résumé situation Aubervilliers
Le 18 août 2007,
Depuis un mois et 8 jours, une centaine de personnes, dont des femmes et des enfants, se retrouvent à la rue, contraints de dormir dans les tentes d'un campement de fortune à Aubervilliers.
Tous sont noirs, originaires d'Afrique Subsaharienne, et pour la plupart réguliers sur le territoire français.
Depuis 1992, ces personnes attendent un logement mais aucun organisme, aucun propriétaire n'a jamais daigné leur accorder un bail locatif.
Aussi, il y a quelques années, un immeuble, appatenant à la ville et non habité, a été réquisitionné par ces familles.
Le maire d'Aubervilliers a toléré leur présence à la condition qu'ils payent une taxe d'occupation, ce qu'ils ont fait.
Au mois de Juin 2007, ces mêmes familles recoivent par courrier un avis municipal d'expulsion. Elles décident alors de se réunir en collectif afin de revendiquer leur droit fondamental, celui d'avoir accès à un logement.
Le 26 Juin, le cabinet du maire reçoit les délégués du collectif. Au moment même où la réunion avait lieu, 3 familles ont été expulsées par les forces de l'ordre.
Le 10 Juillet, 2 autres familles sont expulsées.
La stratégie de la mairie était celle de diviser: expulser les familles au coup par coup afin d'empêcher l'expulsion collective et les retombées que cela pourrait entraîner.
Les familles ont alors décidé de se mobiliser et de rester solidaires. Elles prennent les devants et installent un campement devant le batîment qu'elles occupaient. L'union faisant la force, les autorités ont été prises de court et attaquent en justice les familles, déjà dans une situation extrêmement précaire, avec le spectre d'une évacuation musclée à n'importe quel moment.
Afin de soutenir ces familles, afin de nous battre contre l'injustice de cette situation et contre l'humiliation dont nous sommes vitimes de plus en plus fréquement (Cachan l'année dernière, mais aussi Asnières et Massy actuellemnt et tant d'autres...)... Ne nous méprenons pas, ces situations ne sont qu'un avant goût de ce qui nous arrivera à nous aussi si nous ne faisons rien. N'attendons pas que l'injustice frappe à notre porte pour la dénoncer
RDV lundi 20 Août 2007 à 13h au Tribunal de Grande Instance de Bobigny, dans la salle des référés, salle n°1.
Où aura lieu le procès de ces personnes, victimes d'abus de droit et de discrimination. Mais désignées coupables pour avoir voulu se loger et assurer une vie décente à leurs enfants.
N'hésitez pas à vous rendre sur place, même en dehors des mobilisations, car les familles ont plus que jamais besoin d'un soutien moral et matériel (denrées alimentaires, couches, lingettes...).
Adresse : 24 rue Jules et Martin Lopez (près du métro "fort d'Aubervilliers"-ligne 7)
à Aubervilliers
Soyez nombreux à venir les soutenir ce lundi 20 août 2007 à 13h au tribunal bobigny, car le pire est à craindre. Notre positionnement dépendra de la décision de Justice (ou d'injustice).
Nous comptons sur vous.
Sophie pour l'Alliance Noire Citoyenne.