monde porte en soi ce petit côté hostile à l'étranger. Je ne dirai pas ce petit côté xénophobe car le mot est très chargé et ça ne me semble pas le cas ici. Mais quant tu dis :
- des familles ont vu leur cheptel s'amoindrir considérablement à cause de certains Peuls véreux, qui utilisent le subterfuge "nagge nge maayi" ;(et pourtant on continue à leur faire confiance)
- "(...) pire on donne l'argent gagné par des journées d'exploitation de l'homme par l'homme aux étrangers" ;
- On a légué la voie de notre réussite aux étrangers ;
j'ai l'impression d'être devant devant P. De Villiers. C'est pour cette raison que je t'ai posé la question suivante: que penses-tu de la conception d'une certaine France vis à vis des étrangers. Je reformule: que penses-tu de l'hostilité de certains français vis à vis de la présence des étrangers ?
Je suis d'accord avec toi sur tout le reste. Mais le facteur "étranger", à mon sens diminue le charme de ton argumentaire. En invitant la France dans ce débat, c'est justement sortir la question du principe. Je pense qu'il ne faut pas qu'on change de principes selon qu'on soit du bon ou du mauvais côté.
Je sais que tu ne reposes pas tout sur les étrangers mais tu as cas même, il faut reconnaître, un petit souci avec eux.
D'ailleurs ces gens sont étrangers où ? Par rapport à qui ? ?
Aujourd'hui Dakar (le Cayor) appartient pratiquement aux Soninké ! Certains ont des maisons, d'autres ont des grosses boutiques. sais-tu comment ils font fonctionner leurs boutiques ? leurs rapports avec les clients ? Sais-tu combien il est difficile de se loger à Dakar à cause de la spéculation immobilière provoquée par les émigrés (dont les Soninké) ? Qu'elle serait notre réaction si des Dakarois (Lébou, wolof et autres) dans leur quasi situation de SDF, ou de locataires éternels se palignaient des "étrangers" ?
Si nous n'avons plus de cheptel, c'est à cause de la sécheresse, des épizooties, et du délaissement progressif de l'élevage.
si nous n'avons plus de produits agricoles c'est à cause de la désafection de l'agriculture, c'est à cause de notre choix d'émigrer, c'est à cause de la péjoration climatique, c'est à cause de l'archaïsme de notre outillage agricole, c'est à cause de l'épuissement de nos sols...
Si nous n'avons plus de boutiques pour nous-mêmes, comme il a été dit dans les discussions, c'est à causes de notre gestion calamiteuse.
Si vie est plus chère c'est cause de la conjoncture actuelle.
Salam
Tout d'abord je tiens à te remercier de ta contribution et de la qualité de ton discours.
Quand je parle des étrangers, je ne les indexe pas comme les responsables de notre déclin économique local. Aujourdh'ui la mondialisation touche même le petit village Khassonké au fond de la Casamance ou de Diafounou.
Personne ne peut tenir les étrangers comme la cause de notre malheur local.
Ce que je veux faire comprendre au monde Soninké, c'est le prise de conscience que notre réuissite peut s'amorcer localement.
Je suis contre le delaissement de toutes les activités porteuses de richesses aux " étrangers". Le charbonnier est maître chez soi. C'est une vérité implacable.
A Touba, les Mbacké Mbacké avec leurs fervents talibés sont maîtres.
Donc je prône aussi cette implatation économique locale. Certes nos parents ont aujourd'ui une mainmise quasi-complète de l'immobilier de Dakar et de ses environs. Là tu parles d'une capitale. Une capitale ne peut être la chasse gardée d'une telle ou telle comunnauté mais de tous les vivants d'un pays.
Un village ne peut être comparé à une capitale. Certes on ne doit pas verser dans de l'ethnocentrisme pour indexer les autres d'usurpateurs de nos richesses mais il est tout à fait légitime que l'on veuille marquer de notre empreinte le devellopement économique de nos localités.
Les Soninkés disent : " Ri ya na nia ni, déga na niani " pour dire que l'étranger tot ou tard finira par deserter les lieux pour retourner chez lui.
Je peux citer des exmples à n en plus finir à Bakel ( Milieu que je connais ).
Il y avait dans ma tendre enfance de grands commerçants " Yara Dieng et Masylla ". Aujourd'ui ces gens sont partis pourtant ils detenaient des secteurs clés et ont fait fortune.
Personne ne peut dire aujourd'hui que ces gens ont laissé une réalisation bénéfique pour le peuple de Bakel. Ils ont pensé en solo et apres reuissite , ils sont partis.
Je suis d'accord que des personnes d'autres horizons viennent s'inserer dans le tissu économique de nos localités mais il faut que ces gens se sentent concernés des problèmes de nos terroirs. Malheureusement ce n'est pas le cas de la plupart.
Alors, je ne vois notre salut que par une implication maximale de nous - même dans nos terroirs. Que ça soit dans l'agriculture, l'élevage, la pêche, le commerce... il n'y a que nous même autochtones qui pourrons sortir ces sources de rischesse de la léthargie.
Je suis d'accord quand ces étrangers créent des richesses mais il faut pas que les 100% de cette richesses créée sortent de chez nous.
Pour ce qui est du declin de l'élevage, certes les bergers peuls ne sont les seuls responsables mais ils ont participé à hauteur de 50%.
Pour finir , je dirai que je suis loin d'être un De Villiers, ou un Le pen. Je ne chasse pas d'étrangers mais je veux qu'ils soient impliqués de manière positive dans notre devollopement local mais pas de rapatrier les 100% des richesses crées .
Si tout est comme un certain grand commerçant Baol Baol de Bakel. Je suis d'accord. Ce dernier a crée un Credit mutuel qui permet aux petits travailleurs de faire des épargnes. Mieux il emploie des jeunes du terroir dans ces projets.
Je suis d'accord avec cela mais pas avec les autres façons. Et c'est pour cela, je dis nous avons un rôle à jouer.
salam,
Nos villes et villages ont été assistés des générations durant et celà sans tenir compte de la situation de nos états ou internationale.
Nous avons ouverts de grands magasins ou boutiques qui n'ont rien donné de positif sauf à engloutir des millions dans la gueule du loup.
