Ce soir, PPDA fait ses adieux au 20h de TF1 : 'Laurence Ferrari était mon amie' !
jeudi 10 juillet 2008 9h54. par PurePeople
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Son dernier journal
Aujourd'hui, à 20 heures, Patrick Poivre d'Arvor présentera son dernier journal sur TF1 après 21 années de bons et loyaux services et 6200 éditions, auxquelles il faut ajouter sept ans à la tête de la grand-messe d'Antenne 2. Tomber de rideau sur le journaliste le plus populaire de son époque.
Trahi et meurtri par les conditions particulières de son remplacement par Laurence Ferrari, PPDA nous regardera une dernière fois dans les yeux ce soir, pour nous proposer son ultime vision de l'actualité mondiale et nationale.
À 60 ans, c'est une véritable institution qui va disparaître. Une institution qui a su imposer un style et une voix. La voix la plus écoutée de France, avec plus de 8 millions de fidèles tous les soirs. À l'occasion de ce départ,
Le Parisien a rencontré le journaliste et présentateur star, qui revient sur les conditions de son licenciement et sur son avenir encore incertain.
Une campagne de déstabilisation
S'il sous-entend que le livre
Madame, monsieur, bonsoir... Les dessous du premier JT de France, qui proposait un portrait au vitriol du journal télévisé le plus regardé de France, a été clairement une tentative de déstabilisation ("dont on connaîtra bientôt les vrais auteurs"), il nie l'influence politique quant à son éviction, et préfére revenir sur les moments forts de sa carrière : "Les moins bons souvenirs sont liés à la mort de mes camarades dans l'exercice de leurs fonctions, comme mon meilleur ami Patrick Bourrat (décédé au Koweit en 2002, ndlr). Quant aux meilleurs, ce sont les journaux que j'ai présentés depuis l'étranger, dans des conditions difficiles, après le 11 septembre ou au Rwanda. J'ai aimé ces montées d'adrénaline, liées au direct mais aussi au bonheur de pouvoir dire les choses, un peu comme un prof qui partage son savoir".
Il confirme également qu'il arrête toute collaboration avec TF1, et notamment son émission littéraire "Vol de nuit", dont il vient de fêter les 20 ans et qu'il quitte à regret, lui, l'amoureux des livres et des auteurs, qui a toujours voulu tirer le téléspectateur vers le haut en lui faisant partager sa passion pour la littérature.
À la question d'une éventuelle autobiographie, le présentateur confie : "J'écris actuellement un roman très personnel. Mais tout est possible". Puis, quand on le lance sur son avenir immédiat : "Avec mon frère et un scénariste, nous sommes en train d'écrire l'adaptation de l'un de nos livres,
J'ai tant rêvé de toi. Si je peux ensuite la réaliser, pourquoi pas ? Il faut aller au bout de ses rêves".
"J'observe juste les comportements"
Concernant ses négociations et les supposées fortes indemnités dues à son licenciement, le journaliste rétorque sans langue de bois : "Il y a eu zéro négociation. Je pense qu'ils attendent de savoir exactement quand je vais quitter la maison. J'ai déjà effectué mon entretien préalable et j'attends de recevoir ma lettre de licenciement".
Il confie par la suite qu'il a eu énormément de propositions, notamment ces derniers jours, mais qu'il se refusait à prendre la place de quelqu'un déjà installé. Question d'éthique. Par contre, à l'instar de Philippe Bouvard sur RTL, et concernant donc un éventuel come-back dans quelques temps : "Je suis plutôt dans l'attente d'une lettre de licenciement, mais on ne sait jamais. Il y a d'étonnants retournements de situation. TF1 est une grande entreprise". Grand seigneur, PPDA.
À moins que ce ne soit pour coller la pression à sa remplaçante : "Laurence Ferrari était mon amie. Je l'ai connue avant tout le monde, quand elle étudiait à l'Efap à Lyon. Je pense l'avoir aidée et soutenue dans de nombreuses circonstances. Je lui souhaite bonne chance. Pour le reste, ce n'est pas à moi de juger. J'observe juste les comportements".
De nombreuses manifestations de soutien
Concernant les comportements, Patrick a dû être extrêmement touché par les gestes d'affection et de soutien de sa rédaction, ceux des Français, mais aussi des personnalités qui se succèdent et continueront de se succéder dans les jours à venir. Comme l'hommage de Guillaume Durand ou celui de Patrice Laffont, qui déclare dans
France-Soir : "Je le regretterai, car c'est le journal que je regardais chaque soir dans la semaine. En revanche, je n'ai pas envie de regarder celui de Ferrari. À la télévision, on n'est pas immortels, mais je ne m'inquiéte pas du tout pour son avenir, Patrick sait faire tellement de choses".
PPDA prépare donc ses adieux. Heureusement, nous pourrons toujours regarder notre PPD préféré : "J'ai appris que ma marionnette des Guignols continuerait à vivre, c'est très bien. Je ne lui ai pas porté préjudice. Et maintenant, je vais pouvoir la regarder".
Son projet pour les vacances ? Un pélerinage bien sûr, quoi d'autre ? "Je vais terminer mon chemin de Compostelle, entamé depuis longtemps : il me reste 300 kilomètres à parcourir. Après, outre la Bretagne, il y a d'autres endroits chers à mon coeur en France. Au fond, je suis fou de ce pays".
Cet amoureux de la France apparaîtra ce soir une dernière fois pour nous relayer les bonnes et mauvaises nouvelles du monde. Un dernier journal plus long qu'à l'accoutumée, mais pour lequel il n'a rien préparé de spécial. Des adieux qui s'annoncent de toute façon touchants. Comme tout adieux définitifs. "Madame, monsieur, bonsoir". Au revoir Monsieur d'Arvor.
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