Pour que les Soninké puissent contourner la crise qui sévit dans le monde et particulièrement au Sénégal, il faut qu'il sache que le système dans lequel se trouve le pays ne répond pas à leurs spécificités socio culturelles. Je n'isole pas les soninké du reste du Sénégal, et encore moins faire de la politique d'aillurs je la déteste, mais j'essaie tout simplement d'analyser la réalité telle qu'elle se présente. Le capitalisme a non seulement détruit nos valeurs qui nous sont les plus chères (solidarité, convivialité, résidence communes, plaisanteries tc...), mais aussi a développé l'individualisme au détriment de la vie commune qui constituait le socle de notre cohesion sociale. Je prends seulement un seul exemple et plus élémentaire en milieu soninké. Par exemple, à chaque hivernage, il ya un champ familial ou collectif que la famille dans sa totalité cultive pour au moins assurer la survie de ses membres. Mais aujourd'hui, à coté du champ familial, il ya la parcelle individuelle destinée a la vente et je dirais même que le champ individuel a pris le pas sur celui de la famille toute entière. Evidemment, les "salouma" existaient depuis, mais ils n'avait pas un but lucratif. D'antan la production issue de ces salouma était offerte aux parents notamment à la maman, mais aujourd'hui tel n'est pas le cas. Ainsi, la rareté des pluies qui est un phénomène naturel, cojugué à cette individualisme et à la perte de valeurs a conduit à ce désastre que l'on assiste aujoud'hui. Il nous faut retourner à ce qu'on a tendance à appélé "l'archaïsme" pour nous tirer d'affaire. Immaginer si toute la famille cultuve comm on le faisait, même avec la rareté des pluies, la récolte sera tout de même plus satisfaisant. D'ailleurs, c'est cette individualisme qui est à l'origine de la dislocation de nos "soumpou". Celui qui est à l'extérieur ne veut plus envoyer quotidiennement la dépense, et celui qui est au village ne veut également plus cultiver seul le champ de la famille, ce qui aboutit par conséquent à une destruction des liens de parenté.
Ce sont ces petites détails qu'on a tendance à minimiser qu'il faut qu'on les analyse de fond en comble pour pouvoir avoir un aperçu sur la situation. Retournons à la production vivrière et oublions ce capitalismes parce qu'elle n'est pas conforme à nos réalité. L'individualisme nous détruit peu à peu d'ailleurs c'est pourquoi un grand pensuur François Régis Mahieu affirme que, je le cite:" l'orphelinat sociale est le péril le plus grave qui puisse arriver à l'homme africain" mais tout simplement parce qu'on ne se reconnaît quand dans sa cmmunauté.