Les partenaires dans la mise en œuvre de la deuxième phase du projet eau potable pour tous et appui aux activités communautaires (Peptac 2) se sont penchés jeudi sur les différentes activités menées jusque-là. Le comité de pilotage se devait également d’échanger sur les orientations du projet dont la deuxième phase s’étale sur trois ans (2006 – 2009).
Le projet est financé par la coopération japonaise, et en est à sa deuxième phase, après la première exécutée de 2003 à 2005 dans la partie nord du pays. Ainsi, la deuxième phase sera orientée vers la zone sud et pour trois ans. L’objectif du Peptac 2 est de relever le niveau d’organisation et de maintenance autour des forages et, donc, d’assurer une meilleure disponibilité continue d’eau des forages. « Chaque jour on signale des pannes et l’on voudrait que les usagers eux-mêmes s’organisent afin de prendre en charge les forages », explique M. Mass Niang, coordonnateur du projet. Lors de la première phase quelque 25 sites ont été touchés dans les régions de Thiès, Louga, Saint-Louis, Matam et une partie de la région de Tambacounda. La deuxième phase destinée au Sud-est prévoit de privilégier les pompes manuelles qui sont une autre alternative, surtout dans le cadre de la lutte contre le ver de Guinée.
Mercredi, les responsables du projet, notamment la Jica ont organisé une rencontre afin de présenter aux techniciens les objectifs, les activités et résultats attendus, mais également de susciter des débats autour des différents points annexes à l’utilisation et à la gestion des forages, afin de valider le projet. Au cours de cette phase 2 plus de 35 sites de forages sont ainsi visés dans la région de Tambacounda, et beaucoup plus dans les régions de Kolda et Ziguinchor. Durant la période d’exécution, il sera surtout question de développer des activités de sensibilisation dans le cadre de l’hygiène et de l’assainissement, et la mise en place d’associations d’usagers de forages (Asufor) dans ces zones. « Nous allons former des gens qui vont constituer des Asufor en matière de gestion administrative et financière, et en même temps nous allons accompagner les populations dans la lutte contre la pauvreté en développant des activités connexes à l’eau par exemple », explique Mme Marie Angélique Faye Diatta, coordinatrice des études du projet.
Le représentant du ministre de l’Hydraulique, des bassins de rétention et des lacs artificiels a apprécié la collaboration japonaise centrée dans un domaine aussi important que la gestion des forages dans le monde rural.
Le représentant de la coopération japonaise Ireï Eizen, ainsi que le directeur de l’exploitation et de maintenance, ont souhaité que le projet puisse véritablement contribuer à la création des conditions favorables pour un transfert de la maintenance des forages ruraux au secteur privé dans le cadre d’un partenariat fructueux.
55 milliards du Japon pour 120 forages
Pour donner plus d’efficacité aux différentes actions, la coopération japonaise envisage de lancer très bientôt une étude de développement sur les ressources en eau pour l’élaboration des plans directeurs des régions de Tambacounda et Matam. Par ailleurs, le Japon a accordé au Sénégal, sous forme de subvention, une l’enveloppe financière de près de 55 milliards de Fcfa, principalement destiné à l’amélioration de l’accès à l’eau potable, notamment en milieu rural. Cela a contribué à la mise en œuvre de 13 projets d’infrastructures hydrauliques, soit plus de 120 forages avec château d’eau et systèmes d’adduction d’eau potable.
Le Peptac II qui sera déployé sur la base des réalisations de la première phase au Sud - Est où la demande en termes d’assistance est plus grande, va s’atteler à l’amélioration du système d’exploitation et de maintenance dans cette zone, notamment celles équipées de pompes manuelles, à travers l’introduction d’un modèle de gestion au niveau des sites pilotes.
Adama Mbodj
Source : Le Soleil (Quotidien Sénégalais)