Les villageois ont construit des écoles , des hopitaux , des routes , ...
Mais tout celà ne sert à rien si nous n'avons rien à mettre dans nos ventre comme l'a si bien résumé Makalou.
La solidarité ou l'égoisme n'y pourront rien, nous allons tout droit à la catastrophe alimentaire comme nous grands parents l'ont déjà vécu par le passé.
Une crise est une bonne chose en soi car elle nous permettra de repenser notre mode de vie .
Il ne suffit pas de construire à tout va si l'on tout ce que l'on consomme vient de l'extérieur.
La semaine dernière nous avons reçu Mr Sall ( député des Senegalais de l'extérieur ) qui nous a fait part de la nouvelle politique agricole qui est lancé au Sénégal.
Je ne vais pas résumé cette politique mais elle vise à developper avec des subventions de l'état, tous les projets agricoles proposés par les immigrés et ceci afin de satisfaire à la demande locale.
Bien entendu celà ne nous evite cette grise mais au moins elle nous evitera de revivre une seconde crise dans l'avenir .
@++
Gas, que DIEU nous éloigne de cette crise. Car, elle causera plus de dégâts qui ne pourra être mesurée à une quelconque prise de conscience.
Si la crise est une crise mondiale, c'est tout le monde qui en pâtira.
Le Soninké a tendance à croire qu'il est invulnérable face à de telles menaces, peut-être en croyant que les revenus générés par l'immigration sont intarrissables.
Moi, je dis et répète que les associations villageoises doivent changer de stratégies de développement, et se consacrer enfin à des vrais projets de développement local.
Salam
Je suis d'accord avec la fin de ton post.
Les associations villageoises sont des pistes de devellopement local.
Elles consituent de pourvoyeuses de solutions face à ses crises qui nous guettent.
Mais une chose pose problème:
Leur efficacité ! Comment peut t-on pretendre à amorcer un devellopement local si les 60 % de la jeunesse villageoise ne croient pas à l'esprit associatif ?
La plupart des gens ne viennent que s'il y a une fête mais si on parle de réunion, on compte les gens par goutte.
" Le premier acte de notre devellopement est d'abord la mobilisation de tous "... a mon avis. Mais hélas, se mobiliser constitue la bête noire des associations Soninkés.
A Waoundé, il y a un magasin alimentaire construit par les ressortissants vivant à l'étranger, principalement en France. Le magasin est géré aujourd'hui par notre association villageoise. 2 personnes waoundankos sont employées dans ce magasin.
Les ressortissants vivant à l'étranger peuvent faire leurs commandes depuis l'étranger, ils envoient ensuite leurs bons de commande par fax à leurs parents restés au village. Ces derniers pourront immédiatement aller récupérer les vivres achetés.
Plus besoin de faire des envois par Western Union avec tous les frais de transferts à payer. La personne paie sa commande en France. Quelques minutes après qu'il a fait sa commande, ses proches restés au village pourront aller récupérer la marchandise s'ils reçoivent le fax.
Avec ce système, plus besoin au parent resté au village d'attendre de recevoir l'argent pour aller acheter des vivres.
De plus, les prix défient toute concurrence, puisque l'objectif n'est pas de faire une grande marge.
Quelques détails sur ce projet, extrait du site de l'association : A.E.S.D.W. (Association pour l'Education, la Santé et le Développement de Waoundé)
Citation:
Le Projet de Magasin de Distribution de Produits Alimentaires
L'association A.E.S.D.W. est une association à but non lucratif et ce projet de magasin de distribution de produits alimentaires ne s'inscrit pas dans un but de faire du profit pour l'association, mais plutôt pour l'interêt de la population locale de Waoundé. L'objectif de ce projet est de proposer des produits alimentaires de première nécessité ( riz, sucre, huile, etc....) à la population à des prix très bas comparés aux prix pratiqués par les autres commerçants. Les bénéfices sont exclusivement utilisés à réapprovisionner les rayons du magasin et à payer les 2 employés qui s'en occupent.
L'Association avait pour premier objectif de soutenir la jeunesse du village pour le développement d'activités culturelles et sportives.
Cet objectif était prioritaire parce qu'à cette époque, l'unité de la jeunesse nous semblait indispensable pour entreprendre et réussir tout projet vital.
Aujourd'hui, le contexte est différent parce que beaucoup de choses ont évolué depuis, dans le sens que nous souhaitions.
http://aesdw.free.fr/image/magasin2.jpg
C'est pourquoi les tâches de développement nous ont semblé indispensables à entreprendre. L'idée d'un magasin coopératif a germé et a aujourd'hui pris le chemin de la concrétisation grâce à la réflexion et au dévouement des membres de notre Association.
Toutes les sections doivent maintenant travailler à l'avancement et à la réalisation de ce projet, qui permettra aux villageois d'acheter les produits alimentaires de première nécessité à des prix relativement plus bas que ceux pratiqués aujourd'hui, par les magasins existants, et tenus pour la plupart par des commerçants étrangers au village, et cela crée une situation qui engendre une fuite des capitaux épargnés à l'étranger par les enfants du village et consacrés pour l'essentiel à la consommation.
L'existence de notre magasin peut contribuer au développement économique et social de notre village en canalisant et stabilisant les capitaux venus de l'étranger.
Salam gas,effectivement ces temps ci le president de la republique son excellence el hadj buur salum wade;D a mis en place la goana( grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance),toutes ces années ils ont passé leur temps à parler de plan reva( programme agricole) et jusque là on a rien vu de concret et là on nous sort la "goana",on attend pour voir comment vont evoluer les choses;merci
Salam
Je n'ai qu'un mot à dire " Bravo et Chapeau".
Ici vous avez battu les Gajaagankos.
En effet comme tu l'as souligné ces genres de projet de devellopement local ne se concrétise que par une mobilisation de toutes les personnes concernées. Il faut que chaque jeune, adulte du village mettent ses compétences au service du Village. C'est une réalisation concréte à l'instar que ceux de Bokidiawé et de Kaédi.
Merci de nous avoir donner des pistes de devellopement local.
