Les visites familiales à la Soninké : Contraintes ou moments de communion ?
Salam
Nous savons tous que la conservation des liens familiaux est primordiale chez les Soninkés. Au pays, les vieux et vieillardes font le tour des maisons dès la fin de la prière du FAJR pour dire bonjour à la famille et au voisinage. C'est aussi le moment de rendre visite aux malades...
Dans l'immigration, cette tradition disparaît non pas par volonté mais surtout par le mode de vie et la lointainté des villes. On peut être de même père et mère ne ne pas se voir pendant des jours, semaines, mois...
Le boulot, la vie de famille, l'enclavement de certaines villes... sont autant de contraintes qui limitent nos déplacements.
Si les hommes se voient très souvent au foyer et tentent de noyer les distances, les femmes n'ont que le téléphone pour raccourcir les distances et raffermir les liens. Comme dit l'adage " Proche voisin vaut mieux que frère lointain "...Ma voisine Diafounanké sait plus sur moi que ma soeur de même père... Mon ami Gajaganké avec qui je vis depuis 20 ans sait plus sur ma famille que mon frère... Autant d'exemples.
Personne ne peut affirmer n'avoir jamais été victime de reproches parce que rend visite rarement à la famille, ou téléphone qu'aux évênements heureux ou malheureux. Autant de reproches qui fusent très souvent entre Soninkés à tel point que ces visites familiales deviennent une contrainte.
Même si on rigole et discute bien à l'occasion, les visites de familles sont-elles une contrainte ou un moment de communion dans la société Soninké de l'immigration ?
Comment les enfants nés ici appréhendent t-ils ces visites parfois obligatoires à sa famille façon large ou à la famille de son mari...