L'idée est intéressante, mais, pour moi, c'est une utopie.
L'auteur demande à ce qu'on détermine "scientifiquement" 2 ou 3 langues à l'échelle du continent africain pour qu'elles puissent être promues par l'Union africaine et enseignées dans les écoles.
Il va falloir qu'il nous explique comment on va choisir "scientifiquement" ces 2 ou 3 langues qui seront adoptées par toute l'Afrique.
L'exemple qu'il a cité (Le Sénégal) est un mauvais exemple, car, nous savons que les Woloff qui sont majoritaires au Sénégal se sont accaparés tous les médias nationaux (radios, télévisions) aujourd'hui (et par delà le pouvoir) à tel point que les autres langues/groupes ethniques sont presque inexistantes. C'est bien dommage, car, chaque langue est unique et contrairement à d'autres coins du monde, chez nous, chaque langue est affiliée à un groupe ethnique, un peuple qui a ses coutumes, ses traditions. Or, nous savons tous que la langue est le ciment qui lie les membres d'une communauté. Si la langue disparaît, il y aura un grand vide.
Aujourd'hui, nous voyons des Camara, des Cissé, des Touré qui defendent mordicus qu'ils sont bambara ,Mandingue ou Socé, alors que nous savons tous que ces patronymes ne peuvent être que Soninké. La proposition de ce sieur, est de demander purement et simplement aux Soninké et à d'autres peuples de devenir par exemple Woloff ou Yoruba, d'abandonner leur langue et par conséquent, leur culture.
Je pense qu'au contraire, on doit promouvoir toutes les langues en Afrique, les enseigner comme on le fait pour le français et l'anglais. Ainsi, un ghanaéen peut choisir comme langue vivante : le Soninké et non l'espagnol Un Woloff, le Swahili et non le portugais, etc... Et en même temps, bien développer la codification de ces langues comme d'autres peuples ont réussi à le faire (thailande, Inde ...).
Regardez l'union européenne, ils ont transformé les barrières des langues en richesses avec des programmes très intelligemment mis en place : Eurasmus, les langues vivantes, etc...