Pour ironiser un peu:
Je vais demander aux crieurs publics de Gajaaga d'aller faire leurs courses dans ce Careffour de Hayré comme eux ils arrivent même pas à avoir Un CASINO...
Il y a beaucoup de pistes de développement local. Je suis sûr que dans le Gajaaga, il y a aussi des projets de développement local intéressants qui ont été mis en place et qui rencontrent un succès.
Par contre, ce que je n'ai pas encore vu, c'est une collaboration entre plusieurs villages pour mettre en place des projets bénéfiques pour la population.
Par ailleurs, les ressortissants de nos villages ne comptent pas sur les pouvoirs publics locaux pour réaliser leurs projets, alors que bien souvent, des aides sont possible dans ce sens.
Salam
Fodyé,
Tu sais ce genre de projet est celui qui me tient à coeur. Je vois les choses grand mais pas petit;D.
C'est la raison pour lauqelle je parlais de Fédération des Jeunes Ressortissants du département de BAKEL.
En effet, je pense qu'avec ces genres de Fédérations, on aura un multitude de talents qui permettront de maximiser notre efficacité.
Ceci peut nous permettre aussi de s'enteraider dans les carences de nos villages respectifs.
Mon souhait aujourd'hui est de federer les talents de ce departement en ruine. De Gandé à Bakel, de Koughany à Aroundou, de Gabou à Kidira, de Tourimé à Bondji...
Il faut que l'on unisse nos talents. certains villages n'ont pas les ressources humaines et financières necessaires pour ammorcer ce genre de devellopement local alors une telle fédération pourra leur apporter un soutien et un investissement necessaire à la réalisation de projets locaux.
Salam
Badem,
On attend ta contribution à propos de réalisations locales de Diaguily - Meleika... Beybo sandigui Bounayé Débé Bané Tokhoni Tami...
Je profite pour ouvrir un petit HS:
" Mes condoléances à tout Diaguily particulièrement à la Famille DRAME pour le décès de Tonton Gaye Dialla Dramé." Que la terre lui soit légère.
Salam
Aujoudh'ui le Sénégal est en panne, le Mali n'a pas non plus une économie reluisante, la Mauritanie survit. Tel est le triste decor de nos pays d'origine.
L'adage dit : " Quand la barbe de ton voisin brûle arrose la tienne".
Qui sont nos voisins ?
Ils sont Serères, Diolas, Peuls, Bambaras, Khassonkés,Maures...Ces ethnies citées sont comme les Soninkés.
Ils vivent en général dans les recoins de nos pays d'origine. Ils vivent de l'agriculture, de petis boulos, de pêche et de petits commerce mais sont tenaillés par la faim à l'heure actuelle.
Le Soninké comme certains de ces ethnies citées a un gros avantage:
" Ne pas attendre l'aide de nos gouvernements pour vivre".
C'est comme si nos aieux avaient predit un avenir difficile de nos pays d'origine. Ils ont depuis belle lurette tracé leur route pour des horizons plus cléments.
C'est ainsi que même du find fond de la chine, de l'Amérique Latine, du Zaire, il est tout à fait probable de rencontrer un Soninké à la recherche de fortune.
Aujourd'hui dans le monde entier particulièrement en France, les Soninkés sont considérés comme un peuple voyageur et infatigable chercheur de " Khalissi" ...
De cette prémonition de nos aieux (Avenir peu reluisant ), les Soninkés ont trouvé la parade:
Vivre à l'étranger pour subvenir aux besoins quotidiens de nos familles restées aux villages.
On ne peut que remercier nos grands parents qui nous ont montrés ce chemin de reussite avec tout ce que cela comporte comme inconvénients.
Mais , même si nous sommes de de vrais croyants, dés fois la fin justifie les moyens.
Aujourd'ui, la faim nous guette. Nos gouvernements s'enrichissent sur nos dos et avilissent les pauvres.
Un SMIC du Sénégal ou du Mali ne peut même pas faire vivre un poulailler.
Alors de Diafounou à Kaarata, De Hayré à Guidimakha, de Fuuta à Gajaaga, tous les yeux sont tournés vers les émigrés, pauvres émigrés.
Ces derniers ont accepté de braver les hivers, de reduire le temps de sommeil, de dormir avec des cafards, de preparer leurs propres repas.
Ces gens là ont laissé leurs 4 femmes au pays en ayant comme source de resistance à la tentation de Satan la foi. Si l'on augmente la force de Satan dans ces pays d'immigration on se rencontre que c'est plus que meritant.
Il n y a juste un mot à dire : Bravo à ces émigrés.
J'aurai voulu faire sonner dans chaque portable d'immigrés et fils d'immigrés le célèbre tube " Emigrés " de Youssou N'dour afin de l'ecouter dans les pures moments de detresse.
Spécial remerciement à ces braves gens qui la plupart sont venus avec comme seul bagage intellectuel " Bonssour Moussé ".
C'est dire que ces gens se sont sacrifiés.
Je me rappelle encore de ces vieux " Navigateurs " qui passaient des mois et des mois sans femme, ni proche dans les océans du monde avec comme seul ami le Bon Dieu.
Quelque soit le poids des conséquences d'immigration léguées , on doit dire haut et fort avec une grande fièrté :
Merci à la première génération d'immigrés.
Moi, je regarde tous les jours mon père, mes oncle avec une grande fierté car ils ont au moins amorcer un devellopement local.
En quoi faisant ?
Ils nous ont balayé le terrrain en nous donnant une nationalité pour certains, un billet Bamako- Paris ou Dakar - Paris.
Ils ont aussi construit pour la plupart des maisons bétonnées qui allègent nos taches avant chaque hivernage car les maisons en banco ( argile ) autrefois doivent être entretenues à chaque début de saison de pluies.
Ils ont augmenté aussi notre niveau de vie villageoise.
90% des maisons Soninkés bénéficient des calories quotidiennes necessaires au bon fonctionnement de l'organisme.
Bref, ces immigrés de la première génération doivent être décorés
" Chevalier de l'ordre Soninkara de merite".
Certes ils n'ont pas tout fait mais ils ont eu leur moyenne et ont reuissi à leurs examens.
A chacun son tour chez le coiffeur.
