Chroniques du Mali

Afrique : La psychologie du dictateur africain

L’observation des comportements du dictateur africain nous amène à faire un exercice psychologique c’est-à -dire essayer de se mettre dans sa tête afin de déceler ce qui l’empêche à agir normalement comme on attendrait de lui. Les dictateurs africains viennent généralement des couches pauvres de la population, peu éduqués et le plus souvent militaires de bas rang.

A la différence des grands hommes qui militent pour un idéal et qui voient leur accession au pouvoir comme l’aboutissement des années de lutte et qui désormais ont la chance de réaliser leurs desseins et ambitions pour leurs peuples, les dictateurs africains accèdent au pouvoir grâce aux forces étrangères colonialistes.

C’est ici qu’il faut dénoncer l’intelligence cynique de ces forces qui généralement portent leurs choix sur des hommes faibles de caractère, cupides, facilement manipulables manquant d’idéal et d’affection pour leurs peuples et qui le plus souvent appartiennent à des ethnies minoritaires. L’objectif poursuivi par les forces colonialistes est à tout prix d’avoir à la tête des anciennes colonies des hommes pouvant préserver leurs intérêts, qu’importent les conséquences pour les populations autochtones.

Comme un cadeau donné à un enfant qui le tient jalousement pour que les autres enfants ne le lui arrachent, le dictateur africain n’est plus prêt à lâcher le pouvoir. Vu son rang et son niveau, il n’a jamais auparavant songé à accéder à la présidence de son pays. Ceci est un facteur psychologique important. Il est donc très reconnaissant à ceux qui lui ont rendu possible l’accès au pouvoir. Le complexe d’infériorité aidant, il prend le colon pour un dieu et pour lequel il se met très volontiers au service au point même d’exterminer son peuple s’il le faut. Il semble percevoir le pouvoir comme une bénédiction divine tout d’abord sur sa personne, sa famille voire sur son ethnie.

Il se convainc donc y être pour servir à part ses maîtres étrangers, principalement les hommes et femmes de son ethnie. Lui qui ne valait rien devient tout d’un coup le premier homme important du pays. Lui qui n’avait aucune considération particulière même dans son pays se fait dérouler le tapis rouge dans les grandes capitales des pays des Blancs qui l’appellent Monsieur le Président. Quel honneur de s’entourer d’hommes blancs comme conseillers qui semblent lui accorder de l’importance ! pense-t-il.

Il ne se croit donc plus être au même rang que ses concitoyens qui dorénavant doivent être contraints de gré ou de force à l’adorer comme un Dieu. Parfois sa docilité même surprend ses maîtres étrangers qui par leur observation sont encore plus convaincus de l’infériorité des hommes dits de race noire. Lui qui n’avait jamais eu dans ses mains une centaine de milliers de FCFA peut maintenant avoir à son actif des milliards pour lesquels les comptes bancaires sont ouverts partout en Europe, principalement en Suisse mais aussi en Asie et en Amérique.

Désormais c’est tout l’argent même du pays qui parfois est sur son compte privé. Les recettes du pays au lieu d’être versées dans les caisses de l’Etat vont d’abord se faire compter dans sa maison de résidence on utilisant le pronom personnel : mon, ma ou mes au lieu de notre ou nos quand il s’agit des ressources nationales, tel mon pétrole comme un président d’Afrique centrale aime, toute honte bue, à parler. Complètement dépassé par la fonction qu’il n’est pas en mesure d’exercer, il démissionne à s’y investir. Plutôt, ce sont les vices de toute sorte qui prennent le dessus sur sa conscience, comme la cour à des femmes d’autrui l’administration des gifles.

A des ministres, les ordres détestables de tout genre dont on peut ici épargner le récit pour ne pas choquer les lecteurs nouveaux au thème. En plus, il vit dans l’obsession de perdre son pouvoir qu’il sait bien démériter. Encouragé par les faux conseils que lui donnent les hommes du sérail et appuyé par ses hommes dans l’armée, il cherche à éliminer tous ceux-là qu’il croit lui constituer un danger potentiel.

D’aucuns affirment que la préoccupation principale et journalière de certains Présidents est de répertorier les citoyens qu’il doit abattre soupçonnés du fait de leur intelligence ou volonté de contestation de faire un coup d’Etat. C’est ainsi qu’une pluie d’assassinats tombe souvent sur le pays. Les têtes pensantes y compris les professeurs, les éminents intellectuels, les avocats, les journalistes mais aussi les grands entrepreneurs et même les officiers de l’armée sont surveillés de près et assassinés au gré des soupçons souvent non fondés. Ceux parmi eux qui craignent pour leur vie se trouvent obligés de s’exiler à la grande satisfaction des dictateurs, laissant le champ libre à des hommes incompétents, corrompus et désireux de s’enrichir rapidement et qui ont mis à sac nos pays.

C’est pourquoi ils voient de mauvais œil les revendications des populations africaines pour l’instauration de la démocratie, la vraie démocratie.

Convaincus que les Africains sont des sous-hommes, donc des esclaves qui n’ont pas le droit de décider de leur propre sort, les dirigeants des pays occidentaux notamment les Français parlent cyniquement de la démocratie comme d’un luxe pour les Africains. Et pour joindre l’acte à la parole, les dirigeants français, poussés par leurs milieux d’affaires, continuent de soutenir les dictateurs sanguinaires.

Pour l’observateur perspicace, il est clair que les forces colonialistes et impérialistes, notamment françaises, ne sauraient voir de gaieté de cœur l’enracinement de la démocratie en Afrique. C’est ici qu’il faut signaler que seule la lutte sera payante pour mettre fin à ce système inhumain qui prive les Africains de leur liberté depuis des siècles. Aucun peuple ne saurait accepter les souffrances que notre race endure depuis des siècles.

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What b...! mental colonial !