Re : Le maxanba nkonpe, yaxana nkonpe, place et rôle dans l'éducation....
Salam
Maxamba nkonpe est l'espace (chambre)reservé par les garçons presque de meme age. Mais yaxana nkonpe n'existe pas reellement.
Mais de fois cette coutume est trop critiquée par nos parents.
Ces derniers parlent maintenant d'une deviation de la coutume.
Parce que les maxanba nkonpo n'etaient pas choisies par hasard.
Certains choissaient leur konpee chez les griots, d'autres chez les forgerons ou cordonniers vice verça.
Mais actuellement on assiste à n'importe quoi.
inchallah je n'ai pas de temps mais j'y viendrai.
Apprenons enssemble.
wa salam
Re : Le maxanba nkonpe, yaxana nkonpe, place et rôle dans l'éducation....
Pour revenir au FEDDE...
Sujet fort intéressent qui me rappelle plein de souvenirs d’enfance …pour un citadin comme moi qui ne connaissait pas la pratique du groupe d’âge!! Lors de mon premier voyage au village la première chose qui m’a marqué fut ce FEDDE. Durant la fête de Tabaski nous sommes restés au moins deux mois en groupe avec notre propre demeure, notre propre budget, ration, nos propres activités et délires comme des adultes !!!. Je me souviens encore que nous étions une trentaine de personnes de même âges (+/- 1 an de différence). Les repas étaient assurés par les mamans des membres et une organisation sans faille. Deux familles étaient désignées par jour pour assurer les repas journalier (déjeuner et Diner) ainsi de suite et gare à la maman qui ne savait pas cuisiner !! Chaque enfant exigeait le plus grand accueil à sa mère. Nous étions traité comme des rois je vous assure !!!
Les seuls moments où on se retrouvait avec nos familles c’est le matin pour les travaux champêtre de 7h à 13h.
Les après midi se résumaient à boire du thé avec soit du « Toufam » ou lait au sirop de Menthe, à jouer aux cartes. A partir de 17h commençait les activités sportives de football de balade dans la forêt ou dans le village. Puis le soir après avoir diné on se retrouvait encore dans notre propre maison pour jouer aux cartes, boire du thé, notre fameux lait au sirop de menthe, à raconter des « gumanŋe » (contes) et dés fois même on se préparait notre propre diner. Nous achetions des poulets, des macaronis avec tous les ingrédients (la bouffe était bonne) pour le manger à minuit et gare à ceux qui ne pouvaient pas résister pour rester éveillé car on ne les réveillait jamais !!! Le pire c’est, dés fois il faut attendre le premier pain chaud du village et tout le monde devait rester éveillé durant toute la nuit. Pour ce faire on mettait la musique à fond (Bob Marley) en se baladant dans le village comme ses gardiens et quand des folies nous arrivaient on essayait de se rendre au fleuve à 5 km du village à cette heure tardive pour faire les bains de nuit (on n’est jamais arrivé à le faire réellement !!) mais on a essayé à plusieurs reprises pour vous dire les délires.
Je suis parfaitement d’accord avec tout ce que Fodyé a développait. Cela se passait exactement comme ça.
Re : Le maxanba nkonpe, yaxana nkonpe, place et rôle dans l'éducation....
Salam, jvoulais juste mettre un extrait des "soninkés du fouta" qui me choque sur les liens qui unissaient les garcons et filles en tant que COPAINS
« (...)Cira Camara et Mamadou Camara s’adoraient. Bien que la jeune fille fût déjà fiancée à un autre, ils se caressaient au vu et au su de tous. Il est vrai qu’à cette époque, les jeunes fiancées n’étaient jamais consultées sur le choix de celui que leur famille leur destinait pour époux. Yéro demeurait choqué néanmoins devant un tel comportement. Il s’agissait tout de même, pour Cira Camara, de fiançailles en bonne et due forme !
A cette époque, le copain avait droit à l’affection, aux caresses et petites embrassades de la jeune fille ; tandis qu’il n’était même pas permis au fiancé de celle-ci de lui adresser la parole. Plus encore, la fiancée se devait de se cacher dès qu’il s’approchait d’un lieu où elle se trouvait elle-même. (...) »