Futures épouses : telle mère, telle fille ! Que pensez-vous ?

[makalou]

Futures épouses : telle MÈRE, telle fille ?

La hantise des jeunes maliens est d'épouser la fille d'une femme qui terrorise son mari
La mère et l'enfant sont liés par des liens forts qui se justifient par le cordon ombilical. Pendant neuf mois, la mère endure souffrances et douleurs pour donner la vie au bébé. Chaque étape de développement de ce dernier est une victoire et un nouveau bonheur. Ainsi les filles reçoivent diverses éducations émanant de leur famille, surtout de leur maman, de leur expérience de la vie et des normes édictées par leurs maris.
L'influence de la maman dans l'éducation de la fille est un facteur important dans la vie future de celle-ci. Certaines mères sont de véritables cerbères. Leurs filles se voient donc privées de liberté. Elles sont obligées de se conformer à certaines règles très dures. Ce pouvoir qui se veut sans limite s'impose dans le choix de ses compagnons de tous les jours, celui des copines. Leurs actions sont passées au crible.

Cette surveillance tatillonne poursuit la malheureuse fille même dans sa nouvelle vie conjugale. Les mamans apprennent à leur progéniture les notions élémentaires du bon fonctionnement du foyer. La jeune fille sait comment préparer certains plats. Elle sait aussi se comporter correctement en toutes les circonstances. Cette éducation prénuptiale a des aspects positifs, comme elle peut s'avérer négative.
Dans le passé, la femme se soumettait à son époux pour être gratifiée par le ciel d'un enfant béni, intrépide et fort de caractère. Un tel rejeton volait de succès en succès et adoucissait les derniers jours de ses parents. Les temps ont changé. La société actuelle se trouve en pleine mutation. La notion de l'équité du genre et l'émancipation de la femme, sa traduction dans les textes législatifs ont favorisé une plus grande indépendance des maliennes. Le mari a moins d'autorité sur sa femme. Celle-ci devient par la suite moins soumise.
à l'image de la maman. La nouvelle mariée, fille d'une mère dominatrice est susceptible de reproduire le même comportement déviant dans son foyer. En effet, une mère peut inculquer à sa fille, de ne jamais se laisser influencer ou dominer par un homme. La leçon maternelle de tenir tête à son mari peut être appliquée à la lettre par sa fille. Les maris malchanceux jugent sévèrement ce genre d'épouses en les qualifiant avec mépris de " telle mère telle fille".

La maîtresse de maison épanouie, Kadiatou Sidibé est commerçante au Grand marché. Elle affirme que la fille d'une mère dominatrice a forcément le caractère de sa maman. Elle avait des difficultés à trouver un mari" " La question ne se pose même pas" insiste-t-elle avant de conclure qu'une "fille est élevée à l'image de sa mère". C'est pour cette raison que les prétendants à la main d'une fille cherchent à connaître en premier lieu le caractère de sa génitrice, conclut Kadiatou Sidibé.

Tout comme notre première interlocutrice, Awa Samaké est d'avis qu'une fille est généralement à l'image de sa maman. Elle affirme que le plus souvent, une enfant élevée dans une atmosphère de domination de la mère sur le père, suivra les préceptes de la maîtresse de maison quand elle rejoindra son mari. Mme Awa Samaké va plus loin. Une épouse fidèle au comportement de sa génitrice n'hésitera pas à jeter à la figure de son époux que "ma mère n'a jamais accepté que mon père ait le dessus sur elle. Moi non plus je te permettrai pas de parler plus haut que moi.". Une telle remarque choquante peut conduire à la déstabilisation du ménage, voire au divorce. En effet les scènes de ménage vont meubler la vie du couple.

