Les plans de l'immigration choisie commencent à se dévoiler.

En réalité, comme on le disait tantôt dans un autre thread, la politique de Sarko vise à favoriser ses cousins hongrois, polonais et consorts au détriment des africains. Le critère est purement racial.

Ainsi, concernant les travaux manuels, c'est eux qui seront privilégiés :

...La première porte de 61 à 152 les métiers ouverts aux Européens, par extension du régime "transitoire" auquel sont soumis les ressortissants des nouveaux Etats membres sur le marché du travail. La liste couvre un large éventail de professions dont certaines exigent peu de qualification : laveur de vitres spécialisé, bûcheron ou agent de nettoyage.
Et pour les africains, attention messieurs, dames, il faudra être qualifiés ( diplômes à l'appui), ingénieurs, docteurs, cadres supérieurs, etc....

Destinée aux ressortissants des pays tiers, la seconde liste est en revanche beaucoup plus restreinte. Elle répertorie trente professions exigeant, pour la plupart, des diplômes de l'enseignement supérieur.
La messe est dite maintenant, avec cette politique, on va appauvrir davantage l'Afrique, car on va assister à une fuite des cerveaux en Afrique : les cerveaux africains dont la place se trouve en Afrique pour pouvoir développer leur continent vont être tentés de gagner plus en venant travailler en France. Et les africains non qualifiés seront des persona-non grata!


Au terme de ses six premiers mois d'action en tant que ministre de l'immigration, Brice Hortefeux a souhaité faire un "point d'étape" et sortir de la "caricature". Après la polémique sur l'objectif annuel des reconduites à la frontière et l'épisode agité des tests ADN pour le regroupement familial, le ministre a rappelé, jeudi 8 novembre, lors d'une conférence de presse, la "cohérence" de son action et sa "détermination" à mettre en œuvre la "nouvelle politique" migratoire voulue par le chef de l'Etat : celle du "juste équilibre entre la fermeté à l'égard des immigrés ne respectant pas les lois de la République et la protection de ceux qui partagent nos règles et nos valeurs".



Dans ce cadre, M. Hortefeux a affirmé suivre un "principe clair : tous les immigrés légaux ont vocation à être intégrés". Et ainsi vouloir avancer "avec pragmatisme" dans quatre domaines : le logement "afin de réduire l'effet de ghetto"; l'apprentissage du français; les repères donnés aux familles étrangères à travers le "contrat d'accueil et d'intégration pour la famille" instauré par la loi qui vient d'être votée; et "surtout, le travail".
Nicolas Sarkozy a fixé pour objectif de faire passer l'immigration économique de 6 % à 50 % du flux migratoire dans les cinq ans. La définition de quotas à proprement parler devra passer par une révision constitutionnelle. Mais, déjà, la mise en œuvre du volet économique de la loi de juillet 2006, jusque-là resté lettre morte, devrait permettre une "ouverture maîtrisée de l'immigration de travail".


Les premières cartes "compétences et talents" seront distribuées avant la fin de l'année, promet le ministre, qui souhaite en faire bénéficier, chaque année, 2000 immigrés qualifiés triés sur le volet.
Comme le prévoyait aussi la loi de 2006, les étrangers devraient pouvoir désormais accéder plus facilement à des professions dans les bassins d'emplois marqués par des pénuries de main-d'œuvre. Le ministre a présenté à cette fin deux listes de métiers "en tension", pour lesquels la situation de l'emploi ne sera plus opposable. La première porte de 61 à 152 les métiers ouverts aux Européens, par extension du régime "transitoire" auquel sont soumis les ressortissants des nouveaux Etats membres sur le marché du travail. La liste couvre un large éventail de professions dont certaines exigent peu de qualification : laveur de vitres spécialisé, bûcheron ou agent de nettoyage.


Destinée aux ressortissants des pays tiers, la seconde liste est en revanche beaucoup plus restreinte. Elle répertorie trente professions exigeant, pour la plupart, des diplômes de l'enseignement supérieur. "Nous avons choisi de ne pas ouvrir l'immigration de travail dans des secteurs peu qualifiés car, avant de recourir à une main-d'œuvre en provenance de l'étranger, il faut d'abord accompagner vers l'emploi les chômeurs présents en France, qu'ils soient français ou étrangers", a justifié le ministre. Difficile toutefois de laisser penser que la France ne va ouvrir ses portes qu'à des mathématiciens du Mali. Cette liste restreinte de 30 professions pourra donc être complétée, dans le cadre d'"accords bilatéraux de gestion concertée des flux migratoires". Le ministre donne en exemple l'accord signé le 25 octobre avec la République du Congo, qui prévoit d'accueillir, en France, 100 jeunes professionnels, et de délivrer 150 cartes "compétences et talents".


"Signal fort" Cette ouverture du marché du travail a pour contrepartie la lutte contre l'immigration clandestine. "Pour réussir l'intégration, il faut d'abord maîtriser l'immigration", insiste M. Hortefeux. M. Sarkozy a fixé un objectif chiffré de 25000 reconduites à la frontière en 2007. La réalisation de cet objectif a mis sous tension les services de police et créé un climat de peur, poussant plusieurs sans-papiers à se jeter par la fenêtre.


M. Hortefeux n'a de cesse d'affirmer que sa politique ne se résume pas à des chiffres. Les indicateurs chiffrés n'en permettent pas moins d'obtenir des services "fermeté et rigueur". Pour lui, cette politique a le mérite d'envoyer un message nouveau dans les pays qui nourrissent les flux migratoires vers la France : il s'agit d'envoyer un "signal fort aux candidats à l'immigration". "Notre pays, comme les autres – pas plus pas moins – est libre, affirme-il, de décider qui il souhaite accueillir sur son territoire".
M. Hortefeux met en avant d'autres chiffres : 20 411 migrants illégaux refoulés à la frontière sur les six premiers mois de 2007 contre 34 000 en 2006; 112 réseaux démantelés et 3 500 passeurs arrêtés en 2006; ou encore 332 "employeurs voyous" interpellés au cours des neuf premiers mois de l'année.


"La rupture est engagée", a-t-il conclu, jeudi. Le ministre se félicite de la baisse, amorcée en 2004, du nombre de migrants autorisés à s'installer en France : 191 475 titres délivrés en 2006, soit 5 % de moins en trois ans. Mais aussi de celle, plus récente, mais bien réelle, selon lui, du nombre d'immigrés clandestins. La diminution de 4 % du nombre des bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat au cours des neuf premiers mois en atteste, selon lui.


Laetitia Van Eeckhout, LE MONDE