Salam
Aujoudh'ui le Sénégal est en panne, le Mali n'a pas non plus une économie reluisante, la Mauritanie survit. Tel est le triste decor de nos pays d'origine.
L'adage dit : " Quand la barbe de ton voisin brûle arrose la tienne".
Qui sont nos voisins ?
Ils sont Serères, Diolas, Peuls, Bambaras, Khassonkés,Maures...Ces ethnies citées sont comme les Soninkés.
Ils vivent en général dans les recoins de nos pays d'origine. Ils vivent de l'agriculture, de petis boulos, de pêche et de petits commerce mais sont tenaillés par la faim à l'heure actuelle.
Le Soninké comme certains de ces ethnies citées a un gros avantage:
" Ne pas attendre l'aide de nos gouvernements pour vivre".
C'est comme si nos aieux avaient predit un avenir difficile de nos pays d'origine. Ils ont depuis belle lurette tracé leur route pour des horizons plus cléments.
C'est ainsi que même du find fond de la chine, de l'Amérique Latine, du Zaire, il est tout à fait probable de rencontrer un Soninké à la recherche de fortune.
Aujourd'hui dans le monde entier particulièrement en France, les Soninkés sont considérés comme un peuple voyageur et infatigable chercheur de " Khalissi" ...
De cette prémonition de nos aieux (Avenir peu reluisant ), les Soninkés ont trouvé la parade:
Vivre à l'étranger pour subvenir aux besoins quotidiens de nos familles restées aux villages.
On ne peut que remercier nos grands parents qui nous ont montrés ce chemin de reussite avec tout ce que cela comporte comme inconvénients.
Mais , même si nous sommes de de vrais croyants, dés fois la fin justifie les moyens.
Aujourd'ui, la faim nous guette. Nos gouvernements s'enrichissent sur nos dos et avilissent les pauvres.
Un SMIC du Sénégal ou du Mali ne peut même pas faire vivre un poulailler.
Alors de Diafounou à Kaarata, De Hayré à Guidimakha, de Fuuta à Gajaaga, tous les yeux sont tournés vers les émigrés, pauvres émigrés.
Ces derniers ont accepté de braver les hivers, de reduire le temps de sommeil, de dormir avec des cafards, de preparer leurs propres repas.
Ces gens là ont laissé leurs 4 femmes au pays en ayant comme source de resistance à la tentation de Satan la foi. Si l'on augmente la force de Satan dans ces pays d'immigration on se rencontre que c'est plus que meritant.
Il n y a juste un mot à dire : Bravo à ces émigrés.
J'aurai voulu faire sonner dans chaque portable d'immigrés et fils d'immigrés le célèbre tube " Emigrés " de Youssou N'dour afin de l'ecouter dans les pures moments de detresse.
Spécial remerciement à ces braves gens qui la plupart sont venus avec comme seul bagage intellectuel " Bonssour Moussé ".
C'est dire que ces gens se sont sacrifiés.
Je me rappelle encore de ces vieux " Navigateurs " qui passaient des mois et des mois sans femme, ni proche dans les océans du monde avec comme seul ami le Bon Dieu.
Quelque soit le poids des conséquences d'immigration léguées , on doit dire haut et fort avec une grande fièrté :
Merci à la première génération d'immigrés.
Moi, je regarde tous les jours mon père, mes oncle avec une grande fierté car ils ont au moins amorcer un devellopement local.
En quoi faisant ?
Ils nous ont balayé le terrrain en nous donnant une nationalité pour certains, un billet Bamako- Paris ou Dakar - Paris.
Ils ont aussi construit pour la plupart des maisons bétonnées qui allègent nos taches avant chaque hivernage car les maisons en banco ( argile ) autrefois doivent être entretenues à chaque début de saison de pluies.
Ils ont augmenté aussi notre niveau de vie villageoise.
90% des maisons Soninkés bénéficient des calories quotidiennes necessaires au bon fonctionnement de l'organisme.
Bref, ces immigrés de la première génération doivent être décorés
" Chevalier de l'ordre Soninkara de merite".
Certes ils n'ont pas tout fait mais ils ont eu leur moyenne et ont reuissi à leurs examens.
A chacun son tour chez le coiffeur.
Comme mon oncle me dit souvent :
" Nous, notre temps est fini. On a rempli notre part du contrat. Nos parents sont la plupart décédés. Paix à leurs âmes. Ils ne nous restent qu' à planifier de vivre avec nos maigres retraites jusqu'au jour de nos rappels à Dieu Tout Puissant".
A travers ce message, c'est comme s'il disait qu'il ne comptait pas sur la dernière génération pour vivre. Ce qui est tout à fait vrai car Dieu detient la vie et le carburant de la bouche.
L'heure est venue de couper le cordon ombilical qui nous liait avec cette ancienne génération et voler avec nos propres ailes.
A qui incombe la charge du devollopement local de nos villages ?
Sans nul doute aux dernières générations;
il est impératif que chaque jeune Soninké né au bled ou dans l'héxagone de se sentir concerné de cette tâche.Certes beaucoup n'ont pas attendu ce genre de message pour faire valoir ce que de droit mais beaucoup de choses restent à faire.
Jusqu'à ce jour, la plupart d'entre nous agit " Maison " , ce qui est tout à fait normal. Il y a pas mal de merite en cela.
Mais aujourd'ui comme on l'a debattu en long et en large, il nous est necessaire de se mobilier et de voir les choses en grand.
Pour amorcer ce devellopement local sans faille dans nos villages, il faut impérativement une forte mobilisation.
L'union fait la force.
Je rêve qu'un jour les enfants de Gaajaga et ceux de Hayré se mettent ensemble pour mettre en place une chaine de gros hypermarchés pour assurer l'autosuffisance alimentaire de leurs villages.
Je rêve un jour que les enfants de Hayré et ceux de Fuuta mettent en place ensemble une régie de transports en commun avec des prix defiant toute concurrence.
Je rêve un jour de voir les enfants de Guidimakha et ceux de Diafounou construisant des hopitaux équipés dans tous les villages de ces contrées.
Je rêve un jour de voir tous les enfants de Kaarta et de Lambidou mettant en place de grandes pharmacies et parapharmacies afin de ne plus parler de bamako en cas de maladie.
Ce ne sont des rêves mais qui sait un jour ce sera peut être réalisable.
Ce qui nous differencie des autres c'est que le Soninké veut un projet rentable immédiatement.Il nous faut voir la couleur de l'argent au plus vite sinon on laissera tomber.
Il faut changer, vraiment changer.
Le jour où l'on se donnera 10 ans pour réaliser un projet sans relachement des forces vives, on sera mâitre des destins de nos villages.
On sortira la tête de l'eau et qui sait ?
Nos petits fils deserteront peut être l'Europe et ailleurs pour aller monayer leurs talents dans nos villages. Ce sera peut être la fin de l'immigration massive Soninké. On ne parlera plus de sans papiers et d'intégration à la française.
On ne parlera plus de banlieues, de racailles Soninkés, de CAP, BEP mais d'autres diplomes plus valorisants.
Dites moi que je suis fou, je le comprendrai...