L'immigration soninkée : ses aspects positifs!

[dico]

salam

le sujet est très intéressant car nous avons apporté beaucoup à la france et appris également beaucoup!!!!!!!!!!!!
moi ce qui me touche c la solidarité entre les maliens de l'extérieur et de l'intérieur.
marc tardieu à écrit un beau livre:" l'arrivé des afriçains en france de 1914 à nos jours"il parle beaucoup du peuple soninké,il m'a permit de comprendre le pourquoi du refus d'intégration ce certain.

[Cisko]

L’une des grandes caractéristiques de la société Soninké, depuis la nuit des temps est la mobilité des hommes. Cette mobilité, synonyme d’émigration, peut revêtir plusieurs caractères. En effet, temporaire ou saisonnière, l’émigration, pendant longtemps est pratiquée en direction des centres urbains ou vers le bassin arachidier dans le cas du Sénégal. A partir des années 1970, la raréfaction de la pluviométrie rend nulle la pratique de l’agriculture, de l’élevage, principales activités. Dès l’instant, l’émigration a diversifié ses destinations et se fait en direction de la France, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo, etc.….
Aujourd’hui, force est de constater, selon une étude effectuée à Nara au Mali, en juin 2003 par Fews Net/USAID, il a été mise en évidence que la migration est la première source de revenus monétaires chez les Soninkés, comparativement aux bambaras, maures, peuhls. Les autres activités notamment l’agriculture, l’élevage, le commerce, etc.… participent à une moindre échelle à la couverture et la satisfaction des besoins des familles. L’étude révèle que le taux de participation de l’agriculture à la prise en charge des besoins de la famille, chez les Soninké et peuhl est d’environ de 5 % alors qu’il gravite autour de 10 à 15 % pour les maures et les bambaras. L’élevage quant à lui, est situé entre 20 à 40 % chez les Soninké et les maures alors qu’il est de moins 60 à 60 % chez respectivement les bambaras et les peuhls. L’émigration, par contre, de moins 10 à 20 % respectivement chez les peuhl et les bambaras passe de 40 à 60 % chez les maures et les Soninkés. Ces chiffres sont très révélateurs.
En plus des aspects positifs déjà soulignés par Cheikhna, notamment l’amélioration du cadre de vie des populations (construction d’infrastructures sanitaires, scolaires, de lieux de cultes, d’adduction d’eau potable, de mise en place de stocks céréaliers communautaires et divers, renforcement des solidarités, raffermissement des liens sociaux ici et ailleurs, etc…), il faut souligner que le foncier bâti est devenu de plus en plus conséquent dans certaines zones de la vallée et, cela grâce aux revenus issus de l’émigration. Dans ces zones, une gamme de services variés accompagnant l’artisanat de construction est apparue, menuiserie de bois, métallique, soudeur etc. s’installent et occupent une certaine main d’œuvre. Dans la même lignée, certaines localités changent de statue administrative (Waoundé, Diawara, …) sont érigées en communes rurales avec de fortes possibilités d’avoir des sources de financement sur la base de la taxe sur le foncier bâti. Au plaisir de vous lire, nous passons la main à d’autres en attendant de revenir sur d’autres aspects.

[Hadiya WAGUE]

Je ne reviendrai pas sur tous les aspects positifs qui viennent d’être évoqués dans les précédents posts. Mais grâce à l’immigration nos villages sont des exemples à suivre pour les politiques de développement locales. En tant que jeune le regard que j’ai sur comment était notre village comparé à aujourd’hui je peux dire qu’il ya réellement des perspectives de développement.
Nous assistons de plus en plus à des créations d’emploi et de métiers de tout genre. Nos villages polarisent et surtout attirent d’autres communautés car étant leur eldorado !! hé oui je le dis bien car même si l’eldorado des soninké c’est de partir en Europe ou ailleurs, leur contrée est également l’eldorado par exemple de bon nombre de baol baol du Sénégal !!!

Quand de grandes villes meurent nos villages deviennent des pôles d’activités économiques. Même des nigérians sont présents dans la zone du Fouta. Pensez-vous que s’il n’y avait pas cette manne financière cela aurait été le cas ?

