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  • Discutons sur la question de l'esclavage des haratine sans tabou

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Discussion: Discutons sur la question de l'esclavage des haratine sans tabou

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  1. 07/05/2009, 22h14 #1
    Mamadou Lamine
    Mamadou Lamine est déconnecté
    Senior Member Avatar de Mamadou Lamine
    Date d'inscription
    août 2007
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    411

    Par défaut Un cas d'esclavage d'une fille noire par des arabo-berbères

    Exemple d’un cas actuel parmi des milliers :

    Le quotidien d’un esclave dans les zones urbaines de Mauritanie : Le cas de la petite fille esclave Hana Mint Mariye, le 23 avril 2009, devant le Préfet et Commissaire de Police de Tayarett - Nouakchott. Le cas de Hana Mint Mariye, a été introduit par le soins de l’ONG Sos-Esclaves conformément au Code de protection pénale de l’enfance qui confère aux ONGs. de défense des droits de l’Homme d’ester en justice au nom des mineurs victimes de pratiques prohibées par les lois en vigueur.

    Les informations recueillies par le Préfet de Teyarett (Mohamed Ould SIDATI) et Ismaël, le Commissaire de Police de ce Département, qui ont interrogé le couple Abderrahmane Ould Dhurnurayne et Toumen Mint Dhurnurayne et leur victime Hana, certifient que Hana est née en l’an 2000, à un peu moins de 150 km au Sud de Nouakchott dans la localité de Naïm habitée par la fraction Oulad Khadjil, une branche de l’ensemble tribal Oulad Bieri dont est issue la famille Dhurnurayne.

    Hana n’a pas de père connu comme toutes ses sœurs, ces dernières comme leur mère sont partagées comme esclaves domestiques dans les différents foyers de la famille Dhurnurayne. Comme toutes les femmes esclaves dans notre société, Mariyé et ses filles sont exposées, du fait du mode de vie et des mentalités, mais aussi du fait du code de l’esclavage du rite Malékite toujours en place, à l’abus sexuel par de multiples auteurs, et à un défaut de protection sanitaire lors des naissances.

    Ainsi, l’absence volontaire de protection lors des relations sexuelles permet d’agrandir le troupeau humain puisque le statut d’esclave se transmet par la mère. Dans la nuit du mercredi à jeudi 23 avril 2009 à 23 heures dans les locaux de la préfecture de Tayerette, le premier quartier de la ville de Nouakchott (Capitale de la Mauritanie), le couple esclavagiste a reconnu que la petite Hana était un legs fait au couple lors de leur mariage.

    Cette coutume esclavagiste séculaire continue à confiner une large population servile, féminine et mineure dans les travaux domestiques, la non scolarisation, et fait perdurer les pratiques de pédophilie. Ce phénomène perdure comme face hideuse et très visible du mode de vie des groupes dominants et esclavagiste assurés de l’impunité dans un Etat au sein duquel l’inégalité des races, des langues et des naissances est érigée en idéologie et en système de gouvernement.




    L’audition de Hana Mint MARIYE:

    - Je suis Hana, fille de Mariyé, je ne connais pas mon père, je n’ai pas de pièces d’Etat Civil, je ne sais ni lire ni écrire, je travaille pour mes maîtres Toumena et Abderrahmane et leurs enfants; l’un de leurs enfants a mon âge, ils vont à l’école.

    - Je m’occupe des travaux domestiques, je fais la cuisine, je lave la vaisselle, je prends soins des enfants plus jeune que moi, je me lève la première, je me couche la dernière.

    - Je dors dans la véranda alors que mes maîtres et leurs hôtes passe la nuit enfermés dans les chambres de la maison.

    A la question «est ce qu’on a déjà touché à ton intimité ?» Hana rougie et baisse les yeux. Sur ce point, Sos-Esclave réclame du Procureur de la République une réquisition à médecin pour examiner légalement Hana mais c’est le refus catégorique du représentant du Ministère Public qui s’empresse de déclarer l’affaire : «une affaire familiale caractérisée par un important effort de bienfaisance du couple Dhurnayne envers la petite Hana».

    Et le dimanche 26 avril 2009 à 12 heures, le Substitut du Procureur de la République de Nouakchott, Moustapha Ould Hamid Ould Saîd rendra la petite Hana à ses bourreaux (Abderrahmane et Toumena) qui sortirent triomphant du palais justice de Nouakchott. De plus, il faut signaler que le mari (Abderrahmane Ould Dhunuraye) et son frère (Ahmed), qui est actuellement installé en Arabie Saoudite, vivent aujourd’hui de façon prospère grâce au commerce d’esclaves qu’ils pratiquent entre la Mauritanie et les pays du Golf.