Comme mon oncle me dit souvent :
" Nous, notre temps est fini. On a rempli notre part du contrat. Nos parents sont la plupart décédés. Paix à leurs âmes. Ils ne nous restent qu' à planifier de vivre avec nos maigres retraites jusqu'au jour de nos rappels à Dieu Tout Puissant".
A travers ce message, c'est comme s'il disait qu'il ne comptait pas sur la dernière génération pour vivre. Ce qui est tout à fait vrai car Dieu detient la vie et le carburant de la bouche.
L'heure est venue de couper le cordon ombilical qui nous liait avec cette ancienne génération et voler avec nos propres ailes.
A qui incombe la charge du devollopement local de nos villages ?
Sans nul doute aux dernières générations;
il est impératif que chaque jeune Soninké né au bled ou dans l'héxagone de se sentir concerné de cette tâche.Certes beaucoup n'ont pas attendu ce genre de message pour faire valoir ce que de droit mais beaucoup de choses restent à faire.
Jusqu'à ce jour, la plupart d'entre nous agit " Maison " , ce qui est tout à fait normal. Il y a pas mal de merite en cela.
Mais aujourd'ui comme on l'a debattu en long et en large, il nous est necessaire de se mobilier et de voir les choses en grand.
Pour amorcer ce devellopement local sans faille dans nos villages, il faut impérativement une forte mobilisation.
L'union fait la force.
Je rêve qu'un jour les enfants de Gaajaga et ceux de Hayré se mettent ensemble pour mettre en place une chaine de gros hypermarchés pour assurer l'autosuffisance alimentaire de leurs villages.
Je rêve un jour que les enfants de Hayré et ceux de Fuuta mettent en place ensemble une régie de transports en commun avec des prix defiant toute concurrence.
Je rêve un jour de voir les enfants de Guidimakha et ceux de Diafounou construisant des hopitaux équipés dans tous les villages de ces contrées.
Je rêve un jour de voir tous les enfants de Kaarta et de Lambidou mettant en place de grandes pharmacies et parapharmacies afin de ne plus parler de bamako en cas de maladie.
Ce ne sont des rêves mais qui sait un jour ce sera peut être réalisable.
Ce qui nous differencie des autres c'est que le Soninké veut un projet rentable immédiatement.Il nous faut voir la couleur de l'argent au plus vite sinon on laissera tomber.
Il faut changer, vraiment changer.
Le jour où l'on se donnera 10 ans pour réaliser un projet sans relachement des forces vives, on sera mâitre des destins de nos villages.
On sortira la tête de l'eau et qui sait ?
Nos petits fils deserteront peut être l'Europe et ailleurs pour aller monayer leurs talents dans nos villages. Ce sera peut être la fin de l'immigration massive Soninké. On ne parlera plus de sans papiers et d'intégration à la française.
On ne parlera plus de banlieues, de racailles Soninkés, de CAP, BEP mais d'autres diplomes plus valorisants.
Dites moi que je suis fou, je le comprendrai...
Makalou, tu es trop fort. Cette phrase est bien pensée, comme tout ton texte d'ailleurs.Citation:
" Quand la barbe de ton voisin brûle arrose la tienne".
Inke maxa fedde gebe o wa sooninka ya lenki . baawa a loxo deben be fedde ga nta yi . xa feddu ku gollu fo gabe ni
O nan jaareka sigindi , o nan xaraka sigindi , o nan mangasa sigindi . in na waase roono i su yi in na mangasa ke wuttu .
A sire ya ni nan mangasa sigindi na biraadin ro a yi . xa a do nan golliroxo dabari soro ra ga gollini nan fonne kitta a di i nta baana , o ga na faayi wacca , o biraadi fanka ni maaro do ten ya yi . a su killi falle ya yi , tiga a gilli falle ya , xati a galli falle ya , sima do mexe a gilli falle ya , yiraame a gilli falle ya.
Ken bire o telle kaane kan moxo ?
Oku Gajaaga , Hayire o ra wa xaaxo do kiineye su soxono .
Fonbe kanunte ga ni oropu wa i jaanun texe o kaane , o xa wa golliñaballaaxu gobondini o debun di .
O na maaro xobo falle na ri ti , te , sukka , tiga , sima , mexe .
Baawo o ti o nan o debun taga xo pari moxo ya yi .
Manne toxo kaarankon da nan yige nan mini nan saxu
Maran ( kurukuru ) fakkani ( hakkani ) kan tege , yiraamun kitte manne toxi ?
Je traduits le post du Professeur Kabu Tiréra pour ceux qui ne sont pas alphabétisés en soninké!
Pour moi, les associations sont légion en milieu soninké, parce qu'il est rare de voir un village qui n'a pas sa propre association. Mais les objectifs de toutes ces associations tournent autour de la construction des hôpitaux, des écoles ou des magasins. Mais tout le monde ne doit pas investir dans la construction et le ravitaillement des magasins.
S'il est vrai qu'il faut construire des magasins et les ravitailler par la nourriture pour le besoin de la cause, il est encore mieux de monter des affaires qui génèreront des emplois au niveau local. Quand on regarde maintenant, le gros de notre alimentation est le riz et l'huile. Or, ces produits nous viennent de l'extérieur. En plus de ces deux produits, l'arachide, le lait, le ciment, le fer et le tissu viennent tous de l'extérieur.
Dans ces conditions, comment on peut parler de progrès?
Nous les gens de Gadiaga, de Hayré, nous pouvons pourtant faire l'agriculture aussi bien pendant la saison hivernale que pendant la saison sèche.
Ce qui fait peur aujourd'hui c'est que l'Europe est entrain de fermer ses frontières devant nous, alors que la paresse de travailler est devenue une gangrène chez nous.
Avec un tel état d'esprit, nous serons obligés d'importer le riz, l'huile, le sucre, l'arachide, le ciment, le fer, parce que nous voulons construire nos contrées comme la ville de Paris.
Qu'est ce qui reste pour les gens restés au village, si ce n'est de de manger, boire et dormir seulement?
Avec l'immigration, les magasins sont remplis, l'habillement est devenu abondant, qu'est ce qui leur reste?
