Le niveau d'eau du fleuve dépasse la cote d'alerte : Matam enregistre ses premières victimes, et risque de disparaître
Les populations de la ville de Matam ne dorment plus. A l'origine de cette inquiétude, la forte montée des eaux du fleuve Sénégal. A l'heure actuelle, la cote d'alerte a été dépassée. Au niveau de Matam, on enregistre une cote de plus de 8 mètres . Un niveau d'eau jamais enregistré depuis 1999, et qui a occasionné la chute d'un poteau haute tension de la Sénélec , provoquant la mort d'une personne.
Depuis quelques jours déjà, du fait de la dégradation de la digue de protection, les eaux avaient commencé à envahir la ville. Malgré les efforts fournis par les autorités qui, à l'aide des sacs à terre, ont tenté de fermer les brèches, la menace demeure. Dans la ville, l'eau est jusqu'au milieu des maisons situées sur le long du fleuve Sénégal.

Le port des habits en « thioup » (teinture) « gara » (en soninké) est à la mode. « Gagnylah », « Kandia », « Khossy », « Diégui Cola », « Palmal », ce sont autant de couleurs de « thioup » (en wolof) « gara » (en soninké) faites sur du basin riche venu d’Allemagne, d’Hollande, des Etats-Unis, d’Egypte, etc. Les tissus en « thioup » (en wolof) « gara » (en soninké) sont bien vendus au Sénégal, mais également au Mali ou les métiers de la teinture ont acquis leur lettre de noblesse. A Tambacounda comme partout ailleurs, la vente de « thioup » (en wolof) « gara » (en soninké) est une affaire de famille. Elle nourrit bien son homme. Ou sa dame.
Prévu pour le mois d’octobre prochain, le retour des réfugiés installés le long de la vallée du fleuve pourrait bien ne pas avoir lieu à la date indiquée. En effet au moment où les nouvelles autorités engagent une course contre la montre, des voix se sont élevées pour polémiquer autour de ce rapatriement. Car, pour certains, non seulement le recensement fait jusqu’ici est loin de la réalité, mais il urge aussi, du côté des autorités, de leur garantir avant tout, la sécurité une fois de retour au bercail.