    Ce commerce s’articule autour de trois points :

    - Les arabes du Golf veulent des esclaves afin de les libérer pour absoudre leurs péchés, et ces mêmes esclaves sont repris par ces négriers mauritaniens pour être revendus à d’autres.

    - Les personnes riches des Pays du Golf veulent aussi des femmes esclaves pour remplir leurs harems et satisfaire leurs appétits sexuels.

    - Des enfants sont vendus afin de servir de jockeys pour les courses de chameau permettant de divertir les Emirs.

    Ainsi, au final, nous avons un Procureur de la République qui acquitte cette famille après leur avoir rendu Hana, la jeune esclave. Cette famille reçoit les félicitations d’un représentant de l’Etat pour «leurs pratiques» de bienfaisance.


    Mercredi 06 Mai 2009, à Aix-en-Provence


    Info source :Birame Dah Ould Abeid
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    انا من موريتانيا
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  2. 10/05/2009, 18h03 #2
    Diko hanoune
    Diko hanoune est déconnecté
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    juin 2008
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    222

    Par défaut

    Citation Posté par Mamadou Lamine Voir le message
    Exemple d’un cas actuel parmi des milliers :

    Le quotidien d’un esclave dans les zones urbaines de Mauritanie : Le cas de la petite fille esclave Hana Mint Mariye, le 23 avril 2009, devant le Préfet et Commissaire de Police de Tayarett - Nouakchott. Le cas de Hana Mint Mariye, a été introduit par le soins de l’ONG Sos-Esclaves conformément au Code de protection pénale de l’enfance qui confère aux ONGs. de défense des droits de l’Homme d’ester en justice au nom des mineurs victimes de pratiques prohibées par les lois en vigueur.

    Les informations recueillies par le Préfet de Teyarett (Mohamed Ould SIDATI) et Ismaël, le Commissaire de Police de ce Département, qui ont interrogé le couple Abderrahmane Ould Dhurnurayne et Toumen Mint Dhurnurayne et leur victime Hana, certifient que Hana est née en l’an 2000, à un peu moins de 150 km au Sud de Nouakchott dans la localité de Naïm habitée par la fraction Oulad Khadjil, une branche de l’ensemble tribal Oulad Bieri dont est issue la famille Dhurnurayne.

    Hana n’a pas de père connu comme toutes ses sœurs, ces dernières comme leur mère sont partagées comme esclaves domestiques dans les différents foyers de la famille Dhurnurayne. Comme toutes les femmes esclaves dans notre société, Mariyé et ses filles sont exposées, du fait du mode de vie et des mentalités, mais aussi du fait du code de l’esclavage du rite Malékite toujours en place, à l’abus sexuel par de multiples auteurs, et à un défaut de protection sanitaire lors des naissances.

    Ainsi, l’absence volontaire de protection lors des relations sexuelles permet d’agrandir le troupeau humain puisque le statut d’esclave se transmet par la mère. Dans la nuit du mercredi à jeudi 23 avril 2009 à 23 heures dans les locaux de la préfecture de Tayerette, le premier quartier de la ville de Nouakchott (Capitale de la Mauritanie), le couple esclavagiste a reconnu que la petite Hana était un legs fait au couple lors de leur mariage.

    Cette coutume esclavagiste séculaire continue à confiner une large population servile, féminine et mineure dans les travaux domestiques, la non scolarisation, et fait perdurer les pratiques de pédophilie. Ce phénomène perdure comme face hideuse et très visible du mode de vie des groupes dominants et esclavagiste assurés de l’impunité dans un Etat au sein duquel l’inégalité des races, des langues et des naissances est érigée en idéologie et en système de gouvernement.




    L’audition de Hana Mint MARIYE:

    - Je suis Hana, fille de Mariyé, je ne connais pas mon père, je n’ai pas de pièces d’Etat Civil, je ne sais ni lire ni écrire, je travaille pour mes maîtres Toumena et Abderrahmane et leurs enfants; l’un de leurs enfants a mon âge, ils vont à l’école.

    - Je m’occupe des travaux domestiques, je fais la cuisine, je lave la vaisselle, je prends soins des enfants plus jeune que moi, je me lève la première, je me couche la dernière.

