Arbres aux vertus multiples - Le karité est un produit agroalimentaire, qui pousse naturellement au sud du Sahel (zones soudanienne et soudano-guinéenne). Il est riche en vitamines et a des vertus cosmétiques et pharmacologiques.
Le karité est un arbre qui se développe dans des zones où la pluviométrie est comprise entre 600 et 1500 mm par an. Il commence sa floraison entre février et avril, ses premières productions débutent en mai.
Les observations des paysans nous permettent de classer le karité en trois variétés reconnaissables par leurs feuillages et leurs fruits, dont le « n’gondjè » de feuillage vert blanchâtre avec ses noix grosses et blanchâtres qui donnent peu d’huile et de pulpe sucrée ; le « barabani » de feuillage mince et de petite noix, mais riche en huile et le « shidiouma » de feuillage vert avec une noix moyenne, de couleur brune, riche en huile et de pulpe sucrée.

La région de Bakel, définie historiquement par les entités géopolitiques du Goye inférieur et supérieur, peuplées très majoritairement de Soninke et qui faisaient partie d’un ensemble historique plus vaste, le Gadyaga, est caractérisée par un type d’organisation sociale et économique ainsi que par un mode de migration originaux, qui la distingue nettement des zones d’implantation halpulaar à l’Ouest dans la Moyenne Vallée (le Fouta) et au Sud le long de la Falémé (le Boundou). - La migration soninke de la Région de Bakel est presque exclusivement masculine (elle touche près de la moitié des actifs masculins), de longue durée et principalement à destination de la France. Cependant une caractéristique permanente de cette émigration est le maintien des liens avec le pays : les migrations actuelles de longue durée n’impliquent pas l’abandon d’une participation à I’économie villageoise grâce à l’envoi massif de numéraire permis par l’épargne migratoire. Ainsi la faiblesse numérique de la population soninke sénégalaise (8 % de la population totale de la ri6e gauche, soit près de 40 O00 individus) est en partie compensée par son importance économique due aux revenus migratoires rapatriés, estimés en 1978 à 3,7 milliards de Francs CFA.