Salam
Makalou ton texte est plein d'espoir, on sent une réelle motivation dans tes ecrits, moi je dit que tu n'est pas fou, tu est ambitieux tout simplement.
On devraient tous l'être dailleurs car si nos parents sont venus ici c'etait dans le seul but de repondre aux besoins de nos villages.
Aujourd'hui leurs temp est passé et il est de notre devoir de prendre la relève, la question est de savoir si nous l'avons vraiment intégrés dans nos esprits, ou est-ce que nous allons briser cette chaine d'entraide et vaquer à nos occupations respectives tout en oubliant ce qui sont derrières nous ?
Tout comme vous je pense que le plus utile serai de promouvoir le developpement du secteur primaire, car avec la flambée des prix l'importation risque de devenir de plus en plus perilleuse.
La vie devient chére dans les pays industrialisés les immigrés devront subvenirs à leurs propres besoins et à ceux restés sur place, dans une telle dynamique la situation risque de devenir de plus en plus difficile.
Il faut traiter le problème à la source, nos terres sont assez riches pour que nous puissions pourvoirs à nos besoins par nos propres moyens.(agriculures, gisemments...).
xarno lagaxxu sirondi !!
PEACE
Salam
Merci Cheikhna !!!
Oui, il y aussi un travail à faire au niveau local. Les jeunes doivent bouger et cesser de baisser les bras et attendre que tout soit fait à leur place.
Beaucoup de jeunes croisent les bras et se dirigent directement vers les cabines téléphoniques pour appeler à l'étranger en quemandant sans vergogne. Il faut changer, vraiment changer.
Certes certains se debrouillent en faisant des formations, en galerant dans les universités afin de voir le bout du tunnel mais par contre d'autres prefèrent jouer aux Pachas sans un sous dans les poches.
Ils attendent que tout leur vienne à leurs pieds.
" Aide toi le ciel t'aidera " a t-on l'habitude de dire... Tout jeune Soninké doit courber l'echine afin de se venir en aide au lieu d'attendre qu'on lui vienne en aide.
Une personne qui t'aide doit voir que tu y mets du sien d'abord sinon tot ou tard, il baissera les bras... Et si jamais cela advient, la chute sera brutale.
Salam
Miss Eben,
Tu as très bien compris la conjoncture actuelle. Les sources de revenus se tarissent même dans les pays industrialisés.
La France, Les USA sont débiteurs. Il y a peril en la demeure.
Les immigrés ne sont pas à l'abri de cette conjoncture actuelle. Avant avec un salaire d'agent de netoyage ( Premier job accessible au temps de la première génération ), tu peux faire plein de réalisations dans ton pays d'origine mais aujourd'ui avec un salaire de cadre, tu arrive difficilement a raccorder les 2 bouts. Voila une equation que nous aurons a gérer. Les salaires de france ajoutés à la cherté du coût de la vie dans nos pays, le pouvoir d'achat français ainsi que la fermeture des frontières constitueront un obstacle diffilement franchissable.
La solution :
Penser ensemble et agir ensemble.Il faut aussi comme tu l'as dit revenir à la source pour activer nos sources de richesses au point mort ( agriculture, pêche, petits commerce, artisanat...).
Tu as bien fini ton post avec :
" Allah Ga no o lagari Nsiro "... La foi est un atout indispensable dans la course à la reussite saine.
Je ne dirai pas fou mais visionnaire, mégalomane et il n'est pas interdit de rêver.....N'est-ce pas MKL !
Espérons que cette "folie des grandeurs", se concrétisent, puissent voir le jour, et faire de tous les villages soninké quelque soit le pays des villages autonomes.
Tu n' as pas tort lorsque tu emets le fait que le problème du soninké dans la réalisation d'un projet réside dans le désir de profit immédiat, et quand le profit peine à se faire il y a abandon dudit projet.
Salam
Aujourdh'ui j'ai lû avec plaisir que l'on peut prêter aussi aux pauvres ce qui bat en brèche la fameuse assertion :
<< On ne prête qu'aux riches >>.
Je pense que tout le monde ici connait l'économiste Yunuss Mouhamed. Le fameux monsieur qui a introduit un système de micro-crédits en Bangladesh.
Les etudes ont montré que 65% de familles pauvres ont vu leur situtation économique et sociale améliorée grâce aux activités créées des prêts de Monsieur Yussus.
Mieux, 95 % des familles pauvres sont solvables.
Ils payent leurs dettes sans grosse difficulté en tirant en plus leur épingle du jeu.
Le Bangladesh est un pays tiers-mondiste à l'instar de nos pays d'origines.
Comment pourrait - on instaurer ce sytème de micro-crédit dans nos villages ?
Existe t -il des projets qui sont nés issus de ce genre de prêts dans certains villages ?
Recemment on a entendu parler de " Birima " , un projet de micro-crédit du celebre Chanteur Sénégalais Youssou N'dour.
Comment pourrait - on extirper les epargnes Soninkés de la Diaspora des banques afin d'instaurer ce genre de projets dans nos villages ?
Le Soninké croit - il à ce genre de projets ?
Problèmatique de l'eau à Gabou ( Dpt de BAKEL) : Assoiffés, deux jeunes garçons périssent en pleine brousse
http://www.tambacounda.info/images/M...pdf_button.png http://www.tambacounda.info/images/M...rintButton.png http://www.tambacounda.info/images/M...mailButton.png 06-05-2008 Par Thiendella Fall / Tambacounda.info /
Au niveau de la communauté rurale de Gabou, la problèmatique de l'eau se pose avec acuité notamment dans la zone des "Ngouronnes" et des "Sira". En effet, dans ces localités du département de Bakel, trouver de l'eau relève d'un véritable casse-tête chinois pour les paisibles populations qui y vivent. Ainsi pour ce faire, les femmes, notamment, sont obligées de se ravitailler auprès des "séannes". La situation est à ce point déplorable que deux jeunes garçons, assoiffés, viennent de perdre la vie en pleine brousse. Toutes choses qui font que ces populations lancent un cri de détresse.
