Citation Posté par Alhadji Timera Voir le message
Salam,

J'ouvre ce post pour partager et débattre des modalités d'apprentissage de la religion en milieu Soninké.

Le sujet porte sur l'apprentissage de la religion selon les générations, au pays et en France.
Je voudrais également mettre l'accent sur les differences entre filles et garcons dans l'apprentissage, le fait d'être né dans une famille maraboutique ou non, etc....

J'inaugure le sujet en parlant de mon experience d'enfant né en France.
Je dirais qu'il y a 20-25 ans en France (je ne suis plus tout jeune!), apprendre à ses enfants la religion constituait un réel challenge.

Dans un premier temps, l'apprentissage se faisait surtout grâce au voisinage, des marocains par exemple. A cette époque, il n'y avait pas autant de Soninké dans mon quartier.
Je me souviens aussi que mon père nous ramenait avec mes soeurs faire la tournée des foyers où on enseignait la religion. Cependant la qualité, le désordre, le manque de constance et la distance banlieue/Paris l'ont peu à peu découragé.
Enfin, quand mon quartier a commencé à se remplir de Soninké connaissant la religion, mes parents ont privilegié cette voie.

De nos jours, l'accès à l'apprentissage de la religion est plus facile notamment grâce aux Madrassas sur Paris, offrant une pallette de cours . Ce sont de vraies écoles avec un apprentissage different de celui que l'on peut avoir à domicile avec des oncles.

Voilà mon expérience personnelle, faites nous partager les votres!
Pour revenir au sujet, l'apprentissage de la religion en milieu Soninké dans l'immigration montre qu'on a encore du chemin à faire.

Nous avons réellement un vrai problème d'organisation. Pourquoi on n'a pas pu nous organiser à l'image des autres communautés ?

Aujourd'hui, dans les foyers, si tu vois comment les enfants apprennent la religion, tu te demanderas s'ils arriveront à capter quelque chose un jour. Du coup, beaucoup préfèrent maintenant mettre leurs enfants dans les cours du soir/week-end.

Quelque part, je pense que les parents auraient aimé que leurs enfants apprennent la religion dans les mêmes conditions qu'eux-même dans leur jeunesse. Certes, on ne peut pas avoir de Xaranyinbe en France, mais, les Soninké auraient quand même pu s'organiser pour proposer ce service tant demandé par les familles.