Si vous relisez bien le message, vous comprendrez que cette personne n'a pas été admise à l'hôpital parce qu'apparemment il n'avait pas de quoi payer dixit le chef du centre hospitalier (« Oui je suis le Pr Seydou Nourou Diop, responsable de la structure. Nous sommes dans un système. En fonction des possibilités des patients nous les orientons vers d’autres structures hospitalières. Puisque pour ce cas, il n’a pas les moyens, je suis en train de contacter des structures hospitalières pour qu’il puisse trouver une place. Parce qu’actuellement, il n’y a pas de lits disponibles ici ». )
A travers cette affaire, on se rend compte comment nos pays sont en retard en matière de santé publique. Seule une petite classe de privilégiés bénéficient des meilleurs soins dans les hôpitaux. Le reste de la population est très mal soigné même si ce ne sont pas les moyens qui manquent pour beaucoup. Et pour ceux qui n'en ont pas, il vaut mieux ne pas tomber malade.
Les hôpitaux principaux de DAKAR ( Fann, Dantec, Principal, Abass Ndao, etc...) sont d'abord des lieux de souffrance avant d'être des hôpitaux. La dernière fois que j'y ai mis les pieds (Hôpital Principal), c'était pour accompagner une personne qui était gravement blessée. C'était un samedi ou un dimanche, je me souviens plus. Un seul medecin travaillait aux urgences et les malades s'entassaient dans la salle d'attente jusque dans le couloir et dans les escaliers. Certains criaient de douleur. Une scène des plus choquantes. Les malades n'ont pas le choix; ils doivent attendre ou aller voir ailleurs.



Citation Posté par yally Voir le message
SOURCE SENEWEB



NON- ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER A L'HOPITAL ABASS NDAO LE DIABETIQUE, EN PROIE A UNE VIOLENTE CRISE, REND FINALEMENT L'AME AU CENTRE DE SANTE



Lamine Diop un vigile qui a piqué une crise de diabète a été transporté à Abass Ndao. Il n’a pas été admis par l’hôpital pour cause de manque de lits disponibles. Devant la gravité de son cas et en désespoir de cause, son accompagnant, Mohamadou Bamba Samb, a saisi notre rédaction pour constater de visu le calvaire qu’ils vivaient.Au dernier moment, il avait été achemine au centre Elisabeth Diouf mais le malheureux y a finalement rendu l’âme. Retour sur une émouvante et tragique journée d’un malade.

Jeudi 29 Novembre 2007. Il est 11 heures 30 mn à la rédaction de l’Observateur. Le téléphone sonne. Nous décrochons. Au bout du fil, une voix nouée par la perplexité : «Je vous appelle de l’hôpital Abass Ndao. J’ai amené un malade qui a piqué une crise de diabète. Il est très fatigué. Il est là couché au sol. On nous dit qu’on ne peut pas le prendre, parce qu’il n’y a pas de places. On nous demande d’aller vers d’autres hôpitaux. Vu son état, je ne veux pas prendre de risques». Il n’en dira pas plus. Quelques minutes après ( exactement à 12 heures 02 mn) nous sommes à l’hôpital Abass Ndao qui est à un vol d’oiseau de notre rédaction.

La voiture entre dans l’hôpital et tourne à gauche. Nous voici devant le centre Marc Sankalé. Dans le hall, un attroupement attire notre attention. Il y règne une ambiance de fête foraine. Au milieu de ces patients et autres curieux, un homme est couché sur une civière. Il se tord de douleur. Il se débat. Il tente désespérément de s’accrocher sur les pieds d’une dame, Adama Dione (sa femme). Il crie. Il gémit. Il…agonise. A son chevet, sa femme. La trentaine. Elle est désemparée. Elle regarde de gauche à droite. Dans l’espoir d’un hypothétique secours. Les yeux rouges. La gorge nouée. Elle essaie de cacher son amertume. Mais les larmes qui ruissellent sur ses joues trahissent sa peine. Elle souffre. La voix en trémolos, elle confie : «Il s’appelle Lamine Diop. C’est mon mari. C’est un gardien de voitures à Niarry Tally». Elle ne termine pas sa phrase. Le malade s’accroche à nouveau à ses pieds. Impuissante, elle le regarde. Et lui tapote l’épaule. Puis elle se redresse pour se réfugier derrière son foulard de tête et pleurer à chaudes larmes. La scène est insoutenable. L’émotion est forte. Les autres femmes et autres visiteurs assistent impuissants à la scène. Ils ont le regard compatissant. Le geste solidaire. Le verbe encourageant : « Ndeyssaan, mougneul !» (tiens bon !). « Il faut essayer de le transporter vers un autre hôpital », conseillent d’autres.

