L'immigration soninkée: ses aspects négatifs!

[makalou]

Je comprends mieux alors. Mais n'oublie pas que grâce à l'immigration certains se sont mariés avec des filles de France. Tu ne connais pas un exemple plus proche de toi par hasard? Tu vois qu'il n'y a pas que l'argent dans l'immigration. On peut aussi y trouver chaussure à son pied.

Salam,
Ces mariages sont la résultante de l'immigration. Je suis d'accord.
L'immigration a eu comme coté négatif l'explosion des appels téléphoniques vers l'Afrique. Le budget de cartes téléphoniques à explosé. Tu connais pas un exemple à coté de toi, des hommes qui pleurent parce que leurs femmes et fiancées leur manquent ?

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Salam,
Ces mariages sont la résultante de l'immigration. Je suis d'accord.
L'immigration a eu comme coté négatif l'explosion des appels téléphoniques vers l'Afrique. Le budget de cartes téléphoniques à explosé. Tu connais pas un exemple à coté de toi, des hommes qui pleurent parce que leurs femmes et fiancées leur manquent ?

Oui je suis plus que jamais d'accord avec toi que le fait qu'un homme dise sa douce moitié lui manque est un point négatif de l'immigration, car sans celle-ci ils seraient ensemble et ni l'homme ni la femme auraient senti ce manque. Mais tu conviendras avec moi que le fait qu'un blédard trouve chaussure à son pied, en se mariant avec une fille de France relève du côté positif de l'immigration. Voilà donc on se comprend alors.

[makalou]

Oui je suis plus que jamais d'accord avec toi que le fait qu'un homme dise sa douce moitié lui manque est un point négatif de l'immigration, car sans celle-ci ils seraient ensemble et ni l'homme ni la femme auraient senti ce manque. Mais tu conviendras avec moi que le fait qu'un blédard trouve chaussure à son pied, en se mariant avec une fille de France relève du côté positif de l'immigration. Voilà donc on se comprend alors.

*

Salam,

Si ce dernier le fait par amour... Oui, c'est un crédit pour l'immigration. On fera des enfants français et on sera une antidote contre le vieillissement de la population française.
Par contre, c'est un point négatif pour la france, les allocations vont souffrir lol. surtout si le couple est Hayranké ou Guidimakhanké.

[makalou]

Salam

Cet après midi, lors d'un bref passage au foyer Quai de la gare, j'assistai à une discussion exactement sur ce thème. Eh wé, ce n'est pas que sur Soninkara.com où ça se discute.
Evidemment, pour qu'il y ait débat, il faut 2 camps...
Tout le monde donnait son avis avec des exemples patants.
Les uns disent que l'immigration a plus de points négatifs que positifs. Ils ont donné leurs arguments dont les plus pertinents sont les suivants :

- Négatif parce que nos maisons au bled sont devenues vides, pas d'hommes, que des vieux et des viellards. Ceci créé des manquements au niveau de l'éducation des enfants. Pire, les jeunes hommes devenus, force vive des villages s'adonnent souvent à des pratiques peu catholiques ( Relation amoureuse avec femme mariée, explosion des grossesses précoces et des viols ). Tous ces problemes sont en quelque sorte la résultante de l'immigration qui a vidé les maisons de leurs " éducateurs ".
Un homme dans une maison, cela dissuade...

- Négatif parce que dans la course à l'émigration même les jeunes bacheliers ou étudiants abrègent leurs études pour suivre la trace des parents. Beaucoup ont négligé leurs études pour venir gonfler les rangs de la clandestinité. Ceci fait reculer la société Soninké. Aujourd'hui, plusieurs jeunes Soninkés qui auraient pu faire de belles carrières ont versé dans la naïveté croyant que la france était la priorité. Ainsi dans nos pays d'origine, les Soninkés sont très mal représentés politiquement et dans les hauts postes cadres...

Négatif parce que " L'enfant que tu as mis au monde, si ce dernier est different de toi , linguistiquement, culturellement, religieusement et socialement, c'est une gangrène ". Comprenez par là la perte des valeurs Soninkés ( Langue, culture, codes sociaux )... Pire, plusieurs enfant auraient honte de leurs parents et refuseraient de marcher avec eux ou de les présenter....

Voila, y a de la matière au foyer... Sachez le....