Assoiffés, deux jeunes garçons périssent en pleine brousse
Le problématique de l'eau se pose véritablement avec acuité au niveau de beaucoup de localités de la communauté de Gabou dans le département de Bakel, faute d'infrastructures hydriques adéquates. Et cela risque de faire mouche si vraiment l'on n'y prend pas garde. En effet, deux jeunes garçons (de même père et de même mère) âgés respectivement de huit et dix ans originaires du village de Sinthiou Seydou Doro dans la zone des "NGouronnes" (groupe de 8 villages) viennent de perdre, dimanche dernier, la vie, de retour d'un site de pâturage distant d'une vingtaine de kilomètres de leur village d'origine. Selon les témoignages recueillis, les enfants s'y étaient rendus pour garder de tout petits rimunants de peur que d'autres animaux ne les assaillent. Et c'est entre 14h et 15h, sous un soleil de plomb qu'ils avaient décidé de retourner au village. Tenaillés par la soif, ils ont pris la décision de rebrousser chemin pour tacler leur soif. Hélas! Car c'était sans compter avec la canicule qui sévissait dans les lieux et la soif qui avait fini par les gagner. Ainsi, ne pouvant plus supporter cette soif, ils perdront la vie avant même qu'ils soient secourus, témoigne une dame que nous avons trouvée en train de chercher péniblement de l'eau au niveau d'un "séanne" (puits de fortune). Et ce n'est que le lundi en début d'après-midi que leurs corps sans vie ont été découverts et transportés au niveau de leur village d'origine où ils seront, par la suite, inhumés aux environs de 17h.
Avisés par le secrétaire communautaire de ladite communauté rurale, en l'occurrence Ibrahima Thiam, qui séjournait dans un des villages de la zone, les agents du Groupe de recherches et de réalisations pour le développement rural (grdr) de Bakel ont dépêché, ce mardi, une mission conduite par Abdoulaye Boly, chef du projet Agepa, par ailleurs ingénieur génie rural, qui n'a pas mis du temps pour se rendre dans la zone du sinistre.
Interpellé sur ce qu'il y a lieu de faire dans l'immédiat, afin de venir en aide ces populations qui, d'ailleurs, éprouvent d'énormes difficultés à s'approvisionner en eau d'une manière générale, M.Boly renseigne qu'il est prévu de construire, dans le cadre du projet Agepa, des ouvrages dans la zone. Pour l'instant, il invite l'Etat à prendre ses responsabilités face à la situation afin de faciliter l'accès des populations à l'eau. Ceci, propose t-il, en mettant à leur disposition des citernes pour les soulager d'autant qu'elles sont confrontées à de réelles difficultés d'accès à l'eau de manière générale. Toutefois, reconnaît M.Boly les quelques deux ou trois ouvrages qui seront construits ne suffiront pas pour venir à bout de cette problématique de l'eau dans cette zone du département de Bakel qui, d'ailleurs ne date de maintenant,regrette notre interlocuteur visiblement affecté par cette situation que vivent ces villageois.
Rappelons que le projet Accès gestion eau potable assainissement est un projet du Grdr qui intervient dans les communautés rurales de Gabou et de Moudéry. Son objectif est de doter ces collectivités locales de points d'eau pour en rendre l'accès facile et pérenne.
Salam
Comme je l'ai dit tantot, voila si on se lève pas, les victimes seront nombreux car le gouvernement ne pense pas à nos villages eloignés.
Je pense que BAKEL devait depasser le stade de la rareté de l'eau. Un departement qui est traversée par l'un des plus grands fleuves du Sénégal.
Certes , aujourd"hui c'est une communauté rurale de BAKEL qui est touchée mais demain ce sera malheureusement un autre village Soninké car certains villages vivent dans les mêmes conditions.
Salam
Fodyé tu as bien vu !!! Mais le problème c'est que les associations ont du mal a se structurer au point de gagner la confiance des gens.
Les gens aiment tellement leurs sous que 'ils voient des opportunités de furctifuer leur partimoine passer sous leurs barbes.
Pour arriver à ce point où les associations prendront le relais pour bien s'implanter localement, il faut que tout le monde se sente concerné,bien persuader les recalcitrants, bien verrouiler les la trésorerie contre les membres mal intentionnées...
C'est triste de voir nos villages en proie a des difficultés criardes pendant que nos euros somnolent dans les banques au lieu d'être au service de nos peuples par le biais de projets rentables.
Cet autre article est un vrai signal d'alarme. Dire qu'ils comptent sur les décideurs politiques pour que les choses changent.:'(
Citation:
LES TROIS MAUX QUI PREOCCUPENT LE GIC.
Le Groupement d’Intérêt Communautaire (GIC) de Bakel tire la sonnette d’alarme et se penche deux jours durant sur les difficultés qui plombent le décollage socio économique de la contrée. Il s’agit essentiellement de la problématique de la maîtrise de l’eau, celle relative à la gestion des ressources naturelles ainsi que l’épineuse et récurrente question de l’enclavement interne. Un document sera ficelé dans ce sens et adressé aux décideurs politiques pour une meilleure prise en charge de cette situation qui maintient à des niveaux très bas les indicateurs du développement.
Par Boubacar Tamba, Sud Quotidien, vendredi 2 mai 2008
Ce sont les dispositions prises à l’article 239 de la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales qui stipulent que « plusieurs communautés rurales peuvent décider de constituer entre elles, ou avec une ou plusieurs communes, un Groupement d’Intérêt Communautaire ayant pour objet la gestion ou l’exploitation des terres du domaine national, de biens d’équipements, d’infrastructures ou de ressources intéressant plusieurs communautés rurales et une ou plusieurs commune ». Les quelque 13 communautés rurales du département de Bakel se sont engouffrées dans la brèche pour, avec le concours de la coopération française, à travers le projet ADDEL, mettre en place cette structure fédérative qui a capitalisé 3 bonnes années d’expérience et qui envisage entre autres perspectives, de se positionner comme un acteur incontournable du développement à l’échelle départementale ou encore prendre en charge des problématiques transversales de développement.