Un dialogue de sourds

A ce moment, son accompagnant, Mohamadou Bamba Samb est dans une vive altercation avec Lamine Ngom, un administratif du centre. Chacun y va de ses explications. Personne ne veut écouter l’autre. Un dialogue de sourds s’est installé entre les deux. Quand ils se sont rendu compte de notre présence, M. Samb s’approche. Il explique : « C’est un vigile. Il est diabétique. Puisqu’il a sa carte (il nous la montre), naturellement je l’ai amené ici pour des soins. Mais après consultation, on nous a mis en rapport avec une certaine Mme Diaw. Après ils nous ont dit qu’il n’y a pas de lits d’hospitalisation.

Il faut qu’on l’emmène dans d’autres structures. Nous n’avons pas les moyens. Et le malade souffre gravement. On ne peut pas le traîner entre les hôpitaux. Il risque de mourir entre nos mains ». Lamine Ngom réplique : « Le centre n’est pas une unité hospitalière. Il n’y a pas d’ambulances. Il n’y a pas de voitures. Après consultation, on lui a dit qu’il n’y a pas de places. On lui a proposé de le mettre en contact avec d’autres hôpitaux. Mais M. Samb qui l’accompagne dit qu’il ne le touche pas. Il veut que nous l’emmenions nous-même. Je lui ai dit que ce n’est pas à nous de le faire ». A 12 heures 15 minutes, une voiture 4X4 de couleur marron se gare. Un homme, la cinquantaine, de taille moyenne en sort. Il entre dans un bureau. « C’est le directeur », lance-t-on dans l’assistance. Il demande à voir l’accompagnant du malade. Ils s’enferment dans le bureau. Puis ils en ressortent. Entre temps, nous demandons au secrétaire de nous annoncer pour rencontrer le directeur. « Il est au téléphone » explique-t-elle. Nous attendons tout de même dans la salle d’attente. Quelques minutes après il sort et enfile sa blouse blanche. Nous le suivons. Nous l’accrochons à la sortie : « Oui je suis le Pr Seydou Nourou Diop, responsable de la structure. Nous sommes dans un système. En fonction des possibilités des patients nous les orientons vers d’autres structures hospitalières. Puisque pour ce cas, il n’a pas les moyens, je suis en train de contacter des structures hospitalières pour qu’il puisse trouver une place. Parce qu’actuellement, il n’y a pas de lits disponibles ici ». Sur ce, nous prenons congé du Professeur. En jetant un dernier regard sur le malade. Il se débat toujours. Cette fois-ci, couché à même le sol. Les tentatives de trouver un hôpital pour l’accueillir continuent. Et ce n’est que vers les coups de 14 heures que nous apprenons par le biais de M. Samb que finalement le Pr Seydou Nourou Diop a trouvé un lit pour le vigile au centre Elisabeth Diouf de la Gueule-Tapée. Mais vers 21 heures, M. Samb l’accompagnant du malade nous a appelé pour dire que finalement le vigile Lamine Diop a rendu l’âme...Oui, il est finalement décède !Malheureusement !
Citation Posté par Lassana Bathily Voir le message
C'est vraiment dommage,le cas de cet homme en est un parmi tant d'autres,souvent ce qu'on voit dans les hopitaux est tres desolant,là je vais vous relaté une histoire qui me concerne personnellement,en 2000,ma mere etait tombé malade,on l'a emmené d'urgence à l'hopital à bord d'un taxi,une fois sur les lieux,on nous demande d'attendre apres quelques minutes le docteur jette un regard vers notre direction et voyant ma mere couché sur la civiere,aussitot il nous demande de l'emmener, un vieux se dresse devant nous et nous barre l'entrer de la chambre sous pretexe qu'il est arrivé avant nous,moi j'etais tellement choqué que j'ai pas prononcé un mot,finalement le gars qui m'accompagné l'a repoussé et on est entrain avec ma mere,une fois à l'interieur j'ai meme pas eu l'occasion de prononcer un mot ,elle l'a rendu l'ame.
ça a toujours etait comme ça,vue l'etat de choses je ne vois pas un changement venir
Il faut s'en remettre à ALLAH et prier pour les êtres chers qui nous ont quitté. Puisse ALLAH l'accueillir en son paradis. Amine !