La sociologue, Ramata Sylla, émet un point de vue contraire à celui des précédentes interlocutrices. Elle estime que la fille d'une maman dominatrice peut bien se révéler une épouse modèle. "Ne dit-on pas souvent : " cette fille n'a pas hérité le mauvais caractère de sa mère" rappelle la sociologue.
Le menuisier, Drissa Dicko, partage le même avis que Ramata. Il expose son propre cas à l'appui de sa thèse. La mère de Drissa s'était opposée à son mariage avec sa femme actuelle.
Elle prétextait que sa future belle-mère aurait levé la main sur son mari. À coup sûr, la fille de "cette lionne" fera autant. "Il a fallu utiliser des arguments solides, explique Drissa, pour convaincre ma mère qu'elle se trompait". Aujourd'hui le couple est heureux et bien uni après dix ans de mariage. La femme de Drissa a su être une épouse exemplaire et une mère dévouée au foyer. N'est-ce pas gratuit d'incomber à la maman l'attitude irrespectueuse de sa fille envers son époux ? L'environnement peut aussi influer favorablement sur l'adolescente en dépit d'une pesante autorité maternelle.

malicounda.com

[makalou]

Salam

A la lecture de ce texte j'ai deviné que les dames sont souvent Bambara par leur noms de famille. Mais elles sont à l'image des femmes africaines.
Il est vrai que les dames de fer existent dans plusieurs ethnies africaines. On en tendance à pointer du doigt les femmes d'Afrique centrale, les femmes ivoiriennes, maliennes mais ces femmes sont dans toutes les sociétés et dans toutes les ethnies. Ainsi les femmes Soninkés sont hautement impliquées dedans.
Le sujet peut parâitre tabou mais il a droit d'être posé...
Les femmes qui traumatisent et maîtrisent leurs maris sont nombreuses dans Soninkara. Certaines jeunes filles mariées sont à l'image de leur mères. Elles veulent avoir cette mainmise sur leurs maris comme pour perpétrer cette qualité matrimoniale. Les maris deviennent alors victimes s'ils sont de nature calmes et sans problèmes mais les plus chauds divorcent ou edentent leurs femmes.
Elles influencent même leurs copines à avoir cette qualité féminime.

Que pensez- vous de ce phénomène de société vieux de plusieurs décénnies ?
J'imagine qu'autrefois, nos aieux connaissaient peu ces situations car leurs sociétés etaient plus formatées et les femmes etaient plus tranquilles que celles de nos jours.
Les filles , seriez vous tentées par cette " Djinamania " héritées des mamans pour maîtriser vos maris ?

La conscience collective pense que ces genres de femmes auront une progéniture peu bénie parce qu'ayant mené la vie dure à leurs maris.

[ami wague]

Je pense qu'une femme méchante avec son mari a tendance à avoir une fille qui fera pareille car elle aura grandi dans cette atmosphère. Après comme toute chose il ne faut pas généraliser il est possible qu'elle puisse avoir une fille qui rejette justement ce comportement et qui ne sera jamais comme sa mère. Mais bon il est vrai que les parents cherchent toujours à savoir de quel famille on est issu pour savoir si on est une bonne fille à marier. Mais bon il ne faut pas s'arrêter à la famille. Dans ton exemple Drissa a bien fait de ne pas écouter sa mère.

[makalou]

Je pense qu'une femme méchante avec son mari a tendance à avoir une fille qui fera pareille car elle aura grandi dans cette atmosphère. Après comme toute chose il ne faut pas généraliser il est possible qu'elle puisse avoir une fille qui rejette justement ce comportement et qui ne sera jamais comme sa mère. Mais bon il est vrai que les parents cherchent toujours à savoir de quel famille on est issu pour savoir si on est une bonne fille à marier. Mais bon il ne faut pas s'arrêter à la famille. Dans ton exemple Drissa a bien fait de ne pas écouter sa mère.

Salam

En tout cas comme tu viens de signaler la famille est une donne importante à prendre en compte lors d'une demande de mariage.
Une famille équilibrée a plus de sens de donner une fille bonne à marier q'une famille déchiquetée.

[Warante]

Hello,

Pour ma part, je pense que l'éducation perentale-maternelle joue un role iprimordial sur des comportements a venir.
Néanmoins l'environnement, les fréquentations, la sphère amicale, scolaire... sont d'autres facteurs qui permettent a un individu de se construire à SON image.
Il est a mon sens, un melting pot issu de toutes ces relations humaines.
Par exemple, sur une famille de 6 filles, pensez vous qu'elles soient toutes a l'image de la maman ?
NON...
D'autant plus que les rapports mère-fille ne sont pas semblables d'un enfant à l'autre...
Alors dans un sens comme dans l'autre, méfiez vous...lol