Salam
Selon Bourse reflex " Un fonds d'investissement est un fonds spécialisé dans les opérations d'acquisition ou de prise de participations dans des entreprises non-cotées. ".
Ce n'est pas une utopie. C'est très réel sauf que ce type d'investissement est antagoniste au mode de fonctionnement du Soninké. Les soninké, malgré nos efforts de solidarité envers nos pays d'origine, sont foncièrement individualistes quand il s'agit de business. Quand il s'agit d'investir pour un business, il est rare de voir plusieurs personnes mobiliser ensemble leurs avoirs.
Aujourd'hui, dans nos pays ( Mali, mauritanie, Sénégal et Gambie ), les grosses fortunes sont généralement des Soninkés. L'ancienne génération ayant émigrée en Afrique Centrale sont globalement " diamantaire " ou " riches commerçants " avec une capacité financière hors norme. De ce fait, je pense qu'il ne faille même pas penser aux tontines des femmes.
Ces grosses fortunes doivent être des leviers pour créer un tissu économique et financier dans nos contrées.
Combien de jeunes débrouillards créent un business qui tombent à l'eau faute de soutien ou de confiance ?
Quand je prends l'exemple de Bakel, plusieurs jeunes ont tant bien que mal réussi à mettre sur pied plusieurs plantations agricoles. Ces jeunes pouvaient faire une grande muraille verte en expérimentant d'autres cultures si les moyens techniques et financiers étaient là. Prenons exemple :
Si un fortuné de la localité prenait le risque en professionnalisant leur business donnant à chaque petit producteur un statut juridique puis en investissement dans les outils agricoles de dernière générations, en explorant des techniques innovantes de rétention et d'exploitation de l'eau du fleuve ou de la nappe phréatique, je suis sur et certain qu'au bout de cinq si les plantations agricoles sont bien tenues, le retour sur investissement sera acceptable. Il peut à ce moment là se lancer dans la fusion ou dans l'acquisition d'autres petites structures dans les capitales régionales faisant de la transformation des légumes, des fruits... ou même essayer d'investir dans la création d'une unité de transformation en rapport avec la matière première à produire...
Je pense qu'il faut à un moment mobiliser aussi toute cette fortune qui sommeille dans nos comptes d'associations villageoise à la base mise en place pour le rapatriement des corps. Il faut essayer de faire travailler l'argent. Le risque n'est pas ancré dans la conscience collective Soninkée.