Nous sommes devenu des acteurs économique comme à l’accoutumé depuis des temps dans le commerce car bons nombre quand ils réussissent reviennent aussi dans nos capitales pour continuer leurs activités et surtout DE GRAND BATISSEUR ET INVESTISSEURS dans la pierre. Comme on peut le constater dans toutes les grandes villes de l’Afrique de l’ouest.

Les investissements réalisés tant au niveau éducatif que social sont énormes et commence à apporter leurs fruits le taux d’alphabétisation en Français a augmenté. Et nous commençons à nous diversifier dans d’autres domaines.

ET surtout nous ne connaissons pas de dépendance avec nos différents Etats et arrivons au contraire à faire des choses que nos états ne font pas sur la base de la solidarité et de l’amour de son village.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Là, ça devient vraiment intéressant. Nous attendons, les autres contributions, car le sujet est loin d'être épuisé.

[papisko12]

salam, merci HADIYA WAGUE tu as vraiment résumer en gros ma pensée ,mais surtout écrit ce que j'avais voulu dire.
Dans nos villes et villages du Fouta , non seulement c'est devenu un eldorado pour tous les baol-baols ou Modou-Modou qui sont nos compatriotes,mais aussi bcp des autres nationalités de l'Afrique de l'ouest telle que nigérians alors qu'ils ont du pétrole "et nous l'immigration " La Guinée Conakry "pays fertille et qui régorge des meuilleurs minéraies du monde sous son sol.
Les haoussas du Niger et même des Ivoiriens (un seul quand même ) que j'ai vu à Waoundé .
Moi ,je militerai plutôt pour le côté positif de l'immigration car si y'en aviait pas cette immigration ça serait l'exode des populations ( FERGOO ) en Soninké comme certaines années difficilles en Afrique de l'est avec famine etc...etc...
Le seul côté négatif de l'immigration pour moi , c'est la rareté des hommes jeunes dans nos contrées d'ou la multiplication du banditisme des vols et des coupeurs de routes etc... ILS ne reste plus que des personnes agées ,des femmes seules et des enfants, sinon tous les vaillants et gros bras sont partis sur d'autres cieux .
Voilà voilà qoui salut .

[Fatoo_laNoirte]

le plus grand aspect positifs serait la génération de capital: les immigrés envoient de l'argent de l'occident vers son pays d'origine c'est une nouvelle ressource. Ce pendant ce point s'occompagne d'un aspect négatif, cet envoi crée des assistés : comme un oisillon ils attendent la bécqué et ça c'est pas leur rendre service.

un autre aspect positif c'est aussi une ouverture sur le monde exterieur voire un "désenclavage" de certains villages.

[maryama]

Salam,

je n'avais pas bien saisi l'importance de ce sujet, mais apres avoir eu une bonne explication, je vais essayer un peu d'apporter ma contribution ,l'immigration soninkée a beaucoup apporté, nos parents en partant du pays, je pense qu'ils n'avaient pas pour objectif de rester en France, d'apres mon pére, il devait venir chercher un peu d'argent puis retourner au pays, mais aujour d'hui ils sont encore la, et grace à eux, à leurs cotisations, les aides, leurs solidarités, ils ont pu construire beaucoup de chose dans les villages (robinet, chateau d'eau, electricité, et j'en passe).

Nos parents ont aussi essayer de nous transmettre cela à nous leurs enfants, car de plus en plus de chose sont fait par les jeunes issus de l'immigration, qui ont créer des associations qui ont eu des projets valorisant ds les villages.

Cela a pu prouver au habitant des villages que beaucoup de choses ont été transmises, et que surtout ils ne sont pas oublié, quelques emploi ont été créer, le travail a été facilités avec l'investissemnt de grosses machines pour les champs, ou pour broyer les cacahuétes, pleins de choses comme ça!!

