En 15 années de carrière musicale, Demba Bilaly Tandian, auteur-compositeur et interprète, a mis sur le marché 94 chansons classées dans 9 albums. La star de la musique soninké prépare une soirée qui se tiendra dimanche à Sorano, à l’initiative des journalistes, animateurs de l’émission «Yillen kare sunke» de Radio Sénégal internationale (Rsi).
Par la qualité de ses textes, ses mélodies, sa voix sublime, il a su conquérir le cœur de toute une communauté ou presque. Ses chansons en soninké sont aimées par les Soninkés du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie dans leur écrasante majorité. En 15 ans de présence sur la scène musicale, partout où il passe, il est aimé et à la limite adulé. Ses sorties drainent des foules immenses. Demba Bilaly Tandian, auteur-compositeur et interprète, a aujourd’hui à son actif 94 chansons classées dans 9 albums pour une carrière qui débute en 2003. Après des débuts «difficiles» à cause du refus de son père, émigré, de le laisser embrasser le métier de musicien, il est parvenu à se hisser au plus haut sommet. Des années après cet épisode, les souvenirs se bousculent dans sa tête. L’artiste dit : «Mon père n’aimait pas que je devienne musicien comme tout bon musulman qui dit que la musique c’est haram et cela m’a un peu fatigué.»
A 12, 13 ans, en l’absence de son papa émigré en France, il trouvait du plaisir à animer des séances de tam-tam dans les places publiques de son village, histoire de divertir les jeunes filles. Puis, arrivé en France en 1996, Demba Bilaly Tandian, avec le rêve de devenir une star de la musique, va acheter sa première guitare pour s’exercer. Dans l’antichambre de sa carrière, l’auteur du titre Wallé (Ndlr, Victoire) enchaînera les prestations dans les mariages à l’Hexagone. Et deux ans après la disparition de son père, il met sur le marché son tout premier album après moult tergiversations. Il souligne : «Depuis 2003 jusqu’à maintenant, je ne fais rien d’autre que de la musique. Et j’ai même lancé tous mes petits frères dans la musique. Mon guitariste principal, c’est mon jeune frère. C’est moi qui l’ai mis à l’Ecole des arts de Dakar. Mon batteur, c’est mon cousin. J’ai un autre cousin qui joue au piano à Bamako.» Ayant attiré plusieurs de ses proches dans le champ musical, il rêve désormais de créer un orchestre qui va s’appeler Tandiancounda.
Loin d’être un novice
Déjà, l’artiste a eu l’occasion de partager la scène avec des ténors à l’image de Baba Maal, Alioune Mbaye Nder, Gorgui Ndiaye ou encore le grand percussionniste du Super étoile Mbaye Dièye Faye. Il a aussi fait la scène avec Alpha Blondy, Koffi Olimidé, Oumou Sangaré… Demba se réjouit d’ailleurs d’avoir échangé avec eux sur leur passion commune qu’est la musique. Le cas de la diva de la musique malienne, Oumou Sangaré, reste dans ses schémas. Il dit : «On se fréquente en France. On n’a pas encore fait de duo, mais tout ça c’est en cours, je travaille là-dessus.» L’artiste qui dit rêver aussi de rencontrer un jour le «Roi du mbalax», Youssou Ndour, pour des échanges croise les doigts pour voir sa carrière prendre un nouveau virage. En attendant, Demba Tandian est en plein préparatif pour la soirée de ce dimanche organisée par les journalistes, animateurs de l’émission «Yillen kare sunke» sur la Rts. Il promet un spectacle inédit au théâtre national Daniel Sorano. Les murs de ce lieu de culture vont vibrer au rythme du «Soninkaxou». Avis aux amateurs.
Stagiaire, lequotidien.sn