Les subtilités de la langue de Molière: Qui peut m'en dire plus?
Je ne suis ni Hugo, ni Lamartine et encore moins Senghor. Simple apprenti de la langue française, et loin d’avoir une science infuse en la matière, je pose certaines questions relatives aux pièges quotidiens de cette langue afin que nous puissions ensemble éviter certaines erreurs.
-Comment accorderez-vous cette phrase : les hommes qui se succédé() se sont hai() ?
- « autant pour moi » ou « au temps pour moi » s’il s’agit de reconnaître son erreur. Quelle est l’expression correcte ?
-Après que : est-il un subjonctif ou un indicatif ? On dit après qu’il a ou après qu’il ait
-Paris est –il un nom féminin ou masculin ou les deux à fois ?
-Qui peut m’expliquer la construction « Docteur és en science » ?
-Quels sont les trois noms en français dont le singulier est masculin, mais deviennent féminin au pluriel ?
-Quels sont les trois verbes les plus utilisés en français ?
Apprenons ensemble à relever le défi quotidien de cette belle langue, qui ne cesse de révéler ses mystères. Au fûr et à mesure des réponses, nous allons poser d’autres questions.
une belle langue comme tu dis!
Et bien Marigatta, un sujet assez intéressant ! Eh oui mon neveu ! comme tu dis la langue de Molière est, on ne peut plus, truffée de subtilités face auxquelles on ne peut pas ne pas se gourer. Il est vrai que, par les temps qui courent, parler cette "très" belle langue est devenu, une insipidité, aussi bien pour le commun des mortels que pour l’intelligentsia rompus aux arcanes de la grammaire normative quoique peut sont, justement, ceux qui ont idée de ces subtilités. Une myriade d’intellectuels, professeur, avocats, journalistes, écrivain et tutti quanti de renom, prêtent, encore, le flanc aux embûches de l’écriture. Ah j’adore cette langue ! même si, hélas, je suis à cent lieues de la connaître pour ne pas dire de la maîtriser. Et ce au point que j’ai eu a dire et/ou à écrire, quelque part : "si la langue française était une femme, je l’aurais épousé" ou encore "si la langue française était une femme, elle m’aurait, forcément, épousé puis qu’aucun autre homme ne lui aurait autant aimé/séduit (rires)".
Bon alors pour tes questions qui sont, quand même, assez tactiques je vais essayer.
-Comment accorderez-vous cette phrase : les hommes qui se succédé() se sont hai() ?
Les hommes qui se sont succédé() tu voulais dire ? Ou qui se succédé() de l’imparfait ?
Bon j’essaye avec les deux. Pour le premier on écrit : Les hommes qui se sont succédé se sont haïs. Et pour le deuxième on écrira : Les hommes qui se succédaient se sont haïs.
-« autant pour moi » ou « au temps pour moi » s’il s’agit de reconnaître son erreur. Quelle est l’expression correcte ?
Autant pour moi bien sûr !
-Après que : est-il un subjonctif ou un indicatif ? On dit après qu’il a ou après qu’il ait
Après la locution après que c’est l’indicatif qui prévaut contrairement à avant où l’on emploie le subjonctif. Donc on dira : Après qu’il a ou encore après qu’il eut et non pas après qu’il ait (sans outrecuidance aucune, c’est le péché mignon de beaucoup de journalistes en particulier)
-Paris est –il un nom féminin ou masculin ou les deux à fois ?
Paris est un nom propre et, en tant que capitale, c’est féminin.
-Qui peut m’expliquer la construction « Docteur és en science » ?
La construction « Docteur ès science, lettre, droit… » s’écrit normalement « Docteur es » sans l’accent grave car c’est du latin. Mais comme elle est francisée, elle prend l’accent et le en n’y est pas.
-Quels sont les trois noms en français dont le singulier est masculin, mais deviennent féminin au pluriel ?
Amour, délice et orgue. On dira donc :
- des belles amours ou encore des amours printanières.
- c’est un de mes plus grandes délices.
- les grandes orgues de Notre-Dame.
-Quels sont les trois verbes les plus utilisés en français ?
- Je dirai les deux auxiliaires et le verbe parler.