[Hadiya WAGUE]

Pour revenir sur les aspects positifs de l’immigration, je pense qu’il est nécessaire de souligner ce que nous avons appris des autres sociétés ou pays, même si j’avoue que dès fois je me dis que nous aurions pu multiplier par 100 nos capacités d’aujourd’hui je m’explique : nous avons grandi sur la connaissance des populations que nous avons côtoyé à la fois sur les modes de vie, leurs cultures, leur philosophie, bonnes et mauvaises pratiques et bien d’autres … et qui explique peut être ce que souligne les différents participants à ce débat notre ouverture aux autres cultures et le fait qu’on soit aussi accueillant !!!
Il n’est pas donné à n’importe qui de pouvoir s’adapter dans un endroit où tout vous diffère !!! il faut en cela beaucoup de courage, de ténacité et de détermination pour affronter toutes les difficultés que nous rencontrons dans le parcours. Cela relève dès fois de l’inimaginable quand dès fois par partage d’expérience on se rend compte qu’aucune situation n’est similaire en prenant l’exemple de l’Europe et de celui l’Afrique Centrale. Malgré tout nous arrivons tant bien que mal à nous adapter dans les différents pays de destination à y travailler et subvenir à nos besoins, aux besoins de nos familles et du village. Même si ma façon de définir ce qu’est l’adaptation est différente de ce qu’en pense les occidentaux !!!

Courage, ténacité, détermination, adaptation etc…sont à mes yeux très qualitatifs et cela je le reconnais en nous !!

Un peu plus haut je disais que l’on pouvait multiplier par 100 nos capacités d’aujourd’hui à la seule condition si cela nous permettait de corriger nos défauts et de prendre tout ce qu’on a trouvé de bons en les appliquant là Oui nous aurions dépassé là où nous sommes. Certains arrivent déjà à le faire…

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Pour revenir sur les aspects positifs de l’immigration, je pense qu’il est nécessaire de souligner ce que nous avons appris des autres sociétés ou pays, même si j’avoue que dès fois je me dis que nous aurions pu multiplier par 100 nos capacités d’aujourd’hui je m’explique : nous avons grandi sur la connaissance des populations que nous avons côtoyé à la fois sur les modes de vie, leurs cultures, leur philosophie, bonnes et mauvaises pratiques et bien d’autres … et qui explique peut être ce que souligne les différents participants à ce débat notre ouverture aux autres cultures et le fait qu’on soit aussi accueillant !!!
Il n’est pas donné à n’importe qui de pouvoir s’adapter dans un endroit où tout vous diffère !!! il faut en cela beaucoup de courage, de ténacité et de détermination pour affronter toutes les difficultés que nous rencontrons dans le parcours. Cela relève dès fois de l’inimaginable quand dès fois par partage d’expérience on se rend compte qu’aucune situation n’est similaire en prenant l’exemple de l’Europe et de celui l’Afrique Centrale. Malgré tout nous arrivons tant bien que mal à nous adapter dans les différents pays de destination à y travailler et subvenir à nos besoins, aux besoins de nos familles et du village. Même si ma façon de définir ce qu’est l’adaptation est différente de ce qu’en pense les occidentaux !!!

Courage, ténacité, détermination, adaptation etc…sont à mes yeux très qualitatifs et cela je le reconnais en nous !!

Un peu plus haut je disais que l’on pouvait multiplier par 100 nos capacités d’aujourd’hui à la seule condition si cela nous permettait de corriger nos défauts et de prendre tout ce qu’on a trouvé de bons en les appliquant là Oui nous aurions dépassé là où nous sommes. Certains arrivent déjà à le faire…

Effecivement, l'immigration nous a permis de nous ouvrir davantage aux autres. Cela est à mettre à l'actif des immigrés soninkés. Quand tu remarques le jour de la fête de l'ACEI, le 24 février 2007, le public était mixte. Et tout le monde a eu à apprécier les vertus de notre culture. C'est une trés bonne chose que de "vivre ensemble, différents et égaux", comme le conseillait le sociologue Alain TOURAINE.

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Sonik'art, la fête de Lafias ne sont-ils des aspects positifs non négligeable de l'immigration soninkée?