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  • Les enfants d’immigrés, quelles relations entretiennent-ils avec leurs racines

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Discussion: Les enfants d’immigrés, quelles relations entretiennent-ils avec leurs racines

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  1. 12/04/2010, 11h25 #1
    Hadiya WAGUE
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    Par défaut Les enfants d’immigrés, quelles relations entretiennent-ils avec leurs racines

    La première génération d’immigrés à toujours entretenu des relations socio-économiques avec leur groupe social et pays d’origine. Les relations sont-elles les même que celles entretenues par leur parents ?

    J’ouvre ce sujet afin qu’on puisse discuter de la vision de la deuxième génération sur leur conception de cette relation (famille, pays) ? à quoi on tend ? l’immigration permet-elle aux enfants de rester solidaire au socle familial ? tant de questions qui à mon sens peuvent être débattues ici.

    Sans juger les apports ou visions des autres, donnons sincèrement comment nous voyons les choses.

    En tant que parents comment pressentez-vous les choses ?

    En tant enfants comment voyez-vous les choses ?
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    Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…

    Nul bien sans peine !!!
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  2. 12/04/2010, 13h33 #2
    aby25
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    quelque par dans dounia
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    Salam aleikoum


    Je vais être la première à donner mon point de vue

    C'est un sujet très intéressant.
    En tant que "fille d'immigré" ,même si je n'aime pas le sens que prend ce terme dans la bouche de certains, je pense que les relations que l'on entretient avec notre pays ne sont pas les mêmes que nos parents.Pour ma part, je n'appelle que rarement la famille au bled et j'ai l'impression d'avoir construit des relations assez superficielles avec eux. En effet, j'ai 23 ans je ne me suis rendue au pays que 4 fois, et les 2 dernière fois ou j'étais plus adulte je n'y suis restée qu'un mois. Dans ce contexte comment bâtir une réelle relation

    J'essais de participer de temps en temps mais ce n'est pas évident avec ma bourse d'étudiante, et je trouve que je n'ai pas le même sens de la famille que mes parents. Je vais peut être paraître individualiste, mais pour moi ma famille se réduit au membres avec qui j'ai des liens directs, je me perd dans la généalogie et je ne comprend pas le fait que mes parents considèrent comme proche des personnes avec qui elles n'ont qu'un grand parent en commun.Ils ont une vision élargie de la parenté ce n'est pas mon cas.
    Je pense que je ne m'investirais pas autant que mes parents pour ceux restés au pays. Financièrement cela me paraît difficile d'envoyer un tiers de mon salaire, quand je pense à mes parents, ce qu'ils font c'est de l'ordre du sacrifice ce n'est pas ma vision des choses.J'admire ce qu'ils ont fait pour ceux qui sont restés la bas, mais je ne continuerais pas dans leur voie. Je les soutiendrais Incha Allah lorsque ils seront à la retraite, mais je ne pourrais pas prendre en charge tout un village toute seule.

    Mon rêve serait de créer une association car c'est au niveau collectif qu'il faut agir. Quand je vois qu'il y a encore des villages sans électricité, sans centre de santé , sans école je me dis qu'il y a du travail à faire. Je sais qu'il existe un grand nombre d'association soninkées mais chez moi je n'ai entendue parler d'aucune.
    Utiliser les ressources locales peut être une alternative, l'autre jour je regardais la télé malienne, et il y avait un reportage sur des femmes à Bougouni qui s'étaient constituées en coopérative, leur projet était de vendre des produits dérivés de la mangue (jus, confiture....).Développer des projets de co-développement, humanitaires peut permettre de rester solidaire de son pays d'origine.
    Voila c'était mon point de vue sur la question.J'epère que je n'ai pas répondu hors du sujet.
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  3. 12/04/2010, 22h11 #3
    makalou
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    Salam
    Sujet interessant... Faute de temps mais je viendrai dès que j'aurai un moment Inchallah.
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  4. 13/04/2010, 11h01 #4
    makalou
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    Par défaut Point de vue concernant les cotisations !!!!