    - Je dors dans la véranda alors que mes maîtres et leurs hôtes passe la nuit enfermés dans les chambres de la maison.

    A la question «est ce qu’on a déjà touché à ton intimité ?» Hana rougie et baisse les yeux. Sur ce point, Sos-Esclave réclame du Procureur de la République une réquisition à médecin pour examiner légalement Hana mais c’est le refus catégorique du représentant du Ministère Public qui s’empresse de déclarer l’affaire : «une affaire familiale caractérisée par un important effort de bienfaisance du couple Dhurnayne envers la petite Hana».

    Et le dimanche 26 avril 2009 à 12 heures, le Substitut du Procureur de la République de Nouakchott, Moustapha Ould Hamid Ould Saîd rendra la petite Hana à ses bourreaux (Abderrahmane et Toumena) qui sortirent triomphant du palais justice de Nouakchott. De plus, il faut signaler que le mari (Abderrahmane Ould Dhunuraye) et son frère (Ahmed), qui est actuellement installé en Arabie Saoudite, vivent aujourd’hui de façon prospère grâce au commerce d’esclaves qu’ils pratiquent entre la Mauritanie et les pays du Golf.

    Ce commerce s’articule autour de trois points :

    - Les arabes du Golf veulent des esclaves afin de les libérer pour absoudre leurs péchés, et ces mêmes esclaves sont repris par ces négriers mauritaniens pour être revendus à d’autres.

    - Les personnes riches des Pays du Golf veulent aussi des femmes esclaves pour remplir leurs harems et satisfaire leurs appétits sexuels.

    - Des enfants sont vendus afin de servir de jockeys pour les courses de chameau permettant de divertir les Emirs.

    Ainsi, au final, nous avons un Procureur de la République qui acquitte cette famille après leur avoir rendu Hana, la jeune esclave. Cette famille reçoit les félicitations d’un représentant de l’Etat pour «leurs pratiques» de bienfaisance.


    Mercredi 06 Mai 2009, à Aix-en-Provence


    Info source :Birame Dah Ould Abeid

    Jamais l'esclavage existe bel et bien en Mauritanie.
    Voici l'interview donnée aux médias mauritaniens.
    Bonne lecture et la lutte continue.


    SOS Abbere vous propose ci-dessous une interview exclusive de Mr Diko Hanoune, le secrétaire général de l’AHME


    SOS Abbere vous propose ci-dessous une interview exclusive de Mr Diko Hanoune, le secrétaire général de l’AHME
    SOS Abbere vous propose ci-dessous une interview exclusive de Mr Diko Hanoune, le secrétaire général de l’AHME, l’association des Haratines de Mauritanie en Europe. Après l’interview de Kaaw Touré, nous avons jugé intéressant de s’entretenir avec Diko Hanoune. Nous espérons que ses réponses peuvent, à bien des égards, apporter un éclairage nouveau sur certains problèmes récurrents en Mauritanie.

    SOS Abbere : L’AHME existe depuis 2001, quel a été l’élément déclencheur de la création de l’AHME et quelles sont les personnes qui sont à l’origine de votre association ?

    Diko Hanoune : « D’abord, je vous remercie infiniment de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans vos colonnes.

    L’élément déclencheur de la création de l’association des haratines de Mauritanie en Europe est lié aux faits que les haratines vivent dans des conditions lamentables qui ne préoccupent guère nos différents gouvernements..

    Mohamed Yahya Ould Ciré et moi-même nous nous sommes réunis pour mettre en place cette association non seulement pour dénoncer l’esclavage mais aussi la complicité de l’état Mauritanien au plus haut niveau.

    Un constat s’impose avant la création d’A.H.M.E, il n’existait pas une réelle structure proprement dite qui représentait les haratines à l’extérieur, or, toutes les autres composantes du pays en possédaient.

    Nous ne pouvons pas rester les bras croisé face au mépris qui frappe le hartani ou la hartania au quotidien dans l’indifférence totale. Je pense que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Nous sommes victimes de l’esclavage et du racisme du fait de notre descendance haratine, personne n’est mieux placé que nous pour expliquer au monde cette réalité cachée à l’opinion internationale en Mauritanie et l’horreur de réduire une personne à l’état d’animal.

    Nous savons tous que la presse Mauritanienne fait très peu d’échos sur cette question d’esclavage pour ne pas dire tout simplement qu’elle l’occulte, donc il était impératif de créer cette association pour parler de l’esclavage en Mauritanie sans tabou. »

    SOS Abbere : Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs, les actions et les finalités de l’AHME, avec des exemples précis de votre choix ?

