C'est possible. Les emprunts aux autres communautés sociolinguistiques sont tels qu'une grande disparité peut se lire à travers les us et les coutumes selon les régions. A ce sujet, lire Monique Chastanet :
Et le juriste Samba Traoré d’ajouter :Citation:
« Malgré une langue commune et le sentiment d’appartenir à un même ensemble socio-culturel, le pays soninké offre une grande diversité. On distingue, en effet, plusieurs dialectes et une douzaine de formations politiques (jamaane) qui existaient au XIXe siècle, à la veille de la colonisation, et continuent de marquer des différences. Cette diversité ancienne, produit d’une longue histoire, se conjugue aujourd’hui avec des héritages coloniaux spécifiques et l’appartenance à trois États bien différents dans leur situation géographique, leur composition sociale, etc. »[1].
.................................................. .....................................Citation:
«La multiplicité des installations géographiques a entrainé des variantes régionales dans les pratiques sociales en général et dans celle celles du mariage en particulier. Ceci est dû à l’influence des voisins de chaque groupe : les Pulaar pour le Hayré proche du Fuuta, les Bamanan et les Mandenka pour ceux du Mali, les Maures pour ceux de la Mauritanie»[2].
[1] Monique CHASTANET, « Le pays soninké. Traits communs et diversité », Sooninkara, Magazine de l’Association pour la promotion de la langue et de la culture soninké (A.P.S), 3e Trimestre, 1988, p. 6
[2] Samba. TRAORÉ, corpus soninké, LAJP, Paris 1, Panthéon-Sorbonne, 1985, p. V.