L'actualité est assez riche en ce moment, avec la France qui prend les devants de la scène pour faire voter une résolution au Coseil de Sécurité de l'ONU dans le but d'attaquer l'armée libyenne fidèle à Kadhafi pour, soit-disant, protéger les civils.

Je ne sais pas si cela relève de l'amateurisme en matière de politique étrangère de la part de Sarkozy ou si c'est juste parce que Sarko veut se rattraper suite aux fiasco de son gouvernement dans la gestion de la crise des révolutions tunisiennes et égyptiennes.

Car, les révolutions en Tunisie et en Egypte n'ont rien à avoir avec celle de Lybie. Et Sarko s'est empressé de reconnaître la légitimité des insurgés et de déclarer la guerre à Kadhafi. Il paraitrait même, d'après les infos qui ont circulé sur le net, que son tout nouveau ministre des affaires étrangères n'était pas consulté lorsqu'il faisait cette déclaration de guerre à Kadhafi.
Sauf qu'aujourd'hui, Kadhafi est sur le point de reconquérir toutes les villes qui étaient tombées entre les mains des rebelles. Il ne reste plus que le bastion de Benghazi. Alors, on peut se demander à quoi vont servir ces frappes contre Kadhafi ? Les français et leurs alliés veulent-ils renverser Kadhafi par des frappes ciblées et y arriveront-ils ?

Quelles seront les conséquences à long terme d'une telle déclaration de guerre à l'encontre de Kadhafi, surtout quand ce dernier déclare à son tour qu'il s'en prendra aux intérêts des pays impliqués, notamment de la France, des transports aériens et maritimes civils.

J'aimerais bien savoir ce qui se cache derrière cette précipitation de la France à vouloir en découdre avec Kadhafi, celui-là même à qui Sarko déroulait le tapis rouge il y a juste quelques mois.

Est-ce que la France mesure même les conséquences sur le plan de l'immigration clandestine, lorsque la Lybie sera à feu et à sang, eux qui agitent le drapeau de l'immigration à tout moment.

Ce qui est aussi surprenant, c'est la rapidité avec laquelle, ils ont pu obtenir du conseil de sécurité une résolution donnant mandat d'attaquer la Lybie, alors que pour la Côte d'Ivoire, ça traîne toujours.