Voilà, je viens de faire matinalement un qui n'est sans doute pas un poème génial, mais qui, cependant, exprime d'une certaine façon ce que j'ai vecu.
Le chemin vers le savoir !
Depuis plus d’une décennie, me voilà errer entre deux continents, loin de ma famille
Loin du regard protecteur et de la tendresse d’une mère adorable
Loin de la rigueur morale et des paroles sages d’un père vénérable
Loin de l’union sacrée d’une fratrie soudée et incassable
A la recherche du bien immortel que sont la science et la sagesse
Je me suis ainsi retrouvé dans la solitude de l’exil et confronté au mal du pays
Telle une chèvre chétive dans la nature, tel un bélier égaré dans la pâture
L’amour d’une famille soudée est devenue pour moi un cruel manque,
L’absence de la silhouette d’une mère protectrice et attentionnée exprime ma peine
L’absence de la rigueur scientifique d’un père érudit dénote ma tristesse
L’absence d’une fratrie soudée et entreprenante me condamne à la solitude
L'absence de l'environnement d'une ville hospitalière me prive des jolis souvenirs
Science, ô science, ta quête, exige sacrifice, tristesse, solitude et manque d’amour
Je ne me plains guère, ni ne me vante d'ailleurs, mais je me décris pour que les autres
Sachent que nul n’a été savant sans apprendre à ne pas être savant
Sans supporter, souffrir, car le chemin qui mène vers la science est plein d’embûches.
J’espère qu’un jour j’atteindrais les objectifs que je me suis fixés
Dans la satisfaction personnelle et dans la joie familiale
Dans le bien-être de ma communauté qui m’a tant donné
Dans le bien-être de soninkara, un pays plein de joyaux.