    Diko Hanoune :

    « - Abolition de l'esclavage en Mauritanie.
    - Éradication du phénomène dans toutes ses manifestations.
    - Dénoncer les esclavagistes et la complicité de l'Etat Mauritanien.
    - Sensibiliser l'opinion européenne, africaine et internationale sur cette question.

    Les finalités :
    -Émancipation et libération des Haratine (esclaves) de Mauritanie.
    -Bâtir un état de droit fondé sur l'égalité, la justice et le respect mutuel entre les trois communautés que sont : les Maures, les Negro-mauritaniens et les Haratine. »

    SOS Abbere : L’esclavage moderne des Haratines en Mauritanie est un sujet tabou qui a fait couler beaucoup d’encre, quels sont les différents obstacles rencontrés sur votre route ?

    Diko Hanoune : « Nous ne considérerons pas l’esclavage, subit par les haratines en Mauritanie comme étant moderne. D’ailleurs il n’existe pas une bonne expression pour adoucir la souffrance des milliers de victimes de cette barbarie inhumaine qui perdure au 21ème siècle.

    L’esclavage est pratiqué sous sa forme antique, brute et cruelle en Mauritanie. Les maitres disposent de leurs esclaves comme ils veulent sans jamais être inquiétés par les autorités qui sont complices.

    Les obstacles majeurs qui empêchent l’évolution vers une réelle abolition de l’esclavage viennent tous de l’état Mauritanien. L’administration et les autorités judiciaires refusent systématiquement de poursuivre les esclavagistes. Nous remarquons qu’il est extrêmement difficile pour une victime de déposer plainte. Les plaintes des victimes sont souvent sorties du contexte de l’esclavage. »

    SOS Abbere : Votre journal « le cri du Hartani » a pour but de produire une actualité sur les formes d’esclavagisme et de discrimination subies par les populations Haratines, sur quelles sources vous basez vous ?

    Diko Hanoune : « Le cri du hartani est basé sur des témoignages et des informations recueillies sur le terrain. Il répond à un besoin fondamental, celui d'évoquer les multiples problèmes que vivent les Haratines en Mauritanie.

    Nous disposons des nouvelles technologies pour nous informer comme tout le monde. Il est important de souligner que c’est le premier journal dédié uniquement à la cause des victimes de l’esclavage en Mauritanie.

    Désormais les victimes peuvent s’exprimer librement sans être censurées ni voir leurs propos déformés. Il n’est pas aisé pour un militant abolitionniste d’obtenir la publication d’un article sur l’esclavage afin de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur cette question dans les colonnes d’un journal Mauritanien.

    Nous avons mis aussi le site :www.haratine. com en ligne pour renforcer le cri du hartani. »

    SOS Abbere : Un bilan de l’esclavage est difficile à établir en Mauritanie, que pensez-vous de l’état actuel de la lutte contre l’esclavage au niveau national ?

    Diko Hanoune : « Le bilan est plutôt négatif, la lutte contre l’esclavage n’a jamais été une priorité pour nos différents chefs d’état et gouvernements. Nous ne parlons même pas de nos élus qui sont plus préoccupés par leurs poches qu’autre chose.

    Il n’y a qu’en Mauritanie où les élus votent des lois qui ne sont jamais appliquées. Nous pouvons déduire du fait que les élus qui ont voté la dernière loi contre l’esclavage n’étaient pas déterminés à mettre fin à l’esclavage. Ils l’ont fait juste pour la consommation de l’extérieur c’est tout. Nous avons entendu certains députés nient l’existence de l’esclavage juste après le vote de la loi. »

    SOS Abbere : La situation des Haratines fait l’objet de beaucoup d’études, que pensez-vous de la place que prend cette lutte dans les enjeux politiques du pays ?

    Diko Hanoune : « On parle des haratines que pendant les élections. Les haratine ne pèsent pas lourd sur les enjeux politiques, faute de la prise de conscience de la masse populaire.

    Nous constatons que les haratines sont discriminés dans tous les domaines. En Mauritanie, vu l’ampleur du trafic d’influence, la corruption et le marchandage autour des élections, seul ceux qui ont les poches pleines peuvent gagner une élection. Je rêve et j’ai hâte de voir une prise de conscience dans la communauté haratine afin qu’ils élisent des gens qui s’occupent sérieusement d’eux comme ce fut le cas des sud-africains. »

    SOS Abbere : Au regard des derniers événements politiques, notamment le discours sur « le passif humanitaire » du Général Ould Abdel Aziz, pensez-vous qu’il y’a une chance que l’esclavage disparaisse complètement de la Mauritanie ?