Lundi et mardi, les présidents des conseils ruraux, les responsables de services techniques, les membres de l’administration territoriale, les représentants des jeunes et des femmes, ont passé au peigne fin trois sujets d’une brûlante actualité dans le département de Bakel et pour la résolution desquels, tous estiment qu’il faut une entente inter communautaire. Il s’agit de la maîtrise de l’eau, de la gestion des ressources naturelles et de l’enclavement interne du département. « Malgré la présence du fleuve Sénégal et de la Falémé ainsi qu’un régime pluviométrique relativement acceptable, le département demeure confronté à des difficultés d’accès à l’eau potable. La nature du sol n’est pas pour faciliter les choses », reconnaîtra d’entrée de jeu le préfet du département qui s’est donc félicité de l’initiative du GIC pour dire qu’elle est venue à point nommé. Les présidents de conseils ruraux présents à ce conclave sont unanimes sur les problèmes d’eau qui assaillent les populations et qui sont par endroits très aigus, comme dans les communautés rurales de Sinthiou Fissa, Goudiry, Moudéry, Bala et Gathiary.
La plupart des forages sont à l’arrêt sinon ont des débits très faibles. Il n’y a, de l’avis des élus locaux, aucun bassin de rétention encore moins de lacs artificiels et des micro barrages dignes de ce nom pour permettre de maîtriser l’eau, même si des promesses font état d’un programme qui serait conçu et en voie d’être exécuté dans toute la région orientale. S’il est clairement établi une inter relation entre une bonne politique de maîtrise de l’eau et la gestion des ressources naturelles (la maîtrise de l’eau est synonyme de bonnes productions halieutiques, agricoles et forestières), il y a alors de réels motifs d’être inquiet dans le département de Bakel où l’eau est devenue très rare.
Par rapport à la gestion des ressources naturelles, les élus membres du GIC ont exprimé leur courroux relatif à l’agression subie par le couvert végétal et quelques forêts du fait de la forte transhumance transfrontalière (le département de Bakel est frontalier à la Mauritanie et au Mali). Le commandant Baba Bâ inspecteur régional des eaux et forêts présentera à l’assistance la quintessence de la politiques forestière du Sénégal, les opportunités offertes aux collectivités locales par les textes de loi, mais également pas mal de contraintes de nature à porter un coup dur à la gestion par les collectivités locales, des ressources naturelles. L’inspecteur régional des eaux et forêts de préciser d’ailleurs qu’une étude est en cours pour voir de près tous les problèmes liés à la gestion des ressources naturelles afin de faire des propositions concrètes aux décideurs politiques. Les présidents de conseils ruraux diront ne pas comprendre que ce soit le conseil régional, qui n’a pas de territoire, qui autorise les amodiations et que l’Etat empoche tous les droits y afférents sans la moindre ristourne aux communautés rurales concernées.
Le récurrent problème de l’enclavement interne du département de Bakel est posé sur la table par les élus locaux. Bakel qui s’étend sur 24 000 km2 n’a aucune piste carrossable reliant ses différentes localités. Une étude faite à la suite du conseil inter ministériel du 17 août 2006 relatif au programme d’urgence dans la région, fait ressortir « la difficulté de se déplacer, l’inaccessibilité de plusieurs zones surtout en période hivernale, les coûts onéreux des transports, etc. ».
Les populations, si l’on en croit Baganda Sakho le président du GIC de Bakel, souffrent terriblement de cette inexplicable situation d’enclavement interne qui ne fait qu’accentuer la pauvreté dans la mesure où des études ont également établi une très forte inter relation entre l’enclavement et les indicateurs de développement. Dans les temps, l’Association pour le Développement de l’Arrondissement de Moudéry avait manifesté le désir de réaliser l’axe Djimbé- Gandé et était même prête à casser sa tirelire si les pouvoirs publics en avaient fait une de leurs priorités. Les routes départementales sont toutes impraticables, des ouvrages d’art menacent de s’écrouler.
L’exposé du condensé des voies et ouvrages retenues dans le cadre du programme d’urgence semble ne pas trouver l’assentiment des élus et de certains techniciens qui ont proposé de revoir le document pour des amendements tenant en compte cette nouvelle donne qu’est le GIC. Un document final sanctionnera les travaux et il sera soumis aux pouvoirs publics. Le GIC de Bakel, faut-il le rappeler, est appuyé et conseillé par le Groupe de Recherches et de réalisations pour le Développement Rural (GRDR). La fausse note qui a failli faire échouer ces journées thématiques, est venue de certains chefs de services techniques qui n’ont pas daigné se présenter à l’ouverture des travaux pour lesquels ils devaient faire d’importantes communications dans leur domaine d’activité. Joint par le préfet, l’un d’entre eux mettra sur la table le fallacieux prétexte de ne point recevoir l’invitation.
Pire, c’est l’inexplicable et inqualifiable attitude du sous préfet de Kidira qui, pour des questions de « prise en charge », menaçait de quitter la rencontre, et a fait perdre pour cela, énormément de temps en donnant de la voix comme un collégien qui en veut à son professeur. Une attitude fortement décriée par la quasi-totalité de l’assistance.
Salam
Quel rôle doit jouer les associations de ces dites communautés rurales ?
Un vrai combat de longue haleine mais qui n'a toujours pas prit son envol.
Grave, les émigrés contribuent en rang dispersés au lieu de quantifier les besoins et de boucher les trous selon l'urgence et les priorités.
Vivement que mes rêves MLK se realisent pour extirper ces localités du gouffre dont elles sont actuellement.
Salam
Ne croyez - vous pas que le conjoncture mondiale associée aux catastrophes naturelle nous interpelle avec insistance ?
Hier, la Birmanie a été frappée par le cyclone Nargis qui en plus d'avoir decimé la population active, a aussi detruit les rizières et les greniers agricoles. La birmanie qui devait aider le monde a jugulé la faim dans le monde via sa production agricole crie au secours. Il a faim et ses voisins qu'il aidait sont ou seront aussi frappés.
Aujourd'ui la chine aussi pleure sous les decombres d'un tremblement de terre qui en plus d'avoir tué prés de 15.000 morts a detruit les terres et les recoltes. La chine est l'un des premiers producteurs de l'or blanc dans le monde. Le riz déjà prisé, suit la trajectoire du pétrole et inquiète les ménages modestes.