[Fodyé Cissé]

Parmi les aspects négatifs de l'émigration Soninké, une chose m'a frappé lors de mon récent séjour au bled.

En effet, je constate que les activités culturelles soninkées que nous les jeunes faisions dans le passé sont entrain d'être, petit à petit, remplacées par des activités culturelles qui n'ont rien de "soninké".

Je pense par exemple au "gueou" (lutte traditionnelle Soninké) qui est entrain d'être remplacée par la lutte telle que nous la voyons sur la RTS1 ou sur 2STV et qui n'a rien à avoir avec le "gueou" soninké.

Ainsi, pas plus tard que vendredi dernier, à Waoundé même, au coeur du Haïré, le public est allé en masse voir la première édition de "lutte traditionnelle" à la sauce dakaroise. Les jeunes, notamment les plus jeunes qui n'ont pas connu le "gueou" ont apparemment beaucoup apprécié.

Et, je suis sûr que cela va se perpétuer dans Waoundé et dans les villages environnants. Car, n'est-ce pas que l'argent n'a pas d'odeur.

Le problème, selon moi, est qu'il y a eu rupture de transmission de cette valeur culturelle par les aînés aux plus jeunes; les aînés ayant presque tous émigré.

Je me rappelle de ce bon vieux temps à Waoundé. Jusque dans les années 90, on en faisait encore. Pendant l'hivernage, les jeunes de Haïré, de Modingoulou se donnaient rendez-vous au sanga bara (terrain de jeu) à côté du Haïré Miside, non loin du Naye kaara bologaane.

On amenait les petits tam-tams. On rapportait du bois pour faire du feu, les filles de chaque camp chantaient la bravoure de leurs vaillants lutteurs. Les combats opposaient toujours les Modingoulounkos aux Haïrankos. A la fin de la soirée, on comptait les victoires. Si les Modingoulounkos comptent plus de victoires que les Haïrankos, alors, les filles et tous les supporters Modingounlounkos entonnaient les chants de victoire: Haïre Wuro bono, etc...

Dès fois, c'est Haïre qui gagnait et c'était la fête des Modingoulounkos. Le lendemain matin, dans les champs, tout le monde ne parlait que des combats de la veille.

Il n'y avait pas de bagarre. Tout se passait toujours dans la bonne humeur.

C'est triste que tout cela ne sera plus que vieux souvenir dans les prochaines années, décennies.

[makalou]

Parmi les aspects négatifs de l'émigration Soninké, une chose m'a frappé lors de mon récent séjour au bled.

En effet, je constate que les activités culturelles soninkées que nous les jeunes faisions dans le passé sont entrain d'être, petit à petit, remplacées par des activités culturelles qui n'ont rien de "soninké".

Je pense par exemple au "gueou" (lutte traditionnelle Soninké) qui est entrain d'être remplacée par la lutte telle que nous la voyons sur la RTS1 ou sur 2STV et qui n'a rien à avoir avec le "gueou" soninké.

Ainsi, pas plus tard que vendredi dernier, à Waoundé même, au coeur du Haïré, le public est allé en masse voir la première édition de "lutte traditionnelle" à la sauce dakaroise. Les jeunes, notamment les plus jeunes qui n'ont pas connu le "gueou" ont apparemment beaucoup apprécié.

Et, je suis sûr que cela va se perpétuer dans Waoundé et dans les villages environnants. Car, n'est-ce pas que l'argent n'a pas d'odeur.

Le problème, selon moi, est qu'il y a eu rupture de transmission de cette valeur culturelle par les aînés aux plus jeunes; les aînés ayant presque tous émigré.

Je me rappelle de ce bon vieux temps à Waoundé. Jusque dans les années 90, on en faisait encore. Pendant l'hivernage, les jeunes de Haïré, de Modingoulou se donnaient rendez-vous au sanga bara (terrain de jeu) à côté du Haïré Miside, non loin du Naye kaara bologaane.

On amenait les petits tam-tams. On rapportait du bois pour faire du feu, les filles de chaque camp chantaient la bravoure de leurs vaillants lutteurs. Les combats opposaient toujours les Modingoulounkos aux Haïrankos. A la fin de la soirée, on comptait les victoires. Si les Modingoulounkos comptent plus de victoires que les Haïrankos, alors, les filles et tous les supporters Modingounlounkos entonnaient les chants de victoire: Haïre Wuro bono, etc...

