Signe de l’accentuation manifeste de la coopération entre la Mauritanie et l’Union européenne (UE), une convention de financement d’un montant de 66 millions d’euros vient d’être signée à Nouakchott par les deux partenaires. Avec cette signature, les populations du Gorgol et du Guidimakha vont pousser un ouf de soulagement, car cela fait trop longtemps que ces régions sont enclavées. Actuellement, pour se rendre dans le sud du Guidimakha, la seule voie de communication est le fleuve via Gouraye.
La cérémonie de signature de la convention de financement s’est tenue le 4 septembre 2006 à Nouakchott s’est faite entre Mohamed Ould Abed, Ministre des Affaires Economiques et du Développement, et SEM Jean-Eric Paquet, Chef de la Délégation de la Commission Européenne en Mauritanie. La décision de la Commission européenne d’accorder cette aide de plus de 66 millions € constitue la première action concrète qui illustre la reprise totale de l’aide au développement de l’UE. Cette décision fait suite aux engagements clairs pris par les nouvelles autorités mauritaniennes en matière de démocratie et d’état de droit et aux progrès accomplis dans leur mise en oeuvre, suivis attentivement par l’UE. A l’occasion de la signature, M. Paquet a précisé que " ce projet a pour objectif non seulement de développer le réseau routier bitumé, mais aussi de contribuer à la cohésion du territoire national, au développement économique et social du pays et à la diminution de la pauvreté. "
Le projet vise donc spécifiquement à désenclaver les zones de production isolées des régions du Gorgol et du Guidimaka, développant ainsi les potentialités agricoles de la Mauritanie. Les résultats attendus du projet incluent: La mise en service d’une infrastructure bitumée desservant de manière durable les tronçons Kaedi-M’Bout et Selibaby-Gouraye (y compris les ouvrages d’art y attenant) pour une longueur totale de 159,5 kilomètres; la construction d’ouvrages d’art prioritaires sur le tronçon Selibaby-Gouraye, dont un radier et 8 ponts en béton armé; la construction d’une bretelle à partir de la RN2 reliant le barrage de Foum Gleita et d’une longueur de 24 kilomètres; la mise en place d’actions de sensibilisation de la population riveraine aux problématiques environnementales, de la propagation du SIDA et de la sécurité induites par la nouvelle infrastructure routière afin d’en diminuer l’impact sociologique négatif. La durée de mise en oeuvre opérationnelle de ce financement est estimée à 52 mois.
Source U.E.