L'Afrique, principal ventre de ce riz chinois est plus que jamais dans la merde. Nos gouvernements qui n'ont jamais pu juguler la faim dans nos pays sont plus que jamais sur la selette. Voyez par là de possibles instabilités dans plusieurs pays.
Soninkara dont les villages se situent au find fond des pays Ouest Africains où le prix du kilo de riz multiplie 10 fois avant de franchir la bouche de ces personnes.
Hélàs, les villages Soninkés sont dans le rouge. Les jeunes se ruent vers les pirogues, viennent clandestinement en France; les vieux retraités ne partent plus voilà que les ventres demandent encore plus d'efforts de la part des émigrés. Il est urgent de trouver des solutions. Il est l'heure de se serrer les coudes. Il est grand temps de penser à une autre façon de faire.
L'adage dit " Avant de donner tous les jours du poisson à une personne, il est plus judicieux de l'apprendre a pêcher"...
Alors Soninkara, comme on l'a dit et redit doit revoir ses modes de fonctionnement.
Que dois t-on faire ?
Ne dois t-on pas se reunir autour d'une table afin de bien quantifier les problèmes et de trouver une solution?
Merde ! j'ai oublié que les Soninkés ne croient pas à ce genre de débats.
Hélàs, comment peut t-on jeter les bases d'une autosuffisance aliementaire de nos villages en diminuant par voie de conséquence l'envoi mensuel de ration au profit d'autres investissements.
Je soule les forumistes avec mes chroniques mais bon je crois dur comme fer que c'est l'une de nos portes de sortie de cette crise qui guette le monde.
Dieu sait que tout ce que tu dis est vrai. Non tu ne soûles pas tous ceux et toutes celles qui suivent l'actualité comme toi. Ce sont des urgences du moment. Personnellement, je ne réponds pas trop car je suis "cadenassé" par le travail. Mais je suis pour une table ronde, un débat autour de toutes ces questions plus qu'urgentes.
Salam
Cheikhna,
Je comprends très bien ta situation.;D;D;D
Le problème est que même si tu organises une telle table ronde, tu compteras pas plus de 20 personnes alors à quoi ça servira.
En attendant, on regarde les choses prendre de l'ampleur jusqu'au point de non retour... C'est avec mélancolie que je réagisse ainsi.
Beaucoup ne donnent pas de crédits à ce genre de tables rondes alors que c'est des probables issues.
Bonjour makalou
Le riz a été introduit en afrique de l 'ouest en prenant large ( pour être sur de ne pas me tromper ) dans les années 50 .
Je suis étonné de la facon dont les africains se sont approprié cette céréale , au point d en faire des plats mondialement apprécié et leur appartenant culturellement de facon indéniable ( thieb diene , yassa .......).
Donc pourquoi ce qui a été fait par le passé n est pas possible aujourd hui ?
Pourquoi ne pas introduire dans notre nourriture plus de :
- pomme de terre
- légumes verts
- .......
Pourquoi manger de la viande , du poisson ou du poulet a chaque repas et ne pas se contenter que des légumes au moins pour le repas du soir ?
je pense aussi que en tant qu 'immigrés et disposant de plus de moyens que la plupart des gens au pays nous devons apporter notre contribution pour rendre l agriculture plus productive .
Au début du siècle dernier, en france il fallait une famille de la campagne pour produire de quoi nourir une famille de la ville ainsi que la sienne .
maintenant je crois qu il faut une famille de la campagne pour nourrir 20 famille de la ville .
L' industrialisation est je pense une solution .
Salam
Oui Youssou, il faut bien diversifier notre alimentation.
Le riz est primordial dans nos villages mais il est pas indispensable.Depuis que l'on a donné une importance capitale au riz, Soninkara est tombé dans le fénéantisme.
Le riz brisé, on l'achète on le cultive pas. Le riz que Soninkara cultive n'est pas approprié pour nos plats preferés. On utilise juste pour le " Sombi". Les émigrés en remplissant les greniers du bon riz brisé a permis de delaisser peu a peu l'agriculture. Pire, en remplaçant le bouillie matinal par le café au lait plus pain, Soninkara a commis une grosse erreur.
En effet comme le mil n'est plus base de notre alimentation les jeunes perdent l'habitude de l'agriculture. On cultive plus pour notre survie mais pour le plaisir. Ainsi les jeunes deviennent fénéants et delaissent les travaux champetres qui etaient aussi une formation pour nous jeunes Soninkés. Cultiver le champ permet de bien se former physiquement et à apprendre de resister aux difficultés.Mais hélas, cultiver signifie être pauvre au lieu qu'il soit une source de leur contribution à la ration alimentaire.
Il est temps qu'on retourne aux champs avec des moyens plus sophystiqués pour sortir d'autres aliments qui remplaceront peu a peu le riz dans notre alimentation.
L
Bonjour!
En tout cas, tant que l'on ne retourne pas à la terre, on ne courbe pas l'échine devant les injonctions agricoles et qu'on ne essaie pas de mécaniser et de favoriser la culture irriguée, le pays soninké continuera de sombrer. Disons la vérité tout le monde ne peut pas être dans les bureaux, tout le monde ne peut pas être diplômé. Il faut tout pour faire un monde. Mais maintenant, tout le monde cherche à émigrer, tout le monde veut être diplômé, même de façon fictive, en prenant tous les matins un sac rempli des papiers qui ne servent à rien, sinon de lui perdre du temps. Honnêtement, dans la vie l'individu doit être pragmatique dans tout ce qu'il fait. On peut se tromper, mais on ne peut nullement tromper le temps, qui finira par révéler tout au grand jour. En résumé, pour que le pays soninké sorte de l'ornière, il faut que ses résidents retournent à la terre, qu'ils modernisent leurs méthodes culturales. Le temps de la houe et de la daba est plus que révolu. Bon weekend!
les soninkés ne font que travailler pour les etrangers.la preuve en est que le nombre de soninkés residants en france est inestimable mais peine perdue.cela n'a pas empecher les .mais les soninkés continuent de galerer partout dans les villages et meme en france.
pour que les soninkés et meme l'afrique sort de cette misère,ilm faut qu'il tente de moderniser l'agriculture et implantzer des usines de transformation dans les pays.