    Salam,
    Un sujet interessant dans le sens qu'il évoque le devenir économique de nos villages et maisons d'origine. En effet, selon mon avis, il y a 3 visions face à ce phénomène.
    - La vision des parents ( Première génération d'immigrés ).
    - La vision des jeunes blédards comme moi.
    - La vision des jeunes issus de l'immigation.
    Pour la première génération, il est impensable de vivre en France et de ne pas faire les fameux " fax " vers le pays d'origine. Ces envois prennent plusieurs formes :
    * Cotisation familiale " Ka " pour la ration alimentaire ;
    * Cotisation Grande famille " Xabila " pour instaurée par certaines familles pour venir en aide ponctuellement à des membres de la grande famille en difficulté ou pour acheter des bols par exemple pour les grandes occasions de la grande famille. Par grande famille, entendez par là, tous les Cissé de Waoundé ou les Camara de Souena...lol.
    * Cotisation du village : Caisse villageoise en guise d'assurance vie.

    Ces differentes caisses sont aux yeux de la première génération une chose indispensable. Pour ne pas avoir des problèmes, il faut impérativement s'acquitter des ces " Impots à la Soninkés "...Si la cotisation familiale peut-être mensuelle ou trimestrielle voire semestrielle, les 2 autres cotisations sont annuelles et peuvent varier entre 20 à une centaine d'euros selon les lois du village. La première génération remuait terre et ciel pour assumer ces differentes aides sociales. Ne pas s'acquitter de ces cotisations revenait à fragiliser son statut dans la famille et dans le village. Je vous assure que cela peut prendre des proportions incroyables. Dans certains villages, ne pas cotisez c'est s'exclure du village ou de la famille. Une liste noire est très souvent envoyée au village ou à la famille pour informer les résidents locaux des bons et mauvais élèves. Aucune mère de famille ne souhaite trouver son fils dans ce lot.

    Ce que je reproche à ces caisses c'est surtout le manque de communication. Si pour la maison familiale les choses sont souvent carées, pour la grande famille " Xabila " ou le village, il y a des zones d'ombre. Déjà, les informations sont très souvent mal relayées. Les cotisants ne sont pas toujours informés des rencontres d'où la fameuse phrase " Sere nia ni xabila ndo debe Korosini... debe ndo xabila nti fatana korossini.". Ils se justifient par cette phrase pour doubler la cotisation à toute personne n'ayant pas cotiser à tant. Si la cotisation est 100 EUR avant une telle date, chaque personne n'ayant pas cotisée avant cette date paiera 200 EUR. Ce n'est pas discutable. Soit on paie le double soit on est plus considéré comme membre de ce village. Les choses marchent comme ça depuis des années. Aucune visibilité souvent sur le devenir de ces cotisations à part le rapatriement des corps alors que des centaines de milliers d'euros dorment dans les banques. Dans certains villages, ces cotisations permettent d'engager des projets de devolloppement local. C'est très rare.

    Maintenant si je reviens sur la vision des jeunes blédards " Mamadou " comme moi... Ces caisses sont une épée de damoclès. Tu ne peux laisser ta mère et tes frères au village et ne pas s'acquitter de ces cotisations familiales. Donc, vous voyez par là, que les priorités changent. Si l'ancienne génération pensait famille entière même s'il y avait ni maman ni papa, les jeunes blédards pensent souvent être redevables que si les parents y sont toujours. Permettez moi de nuancer parce que dans certaines familles, les choses sont bien verrouillées et cadrées que le jeune ne peut faire autrement. Qu'il y ait parents ou pas, tu cotises... C'est la règle surtout quand le billet d'avion a été financé par la famille. Mais souvent, certains jeunes s'opposent à cette règle et vont au clash avec les strutures familiale et villageoise. Si par malheur, le jeune n'a plus ses parents dans la famille ou n'a pas été aidé financièrement par la famille lors de sa venue, ces euros seront difficilement obtenus. Bref, le lien entre les jeunes gens issus du Bled varie selon qu'il y ait leurs parents ou pas ou du verouillage du système par les anciens.

    Concernant les jeunes issus de l'immigration " Mamadou Reme " lol, les choses sont plus compliquées. Les parents sont là, le lien avec la famille au village est très minime. Si le père est obligé d'assumer les charges de la famille au village parce que la tradition l'impose, pour le " Petit Mamadou " les choses sont vues autrement. Cela dépend de l'éducation et de sa situation financière. Certains parents ont formaté les enfants de telle sorte que s'acquitter de la cotisation mensuelle de la famille et du village devient tout à fait normal. Pour certains, cotiser au bled alors que les parents sont là est impensable. Chose compréhensible ! Mieux vaut d'abord aider ses parents ici avant tout. Mais le problème est souvent ailleurs. Certains ne connaissent pas ou sinon connaissent peu les familles au village. Certes le sens de ces cotisations est plus que louable mais le voir comme une obligation devient anormale à leurs yeux vu que les gens à aider sont ceux qu'ils cotoient tous les jours.
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  5. 13/04/2010, 12h07 #5
    billl
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    Salam Makalou,

