Hillary Clinton gaffe en évoquant l'assassinat d'Obama 11:57 lun 26 mai 2008 http://image.excite.fr/expresse/news/789_0.jpg
La dernière remarque cynique de
Hillary Clinton a soulevé une polémique. “Il y a des tabous en politique, et celui-ci est l'un des plus grands”, a écrit ce week-end une éditorialiste du
Washigton Post. “Invoquer le spectre de l'assassinat d'un rival, même sans avoir l'intention de le faire, donne l'impression qu'on attend une tragédie, même si ce n'est pas le cas. C'est presque l'aveu d'un désir dissimulé”.
L'épisode remonte à vendredi dans le Dakota du Sud: des journalistes demandent à
Hillary Clinton pourquoi elle reste dans la course, alors même que ses chances de l'emporter sont infimes. La candidate répond qu'il n'y a pas de raison de s'impatienter. Son mari Bill, lors des primaires de 1992, n'a été investi par le parti qu'au cours du mois de juin, a-t-elle remarqué, en ajoutant
“et on se souvient tous que Bobby Kennedy a été assassiné en juin en Californie” (en 1968, alors qu'il était candidat aux primaires).
Après que le
New York Post en eut fait la une de son site Internet, le lapsus a vite fait le tour du monde. Indulgent,
Barack Obama a préféré mettre cette “gaffe inconsidérée” sur le compte de la fatigue éprouvée par sa rivale pour l'investiture démocrate.
Hillary Clinton, pour sa part, s'est excusée en regrettant avoir “pris pour référence ce moment traumatisant pour la nation toute entière”.
“Ticket cauchemar”
Alors que le sénateur de l'Illinois est sur le point d'obtenir l'
investiture du Parti démocrate, beaucoup de ses partisans appréhendent un attentat. Le candidat, qui aurait reçu des menaces de mort dont on ne connait pas la nature exacte début 2007, est depuis lors protégé par les services secrets.
Selon certains observateurs, la bévue de Hillary met un terme à l'idée d'un
“ticket” électoral Obama-Clinton, qui ne serait de toute façon pas dans l'intérêt de Hillary Clinton. Pour le Dr Irene Finel, qui enseigne à Columbia, “le ticket dit de rêve est un ticket cauchemar: un noir et une femme à la fois, c'est trop pour une certaine Amérique. Et l'animosité entre les deux camps est telle qu'on les voit mal se réconcilier. Ce serait un ticket perdant”.
Source: L'Express