Dès fois, c'est Haïre qui gagnait et c'était la fête des Modingoulounkos. Le lendemain matin, dans les champs, tout le monde ne parlait que des combats de la veille.

Il n'y avait pas de bagarre. Tout se passait toujours dans la bonne humeur.

C'est triste que tout cela ne sera plus que vieux souvenir dans les prochaines années, décennies.

Salam
Encore un pan de la culture Soninké qui est tombé. Maintenant, les Soninkés copient tout, je dis bien tout. Cela ne m'étonnerait pas si on me dit qu'il y a un fan's club Modou Lo ou Yékini à Waoundé.

La lutte traditionnelle originale se pratiquait également à Bakel. Dès fois, les plus grands ou même les vieux racontaient les hauts faits de guerriers Bakélois qui ont egayés le public Bakélois. Les luttes traditionnelles se déroulaient sous forme de championnats avec des participants de chaque village. Maintenant, tout le monde se rue vers l'émigration.

Les jeunes d'aujourd'hui sont plus contents avec une theïère à coté que de regarder un combat de lutte pur. Pire, la nuit ils se transforment en " vrais Hayrankos " ( Dragueurs ) et considereraient la lutte traditionnelle comme un truc de sauvage et de non civilisé. Ils sont tous devenus sapeurs, dragueurs et paresseux. Même le foot n'est plus pratiquait comme avant.

Comme disait un Bakélois au foyer Quai de la gare parlant de ma génération
" Votre génération, votre marque de fabrique est chinoise alors que la notre était allemande. Vous êtes tous vieux-jeunes. A votre âge, nous étions plus actifs et endurants. ".

Bref, parce que l'émigration a vidé nos terroirs de formateurs ( parents, oncles, frères...), les jeunes sont livrés à eux-même et s'adonnent à leur propre plaisir comme bon leur semble.

[Fodyé Cissé]

Salam
Encore un pan de la culture Soninké qui est tombé. Maintenant, les Soninkés copient tout, je dis bien tout. Cela ne m'étonnerait pas si on me dit qu'il y a un fan's club Modou Lo ou Yékini à Waoundé.

...

Pour l'anecdote, les lutteurs qui s'affrontaient vendredi dernier avaient pour nom de scène :"Balla Guèye 2 de Goumal", "Modou Lô de Waoundé", etc. .

[lamezo]

Je pense personnellement qu'il y a différents aspects qui n'ont pas permis aux pays soninké de ne pas se développer convenablement.
il faut savoir premièrement que la première génération soninké à venir en Europe ne comprenait en rien le fonctionnement du système occidental. Donc ce n'est pas en grande partie de leur faute si nous avons pas des économies aussi bien structurées qui permettent la création d'emplois durables.
De plus, je pense que notre "étant stationnaire" est une question de temps du fait de l'arrivée des futurs générations aux affaires. En effet, je pense que le "peu d'entre nous" (c'est un euphémisme car je pense que le changement de mentalité concernant la question de l'éducation est en cours, en dépit de brebis égarés) qui sommes encore en cours, nous aspirons un jour ou l'autre à monter des projets dans nos villages respectifs.
A cela s'ajoute que les conditions politique ne rendaient pas la choses faciles. En effet, il faut admettre que la démocratie telle que nous la connaissons existe dans nos pays respectifs que depuis dix ans.

Je ne nie pas les côtés négatifs de l'immigration concentrés essentiellement au niveau de la culture et la perte des valeurs du Soninkaxu.
Exemple, je suis originaire de Wompou, il y a une semaine j'ai posé cette question suivante à l'ensemble des mes amis de wompou (en France)sur facebook. Etes-vous d'accord pour la création d'une association des jeunes de Wompou en France?
Réponse: 0 depuis deux semaines.
Je pense que c'est là le vrai problème d'une partie des Soninkos: éw o ya bate (en gros on vous suit).
Je pense que notre salue passe par le fait de monter des projet qui sortent du Cash (argent).
Dommage de dire dire ça mais le soninké de comprend que le cash (ce n'est pas un jugement, mais une méthode pour pousser les soninké à s'intéresser à l leur potentialité).
salam