    Peut-on réduire la solidarité familiale à de l'argent (les fameuses "caisses") ?
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  6. 13/04/2010, 13h19 #6
    kiitee
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    Citation Posté par makalou Voir le message
    Salam,
    Un sujet interessant dans le sens qu'il évoque le devenir économique de nos villages et maisons d'origine. En effet, selon mon avis, il y a 3 visions face à ce phénomène.
    - La vision des parents ( Première génération d'immigrés ).
    - La vision des jeunes blédards comme moi.
    - La vision des jeunes issus de l'immigation.
    Bonjour!
    Le sujet est intéressant mais je veux dire aussi que ta thése aussi Makalou est d'une trés bonne analyse car nous avons à faire à trois générations et la génération qui se trouve entre les deux comme tu la souligné les jeunes issue du bled comme moi et toi elle est pour moi celle qui doit jouer le rôle de intermédiaire entre les deux générations .
    Aujourd'hui quand il m'arrive de discuter avec les anciens c'est a dire les prémières générations d'Immigrés je leurs dit que certaine chose doivent etre réformer ou bien les ré-constitutionnaliser dans la vie de nos jours car ce qui était bon à l'epoque de nos parents n'est forcément pas adaptable à notre èpoque .Car à l'epoque de nos parents les cotisations etait un honneur et un une déshonneur le fait de ne pas y participer .Par contre pour la générations de jeunes issues de l'immigration c'est une autre vision car les jeunes voudront bien y voir le fruits de leurs contribution car donner son argent à autrui en fermer les yeux de ce qu'il fait avec et comme jetter sont argent dans la poubelle.je pense que la générations médiane est celle qui doit jouer le role de médiateur car mon sens elle est celle qui est le mieux placé et qui est à les deux cultures et de chercher le juste milieu entre les deux et ainsi les enfants d'immigré ne seront pas coupé de leur racine .
    Car certains jeunes issues de l'immigrations sont bien coupé de leur racine ,car manque de dialogue,manque de communication et que certaine génération se méprise les uns des autres .
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    ‎"Lorsque la peine envahit ton cœur, rappelle-toi d'Allah, car Il est celui qui te voit quand plus personne ne te regarde, celui qui t'entend lorsque plus personne ne t'écoute, Il est la Présence au-delà de toute absence. Rappelle-toi de celui qui ne t'oublie jamais et Il deviendra l'apaisement de ta peine."
    On peut cacher " tout le Temps " une partie de la Vérité
    On peut cacher " toute la Vérité " une partie du Temps
    Mais on ne peut pas cacher " tout le Temps " " toute la Vérité "
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  7. 13/04/2010, 14h15 #7
    makalou
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    Citation Posté par billl Voir le message
    Salam Makalou,

    Peut-on réduire la solidarité familiale à de l'argent (les fameuses "caisses") ?
    Salam Bill,

    Elle ne résume pas toute la solidarité familiale mais y constitue la plus grande partie.
    Certes il y a d'autres façons de magnifier la solidarité à la famille mais dans la plupart du cas il faut mettre la main à la poche.

    Un exemple : Entre celui qui apelle tous les jours la famille au bled et celui qui envoie tous les mois... Les esprits retiennent très souvent celui qui envoie. ... Petite nuance : cela dépend également des familles et des villages.
    Certains se contentent très bien de coups de fil et ne voient pas l'argent comme seule source de ralliement des esprits.
    Dernière modification par makalou 13/04/2010 à 14h19
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  8. 13/04/2010, 15h04 #8
    billl
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    Citation Posté par makalou Voir le message
    Salam Bill,

    Elle ne résume pas toute la solidarité familiale mais y constitue la plus grande partie.
    Certes il y a d'autres façons de magnifier la solidarité à la famille mais dans la plupart du cas il faut mettre la main à la poche.

    Un exemple : Entre celui qui apelle tous les jours la famille au bled et celui qui envoie tous les mois... Les esprits retiennent très souvent celui qui envoie. ... Petite nuance : cela dépend également des familles et des villages.
    Certains se contentent très bien de coups de fil et ne voient pas l'argent comme seule source de ralliement des esprits.
    J'ai du mal avec l'aspect monétaire dans les relations familiales.
    En tant que jeune né ici, je participe aux différentes caisse (familiales, villageoises...), mais je ne pense pas que la génération des jeunes nés ici pourra reprendre le flambeau : faut expliquer, comme l'a dit kitee. En plus, tu donnes à des gens que tu n'as jamais vu, c'est peut être le moment de changer les choses.

