L'art de la teinture chez les femmes soninkées!

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonsoir

Nous savons que depuis la période de l’indigo aux nouvelles méthodes de la teinture, la femme soninkée s’est distinguée dans cet art. Ingénieuse, elle adapte son art au goût du temps, au point qu’un administrateur colonial du nom de Maurice Coup dit ceci à leur sujet : « Les femmes saracollaises excellentes dans l’art de la teinture, elles l’obtiennent avec l’indigo, mélangé seulement avec le cendre très chargé de postasse, d’un arbuste nommé n’diodet ; elles obtiennent par ce procédé des teints en bleu de toutes les gammes nuancées, fort jolies, quelque fois mordorées comme celles de Guinée Belge ; elles teignent les cotonnades indigènes et le calicot d’origine européenne » Et plus loin l’auteur ajoute : que les femmes soninkées ont donné « un certain cachet d’originalité et de bon goût »
Source : Archives Nationales du Sénégal : Maurice COUP, 1G331, Gorgol (Kaédi), 1908, page 100.
Et de nos jours encore, les femmes soninkées n’ont pas perdu la main. Elles adaptent leur art à toutes les « sauces » du temps. Alors les Maryamas, les Yakharé Tana, les Sourakamousso etc, nous vous invitons à nous parler de cet art qui fait la fierté des femmes soninkées. Bien à vous.

[Fodyé Cissé]

Effectivement, cet art fait la fierté des Soninké. L'article suivant avait été publié dans le site par Hadiya : http://www.soninkara.com/artisanat/t...u-soninke.html .
Il s'avère qu'aujourd'hui, cette tradition est plus perpétuée dans les contrées de Medina N'diaybe, Bokidiawe, dans le Gorgol.

[maryama]

Et ben , j'avais meme pas vu ce post... et oui Cheikhna bien vue, quelle fille soninké n'aime pas porter un joli bazin avec une belle couleur....

moi mes bazins sont fait a bamako, par ma belle-mére ki fait elle meme la teinture la bas... j'aime beaucoup les couleurs vive, ainsi que la couleur polomani, qui fait un genre de noir....

A bamako, on trouve de plus en plus de teinturiére...

[coum coum]

c est bon a entendre si je pars a bamako je pourrai allé voir ta belle mere pour les miens car la famille reste la famille

[abibata80]

j'aime beaucoup les teintures qui sont sur le site quelqu'un à une idee ou l'on peut en trouver ici des comme ça ou presque pas chers

[fendasiré]

Oui le Mali a la chance d'avoir cette qualité de tissu qui est le "bassin" car on de s'en passe pas de plus on peut la mettre dans tout les teinture de notre choix.
Moi j'ai la chance que ma maman cherie voyage souvent sur Bamako et me ramene les basins qui viennent de sortir mais on ne peut pas suivre la tendance de labas car ils as trop de nouveaux modeles qui sorte chaque jour labas tu peut que te regaler les yeux.

[coum coum]

ca c est sur fenda on ne pourra pas suivre donc laissons nos yeux se delecté de ces superbes couleurs

dis moi c est quoi qui est a la mode en ce moment je veux dire part la : couleur couture etc

affaire a suivre dééééé

[fendasiré]

au niveau de couleur c'est qui choisie mais c'est plus des deux teinte les modele court qui arrive au niveau de hanche avec des broderie au niveau des bras et en bordure du haut et du pagne troué on voit la pagne a travers les trous tres jolie j'ai des photos si tu veut que ma mere ma ramener du marche de bko histoirede choisir labas il as le choix.j'ai des photo si tu es connecter sur msn je t'envoie ça miss gorobiné.

[coum coum]

merci

[Cheikhna Mouhamed WAGUE]

Bonjour

Je vous mets cet article qui concerne une exposition sur la teinture que les femmes soninkées de Kaédi avaient eue à faire ici en France en 2004


03 / 11 / 2004

Couleurs et motifs : l’art des teinturières de Kaédi-Gorgol -
Exposition itinérante ( )

Une exposition sur le travail des teinturières de Kaédi – Région du Gorgol en Mauritanie
Du 13 novembre au 15 décembre en Région Centre
> Kaédi, berceau des couleurs en Mauritanie

Au sud-est de la Mauritanie sur les rives du fleuve Sénégal, Kaédi, capitale du Gorgol, est célèbre pour le savoir-faire ancestral de ses teinturières soninkés.
La majeure partie des Soninké (ou Sarkollé) vit en Mauritanie, au Mali et au Sénégal. Installés depuis le XIe siècle, fondateurs de l’Empire du Ghana, les Soniké se distinguent comme de grands teinturiers. L’expansion de l’islam dès le XIe siècle modifie les habitudes vestimentaires. Grâce aux échanges caravaniers, le commerce du coton et de l’indigo se développe considérablement. Tout d’abord réservé à l’usage personnel et familial, cet artisanat a conquis le marché dès le XVIIIe siècle.
Technique de tissage, coupe et forme sont restées les mêmes depuis des siècles.
Aujourd’hui la teinture n’est plus l’apanage des Soninké et toutes les ethnies sont réunies dans de nombreuses coopératives.
> L’exposition
Pour rendre compte de la créativité mauritanienne, l’exposition sera composée de :
- 13 panneaux présentant la diversité et la richesse des motifs traditionnels et des tissus utilisées,
- 22 melhafa qui habilleront l'espace et renoueront avec les couleurs du désert (melhafa : grand voile de coton uni ou orné de motifs de 4m50 sur 1m70 portés par les femmes)
- Plusieurs toiles et écrits de l'artiste Nicole Vignotte dont le travail en Afrique depuis une dizaine d'années mêle peinture et poésie dans des compositions colorées.
- Une grande diversité de boubous traditionnels, pièces de collection portées uniquement pour les cérémonies. Ces riches vêtements seront présentés sur des mannequins pour restituer la beauté et la finesse du travail des teinturières.
L'exposition présentera également les outils utilisés par les teinturières pour la création des couleurs et des motifs. Trois teinturières accompagneront l’exposition : elles proposeront des démonstrations au public afin de rendre compte des différentes étapes de travail délicat de teinture.
Durant toute la durée de l'exposition une vente éthique de tissus sera organisée.
Cette exposition est organisée pour la première fois en France afin de mettre en valeur le travail des femmes du Sud (Mauritanie). Cet événement peut exister grâce aux relations entre notre Région Centre et la région du Gorgol Mauritanie au travers des liens tissés par la coopération décentralisée.
L’exposition a été créée par le CCF (Centre culturel Français), avec le concours de deux artistes conceptrices Nicole Vignotte et Nicole Meyer, et deux teinturières de cette région. Cet événement, qui a eu lieu en Novembre 2003 à Nouakchott a eu un réel succès et a été transporté dans différentes villes de Mauritanie par l'Alliance Française : Atar, Nouadhibou, Kaédi.

> Où aller voir l’exposition ?

A Mondoubleau du 13 au 16 novembre

Maison Consigny (4 rue Saint-Denis)

A Vendôme les 17 et 18 novembre

Halle du Marché Couvert

A Orléans du 22 au 26 novembre

Hall du Conseil Régional (9 rue Saint Pierre Lentin)

A Tours du 27 novembre au 1er décembre

Centre de vie du Sanitas (10 place Neuve)

A Argenton-sur-Creuse du 2 au 6 décembre

Musée de la chemiserie et de l’élégance masculine (Rue Charles Brillard)

A Chartres du 13 au 15 décembre
Conseil Général (9 rue de la Volaille)
> Renseignements : Les Blés du désert 02 54 89 89 79