    Diko Hanoune : « Sans aucune chance de me tromper, Ould Abdel Aziz ne fera aucun effort pour combattre l’esclavage et le racisme en Mauritanie. Il n’a même pas parlé de ce problème depuis qu’il s’est hissé par la force au sommet de l’état. S’il parle du passif humanitaire aujourd’hui, c’est pour tromper les veuves et les orphelins. Nous sommes habitués aux discours fleuves sans suite ni effets. »

    SOS Abbere : L’AHME bénéficie-t-elle de partenariats spécifiques avec d’autres associations œuvrant dans le même combat ? Et quel type de rapports entretenez-vous avec les FLAM ?

    Dick Hanoune : « Nous sommes sollicités par ceux qui s’intéressent à l’esclavage en Mauritanie et nous apportons notre contribution afin de pousser l’état Mauritanien à respecter les accords et conventions ratifiés.

    Personnellement j’ai beaucoup du respect pour les FLAM qui luttent sans relâche depuis des années contre le racisme d’état malgré que cela se soit passé dans la douleur et le sang.

    Les rapports que nous avons avec les FlAM sont faciles à deviner. Nous combattons tous ensemble le racisme dont nous sommes victimes, les FLAM sont un mouvement politique et A.H.M.E est une association qui combat le racisme et l’esclavage. »

    SOS Abbere : Nous pouvons observer une divergence de points de vue dans les différentes associations d’Haratines, dont certaines qui adoptent un discours plus modéré, à quel niveau se place l’AHME, et que pensez-vous de ceux qui ont travaillé avec les régimes en place à Nouakchott ?

    Diko Hanoune : « Les objectifs énumérés ci-dessus sont à atteindre sans concession.

    Vous savez dans chaque lutte de libération nous sommes confrontés à une collaboration active d’un petit groupe d’individus restreint qui pour des intérêts mercantiles s’associe avec l’adversaire. Je tiens à vous rassurer de ce côté-là nous avons la conscience tranquille et nous assumons pleinement notre responsabilité .

    Ceux qui ont collaboré avec les différents régimes qui se sont succédés à Nouakchott n’ont rien fait pour la communauté haratine qu’ils disent représenter. Beaucoup des gens ont utilisé la cause des haratine pour se tailler une place de choix dans les différents gouvernements corrompus que nous connaissons. »

    SOS Abbere : Pensez-vous l’Etat mauritanien capable, d’adopter une politique d’intégration sociale juste et égalitaire concernant ce groupe social ?

    Diko Hanoune : « Quand on veut, on peut, il suffit d’être armé par une réelle volonté pour pouvoir combattre les inégalités dans un état de droit. Malheureusement cela manque cruellement chez nous. »

    SOS Abbere : En ce qui concerne la conférence qui se tiendra le 6 mai prochain en France, serez vous présent, et pensez-vous que de telles initiatives peuvent changer la donne par rapport à cette situation en Mauritanie ?

    Diko Hanoune : « J’aimerai bien être présent à cette conférence mais malheureusement je ne parviendrai pas à me libérer pour des raisons professionnelles mais je suis en contact avec les organisateurs en permanence.

    Bien évidement se sont ces genres d’actions qui pousseront l’état Mauritanien à revoir sa position qui est basé sur l’hypocrisie. »

    SOS Abbere : L’esclavage sévit dans d’autres pays que la Mauritanie , pouvez vous nous en dire plus, quel est votre rôle à ce niveau ?

    Dick Hanoune : « Nous sommes solidaires avec toutes les victimes de l’esclavage où qu’ils se trouvent. Nous soutenons tous ceux qui luttent pour la libération des esclaves dans le monde quelque soit leur race, religion ou couleur de la peau. »

    SOS Abbere : Pensez-vous obtenir des résultats satisfaisants en restant en Europe loin du terrain de bataille ?

    Diko Hanoune : « Nous sommes conscients des résultats obtenus malgré nos faibles moyens face à un état qui refuse d’assumer sa responsabilité . Nous sommes loin du terrain physiquement, mais nos efforts sont visibles par tous sur le champ de la bataille. Nous savons que les autorités Mauritaniennes ne nous donneront pas la moindre liberté si l’occasion se présente à eux. »


    Source: SOS Abbere
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