    Donner c'est bien, mais savoir pourquoi tu donnes te pousses à donner mieux.

    Mais les caisses sont certes importantes, mais il faut jouer sur toutes les parties intégrantes du tissu familial. Et là, la partie n'est pas gagnée...loin de là.
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  9. 13/04/2010, 20h18 #9
    Hadiya WAGUE
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    Citation Posté par aby25 Voir le message
    Salam aleikoum


    Je vais être la première à donner mon point de vue

    C'est un sujet très intéressant.
    En tant que "fille d'immigré" ,même si je n'aime pas le sens que prend ce terme dans la bouche de certains, je pense que les relations que l'on entretient avec notre pays ne sont pas les mêmes que nos parents.Pour ma part, je n'appelle que rarement la famille au bled et j'ai l'impression d'avoir construit des relations assez superficielles avec eux. En effet, j'ai 23 ans je ne me suis rendue au pays que 4 fois, et les 2 dernière fois ou j'étais plus adulte je n'y suis restée qu'un mois. Dans ce contexte comment bâtir une réelle relation

    J'essais de participer de temps en temps mais ce n'est pas évident avec ma bourse d'étudiante, et je trouve que je n'ai pas le même sens de la famille que mes parents. Je vais peut être paraître individualiste, mais pour moi ma famille se réduit au membres avec qui j'ai des liens directs, je me perd dans la généalogie et je ne comprend pas le fait que mes parents considèrent comme proche des personnes avec qui elles n'ont qu'un grand parent en commun.Ils ont une vision élargie de la parenté ce n'est pas mon cas.
    Je pense que je ne m'investirais pas autant que mes parents pour ceux restés au pays. Financièrement cela me paraît difficile d'envoyer un tiers de mon salaire, quand je pense à mes parents, ce qu'ils font c'est de l'ordre du sacrifice ce n'est pas ma vision des choses.J'admire ce qu'ils ont fait pour ceux qui sont restés la bas, mais je ne continuerais pas dans leur voie. Je les soutiendrais Incha Allah lorsque ils seront à la retraite, mais je ne pourrais pas prendre en charge tout un village toute seule.

    Mon rêve serait de créer une association car c'est au niveau collectif qu'il faut agir. Quand je vois qu'il y a encore des villages sans électricité, sans centre de santé , sans école je me dis qu'il y a du travail à faire. Je sais qu'il existe un grand nombre d'association soninkées mais chez moi je n'ai entendue parler d'aucune.
    Utiliser les ressources locales peut être une alternative, l'autre jour je regardais la télé malienne, et il y avait un reportage sur des femmes à Bougouni qui s'étaient constituées en coopérative, leur projet était de vendre des produits dérivés de la mangue (jus, confiture....).Développer des projets de co-développement, humanitaires peut permettre de rester solidaire de son pays d'origine.
    Voila c'était mon point de vue sur la question.J'epère que je n'ai pas répondu hors du sujet.
    Aby25 tu as très bien répondu c'est dans ce sens que le sujet a été proposé.
    Dernière modification par Hadiya WAGUE 15/04/2010 à 09h14
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    Les valeurs qui font de moi ce que je suis sont tirées des valeurs du Sooninkaaxu. Ces valeurs sont mes repères…

    Nul bien sans peine !!!
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  10. 15/04/2010, 08h52 #10
    Cheikhna Mouhamed WAGUE
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    Citation Posté par makalou Voir le message
    Salam,
    Un sujet interessant dans le sens qu'il évoque le devenir économique de nos villages et maisons d'origine. En effet, selon mon avis, il y a 3 visions face à ce phénomène.
    - La vision des parents ( Première génération d'immigrés ).
    - La vision des jeunes blédards comme moi.
    - La vision des jeunes issus de l'immigation.
    Pour la première génération, il est impensable de vivre en France et de ne pas faire les fameux " fax " vers le pays d'origine. Ces envois prennent plusieurs formes :
    * Cotisation familiale " Ka " pour la ration alimentaire ;
    * Cotisation Grande famille " Xabila " pour instaurée par certaines familles pour venir en aide ponctuellement à des membres de la grande famille en difficulté ou pour acheter des bols par exemple pour les grandes occasions de la grande famille. Par grande famille, entendez par là, tous les Cissé de Waoundé ou les Camara de Souena...lol.
    * Cotisation du village : Caisse villageoise en guise d'assurance vie.

