Nous le connaissions chimiste et hydrochimiste qui passe son temps à chercher comment étancher la soif des hommes. Voilà que nous le découvrons homme de lettres, toujours porté à assouvir nos envies. Bakari Mohamed SEMEGA, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient d’enrichir le paysage littéraire mauritanien d’un roman ; un coup d’essai à saluer comme un chef d’œuvre.A en juger d’emblée par le titre, la Vierge du matin(1), le lecteur ne pourra être que séduit par sa littérarité et son éloquence. Mais le meilleur est ailleurs ! Il faut, en effet « briser l’os pour en sucer la substantifique moelle », car la Vierge du matin est avant tout une œuvre dialogique, polyphonique, un palimpseste dans lequel on lira par strates tout un pan de la société soninké et au-delà de nombreux peuplements de l’ouest africain.
En partant d’une problématique aussi universelle que celle de la stabilité, B.M SEMEGA fait de l’humaine condition un motif d’écriture qui nous amène à nous poser des questions longtemps restées sans réponses : qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Certes, l’homme demeure cet inconnu. Sinon comment les populations de Guidinméra, théâtre des affres de Madigui(2), l’héroïne (l’anti-héroïne) pourraient-elles vouer aux gémonies les parents de celle-ci, pour ne l’avoir mise au monde que plusieurs années après leur mariage ? Comment ces mêmes populations auraient-elles pu placer sur le piédestal ce même couple quand il a semé le grain ? Pourquoi et comment Madigui passe de la lumière aux ténèbres, de l’innocence à la cruauté, de l’amour à la haine ?

Le premier lot des candidatures à l’élection présidentielle en Mauritanie fait ressortir quatre favoris, tous originaires de la même région (Trarza) : Mohamed Ould Abdel Aziz, Ely Ould Mohamed Vall, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir. La quadripolarisation du paysage politique qui se dessine déjà permet difficilement, pour le moment, de situer des écarts importants entre les uns et les autres. Aux starting-blocks, ils partent, plus ou moins, à presque égalité de chances, talonnés par des outsiders comme Sarr Ibrahima ou Jemil Ould Mansour. Les deux premiers, militaires, cousins proches-ennemis, et géniteurs du putsch de 2005, se « mangent » déjà entre eux car puisant dans le même grenier électoral, l’un d’eux devra, inévitablement, laisser la place à l’autre, dès le premier tour. Les deux derniers, compagnons de route dans l’opposition durant ces deux dernières décennies et défendant des causes assez proches, ne sortiront pas tous les deux vainqueurs au premier tour. Celui parmi eux qui arrivera à faire une percée au niveau du Charg (les deux Hodh et l’Assaba) et aura attiré le capital financier passera au second tour.
Les représentants de 95 villages Pulaar et Soninké des communautés du Boundou dans le département de Goudiry ont pris part dimanche à Bala (70 km de Tambacounda) à une déclaration d’abandon de la pratique de l’excision et des mariages précoces ou forcés des filles.
En restituant ses travaux, samedi dernier, le Réseau ouest et centre africain d’étude et de recherche en éducation (Rocare) a révélé l’élaboration d’un dictionnaire multilingue sur des langues nationales et le français.