    Ces differentes caisses sont aux yeux de la première génération une chose indispensable. Pour ne pas avoir des problèmes, il faut impérativement s'acquitter des ces " Impots à la Soninkés "...Si la cotisation familiale peut-être mensuelle ou trimestrielle voire semestrielle, les 2 autres cotisations sont annuelles et peuvent varier entre 20 à une centaine d'euros selon les lois du village. La première génération remuait terre et ciel pour assumer ces differentes aides sociales. Ne pas s'acquitter de ces cotisations revenait à fragiliser son statut dans la famille et dans le village. Je vous assure que cela peut prendre des proportions incroyables. Dans certains villages, ne pas cotisez c'est s'exclure du village ou de la famille. Une liste noire est très souvent envoyée au village ou à la famille pour informer les résidents locaux des bons et mauvais élèves. Aucune mère de famille ne souhaite trouver son fils dans ce lot.

    Ce que je reproche à ces caisses c'est surtout le manque de communication. Si pour la maison familiale les choses sont souvent carées, pour la grande famille " Xabila " ou le village, il y a des zones d'ombre. Déjà, les informations sont très souvent mal relayées. Les cotisants ne sont pas toujours informés des rencontres d'où la fameuse phrase " Sere nia ni xabila ndo debe Korosini... debe ndo xabila nti fatana korossini.". Ils se justifient par cette phrase pour doubler la cotisation à toute personne n'ayant pas cotiser à tant. Si la cotisation est 100 EUR avant une telle date, chaque personne n'ayant pas cotisée avant cette date paiera 200 EUR. Ce n'est pas discutable. Soit on paie le double soit on est plus considéré comme membre de ce village. Les choses marchent comme ça depuis des années. Aucune visibilité souvent sur le devenir de ces cotisations à part le rapatriement des corps alors que des centaines de milliers d'euros dorment dans les banques. Dans certains villages, ces cotisations permettent d'engager des projets de devolloppement local. C'est très rare.

    Maintenant si je reviens sur la vision des jeunes blédards " Mamadou " comme moi... Ces caisses sont une épée de damoclès. Tu ne peux laisser ta mère et tes frères au village et ne pas s'acquitter de ces cotisations familiales. Donc, vous voyez par là, que les priorités changent. Si l'ancienne génération pensait famille entière même s'il y avait ni maman ni papa, les jeunes blédards pensent souvent être redevables que si les parents y sont toujours. Permettez moi de nuancer parce que dans certaines familles, les choses sont bien verrouillées et cadrées que le jeune ne peut faire autrement. Qu'il y ait parents ou pas, tu cotises... C'est la règle surtout quand le billet d'avion a été financé par la famille. Mais souvent, certains jeunes s'opposent à cette règle et vont au clash avec les strutures familiale et villageoise. Si par malheur, le jeune n'a plus ses parents dans la famille ou n'a pas été aidé financièrement par la famille lors de sa venue, ces euros seront difficilement obtenus. Bref, le lien entre les jeunes gens issus du Bled varie selon qu'il y ait leurs parents ou pas ou du verouillage du système par les anciens.

    Concernant les jeunes issus de l'immigration " Mamadou Reme " lol, les choses sont plus compliquées. Les parents sont là, le lien avec la famille au village est très minime. Si le père est obligé d'assumer les charges de la famille au village parce que la tradition l'impose, pour le " Petit Mamadou " les choses sont vues autrement. Cela dépend de l'éducation et de sa situation financière. Certains parents ont formaté les enfants de telle sorte que s'acquitter de la cotisation mensuelle de la famille et du village devient tout à fait normal. Pour certains, cotiser au bled alors que les parents sont là est impensable. Chose compréhensible ! Mieux vaut d'abord aider ses parents ici avant tout. Mais le problème est souvent ailleurs. Certains ne connaissent pas ou sinon connaissent peu les familles au village. Certes le sens de ces cotisations est plus que louable mais le voir comme une obligation devient anormale à leurs yeux vu que les gens à aider sont ceux qu'ils cotoient tous les jours.
    C'est typiquement le raisonnement d'un blédard quoi. Tu penses que nous, nous allons travailler pour envoyer toute notre tune à tes darons et daronnes blédards.
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    "Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse".(Alfred de Vigny). "Je rends un hommage bien mérité à l'amitié quand elle est sincère et à la parenté quand elle est bien entretenue". http://smk.eklablog.com/
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